Capitolo 1 :: Le retour

Pubblicato: 05-05-07 - Ultimo aggiornamento: 05-05-07

Commenti: Bonjour tout le monde! Alors voilà, ceci est ma 1ère fic sur City Hunter, et j'espère que vous allez aimer! Je dois prévenir: pour ceux et celles qui veulent de l'action, vous n'en trouverez hélas pas ici. C'est une histoire axée surtout sur les personnages et leurs sentiments, leurs personnalités. Laissez-moi plein de reviews pour me dire si ça vous plait et si vous voulez que je continue! Enjoy...

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« Voilà une bien belle journée qui s’annonce… » pensa la jeune femme en ouvrant les stores qui donnaient sur la rue. Elle se dirigea ensuite vers la porte, défit le verrou et tourna le panneau indiquant que l’établissement était ouvert. Il n’y avait encore personne. C’était tout à fait normal : peu de gens font le pied de grue de bon matin devant un café en attendant qu’il ouvre.  

De plus, le Cat’s Eye n’était pas un café comme les autres. Son propriétaire avait tendance à faire fuir sans le vouloir la majorité des clients qui osaient s’aventurer à l’intérieur, et lorsque les habitués étaient là, ils effrayaient même les plus courageux. C’était à se demander comment le Cat’s Eye n’avait pas encore déposé le bilan.  

Mais tout cela n’atteignait pas Miki. Aujourd’hui, elle se sentait de bonne humeur et rien ne pourrait lui enlever ça. Lorsque le téléphone sonna, elle décrocha tout en fredonnant la dernière chanson qui passait en boucle à la radio ces derniers temps.  

- Café Cat’s Eye, bonjour !  

En entendant la voix à l’autre bout du fil, Miki pâlit soudainement et son sourire s’effaça. Elle mit plusieurs secondes à répondre.  

- Où es-tu ? demanda-t-elle d’une voix blanche.  

Après la réponse de son interlocuteur, elle sembla réfléchir quelques instants, puis finit par lâcher :  

- Très bien. J’arrive dans vingt minutes.  

Puis elle raccrocha lentement. Elle se pinça, et sentant la douleur, elle réalisa qu’elle n’avait pas rêvé. Elle ôta son tablier qu’elle déposa derrière le comptoir et cria en direction de la cuisine :  

- Chéri, je dois sortir. Tu peux garder la boutique seul pendant une heure ou deux ?  

L’homme en question, une montagne de muscles au crâne rasé et portant des lunettes noires, passa la tête par l’entrebâillement de la porte.  

- Que se passe-t-il ?  

- Rien, je dois juste sortir, répondit-elle calmement.  

Le géant fronça les sourcils. Sa femme avait changé de ton après avoir répondu au téléphone.  

- Qui était-ce ?  

- Personne. Je reviens dans deux heures maximum, ok ?  

- Très bien.  

Et sur ces paroles, elle sortit en coup de vent. L’homme n’avait pas bougé. Quelque chose clochait. Mais il savait que Miki lui parlerait tôt ou tard. Elle ne savait pas lui mentir. Il retourna donc dans la cuisine.  

Un quart d’heure plus tard, Miki pénétrait dans le parc de Shinjuku. Nous étions au milieu du mois de juin et les grands arbres dispensaient de l’ombre un peu partout. Elle était essoufflée. Elle avait couru malgré elle. Elle se dirigea vers un banc près de l’aire de jeu où plusieurs enfants faisaient de la balançoire et se couraient après. Une femme était assise sur ce banc, lui tournant le dos. Miki s’arrêta juste derrière elle et dit doucement :  

- Bonjour Kaori.  

Celle-ci se leva et se tourna vers son amie en souriant.  

- Bonjour Miki. Cela faisait si longtemps… Je te remercie d’être venue.  

- Que fais-tu ici ? demanda cette dernière, essayant de paraître détachée, voire indifférente.  

- Je t’attendais. C’est ici qu’on s’est donné rendez-vous.  

- Que TU m’as donné rendez-vous !  

