Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 31-05-19

Ultimo aggiornamento: 13-06-19

 

Commenti: 17 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Lors d'une mission périlleuse, la relation des City Hunter évolue. Mais comme toujours la route est sinueuse.

 

Disclaimer: Les personnages de "3 anniversaires et 3 moi(s)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: 3 anniversaires et 3 moi(s)

 

Capitolo 8 :: chapitre 8

Pubblicato: 07-06-19 - Ultimo aggiornamento: 07-06-19

Commenti: Bonjour, le chapitre des rereretrouvailles. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

Il est près de quatre heures du matin lorsque la Porsche se gare devant l’immeuble de briques rouges. Ce lieu est chargé de tellement de souvenirs, bons comme mauvais, que des émotions contradictoires m’envahissent. Je ne sais plus sur quel pied danser. Je ne fais que changer d’avis sur le fait que ce soit une bonne ou une mauvaise idée d’avoir accepté. Mais maintenant je n’ai plus le choix.  

 

Kei est endormi dans mes bras et je sens sa respiration paisible soulever son corps régulièrement. En même temps, je sens la nervosité monter en moi. Les derniers mots que nous avons échangés ne m’ont pas laissé un très bon souvenir d’où l’appréhension… Je resserre mes bras autour de lui, sans savoir si je cherche à le protéger ou à puiser un peu de force dans ce contact.  

 

- Ca va aller ?, me demande Saeko.  

- Je n’ai pas vraiment le choix. Tu es sûr qu’il est là ?  

- Non, mais il y a de grandes chances. Allez, viens, ne traînons pas dehors.  

 

Saeko attrape le sac à langer et celui avec nos affaires que j’avais dans mon coffre en permanence comme mon sac à dos dans mon tiroir du bureau, juste au cas où… Jamais je n’aurais pensé l’utiliser… Voyant ma fatigue, l’inspectrice se dirige vers l’ascenseur et nous montons au cinquième étage. Je retrouve les lieux avec beaucoup d’émotions. Rien ne semble avoir bougé. Je sens mes mains trembler. Mon estomac est noué et je me sens oppressée.  

 

- Calme-toi, Kaori. Tout va bien se passer. Donne-moi Kei. Tu es épuisée.  

 

Je lui tends mon fils et je me sens glisser le long de la cabine, laissant les larmes couler sur mes joues. Lorsque l’ascenseur arrive enfin à destination, je me relève péniblement et en sors suivant Saeko. J’ai l’impression d’avoir des jambes de plomb. Je la laisse prendre de l’avance et la vois taper à la porte. Prise d’un vertige, je m’appuie contre le mur et laisse le malaise passer, respirant doucement. Je vois Saeko entrer et j’entends ta voix. Je ne peux pas faire ça. Je ne peux pas débouler à nouveau dans ta vie et tout bouleverser. Mon estomac se noue à nouveau et un soupir contrarié m’échappe : je n’ai pas le choix. Me secouant, je me redresse et avance.  

 

Deux portières qui se referment en bas de chez moi me tirent d’un sommeil agité. Bien éveillé, j’entends le son étouffé de la porte d’entrée qui claque puis le mécanisme de l’ascenseur. Je me lève et enfile un pantalon de pyjama et un tee-shirt. Arme à la main, je descends doucement l’escalier et me positionne dans le salon uniquement éclairé par les rayons de lune. Me concentrant, je reconnais l’aura de Saeko et une autre que je ne connais pas mais innocente. J’allume la lumière et ouvre la porte après qu’elle ait frappé. Lorsqu’elle se présente à quatre heures du matin, c’est souvent sérieux.  

 

Sans attendre, elle entre, le visage fermé, un drôle de paquet dans ses bras.  

 

- Tu nous fais des cachotteries ?, lui dis-je en plaisantant.  

- Non, Ryo. J’ai besoin de ton aide., me répond-elle, un regard étrange dans les yeux.  

 

Je me retourne au son de sa voix vers elle. Il est rare qu’elle semble si troublée, même pour une affaire.  

 

- J’ai trouvé un témoin pour mon affaire contre le dragon d’or mais ils ont déjà essayé de l’éliminer au commissariat.  

- C’est lui, ton témoin ? Il est pas un peu jeune ?  

- C’est moi, le témoin., entends-je derrière moi.  

 

Cette voix me hante toutes les nuits. Cela fait si longtemps que je ne l’ai pas entendue résonner dans cette pièce. Mon coeur rate un battement… Traître, tu n’as pas le droit. On est en colère, je te rappelle. Je me retourne lentement, le visage fermé. Tu es là devant moi. Je n’arrive pas à y croire. Tu as l’air épuisée, si fragile que c’est un supplice pour moi de ne pas te prendre dans mes bras pour te réconforter. Je raisonne mes sentiments et pulsions pour garder la tête froide et je peux t’assurer que c’est loin d’être facile.  

 

- Ryo, Kaori m’a dit que vous avez un différend mais tu es le seul à pouvoir les protéger tous les deux. Ce n’est pas son idée, c’est la mienne.  

