Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 31-05-19

Ultimo aggiornamento: 13-06-19

 

Commenti: 17 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Lors d'une mission périlleuse, la relation des City Hunter évolue. Mais comme toujours la route est sinueuse.

 

Disclaimer: Les personnages de "3 anniversaires et 3 moi(s)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: 3 anniversaires et 3 moi(s)

 

Capitolo 4 :: chapitre 4

Pubblicato: 03-06-19 - Ultimo aggiornamento: 03-06-19

Commenti: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Merci ShaninXYZ pour tes commentaires. Je laisse la suite à votre découverte. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 4  

 

Cachée derrière un arbre, j’attends. Elle est là, elle te parle, aniki. Saeko n’a pas su t’oublier. Je connais cette douleur pour la vivre chaque jour en arrière-plan même si je ne suis plus seule aujourd’hui. Elle touche ta stèle puis s’éloigne. Dès que je ne la vois plus, je m’avance. Par chance, elle a ramené des fleurs auxquelles je mêle les miennes sans attendre. Je suis désolée de ne pas être revenue depuis l’année dernière, physiquement tout du moins, parce que mes pensées elles t’ont souvent rejoint.  

 

Ca fait un an aujourd’hui que je suis partie de Tokyo. Ca me paraît une éternité d’autant que le chemin a été difficile et douloureux. J’ai quelqu’un dans ma vie, Hide. Quelqu’un de merveilleux et sensible, qui a besoin de moi autant que j’ai besoin de lui. Ce n’est pas… Mes pensées se figent. Ce picotement dans la nuque, cette présence que je ressens au loin… Non, ce ne peut être…  

 

Je me suis levé ce matin, le coeur lourd. Cela fait un an que tu es partie, que tu as quitté ma vie. C’est un jour de double deuil pour moi. Je vais au moins faire mon devoir de mémoire pour toi, mon ami trop vite disparu. Je ne me précipite pas car je sais que Saeko passe te voir juste avant d’aller au bureau et elle comme moi préférons te rendre hommage séparément comme pour avoir un moment d’intimité avec toi. La seule avec qui j’aimais venir te rendre visite accompagné, c’était Kaori. J’arrive au cimetière et arpente les allées d’un pas nonchalant. J’ai croisé mon inspectrice de coeur repartant avant d’entrer. Je suis donc bien seul…  

 

J’arrive à l’entrée de ton allée et je m’immobilise. Tu es là devant moi. Je me frotterai presque les yeux tellement j’ai du mal à y croire : tu es là devant moi. Je vois tes épaules se raidir : tu as dû remarquer ma présence. Je te vois lentement te tourner vers moi et ton beau regard noisette se remplir de stupeur. Mon coeur se met à battre plus vite. Je n’ose faire un mouvement de peur de t’effrayer puis lentement j’enchaîne les pas et m’approche de toi comme hypnotisé.  

 

Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi a-t-il fallu que tu arrives maintenant ? Tu ne te lèves pas avant midi normalement. J’aurais dû être tranquille mais non tu es là. Mon cerveau m’intime de ne pas me retourner mais mon corps ne l’écoute pas. Je croise ton regard couleur nuit et frissonne. Il y a une telle intensité dans tes yeux. Je te vois soudain approcher et mon cerveau me dit de détaler mais là encore mon corps refuse. Soudain, je me retrouve dans tes bras, ta bouche sur la mienne et mes bras se referment autour de ton cou. Ton baiser se fait plus passionné. Je laisse ta langue pénétrer entre mes lèvres et envoie la mienne lui donner assaut. J’avais oublié cette sensation merveilleuse.  

 

A la maison, c’est le sentiment que j’ai. Je suis pourtant dans un cimetière mais te tenir entre mes bras me donne l’impression d’être à la maison. Je suis fou de joie de te tenir contre moi, de sentir tes lèvres contre les miennes, nos langues danser ensemble… Je veux plus et je ne veux plus qu’on se sépare. J’écarte ma bouche de la tienne et caresse ta joue tendrement.  

 

- Kaori…  

 

Mais ta bouche bâillonne à nouveau la mienne, m’empêchant de te dire ce que je veux te dire. On a le temps après tout. Tu es de retour.  

