Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 05-01-20

Ultimo aggiornamento: 18-01-20

 

Commenti: 31 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Juste une petite mission de routine avec une cliente mokkori. On sait ce que donne la routine avec les City Hunter...

 

Disclaimer: Les personnages de "Tel épris..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Tel épris...

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 06-01-20 - Ultimo aggiornamento: 06-01-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour l'accueil fait à cette histoire. J'espère que la suite vous plaira tout autant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 2  

 

Réveillé par le téléphone, Ryo se retourna en grognant. Quel était l’importun qui téléphonait à une heure aussi indue ? Il se tourna vers le radio réveil et jeta un regard noir en voyant qu’il était déjà dix heures et demie, que le soleil était haut dans le ciel et en entendant son ventre grogner. Il se leva de mauvaise grâce. Une bonne douche lui ferait du bien et finirait de dissiper les vapeurs d’alcools ingurgités la veille. Il se mit à rire bêtement en repensant aux petites bunnies qui lui avaient tenu compagnie, une compagnie bien dénudée d’ailleurs et dont il profiterait bien encore à l’heure qu’il était. Il se leva donc péniblement et se dirigea vers la salle de bains.  

 

- Ce midi au Délice d’Orient ? Je ne sais pas. Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps, Monsieur Shihinori., entendit-il soudain.  

 

Il s’immobilisa et écouta la conversation, regardant sa partenaire rougir et se triturer les doigts, nerveuse.  

 

- Hideo., répondit-elle, encore plus nerveuse alors qu’il la rappelait vraisemblablement à l’ordre.  

- Très bien, j’y serai à midi. A tout à l’heure alors., fit-elle avant de raccrocher, contemplant le combiné pensive quelques secondes avant de retourner vaquer à ses occupations.  

 

Kaori ne vit pas son partenaire qui se plaqua contre le mur opposé avant de filer à la salle de bains. Elle sortit son aspirateur et le passa dans tout l’appartement, levant un instant les yeux lorsqu’elle vit Ryo repasser, torse nu sur le palier quelques minutes plus tard. Elle eut du mal à décrocher le regard et ne le fit que lorsqu’il tourna le visage vers elle. Elle entra alors dans une contemplation attentive des motifs du tapis, une jolie teinte rose aux joues. Intérieurement, elle se morigénait de se comporter comme une adolescente…  

 

Ryo revint calmé de sa douche. Il n’aimait pas l’idée que sa partenaire alla voir leur client seule. Sa première réaction avait été d’aller la trouver et lui interdire de le voir mais il s’était tempéré et il savait comment elle réagirait s’il agissait ainsi. Donc il devait la laisser faire mais il allait s’assurer que ce n’était pas encore un piège pour l’enlever et le défier. Il ne voulait pas faillir à sa promesse envers son meilleur ami. Il était responsable d’elle…  

 

- Tu tombes bien., l’accueillit-elle sortant de la cuisine alors qu’il descendait.  

- J’ai rendez-vous avec Monsieur Shihinori à midi pour récupérer le programme de notre protégée., l’informa-t-elle.  

- On part à quelle heure ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle le regarda surprise puis se reprit.  

 

- Le rendez-vous est à midi au Délice d’Orient. Je ne pensais pas que tu voudrais venir avec…, balbutia-t-elle.  

- Pourquoi ? Tu avais hâte de te retrouver en tête à tête avec un homme ? C’est vrai que c’est ton premier rencard depuis qu’on se connaît, peut-être même ton premier rencard tout court d’ailleurs…, la taquina-t-il.  

- C’est un rendez-vous de travail., lui opposa-t-elle vigoureusement.  

- Tu as pensé à t’épiler ? Tu as mis des sous-vêtements sexy ? Jarretelles ou guêpière ? Tu as emmené des préservatifs ?, l’interrogea Ryo, d’un air badin.  

 

Il vit sa partenaire virer au rouge écarlate et la fureur envahir son regard. Il se fit écraser sous une massue « spécial pervers ET idiot » avant de l’avoir vue se matérialiser.  

 

- Tout le monde ne pense pas qu’à ça ! Il va me donner son programme., cria-t-elle, fâchée et gênée.  

- Tu ferais bien d’y penser un peu plus…, lâcha-t-il, défroissant sa veste.  

- Bon, on y va ?  

 

Il ouvrit la porte d’entrée et lui fit un geste, l’invitant à le suivre. Elle hésita, soupira et attrapa sa veste qu’elle enfila en sortant. Quand ils arrivèrent au restaurant, Hideo Shihinori fut surpris de voir la jeune femme traîner un homme attaché à une laisse derrière elle. Il vit la ligne de contrariété s’effacer lorsqu’elle leva les yeux sur lui.  

 

- Monsieur Shihinori., fit-elle, lui tendant la main avec un sourire affable.  