 

J’entends Saeko plaider ta cause. Je n’ai pas envie de t’avoir sous mon toit non parce que je n’ai pas envie de te protéger mais parce que je sais que tu vas me faire souffrir. J’ai surtout envie de me protéger. Il n’y a qu’à voir la manière dont tu viens déjà de me chambouler. Je pensais être en colère contre toi en te revoyant mais, bien qu’elle soit là, ce n’est pas forcément l’émotion la plus forte dans mon coeur qui bat douloureusement pour toi.  

 

- Je savais que ce n’était pas une bonne idée, Saeko. Je vais me débrouiller.  

 

Je te regarde et j’ai mal, Ryo. J’ai tellement mal. Ton silence me fait mal. Ma fierté qui d’habitude m’aide à tenir debout et faire abstraction de la douleur est en lambeaux. Te revoir si froid, si distant me blesse plus que je ne l’aurais imaginé. Je n’ai qu’une envie : me jeter dans tes bras et pleurer tellement je suis fatiguée. J’ai besoin de toi, de tes bras, de ta chaleur, de ta force. J’ai tellement besoin de toi que je ne sais même pas comment j’ai pu vivre deux ans sans toi. Je passe près de toi, tentant de garder mon sang-froid et ma dignité, et m’approche de Saeko pour reprendre Kei.  

 

- Kaori, tu es épuisée. Tu vas te faire tuer toute seule.  

- Il y a trop d’erreurs, de malentendus et de non-dits entre nous. Je ne nous imposerai pas.  

- Kaori…  

- On fera comme convenu. Je te contacterai régulièrement.  

 

Je prends Kei dans mes bras et me dirige vers la sortie, l’âme en peine.  

 

- Maman ?  

 

Le son de sa voix brise ma volonté et je m’immobilise. Je pose mon regard sur lui et mon coeur se serre. La fatigue prenant le dessus, je sens mes jambes se dérober sous moi et n’ai que le temps de m’asseoir sur le divan pour ne pas choir.  

 

- Tout va bien, Kei. Rendors-toi, mon ange., lui dis-je d’une voix tremblante en le serrant contre moi.  

 

J’ai peur. Non je n’ai pas peur, je suis terrorisée. Je ne supporte pas l’idée de pouvoir perdre mon fils ou le bébé que je porte. Je me remets à pleurer et je maudis cette stupide fragilité qui me fait pleurer comme une gamine. Je ne veux pas que mes enfants meurent ou souffrent. Je veux les voir vivre, grandir, aller à l’école… Je sens sa petite main qui caresse ma joue et mon coeur fond. C’est moi l’adulte qui dois le réconforter, pas le contraire… Je me calme doucement et force un sourire sur mon visage.  

 

- Dors, mon bébé. Tout va bien. Maman est juste fatiguée.  

 

Je te regarde interagir avec ton enfant et mon coeur se serre. Je vois l’amour débordant que tu lui portes et je n’en attendais pas moins de toi. J’aimerais voir ses traits pour voir à quoi ressemblait l’homme qui t’a mise enceinte. S’il n’est pas ici avec toi, je suppose qu’il s’est tiré. Ta détresse m’ébranle et, quelque part en moi, quelque chose se brise. Malgré ma peur de souffrir à nouveau, je ne peux pas te laisser seule face à l’adversité. Je ne sais pas si c’est plus la promesse que j’ai faite à ton frère ou mes sentiments qui me poussent à le faire mais je ne peux pas te laisser partir.  

 

- Reste.  

 

Ce mot prononcé dans un murmure semble avoir été crié dans le silence de la pièce. Les sentiments qui m’ont poussé à le prononcer sont tellement forts que j’en tremble. J’ai besoin de respirer deux minutes alors je file en cuisine retrouver le contrôle de mes nerfs.  

 

Je te regarde t’exiler dans la pièce voisine. Je ne sais dire ce que je ressens exactement à cet instant : soulagement, joie, angoisse se mélangent. Comment expliquer simplement ? Je sais que tu seras là pour nous protéger et que tu feras le maximum. Je reviens enfin dans cette maison qui a été la mienne pendant de très longues années et où tu es. J’ai le sentiment d’être rentrée chez moi même si je dois me raisonner et me dire que ce ne sera pas éternel. Mais j’ai aussi terriblement peur de ta réaction quand tu vas savoir pour Kei. Il te ressemble trop pour que tu ne t’en aperçoives pas. Et il faudra que je te dise aussi pour ce bébé qui grandit en moi. Je sens que les explications seront houleuses… nous connaissant il ne peut en être autrement. Tu reviens peu après, trois tasses fumantes sur un plateau.  

 

- Où peut-on dormir ?  

- Dans ta chambre.  

 

Ma chambre ? Tu as gardé ma chambre ? Je vois dans ton regard la gêne que provoquent ces trois mots et surtout leur signification. Je ne peux empêcher le sourire de reconnaissance d’étirer mes lèvres. Doucement, je me lève et emmène Kei là-haut, une boule dans la gorge. Je monte lentement les escaliers et suis le couloir jusqu’à la porte. J’hésite un instant à l’ouvrir puis actionne la poignée. Lorsque je pénètre, je suis un instant surprise. A part mon lit sans draps et ma chevet sans photos, rien ne laisse penser que je n’y vis plus. Parant au plus urgent, je pose Kei sur le lit et prépare le lit d’appoint pour lui. Ne prenant même pas la peine de le changer, je le recouvre des draps, cale son doudou contre lui, laisse sa tétine non loin s’il en a besoin et prépare ensuite mon lit. C’est étrange de se retrouver là après autant d’absence. Sur la pointe des pieds, je me retire et regagne le salon.  