 

Je ne veux pas te laisser parler. Je ne peux pas. J’ai vu dans ton regard cette lueur. C’est celle que je voulais voir… l’année dernière. Celle qui me dit reste, j’ai besoin de toi, je ne peux pas vivre sans toi. Je ne peux pas. Je ne suis là que pour quelques heures. Après je rentre et je le retrouve. Alors si c’est ce que la vie m’offre, je prendrai ces quelques heures avec toi mais je ne veux pas parler. Si on parle, tu pourrais réussir à me convaincre de rester et je ne peux pas. Je ne veux pas. Cette fois, c’est moi qui m’écarte et je te lance un regard éloquent. Tu prends ma main, enlaces nos doigts et m’emmènes à ta mini.  

 

Je sens ta retenue. Tu dois avoir peur mais je ne veux plus faire marche arrière. Cette année loin de toi m’a suffi à comprendre. La leçon a été amère et très longue. Tu es là et tu te donnes à moi. Tu es de retour, mon amour. A regrets, je te sens t’éloigner de moi et je plonge dans ton regard qui me fait chavirer. Tu veux poursuivre cet échange dans un lieu plus intime. Allons-y. Je suis ton homme, me dis-je en souriant. Oui, ton homme. Le trajet se fait en silence. Tu as tourné la tête de l’autre côté et tu observes la ville. Rien n’a changé en ton absence mais tu as certainement besoin de te remémorer tout cela. C’est long un an…  

 

Volontairement, pour couper court à toute velléité de discussion, je regarde de l’autre côté. Tu passes devant le Cat’s et je vois nos amis. Mon coeur se serre à la pensée de les avoir abandonnés mais c’était nécessaire. Peut-être un jour arriverai-je à leur téléphoner et à leur expliquer… Tu gares la voiture au garage. Je descends et, sans t’attendre, je grimpe les escaliers. Je sens ton regard amusé sur moi mais tout est bon pour éviter de parler ou de te laisser parler. Arrivée en haut, je dois tout de même attendre que tu arrives pour ouvrir la porte.  

 

J’ouvre la porte et te laisse entrer dans l’appartement. Tu observes les lieux, agréablement surprise. Je te laisse faire le tour du salon et t’imprégner des lieux. J’en profite pour retrouver le plaisir de te voir évoluer chez nous. L’appartement me semble soudain plus chaleureux, plus doux… Je te laisse encore deux minutes puis je ne tiens plus : j’ai tellement de choses à te dire, tellement de questions à te poser…  

 

- Kaori…  

- Ne dis rien, Ryo. Je n’ai pas envie de parler. Pas maintenant., te dis-je simplement en te regardant.  

 

Je sais que je te donne de faux espoirs en te disant pas maintenant mais je ne peux faire autrement. Tu tergiverses un moment puis abdiques. En deux enjambées, tu es près de moi, m’attrapes dans tes bras et m’emmènes dans ta chambre. C’est tout ce que j’attends de toi. Aujourd’hui je ne cherche pas tes sentiments ni à t’attacher à moi, je veux ce que tu as fait de nous l’année dernière, une pure affaire de sexe. Je sais que tu vas me faire vibrer, sentir vivante et que je vais prendre mon pied. Dis comme ça, c’est vulgaire, mais c’est ce que je recherche. Je devrai me sentir coupable par rapport à celui qui m’attend à Nagoya mais aussi par rapport à toi parce que, pour une fois, les rôles sont inversés et que je vais jouer avec tes sentiments. Mais non, je prends ce que la vie me donne et si aujourd’hui c’est de vivre avec toi un moment fort, je prends sans culpabilité.  

 

Je sens tes lèvres se poser sur les miennes, tes larges mains caressent mon dos. Tant de sensations que j’avais oubliées semblent revenir à la surface et ce n’est que le début. Je glisse mes mains dans ton cou et laisse mes doigts caresser tes cheveux. Mes souvenirs étaient encore vivaces. Rapidement, j’enlève ta veste et ton holster. Ta bouche n’a pas quitté la mienne et nos langues dansent une chorégraphie des plus endiablées. Tes mains caressent mes seins au travers de ma blouse. T’écartant un instant de moi, tu me l’enlèves et en profite pour retirer mon soutien-gorge. Ce ne sont plus tes mains mais tes lèvres qui explorent ma poitrine me faisant gémir sous leur assaut. Doucement tu me pousses vers le lit. Lorsque je bute contre le rebord, tu me retiens et viens reprendre mes lèvres avant de m’allonger et de te mettre sur moi.  