 

Abasourdie, elle le vit porter sa main à ses lèvres en un baise-main très protocolaire mais ô combien inhabituel pour elle, ce qui provoqua une légère coloration de ses joues.  

 

- Kaori… Combien de fois encore vais-je devoir vous demander de m’appeler Hideo ?, s’amusa-t-il.  

- Oui, c’est vrai. Hideo, je vous présente Ryo Saeba, mon partenaire. Ryo, je te présente Hideo Shihinori notre client., les présenta-t-elle, lançant au nettoyeur un regard qui lui intimait de se tenir à carreaux.  

 

Les deux hommes se serrèrent la main, se lançant un regard déterminé.  

 

- Tout va bien, Kaori ? Vous sembliez contrariée en arrivant., remarqua-t-il.  

- Oui, oui, ne vous inquiétez pas. Nous avons eu quelques imprévus sur la route., répondit-elle, cachant son embarras derrière un petit rire gêné.  

 

Il se pouvait qu’entre l’immeuble de briques rouges et le Délice d’Orient, la chaussée se fut affaissée subitement en plusieurs endroits, formant des trous de même diamètre, d’une périphérie parfaitement circulaire, la seule chose différant étant l’emplacement d’une étrange impression ressemblant à un visage humain en dessous… Tous ces phénomènes avaient été précédés de cris féminins outrés puis furieux se terminant par un grand bang. Les employés de la voirie auraient encore une fois du travail cette après-midi là…  

 

- Maintenant, vous êtes ici. C’est le plus important., répondit Hideo, lui proposant un siège à ses côtés, laissant Ryo prendre le siège en face de Kaori.  

- Merci. Donc, vous avez le programme du mannequin en question ?, l’interrogea Kaori.  

- Oui. Tenez. J’ai omis de vous donner son nom lorsque vous êtes venue l’autre jour.  

- Effectivement, mais cela n’a pas grande importance. Nous protégeons tous nos clients de la même façon.  

- C’est rassurant. Il s’agit de Raquel Belkor., leur apprit-il.  

 

Kaori regarda avec désillusion le visage de Ryo se transformer, ses yeux se transformant en deux petits coeurs qui battaient à toute vitesse, et elle était soulagée que la table fut en bois et recouverte d’une nappe car elle reconnaissait les signes d’un développement soudain de son excroissance centrale. Pourquoi avait-il fallu tomber sur elle, le mannequin le plus en vogue, une fille aux proportions qualifiées d’idéales par tous les magazines de mode ? Des cheveux d’un blond vénitien, des yeux d’un vert ensorcelant, deux petites fossettes qui en laissaient plus d’un tout marshmallow, elle avait tout pour elle.  

 

- Raquel Belkor ?, souffla Ryo, les sens en ébullition.  

- Oui, elle-même. Vous la connaissez ?, l’interrogea Hideo, curieux.  

- J’ai vu sa photo dans un magazine de Kaori il y a quelques jours. Si elle m’accorde une nuit en tête à tête, la protection sera gratuite., proposa le nettoyeur, la langue pendue.  

 

Un éclair furieux passa dans les yeux de Kaori et elle se contint de ne pas l’écraser sous une massue devant leur client, ce qui mettrait encore plus à mal leur réputation. Elle se contenta de tirer sur la chaise de Ryo de manière à ce qu’il tomba en arrière.  

 

- Ryo, ce que tu peux être maladroit…, maugréa-t-elle, faisant preuve de beaucoup de mauvaise foi.  

 

Hideo se tourna vers la jeune femme, impassible, et jaugea sa réaction suite à la proposition du nettoyeur.  

 

- Je suis navrée. Ryo est le meilleur dans sa catégorie mais il ne sait pas se tenir quand on parle de jolies femmes., lui expliqua-t-elle, contrite, n’évitant pas le regard de leur client.  

- Je vois. Vous me jurez qu’il est le meilleur, Kaori ?, lui demanda-t-il, plongeant son regard dans le sien.  

 

Malgré elle, son estomac fit un triple salto et Ryo regarda, exaspéré, sa partenaire rougir sous le regard intense de leur client. Il était entrain de la draguer sous ses yeux…  

 

- C’est le meilleur., souffla-t-elle, regardant son autre moitié de travail.  

 

Ce fut son estomac à lui qui fit alors un triple salto en lisant dans ses prunelles toute la confiance qu’elle avait en lui.  

 

- Monsieur Saeba, je dirige une agence de mannequins, pas un réseau de prostitution. Vous pouvez vous estimer heureux que votre partenaire m’inspire confiance, sinon je vous aurais retiré ce contrat…, déclara Hideo au nettoyeur d’un ton pincé.  

- C’est tout à votre honneur de protéger ce qui vous tient à coeur, Monsieur Shihinori. Nous nous rejoignons sur ce sujet., répondit Ryo, soutenant son regard très sérieusement.  

