Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author(s): Daniela_Kaori

Translator(s): Rosi-chan

Beta-reader(s): Kairi, Libellule, Blue

Status: Completed

Series: City Hunter

Original story:

La notte dell' Alba

 

Total: 23 chapters

Published: 26-05-04

Last update: 31-03-05

 

Comments: 111 reviews

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ActionRomance

 

Disclaimer: Les personnages de "La nuit de l'Aube" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. BETA DE CHOC(presque co-traductrice ^_-): Kairi!!!!

 

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   Translation :: La nuit de l'Aube

 

Chapter 19 :: Déception et espoir

Published: 07-02-05 - Last update: 07-02-05

Comments: Voilà enfin le chapitre 19!!! C'est un des mes preferes avec le suivant et le chap 9. A chaque fois que je lis ce chapitre et le suivant je sens mon coeur chavirer... Kaiko et Chan ont posé la bonne question dans leur reviews... Vous allez avoir vos reponses dans ce chapire... Qui va descendre dans le conduit pour arreter la bombe??????

 


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En un instant ils préparèrent tout : le capitaine ôta sa veste et ses chaussures, mit les oreillettes, s'assura qu'elles marchaient et enfila ses jambes dans le conduit. Puis il essaya de se laisser glisser en bas mais, à son grand regret, il se rendit compte tout de suite qu'il ne réussirait pas à descendre : au niveau de sa taille son corps bloquait et, malgré tous les efforts qu'il faisait, il n'arrivait point à bouger un seul centimètre de plus.  

 

Plutôt que le laisser continuer ses tentatives inutiles, Umibozu le saisit par les bras et le sortit sans rien dire. L'homme n'eut plus qu'à ôter les oreillettes d'un geste désespéré et les tendre à Ryô tandis qu'un silence lourd de frustration tombait et inhibait tout leur enthousiasme.  

 

Le premier à réagir fut Ryô qui incita les autres à chercher une solution alternative. Ueda souffla de compassion, Kaori acquiesça en elle même et descendit à l'intérieur de la piscine s'approchant de l'ouverture. Dès qu'elle se trouva devant celle-ci, elle se mit à l'examiner attentivement.  

 

— Il n'y a pas grand chose à voir ! — s'exclama Ryô la regardant faire — Pourquoi n'essaies-tu pas de trouver quelques bonnes idées, plutôt ? —  

 

Kaori se tourna vers lui et le fixa avec un étrange éclat dans les yeux ; Ryô inconsciemment frémit.  

 

— Moi, je passe ! — s'exclama-t-elle avec conviction — C'est moi qui irai désamorcer la bombe. Je mettrai les oreillettes et je te dirai ce que je verrai ainsi tu pourras me guider afin d'arrêter le timer ! —  

 

Contrairement à ce qu'on pouvait attendre, Ryô ne donna pas signe d'apprécier cette idée, au contraire, il changea subitement d'humeur.  

 

De son côté, Umibozu s'appuya contre la paroi avec indifférence, comme s'il ne l'avait même pas entendue ; et les autres, face à ces réactions, n'eurent pas le courage d'exprimer leur propre avis.  

 

Kaori regarda Ryô sans réussir à comprendre la raison de sa soudaine mauvaise humeur :  

 

— C'est parfait ! — insista-t-elle — Je passe vraiment, moi... Ryô, une femme a une taille plus menue qu'un homme ; ça se voit à l'œil nu que moi je passe. Pourquoi réagis-tu comme ça ? Qu'est-ce qu'il y a ? —  

 

— Kaori, tu ne le feras pas. —  

 

Elle demeura incrédule :  

 

— Qu'est-ce que tu racontes ? Pourquoi ?! —  

 

Ryô se tourna de l'autre côté en essayant de couper court à la discussion, mais elle ne voulut pas céder :  

 

— Pourquoi ne veux-tu pas ? Je suis la seule qui peux y aller, ne le vois-tu pas ? Certes, Saeko serait mieux que moi, mais pour le moment elle ne pourrait pas le faire même si elle le voulait : elle va mal... —  