 

Je me relève et enlève mon tee-shirt. Je prends un instant pour t’observer. Mon coeur se serre. Tu as maigri. Nul doute que comme moi, notre séparation t’a été difficile. Tout ça se conjuguera bientôt au passé, mon ange. Pour le moment, je vois dans tes yeux que tu veux conjuguer le verbe aimer au présent et je te rejoins. Je viens cueillir un baiser sur tes lèvres puis descends le long de ton cou lentement pour retrouver la vallée de tes seins. Ils sont aussi doux et voluptueux que dans mes souvenirs et je m’y perds ne sachant à quel sein me vouer. Je souris intérieurement : si je me mets à faire de l’esprit à un tel moment, que ferai-je quand je me glisserai en toi… J’en choisis un et le titille jusqu’à sentir ton impatience. T’ai-je dit que j’ai tout mon temps ? Je passe à l’autre. Pas de jaloux mon amour. Je sens tes mains dans mes cheveux, le mouvement de tes hanches contre mon torse… Je glisse une main sous tes fesses et cherche la glissière de ta jupe. Prestement je te l’enlève et dégrafe les boutons de mon jean.  

 

Tu prends ton temps, Ryo Saeba. Tu testes ma patience mais j’ai les moyens de te faire plier. Quatre jours avec toi m’ont permis de voir quelques petits trucs qui te font capituler en un rien de temps. Profitant de ta distraction, je te retourne comme une crêpe, te laissant stupéfait. Je lève un sourcil, narquoise, puis me penche vers toi. Je t’embrasse d’abord tendrement puis très passionnément. A califourchon sur tes hanches, je sens ta virilité excitée et je n’ai qu’une envie : t’avoir en moi. Je descends et mordille doucement ton cou puis caresse tes pectoraux, les griffe légèrement t’arrachant un gémissement. Je sens tes mains sur mes fesses, cherchant à atteindre ce petit point qui me procurera énormément de plaisir. Mais c’est à mon tour de mener la danse. Je me dérobe donc à ton emprise. Je descends du lit, retire mon dernier sous-vêtement puis attrape ton jean et le fais glisser le long de tes jambes. Il en va de même pour ton caleçon.  

 

Je remonte sur le lit, laissant ma langue et mon corps glisser contre le tien en une caresse des plus sensuelles. J’entends ce léger râle de plaisir lorsque ma bouche puis ma poitrine frôle ton intimité. Je vois dans ton regard le désir et tu as encore envie de me faire languir mais moi non. Alors avant que tu n’agisses, je me glisse sur toi et te sens entrer en moi. Tu immobilises mes hanches, fâché.  

 

- Pourquoi ?  

 

Tu me regardes sans répondre. Je ne comprends pas d’où vient cette frénésie. Tu ne veux pas parler, tu as envie de faire l’amour et tu ne veux pas prolonger les préliminaires… Pourquoi ? Pourquoi veux-tu aller si vite ? Pourquoi veux-tu gâcher cet échange ? Pour une fois, c’est moi qui te parle, d’une certaine manière, et toi qui ne veux pas écouter. Je ne comprends pas. Traîtresse, tu contractes tes muscles autour de moi, je ne tiens pas le coup et te laisse reprendre le cours de nos ébats. Je te regarde te déhancher sur moi et quelque chose me perturbe… Tu n’es pas vraiment là. C’est une impression fugace mais suffisamment forte pour que je m’en rende compte. Ton corps est là mais ton esprit ailleurs. Où est-il ? Auprès d’un autre ? Il faudra vraiment qu’on parle.  

 

Je sens tes mains sur mon corps qui s’ingénient à maintenir le désir. Je ne peux m’empêcher de te toucher et je retrouve cet endroit qui te faisait chavirer. Je le caresse doucement puis de manière de plus en plus appuyée. J’entends ton souffle s’accélérer tout comme tes mouvements. Je sens que tu n’es pas loin de la jouissance tout comme moi. Soudain, c’est l’explosion.  

 

Tu me rends folle. Tu as retrouvé les secrets de mon corps. Je sens brusquement mon corps se contracter et atteindre cette apogée sensuelle. Le souffle court, je me laisse glisser dans tes bras qui se referment automatiquement sur moi, me caressant tendrement. J’ai soudain envie de pleurer. Tu es là prêt à me donner ce que j’ai tant attendu mais, moi, je ne le suis plus, ou plutôt pas en mesure de l’accepter. J’ai eu tellement de mal à sortir de ce gouffre où tu m’as jetée il y a un an que je ne suis plus prête à me lancer dans l’expérience. Mon regard glisse sur le radio-réveil. J’ai encore trois heures.  

