Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 31-05-19

Ultimo aggiornamento: 13-06-19

 

Commenti: 17 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Lors d'une mission périlleuse, la relation des City Hunter évolue. Mais comme toujours la route est sinueuse.

 

Disclaimer: Les personnages de "3 anniversaires et 3 moi(s)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: 3 anniversaires et 3 moi(s)

 

Capitolo 14 :: chapitre 14

Pubblicato: 13-06-19 - Ultimo aggiornamento: 13-06-19

Commenti: Bonjour, voilà le dernier chapitre de cette histoire. Merci de l'avoir suivie jusqu'au bout. J'espère qu'elle vous aura plu. Pour moi, elle a été très prenante. Merci à tous ceux qui ont pris le temps de poster des commentaires. C'est toujours un plaisir d'avoir un retour sur ce que l'on écrit. Bonne lecture et à bientôt pour de nouvelles aventures^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 14  

 

Au petit matin, je me réveille au gazouillis de Kei. Malgré ma fatigue, ce son me fait sourire : nous sommes passés si près du drame… Je sens le poids de ta tête sur mon épaule et te regarde dormir. Tu es belle et paisible. Les cernes sous tes yeux me rappellent que la vie n’a pas été clémente avec toi depuis quelques semaines et je ne sais pas où notre conversation nous amènera. Ecartant le sujet pour le moment, je me lève sans te réveiller et emmène Kei prendre son biberon. Je profite de mon fils, l’observe, m’abreuvant de son image, des bruits qu’il fait, de ses mimiques…  

 

Quand il a fini, il tend les bras vers moi et je le prends avec bonheur. Une main derrière sa tête, je hume ses cheveux, m’imprégnant de son odeur. Il touche mon visage, pince mes joues, mon nez et ça le fait rire de me voir grimacer. Pendant que lui rit, moi je réprime mes larmes : c’est peut-être la dernière fois que nous partageons un tel moment… Mon coeur se serre : ça me fait mal de vous faire partir et, à nouveau, je me demande si je fais le bon choix.  

 

Je repense aux années qu’on a passées ensemble avant : tout n’était pas parfait mais on avait trouvé un équilibre. Puis il y a eu ces quatre jours. Quatre merveilleux jours où on a osé être plus que City Hunter, on a osé être deux personnes qui s’aimaient et qui avaient envie de vivre leur amour. Comme toujours, notre vie nous a rattrapés et tu as failli mourir. Au final, la situation n’était pas vraiment différente des autres fois mais nous étions différents : tu n’étais plus seulement ma partenaire, la petite sœur de mon meilleur ami, tu étais ma compagne, la femme de ma vie. Soudain, te perdre prenait une toute autre dimension : je ne pourrais plus me dire que j’avais perdu une amie, mais ma famille, encore une fois… Je ne pouvais pas le supporter et je t’ai jeté ces horreurs à la figure, je t’ai abandonnée lâchement, érigeant de nouveau cette barrière de froideur et mépris.  

 

Tu es partie. Au final, je t’ai perdue par ma propre faute. Tu m’as laissé seul et ces deux ans ont été un enfer. Mais cet enfer que j’ai traversé m’a aidé à grandir, ironique, non pour l’adulte que j’étais ? J’ai vaincu mes peurs te concernant, enfin je le pensais... J’étais prêt à tout pour te retrouver et te convaincre de revenir, à tout sauf à te mettre en danger. C’est la vie, le hasard qui nous a finalement réunis pour mon plus grand bonheur, enfin je le croyais.  

 

Pourquoi aujourd’hui alors je suis si sûr de devoir t’éloigner de moi, toi et nos enfants ? Je sais que ce sera encore plus dur de vivre loin de toi que la première fois : parce que je dois faire une croix sur les projets que j’avais imaginés pour nous, parce qu’il y a nos deux enfants qui vont grandir sans moi, parce que tu vas souffrir à nouveau... Kei tape sur mes joues. J’écarte ses mains et le gronde mais pas trop fort. C’est à cause de lui, de son enlèvement. Je m’en veux d’avoir failli, d’être passé si près de le perdre… J’ai peur à nouveau de perdre ma famille.  