 

— Je te signale que toi aussi tu vas mal ! — répliqua-t-il soudainement — Là il s'agit de glisser le long d'un tunnel Dieu sait pour combien de mètres et Dieu sait à quelle vitesse ; pour ensuite tomber au moment le plus inattendu dans une citerne pleine d'eau sans avoir ne serait-ce la possibilité de prendre son souffle. Et est-ce que tu crois qu'une femme blessée et fatiguée comme tu l'es, qui a du mal même à marcher, puisse affronter une chose pareille ?! Au minimum tu mourrais noyée dans la citerne ! — et tout en disant ainsi il lui tourna le dos considérant la discussion définitivement close.  

 

Kaori baissa la tête, blessée dans son orgueil par cette dernière phrase :  

 

— Alors c’est ça ce que tu penses de moi — murmura-t-elle — Bien sûr, je devais m'y attendre........ Tu penses que je ne suis pas capable, moi ! Que je ne suis qu'une idiote, une inepte ! — hurla-t-elle hors d'elle.  

 

A ces mots Ryô ne comprit plus rien ; il la saisit par les épaules et l'attira à lui :  

 

— Malédiction, Kaori, est-ce possible que tu ne comprennes pas ?! JE NE VEUX PAS QUE TU MEURES !! — cria-t-il désespéré.  

 

Serrée dans ses mains, Kaori blanchit de surprise tandis que Ryô essayait déjà de brider l'émotion qui, comme un fleuve en crue, avait bousculé en un instant toute sa rationalité et sa légendaire froideur. Puis il lâcha doucement ses épaules en transformant ce qui avait été une étreinte énergique en une légère caresse, et il baissa le regard embarrassé.  

 

Kaori demeura silencieuse et se tourna pour regarder les autres qui essayaient de dissimuler leur présence du mieux qu’ils pouvaient.  

 

— Mais... excuse-moi... — murmura-t-elle de suite d'un ton de voix très plus doux que d'habitude — Si je ne le fais pas, je mourrai quand même... —  

 

Il leva sa tête et la regarda gravement :  

 

— Non, c'est pas comme ça. —  

 

— Qu'est-ce que tu veux dire ? —  

 

Ryô fit un pas vers elle et d'une voix calme mais altérée à la fois il essaya de lui expliquer :  

 

— Il reste quarante minutes : il y a encore du temps. Si tu te jettes à l'eau maintenant tu pourrais t'éloigner du bateau suffisamment pour ne pas être emportée par l'explosion... —  

 

Ces paroles tombèrent comme des blocs de pierre sur la pauvre Kaori : donc lui aussi il pensait qu'il n'y avait pas d'issue ; Ryô aussi était convaincu que c'était la fin.  

 

Elle le regarda : immobile, très pâle, avec dans les yeux l'espoir aveugle et l'urgence de lui faire accepter sa proposition, et elle se sentit mourir.  

 

— Tu peux descendre dans l'eau du deuxième niveau — continua Ryô — Il y a un portillon dans le secteur ouest ; tu seras assez basse : l'impact avec l'eau ne te fera pas de mal. —  

 

Les lèvres violacées, le cœur battant, Kaori chercha en elle-même la voix pour dire quelque chose ; elle se donna un mal fou, déglutit plusieurs fois, puis faiblement elle arriva à lui demander :  

 

— Tu... tu viens avec moi ? —  

 

C'était une question inutile parce qu'elle connaissait déjà la réponse, toutefois elle l'avait posé quand même.  

 

Ryô la regarda perdu dans ses réflexions, comme s'il essayait d'imprimer au fond de son esprit chaque trait de son visage, et ne réussit pas à prononcer ces mots qui transparaissaient pourtant si clairement dans ses yeux.  

 

Kaori comprit et baissa le regard.  