 

Je sens ton souffle s’apaiser contre moi. C’est tellement bon de te retrouver. Je sens mon coeur qui bat et il ne bat que pour toi. Je te laisse un peu de temps pour te reposer et rassemble pendant ce temps le courage de te parler. Ce serait certainement plus facile de me concentrer si je n’étais plus encore en toi mais je suis tellement bien que je n’ai pas envie de te demander de bouger. Ce petit quelque chose qui me gêne revient à la charge. Je n’arrive pas à comprendre de quoi il retourne. Je te sens bouger contre moi et baisse la tête. Tu captes mon regard et avant que je n’ai ouvert la bouche, tu me voles un baiser si langoureux que j’en perds le fil et sens que le deuxième round de nos retrouvailles est déjà arrivé. Ca me rappelle notre première nuit dans le canot et première journée à l’appartement. Tu étais désespérée à ces moments-là par la peur de mourir puis celle que je fasse marche arrière. Je ne vais plus faire marche arrière, mon ange. Il faut que je te le dise.  

 

Je sens la tension en toi. Tu as dû sentir que quelque chose n’allait pas. Je sens que tu as envie de me parler, de me rassurer mais je ne veux pas. Moi aussi je sais où agir pour te faire perdre la tête. Je me libère de toi et me saisis de ton membre, lui prodiguant des mouvements rapides et appuyés. Je sens ta respiration saccadée et bientôt tu me retournes et viens en moi sans plus attendre. Les deux heures qui suivent sont un langoureux jeu du chat et de la souris : toi qui veux me parler, moi qui veux que tu oublies ce que tu as à me dire.  

 

Nous finissons écroulés sur le lit, en sueur, le souffle court. Je serre mes bras autour de toi, repu de toi. Il me reste une mission. Je sens tes caresses lentes et douces sur mes bras, dans ma nuque et mes cheveux. Un sentiment intense de bien-être m’envahit. La quiétude me gagne et mes yeux se ferment. Je lutte pourtant pour ne pas m’endormir. J’ai trop de choses à te dire. Je veux que tu les entendes. Mais Morphée me prend dans ses bras et je sombre dans un sommeil paisible et profond.  

 

Me souvenant des gestes qui t’apaisaient après l’amour, je les ai reproduits et, bien vite, tu t’es endormi à mon grand soulagement. Pour la deuxième fois, je vais m’enfuir comme une voleuse parce que je dois le rejoindre et mon train part dans à peine plus d’une demie heure. Je m’extirpe doucement de tes bras et me rhabille en silence. Juste avant de sortir de la chambre, je me tourne vers toi et viens déposer un baiser léger sur tes lèvres.  

 

- Je t’aime, Ryo. Je t’aimerai toujours. Pardonne-moi.  

 

Je sais que je pars pour la deuxième fois comme une voleuse, que tu avais décidé de franchir le pas, que tu vas souffrir. Je sais aussi que j’ai joué avec toi aujourd’hui et que cette fois-ci, c’est moi qui fais marche arrière. Je sens le regret poindre en moi : il semble que, sur ce plan-là, nous ne soyons pas du tout synchronisés comme l’était notre partenariat… Je descends les marches vers le salon, m’imprègne de la vue une dernière fois et sors de là.  

 

Je gagne au pas de course la gare et monte dans le train juste avant que les portes se ferment…  Ca me rappelle il y a un an… Je vais m’asseoir à ma place. Je n’ai même pas eu le temps de me doucher. Je sens ton odeur sur moi, je sens encore tes caresses sur mon corps, tes baisers sur mes lèvres et toi en moi. Je laisse les larmes couler. Je ne m’étais pas rendue compte à quel point tu me manquais encore. Je vais devoir à nouveau me sevrer de toi mais, cette fois, je ne suis pas seule. Il sera là pour occuper mes pensées, mes journées et mes nuits.  

 

Je dors encore lorsque la porte de l’appartement s’ouvre avec fracas. Je me réveille brusquement et attrape mon magnum qui gît par terre. Braqué sur la porte, j’attends l’importun mais je sens qu’il n’a aucune mauvaise intention. Toutefois je reste prudent et attends son arrivée.  

 

- Ryo, t’es là ?, entends-je Mick derrière la porte.  

- Entre.  

 

J’entends la porte s’ouvrir alors que j’enfile mon caleçon. Les vêtements de Kaori ne sont plus là. Peut-être est-elle dans la salle de bains… Je vois le regard de Mick voguer sur le lit et les vêtements par terre.  

 

- Je croyais que tu n’amenais plus de fille ici, même depuis son départ., me demande-t-il.  

- C’est le cas.  