 

- Je sais ce que tu veux me dire, Ryo. Et je te préviens : je ne suis pas d’accord.  

 

Je te vois sursauter. Tu ne m’as pas entendue arriver tellement tu étais plongé dans tes réflexions. Il faut éclaircir notre situation au plus vite : cela nous distrait trop pour notre sécurité. Je me sens encore fatiguée mais je ne veux plus attendre et te laisser te persuader que tu prends la bonne décision. J’avoue aussi que j’en ai marre que tu décides de tout et j’ai décidé hier de ne plus subir. Ma vie, notre vie, n’est pas au loin. Elle est ici avec toi. Kei a besoin de son père, notre bébé aura besoin de toi, j’ai besoin de toi et tu as besoin de nous. Nous sommes un tout indissociable : une famille.  

 

Alors oui, notre vie sera semée d’embûches et peut-être pas un long fleuve tranquille. Des ennemis s’en prendront certainement à nous ou à nos enfants mais nous sommes et serons là pour les protéger. J’ai déjà été enlevée à plusieurs reprises, blessée aussi mais je suis toujours là, preuve vivante que tu n’es pas infaillible mais que tu ne lâches pas non plus prise, que tu fais tout pour sauver ceux que tu aimes. C’est ce qui compte au final. Peut-être qu’un jour tu échoueras mais d’ici là nous aurons eu du temps ensemble comme couple, comme parents, comme famille… Nous aurons forgé des souvenirs merveilleux que nous chérirons au plus profond de notre coeur s’il arrivait malheur… Qui sait, nous aurons peut-être le bonheur de connaître nos petits-enfants... Nul ne peut nous dire de quoi sera fait le futur…  

 

- Je veux vieillir à tes côtés, voir nos enfants grandir avec leurs deux parents.  

- Je ne veux pas vous enterrer.  

 

Tu ne comprends pas, Kaori. Moi aussi je vous veux. C’est un déchirement de vous faire partir mais tu ne vieilliras pas si tu restes. Kei n’ira peut-être pas à l’école, tu n’auras peut-être pas le temps d’accoucher… Ta main se pose sur ma joue, douce et fraîche.  

 

- La peur n’évite pas le danger, Ryo. Tu peux te faire un monde avec des hypothèses. Ce que je sais avec certitude, c’est ce que si tu nous rejettes maintenant, nous serons tous les quatre malheureux.  

 

Tu prends ma main et la poses sur ton ventre où le bébé gigote. C’est déloyal, Kaori. Tu me prends par les sentiments. J’essaie de retirer ma main mais tu la tiens fermement.  

 

- J’ai déjà accouché une fois seule, j’ai élevé Kei seule pendant dix-huit mois. Je ne veux pas recommencer. Je ne veux pas me tourner vers ton fantôme pour rire ou m’émouvoir avec toi d’une évolution, d’une bêtise… Je veux partager des choses réelles, pouvoir te tenir la main en le regardant courir, me battre avec toi pour savoir qui se lèvera la nuit, subir une bataille de chatouilles… Tout ça c’est concret.  

- Le danger aussi est réel.  

 

Tu me donnes envie de hurler, Ryo Saeba. A quel point vas-tu t’entêter ? Pourquoi ne veux-tu pas accepter mes arguments ?  

 

- Je ne le nie pas, Ryo. Mais on ne sait pas quand il arrivera. Je peux te dire quand le bonheur sera là en revanche. Il est là : quand je te vois jouer avec Kei, t’occuper de lui, tu es heureux. Quand je suis dans tes bras, je suis heureuse. Quand nous sommes tous les trois, nous sommes bien. Ce sont tous ces moments qui me donnent envie de prendre le risque de rester.  

 

Je te regarde et, pour une fois, je n’ai pas d’arguments à t’opposer. J’ai envie de céder mais peut-on avancer si on n’éclaircit pas ce qui s’est passé avant ? Non, je dois être honnête avec toi, je te dois cette vérité que je n’ai pas su affronter il y a deux ans.  

 

- J’ai peur, Kaori. J’ai peur comme il y a deux ans quand tu as été blessée et que tu aurais pu mourir : j’ai peur de perdre ma famille. Je ne pourrais pas le supporter.  