 

Lorsqu'ensuite elle le regarda de nouveau, une détermination résignée et un peu de couleur sur ses joues avaient transformé son visage :  

 

— Je ne peux pas partir d'ici ! — lui dit elle avec assurance — Et je ne veux pas le faire non plus. —  

 

Cette fois ce fut Ryô qui fut effrayé :  

 

— Kaori, qu'est-ce que tu racontes ?! Allez, va-t-en : c’est le moment où jamais. — s'exclama-t-il.  

 

— Arrête ! — répliqua-t-elle d'une douce fermeté — J'ai déjà pris ma décision et je ne changerai pas d'avis ; je reste là, auprès de toi ! —  

 

Ryô essaya de s'opposer : il lui dit qu'elle était une idiote, qu'il ne pouvait pas lui permettre de faire une chose pareille, qu'il allait la faire partir de force s'il le fallait. Et à ce moment-là Kaori le frappa au visage :  

 

— On n'a pas le temps pour se disputer ! — s'exclama-t-elle durement — Je vais mettre ces oreillettes et entrer dans le tunnel : si tu ne veux pas être mon guide, ce sera Umibozu qui le fera à ta place. Même si... je voulais que ce soit toi... —  

 

En prononçant cette dernière phrase la voix de Kaori s'était soudainement adoucie, comme si cette petite demande avait par contre une très grande importance pour elle. Ryô vit la lueur de ses yeux, la fermeté de sa voix, l'anxiété trahie seulement par le tremblement de ses mains, et il comprit qu'il ne pouvait pas l'arrêter.  

 

— D'accord, Kaori — dit il lentement — Si tu en es convaincue je serai avec toi ! —  

 

Kaori sourit soulagée et Ryô, en quelque sorte, en fit autant : si Kaori découvrait l'angoisse et la terreur qui déjà le tenaillaient, elle perdrait toute sa confiance en elle-même ; c'était à lui de lui donner du courage.  

 

Kaori prit les oreillettes des mains de Ryô et les mit à ses oreilles en s'assurant pour la deuxième fois qu'elles marchaient. Entre-temps Umibozu avait sorti de sa poche un tournevis et de petits ciseaux qu'il avait pris dans une caisse à outils abandonnée près du tableau de contrôle, et les tendit à Kaori en lui disant de les mettre dans son sac à main pour avoir les mains libres. Elle suivit le conseil et pendant qu'elle les mettait dans son sac, elle s'approcha du conduit ; Ryô la suivait à quelques pas de distance. En regardant un instant le tunnel sombre où elle allait entrer son cœur bondit dans sa poitrine et instinctivement elle se tourna vers lui afin d'y chercher du réconfort ; puis elle se reprit et avec une extraordinaire lucidité vit clairement la situation dans toutes ses facettes et comprit ce qu'il fallait faire.  

 

Sans rien dire elle ôta ses chaussures, prit son sac qu'elle avait mis en bandoulière, et le tendit à Ryô.  

 

— Je crois... que je dois me déshabiller... — murmura-t-elle un peu maladroitement.  

 

Il essaya de la tirer d'embarras :  

 

— Oui, en effet... la robe pourrait se prendre quelque part — murmura-t-il et il prit le sac à main d'un air encourageant.  

 

Le capitaine détourna discrètement le regard, Umibozu sortit de la piscine lui tournant brusquement le dos et prit du vestiaire deux grandes toiles en éponge qu'il jeta sur les têtes de Ueda et Inoue afin de couvrir totalement leur vue. Les deux hommes eurent un mouvement de protestation qu'ils arrêtèrent aussitôt dès qu'ils l'entendirent armer son pistolet. Dos à la piscine, Umibozu s'assit auprès d'eux, arme à la main.  

 

Kaori assista à cette scène avec reconnaissance, puis elle ôta d'un geste sa robe et un saisissement courut le long de son dos. Elle tendit tout de suite son bras vers Ryô pour reprendre son sac à main, mais il ne bougea pas : il regardait les bandes qui pansaient son corps, et une profonde ride de préoccupation traversait son front.  