- Tu ne me feras pas croire que tu ne viens pas de t’envoyer en l’air., me répond-il dubitatif en montrant le lit défait.  

- T’es pas venu jusqu’ici pour voir ce que je fais dans mon lit., rétorqué-je tentant de noyer le poisson.  

- Non. J’aurais juré avoir vu Kaori dans la rue. Je voulais t’avertir.  

 

Je me sens blêmir. Je pousse Mick et vais jusqu’à la salle de bains. Tu n’y es pas. Tu m’as fait le coup une deuxième fois.  

 

- Où allait-elle ?, demandé-je d’une voix dure.  

- Vers la gare.  

 

Je sors de l’appartement en courant comme un dingue. Arrivé à la gare dans un record de vitesse, je te cherche désespérément. Un train vient de partir et les proches s’en vont. Je suis fou, je cours dans tous les sens. Mick m’arrête au bout de dix minutes.  

 

- Qu’est-ce que tu fous ?, m’interroge-t-il curieux.  

- Elle est partie sans me le dire.  

- Qui ?  

- Kaori., laché-je dans un souffle, désespéré.  

 

Tu n’avais pas le droit de me faire cela. Tu m’as manipulé pour obtenir ce que tu voulais de moi. Je voulais plus de nous, pas seulement ces quelques heures d’une relation charnelle intense. Tu m’as laissé espérer, tu m’as trompé, je me sens sale. Ce que tu viens de me faire, ça ne te ressemble pas. Tu n’utilises pas les gens. N’utilisais pas ? As-tu pu changer à ce point en un an ? Je sens un main sur mon épaule. Mick me tourne lentement vers lui.  

 

- Comment ça elle est partie sans te le dire ? Elle est revenue ?, me demande-t-il, interloqué et quelque part blessé.  

 

Je sens que les rouages de son cerveau vont à cent à l’heure et il ne va pas tarder à rassembler le puzzle. Tu me laisses encore une fois affronter tout cela tout seul. Malgré tout, même si je suis en colère que tu sois partie sans me prévenir une deuxième fois, je ne peux m’empêcher de ne pas t’en vouloir, de te pardonner. C’est ce que je t’ai fait vivre pendant des années. Une relation charnelle, c’est à cela que j’ai réduit notre histoire l’année dernière. Tu t’en es tenue aux faits.  

 

- Attends un peu. Alors celle avec qui tu t’es envoyé en l’air tout à l’heure c’était Kaori ?  

- Je ne me suis pas envoyé en l’air avec Kaori ! On s’est aimés !, m’écrié-je, énervé en le saisissant par le col.  

- Pourquoi est-elle repartie alors ? C’est ce qu’elle attendait depuis des années.  

 

Je botte en touche. Je vois bien qu’il sent que quelque chose cloche dans cette histoire mais je n’éclairerai pas sa lanterne. Ca reste notre secret. Je regarde les quais. Je n’ai pas pris le temps de regarder vers quelles destinations partaient les trains quand on est rentrés dans la gare. Que dois-je faire, Kaori ? T’attends-tu à ce que je vienne te chercher ? Veux-tu que je te laisse en paix ? Je ne sais pas quoi faire. Les épaules affaissées, je reprends la route de l’appartement. Ma journée avait bien commencé et se finit... moins bien. Je n’ai même pas eu le temps de te souhaiter un joyeux anniversaire.  

 

Lorsque je rentre, je monte directement dans ma chambre et m’allonge sur mon lit en serrant ton oreiller contre moi. Je laisse repasser les moments qu’on a échangés dans ma mémoire. Malgré l’année écoulée, on s’entend toujours aussi bien sur ce plan-là, tu lis beaucoup mieux en moi et te caches beaucoup mieux de moi. Mais ce dernier point m’a porté préjudice aujourd’hui. Je saurai m’en souvenir…  

 

Après deux heures de train, j’arrive à Nagoya. J’ai hâte de te retrouver. Je prends un taxi qui m’amène jusqu’à toi. Dès que je te vois, je n’ai qu’une envie : sentir ta chaleur contre moi. Quand tes yeux croisent mon regard, tu me souris avec amour et pousse un cri de joie. Peu après, nous sommes dans les bras l’un de l’autre. Je me sens coupable de ce que j’ai fait plus tôt dans la journée mais j’étouffe ce sentiment au plus profond de moi. Tu es là avec moi et c’est tout ce qui compte. J’oublierai, la vie continue, la douleur s’estompera de nouveau. J’oublierai... 

 


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