- Ryo, tu n’as pas à affronter tout cela tout seul : je suis là, nos amis sont là tout comme nous sommes là pour eux s’ils ont besoin de nous. Ca fait plus de dix ans que tu n’es plus tout seul. Il serait tant que tu t’en rendes compte, que tu l’acceptes.  

 

Nous nous fixons du regard intensément. Kei descend de tes genoux et nous le suivons dans le salon où il s’installe pour jouer. Je me mets derrière toi et passe mes bras autour de ta taille, mon ventre arrondi dans ton dos. Tu poses tes mains sur les miennes doucement, tendrement.  

 

- Accepte tes faiblesses, Ryo. Fais-en une force. Tu es un homme avec un coeur et des sentiments. Tu dois apprendre à les apprivoiser. Cesse de lutter contre ce qui fait de toi un être meilleur.  

 

Je sens tes lèvres se poser sur mon épaule et réprime un frisson. Je n’ai pas froid, au contraire… Je sens mon coeur battre à tout rompre. Tes paroles font leur petit effet et se frayent un chemin dans mon cerveau mais pas dans la partie froide et logique, dans l’autre partie, celle où je nous vois tous les quatre au parc, faire un jeu autour de la table, fêter Noël. Les souvenirs de nos nuits à deux et des réveils au matin quand je te tenais dans mes bras remontent à la surface, réchauffant mon coeur, apaisant la douleur, dissipant la peur.  

 

- Ryo, moi aussi j’ai eu peur. Il y a un an quand on s’est revus au cimetière, je savais que tu voulais me demander de revenir. Je le savais et j’ai tout fait pour ne pas te laisser parler. Tout ce que j’avais traversé après mon départ m’avait tellement fait souffrir que je n’avais plus confiance en l’avenir, en notre avenir. J’avais peur que tu me rejettes à nouveau. Et puis, il y avait Kei qui n’avait que trois mois. Je ne voulais pas risquer de devoir choisir entre lui et toi. J’ai gardé le silence et je t’y ai astreint également par des subterfuges pas très louables. Je regrette tellement ce temps perdu…  

- Rien n’a été simple pour nous.  

- Non. Je ne sais pas pourquoi à chaque fois qu’on essaye de mettre des mots entre nous, ils semblent nous embrouiller. Je ne veux plus de cela. Je veux qu’on apprenne à se parler sans crainte de blesser l’autre.  

 

Je réfléchis à tes paroles. Combien de mots ont été dits sans les penser ? Combien ont été pensés sans être dits ? Si tu savais comme tu as raison, mon ange. Il est temps de briser ce cercle infernal.  

 

- Tu es sure de vouloir rester ici avec les enfants ?  

 

Mon coeur s’emballe et j’ai du mal à déglutir. Je te lâche mais ne m’éloigne pas. Je viens te faire face au contraire parce que je sais que le moment est décisif.  

 

- Oui. Ma vie, notre vie, est ici.  

 

Hésitant, je plonge dans tes yeux et trouve cette force qui te caractérise : douce et puissante à la fois. Je la laisse m’envahir pour abattre mes dernières résistances. Mon coeur t’est tout acquis depuis toujours, mon cerveau finit par se laisser conquérir.  

 

- C’est d’accord. On reste ensemble tous les quatre.  

 

Ta voix n’est qu’un murmure. Si je ne voyais pas ton regard briller si intensément, je pourrais croire que tu as pris ta décision à contre-coeur, ce qui n’est pas le cas. Emue au-delà des mots, je m’approche de toi et t’enlace. Les larmes coulent sur mon visage, de joie cette fois. Je ressens un profond soulagement m’envahir. Je suis heureuse enfin… Tes bras se resserrent autour de mon corps, l’enfermant dans une douce chaleur. Je me sens si bien. Je suis enfin à la maison.  

 

- Il va y avoir quelques changements cependant.  

 

Le ton sérieux de ta voix me fait froncer les sourcils et je m’écarte, prête à relancer la bataille si nécessaire. Tes yeux amusés se posent sur moi. Prudente, je t’invite à continuer.  

 

- Je t’écoute.  

- Tu déménages définitivement dans ma chambre et Kei aura sa chambre. Je vais mettre en place un système de sécurité un peu plus performant et sécuriser un peu plus les ouvertures de l’appartement.  