- Tu aurais pu refuser, répondit Kaori. Tu ne veux pas t’asseoir ?  

- Non.  

- Comme tu veux…  

Kaori s’assit de nouveau sur le banc et se tut. Ne sachant comment interpréter ce silence, Miki prit sur elle et s’installa à ses côtés. Après tout, elle ne voulait pas être venue pour rien.  

- Que fais-tu à Tokyo ? lâcha-t-elle. Je croyais que tu ne voulais plus jamais revenir ici !  

- C’est vrai. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.  

Miki soupira et regarda son amie. Elle n’avait pas beaucoup changé durant ces dernières années. Elle avait simplement laissé pousser ses cheveux qui lui tombaient aujourd’hui sur les épaules. Mais elle semblait avoir maigri. Elle avait aussi les traits tirés.  

- Tu as l’air fatiguée.  

Kaori la regarda souriant toujours.  

- J’avoue que le décalage horaire ne me réussit pas vraiment.  

- Tu n’as toujours pas répondu à ma question. Pourquoi es-tu revenue ?  

- Je voulais te voir. Et essayer de t’expliquer. Je suis vraiment désolée Miki. Tu ne peux pas imaginer à quel point je m’en suis voulu. A quel point je m’en veux toujours.  

Ses yeux étaient de nouveau tournés vers les enfants qui jouaient en riant. Son sourire était devenu triste.  

- Alors vas-y, je t’écoute.  

Mais Kaori semblait ne pas l’avoir entendu. Elle regardait toujours les enfants. Après quelques secondes, elle se remit à parler.  

- J’ai fait une promesse, Miki. Une promesse que j’ai bien l’intention de tenir.  

- Une promesse ? Mais à qui ? demanda-t-elle intriguée.  

Et puis tout à coup, elle entendit une fillette appeler sa mère depuis les balançoires :  

- Maman, maman !... Regarde comme je vais haut !  

Elle s’aperçut alors que Kaori ne la quittait pas des yeux et elle se tourna instinctivement vers cette enfant. Elle en resta bouche bée. La gamine remuait joyeusement sur la balançoire tout en faisant de grands gestes de la main en direction de Kaori. Celle-ci lui fit signe, et l’enfant se remit à jouer tranquillement.  

Miki n’était pas sûre d’avoir tout compris. Ou plutôt si, et c’était bien cela qui l’effrayait. Aussi se décida-t-elle à poser la question.  

- Kaori… Tu as eu un enfant ?  

- Elle s’appelle Enola, répondit simplement Kaori.  

- Mais…  

Elle s’arrêta. Elle ne savait même pas quoi dire pour terminer sa phrase. C’était si inattendu. Sa meilleure amie avait disparu pendant six ans et demi en laissant une simple lettre derrière elle, demandant qu’on ne la cherche pas, et voilà qu’aujourd’hui elle réapparaissait sans crier gare, avec une enfant en plus ! Cette fois elle avait vraiment besoin d’une explication.  

Voyant que Kaori se taisait toujours, elle respira un grand coup et se lança :  

- Elle est mignonne. Quel âge a-t-elle ?  

- Elle aura six ans dimanche.  

- Et où est son...  

Encore une fois l’ex-mercenaire se tut. Mais pas pour les mêmes raisons : elle s’était mise à compter dans sa tête. Puis soudain :  

- Attends une seconde…  

Elle se leva et s’approcha plus près de l’aire de jeux afin d’apercevoir distinctement le visage d’Enola. De plus près elle ressemblait énormément à sa mère : le même visage, le même sourire. Oui c’était le portrait craché de Kaori. A deux détails près : ses cheveux et ses yeux étaient noirs de geais. Miki recula vivement et se laissa tomber sur le banc. Kaori, elle, n’avait pas bougé.  

- Ce n’est pas possible ! Alors ça voudrait dire que…  

Décidément elle n’arrivait pas à terminer ses phrases. Elle se tourna et saisit les mains de Kaori dans les siennes. Et celle-ci lui répondit avant même qu’elle n’essaie encore de poser la question.  

- Oui Miki. Oui, c’est la fille de Ryô.  

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