 

Cela ne dura qu'un instant, puis Ryô s'aperçut qu'il était observé et modéra l'expression de son visage pour cacher son anxiété. En voyant la main de Kaori toujours tendue, il lui rendit son sac qu'elle mit aussitôt en bandoulière.  

 

— En as-tu le courage? — lui demanda-t-il une dernière fois.  

 

— Oui, je suis prête. — répliqua-t-elle avec assurance et elle s'assit par terre tout en passant ses jambes dans le conduit ; le froid qu'elle ressentit lui rappela que le tunnel était mouillé.  

 

Saeko l'appela un instant du bord de la piscine et, lui souriant d'un air rassurant, elle lui dit que tout allait bien se passer ; Kaori acquiesça puis se tourna pour regarder Ryô à genoux derrière elle : elle était prête.  

 

Faisant des grands efforts pour rester lucide Ryô lui saisit les poignets et dit :  

 

— Maintenant tu dois t'allonger là dedans ; n'aie pas peur : je tiens tes poignets, je ne te lâcherai pas si tu ne me le dis pas. —  

 

— D'accord... —  

 

— Tu vas sans doute descendre très rapidement et n'auras pas le temps de te rendre compte de ce qui se passe autour de toi. Donc concentre-toi sur tes sensations et, dès que tu apercevras l'eau, prends et retiens ton souffle.... fais aérer tes poumons avant, ainsi tu pourras retenir plus d'oxygène. —  

 

Kaori acquiesça une deuxième fois, très concentrée sur chaque mot.  

 

Ryô continua :  

 

— Quoi qu'il arrive, ne perds jamais ton calme, ok ?... Dès que tu seras dans l'eau regarde en haut et nage tout de suite vers le point où tu vois filtrer la lumière de l'extérieur. —  

 

— Ok. — répéta-t-elle — Allons-y —  

 

Kaori se pencha en arrière s'allongeant presque et en un instant son corps, attiré par la force de gravité, glissa sur l'eau du tunnel l'entraînant à l'intérieur de celui-ci.  

 

Se trouvant soudainement enveloppée dans l'obscurité de ce lieu glacé, retenue seulement par les mains de Ryô, Kaori eut un mouvement d'horreur et ne put retenir un gémissement.  

 

— Kaori, je suis là ! — cria-t-il devinant ses émotions — Rassure-toi, je te tiens, je ne te lâcherai pas.... n'aie pas peur : tu veux sortir ? Je te fais sortir tout de suite si tu veux... —  

 

Le son de cette voix et le contact si puissant de ses mains eurent l'effet d'un calmant sur elle et, rassurée par sa présence, elle eut terriblement honte de la façon dont elle avait réagi.  

 

— Non — murmura-t-elle reprenant son calme — tout est ok, je vais bien. On peut continuer... —  

 

Ryô commença à avoir des sueurs froides :  

 

— Ok ! Alors quand tu le dis je te lâche... —  

 

Kaori prit plusieurs respirations profondes pour aérer ses poumons :  

 

— ... Quand je te dis " vas-y ", lâche-moi, ok ? —  

 

— Ok — mâchonna-t-il.  

 

— Tu dois me lâcher immédiatement, d'accord ? —  

 

— D'accord. —  

 

Kaori ferma les yeux en essayant de se concentrer. Elle pensa aux mains de Ryô qui la serraient fort ; ces mains.... cet homme que peut-être elle n'allait jamais plus revoir.  

 

Elle poussa un soupir, puis exclama :  

 

— Vas-y ! —  

 

Ryô lâcha ses mains, plus par un réflexe conditionné qu'autres choses, et en l'entendant glisser rapidement dans le noir, vers le bas, il sentit sa poitrine se déchirer et resta à genoux, vaincu par l'angoisse.  

 

 

 

 

A suivre CHAPITRE 20- Séparation  

 

 


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