- Ryo…  

- C’est non négociable. J’ai besoin de vous savoir en sécurité et de pouvoir te faire l’amour quand j’en ai envie sans être épié par notre fils…, me dis-tu sur le ton de la confidence, ce qui me fait rougir.  

- C’est bon. J’abdique., murmuré-je faussement dépitée.  

 

Tu te penches sur moi et prends mes lèvres dans le plus doux des baisers. Je me laisse emporter par la caresse de ta bouche sur la mienne. Tes mains pressent légèrement mon dos pour que je m’approche un peu plus et j’obtempère. Pressée contre ton corps, je sens les premiers élans du désir monter en moi et apparemment toi aussi tu aimerais pousser les choses un peu plus loin… sauf que notre enfant ne le voit pas d’un bon œil et vient se glisser entre nous, nous forçant à nous éloigner l’un de l’autre.  

 

Kei me tend les bras et machinalement je le soulève. Il place ses petites mains sur mes épaules en un geste possessif et te lance un regard noir, limite menaçant... Loin de te laisser impressionner, tu soutiens son regard sans faillir.  

 

- Tu comprends pourquoi il va aller dans sa chambre ?  

- Oui.  

- Ecoute-moi bien mon bonhomme. A compter d’aujourd’hui, tu devras partager ta maman avec papa. Ca ne veut pas dire qu’elle t’aimera moins mais que papa aussi aura le droit de faire des câlins à maman. Compris ?  

 

Je vois Kei te regarder avec des yeux larmoyants, quémandant ta tendresse. Il t’a eue pendant dix-huit mois pour lui tout seul et c’est normal qu’il soit jaloux. Mais j’ai ma place et je la prends. Je suis ton compagnon, son père, pas un intrus. Je t’écoute lui confirmer ce que je viens de lui dire et le rassurer sur le fait que tu l’aimes toujours. Ca me rassure également. Mon fils a dix-huit mois mais je suis un tout jeune papa, pas encore très confiant dans ses actes.  

 

Il finit par redescendre et retourner jouer, d’abord boudeur puis ça lui passe. Tu t’es retournée pour le regarder et je passe mes bras autour de ta taille, caressant ton ventre. Ma vie a pris un nouveau tournant aujourd’hui. J’ai l’impression qu’un poids a été ôté de mes épaules et que le bonheur est à ma porte, enfin…  

 

- Je t’aime, Ryo. Si tu savais comme j’ai souhaité ce nouveau départ…  

- Moi aussi, mon ange. C’est comme une renaissance pour moi. Peu d’hommes ont l’opportunité de naître plusieurs fois. Une nouvelle vie commence pour moi, pour nous, et je ne compte pas la gâcher.  

 

Je te serre contre moi. Je suis soulagé que la vie m’ait offert une nouvelle chance avec toi. Cette histoire n’est pas une simple reprise pour nous, c’est une nouvelle aventure. L’homme que je suis aujourd’hui est bien différent de celui que j’étais il y a deux ans. Je me sens plus mûr, plus responsable, plus serein. La force de mon amour pour toi n’a pas changé mais je suis capable de l’assumer aujourd’hui, ce que je n’ai pas su faire il y a deux ans.  

 

- Kaori… Je t’aime. Merci d’être là et de me donner cette nouvelle chance.  

 

Je croise ton regard chaud et brillant. Une vague de tendresse me submerge. Sans me dire que c’était une bonne chose, cette séparation semble avoir eu de bons côtés. Tu as laissé tomber ton armure et j’ai mûri. Je ne suis plus la petite chose que tu impressionnais à tout va. Aujourd’hui je t’ai tenu tête pour une décision importante. J’ai osé t’imposer mes sentiments que j’avais toujours tus. Après six ans de partenariat, il nous aura fallu frôler la mort pour agir sur nos sentiments, errer pendant deux ans comme des âmes en peine pour renaître à la vie. Trois anniversaires et trois mois pour nous trouver, séparer et retrouver. Trois anniversaires et trois moi pour évoluer tels des chenilles devenant cocons avant de devenir de magnifiques papillons prêts à déployer leurs ailes... 

 


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