 

Les deux hommes s’affrontèrent du regard un long moment jusqu’à ce que le serveur leur amena les plats. Kaori les vit alors se concentrer sur leur repas et se sentit soulagée. Ils avaient un travail pour les jours à venir… Au bout de quelques minutes, Hideo relança la conversation, se concentrant sur elle. Le repas passa rapidement et ils se quittèrent, après un nouvel affrontement silencieux lorsque les deux hommes échangèrent une poignée de mains virile.  

 

- Tu n’as pas pu t’en empêcher, Ryo…, soupira Kaori, désabusée.  

- De quoi ?, fit-il innocemment.  

- De laisser ton côté… pervers ressortir. On a besoin de ce travail, on aurait pu le perdre., lui expliqua-t-elle.  

- Que veux-tu ? Je ne peux pas résister à une jolie femme… De toute façon, on y gagnera tous les deux : ton client va payer pour la protection et, moi, je tirerai un coup avec une beauté., dit-il, jubilant par avance.  

 

Tellement pris dans son rêve éveillé, il ne vit pas arriver la massue « Pervers un jour, pervers toujours » mille tonnes qui l’écrasa dans le sol en une fraction de seconde. Kaori, furieuse, s’en alla au pas de charge et se dirigea vers le parc. Elle y arriva mais à quel prix… Elle croisa l’image de leur future cliente un nombre incalculable de fois, pour de la lingerie, de la mode ou des produits de beauté. C’était comme si elle était partout, la narguant, lui disant : « Regarde, je suis ce que tu n’es pas. Même lui me veut. ». Elle soupira et ne put retenir son mouvement de colère à l’entrée du parc quand elle croisa un énième poster de la jeune femme. Après son passage, il manquait un visage au mannequin…  

 

Ryo se releva quelques secondes après le départ de Kaori, maugréant contre la brutalité de sa partenaire. Après avoir remis en ordre sa tenue, il se dirigea vers le Cat’s, guilleret, chantonnant en sautillant. Il entra dans le café, des coeurs aux yeux, mais ne se précipita pas sur Miki comme à son habitude. Il s’approcha de Mick qui prenait un café au comptoir, en domptant son euphorie. Umibozu releva la tête et grogna, attirant l’attention des autres.  

 

- Bonjour, les amis., roucoula Ryo, arborant le sourire du chat qui avait avalé le canari.  

- Tu as l’air bien heureux, Ryo., remarqua Mick.  

- Oh oui… Je viens d’apprendre une bonne nouvelle… une très très bonne nouvelle., répondit-il.  

- Que Kaori est une femme, une belle femme même ?, rétorqua Mick.  

- On le savait déjà., ajouta-t-il, un petit sourire aux lèvres, contemplant la réaction du nettoyeur  

 

Ryo le regarda abasourdi, un corbeau passant derrière lui. Il décocha un regard d’incompréhension à son ami.  

 

- Tu devrais vraiment consulter un ophtalmo, Mick…  

- Et toi, enlever tes oeillères…  

- Quelles oeillères ? Ce n’est pas de ma faute si tu caches tes attraits réels. Je plains Kazue…, fit Ryo.  

- Mes attraits cachés ? Quels attraits cachés ?, releva l’américain, outré.  

- Ton attirance pour les hommes, pardi.  

 

Mick se leva fâché et alla faire face à son ami, prêt à lui dire ses quatre vérités. Il fut cependant devancé par Miki qui lança un plateau à la tête de son ami, l’assommant.  

 

- Ca t’apprendra à dire des idioties sur mon amie., gronda-t-elle.  

- Bonjour, tout le monde., entendirent-ils soudain, la cloche finissant de tinter.  

 

Kaori venait d’arriver après une courte pause au parc. Elle regarda la scène : Ryo assis en tailleur par terre, frottant sa bosse, Mick debout face à lui, visiblement irrité, Miki derrière le comptoir, les sourcils froncés et Umibozu essuyant une nouvelle assiette.  

 

- Bonjour Kaori., l’accueillit l’ancien mercenaire.  

- Bonjour Umi., répondit-elle, d’une voix incertaine.  

- Je pensais te voir ce matin., fit Miki, tout sourire.  

- Je n’ai pas pu. J’avais du ménage à faire et nous avons déjeuné avec notre client. Il devait nous donner le programme de notre protégée., l’informa la nettoyeuse.  

- Nous ?  

- Ryo et moi., compléta Kaori.  

 

Mick se tourna vers son ami, un sourcil levé.  

 

- Tu assistes aux repas avec un client pour récupérer un bout de papier ?, s’étonna-t-il.  

- C’est important de savoir où on met les pieds. Je voulais savoir si l’affaire allait faire battre mon coeur…, répondit Ryo, le regard très sérieux.  