 

Je te vois redescendre l’escalier et ne peux empêcher la bouffée de fierté qui monte en moi. Saeko vient de m’expliquer ton périple pour lui ramener les preuves et surtout te sortir de ce guêpier et, oui, je suis fier de toi. La gamine que j’ai recueillie est devenue une jeune femme pleine de ressources. Je suis juste navré que tu aies été reconnue par ce chef mafieux. Sans moi, tu n’aurais pas eu ce problème. Je te tends une tasse de thé que tu acceptes avec un sourire reconnaissant. A regrets, je te vois t’asseoir à côté de Saeko mais c’est compréhensible. Après tout ce que nous avons vécu, les choses ne peuvent revenir à la normale en quelques minutes… Je te vois lutter contre le sommeil et déclare qu’il est grand temps pour nous tous de dormir. Voyant mon inspectrice préférée étouffer un bâillement, je lui propose la chambre d’amis qu’elle accepte avec soulagement. Je vois les deux jeunes femmes disparaître et, avant d’aller me coucher, descends ranger la voiture de Saeko au garage : c’est plus prudent.  

 

Après cette fin de journée particulièrement stressante, j’ai besoin de me rafraîchir avant de dormir. Je file sous la douche où je me savonne rapidement et ressors de là, rassérénée et prête à profiter de quelques heures de sommeil. J’enfile un short et un débardeur un peu trop serrant à ce stade de ma grossesse mais je n’ai rien d’autre sous la main. Lorsque je sors de la salle de bains, je tombe nez-à-nez avec toi. Je sens ton regard sur moi et me mets à rougir… Je baisse les yeux, nerveuse, croisant inconsciemment les bras devant mon ventre.  

 

- Bonne nuit Kaori,  

 

Tu es toujours si merveilleusement belle, mon ange. Tu me fais toujours le même effet et, si je m’écoutais, je te prendrais dans mes bras et t’emmènerais dans mon lit pour te faire l’amour le reste de la nuit. Mais je ne peux pas. C’est moi qui ai mis un terme à ce que nous aurions pu être il y a trois mois et je ne te ferai pas l’affront de te poursuivre de mes assiduités aujourd’hui. En plus, tu accuses un manque de sommeil évident et ton teint pâle m’inquiète. Doucement, je te prends par l’épaule et te pousse vers ta chambre. Ne m’en demande pas plus : c’est tout ce que je suis capable de faire sans t’enlever dans mon antre. Comprenant le message, tu avances et t’arrêtes à la porte, tournant ton regard de biche vers moi. Je me noierai dans ces yeux-là…  

 

- Ryo, il faudra qu’on parle demain matin., me dis-tu nerveusement.  

- Ce matin, tu veux dire…  

 

J’entends au son de ta voix que tu essaies de rester léger en réponse à ma nervosité et t’en suis reconnaissante. J’ai une bonne raison d’être nerveuse. Demain matin, tu me détesteras certainement après ce que je vais t’annoncer. Je n’ai pas hâte de le faire mais il serait peut-être temps de réparer certaines erreurs. Cette cohabitation forcée m’y oblige mais peut-être est-ce un mal pour un bien… J’acquiesce et entre dans ma chambre où je me glisse dans mon lit et m’endors après un dernier coup d’oeil à mon… notre enfant qui dort paisiblement.  

 

Tu as disparu dans ta chambre et bizarrement j’ai le sentiment que les choses sont à nouveau normales, excepté que tu as un enfant et que tu es poursuivie par une organisation criminelle mais pas en tant que City Hunter. Dans ma chambre, étendu sur mon lit pensif, je ressors de ma chevet les papiers sur lesquels j’avais pris des notes quand je t’ai recherchée. Je n’aurais pas pu te trouver : Nagoya n’était même pas dans la liste des villes que j’avais retenues. Et pour cause, il y avait bien un train direct le jour de ton premier départ mais le train un an après devait avoir une correspondance pour te ramener chez toi… La vie est tellement étrange parfois, la nôtre si compliquée…  

 

Je sais que ton retour n’était pas voulu, que les choses entre nous ont mal tourné la dernière fois mais est-ce que cette lueur d’espoir que j’entrevois dans les ténèbres pourrait se réaliser ? Je me reprends à espérer que tu vas reprendre ta place ici et non pas en tant que simple partenaire mais comme ma compagne. Ton enfant, je suis prêt à en faire le mien. On apprendra à se connaître et on s’en sortira. Oui, ma Kaori, malgré mon caractère rancunier, j’ai envie d’effacer nos différends et que tu m’offres une nouvelle chance, que tu nous offres une nouvelle chance d’être une famille tous les trois. 

 


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