 

Sentant un picotement, il tourna la tête et vit le regard mi-amusé mi-désabusé de Kaori.  

 

- Laisse-moi rire : battre ton coeur ? Elle agite plutôt ton mokkori., railla-t-elle, cachant sa douleur.  

- Pfff… Je suis un professionnel., se défendit-il.  

- Ryo, deux mots : Raquel Belkor., souffla-t-elle, les yeux étrécis.  

 

Elle ne vit pas un mais deux hommes se transformer version Tex Avery et partir dans un monde loin, bien loin de la réalité, au pays des miss mokkori conciliantes et folles d’eux et surtout le plus beau mannequin femme au monde. Miki se tourna vers Kaori, surprise.  

 

- Ne me dis pas que c’est la femme que vous allez devoir protéger ?  

 

Kaori ne put qu’acquiescer.  

 

- Oh bon sang, ma pauvre, tu vas devoir faire une sacrée cure de sommeil après cela.  

- Je ne te le fais pas dire…, soupira-t-elle.  

 

La nettoyeuse prit place sur un tabouret et accepta avec gratitude la tasse de café que Miki lui tendit.  

 

- Alors, tu as revu ton client ?, embraya Miki, innocemment.  

- Oui., répondit succinctement la nettoyeuse.  

- Et alors ?  

- Il m’a donné le programme et nous avons parlé tous les trois…  

- Ce type, il doit être dérangé. Il dirige une agence de mannequins, voit des belles filles toute la journée et il en pince pour…, fit Ryo sans terminer sa phrase et jetant un regard dégoûté vers sa partenaire.  

- Pour quoi, Ryo ?, demanda doucement Kaori, se tournant vers lui extrêmement lentement avant de darder un regard noir sur lui.  

- Ben, tu sais bien. Un mec, un faux mec qui plus est. Alors s’il est homo, il va être déçu et, s’il est hétéro, il doit être en manque…, lâcha le nettoyeur.  

 

Une massue « et celle-là te manquait? » vint s’abattre sur sa tête et l’enfoncer au point où il réapparut au plafond du sous-sol.  

 

- Ouh la la, elle n’y a pas été de main morte…, soupira-t-il, une bosse apparaissant sur son crâne.  

 

Il sentit quelques secondes plus tard tout le bâtiment trembler et la clochette tinter. Se relevant, il avisa la disparition de sa partenaire et en déduisit qu’elle venait de s’en aller, furieuse.  

 

- Tu es impossible, Ryo ! Pourquoi as-tu toujours besoin de la blesser ?, s’énerva Miki.  

- Blesser qui ?, demanda-t-il feignant l’ignorance.  

- Kaori ! Elle a des sentiments, tu pourrais en tenir compte quelques fois !  

- Et moi alors ? Est-ce qu’elle tient compte de mes sentiments à moi ?, répondit-il avec véhémence.  

 

Ses amis le regardèrent surpris tellement il était rare pour lui d’évoquer ce genre de sujet puis, soudain, un détail important leur sauta aux yeux et un corbeau et une libellule se croisèrent dans tous les sens.  

 

- Argh, on ne parle pas de ton mokkori et de tes pulsions sexuelles pour une fois, Ryo ! On te parle d’amour., s’exclama Miki, fâchée.  

- Oh, ça y est, ma Miki chérie ! Tu avoues enfin que tu m’aimes., fit le nettoyeur, empoignant sa main après avoir fait une glissade jusqu’à elle.  

 

Il se mit à baiser sa main et fit pour la serrer contre lui lorsqu’il rencontra un objet dur et froid. Rouvrant les yeux, il trouva la gueule d’un bazooka juste devant lui et fit un bond en arrière.  

 

- Sors d’ici ou ton mokkori et toi vous seraient rayés de la surface de la Terre., gronda Umibozu.  

- Pfff, faut-il encore pouvoir me viser, l’aveugle !, le nargua Ryo avant de prendre la poudre d’escampette.  

 

Le nettoyeur partit se balader en ville, direction le parc de Shinjuku et ses jolies passantes, surtout en ce beau mois de juin. Il récolta autant de sous-vêtements que de gifles et coups de sac à main et finit sa promenade chez lui et non au love hotel. Il y pénétra à pas de loup, espérant bien échapper aux radars de sa partenaire et ainsi pouvoir aller planquer son butin sans se faire épingler…  

 

Il sentit soudain sa veste être tirée en arrière et s’arrêta, jetant prudemment un œil derrière lui. Il trouva Kaori, les yeux fermés, cherchant visiblement à contenir un accès de colère, à six mètres de lui. Entre eux deux, une chaîne de petites culottes de tons bleus et de soutien-gorges assortis dont l’attache du dernier s’était accrochée à la doublure de sa poche.  

 

- Laisse-moi deviner : le défi du jour était la couleur bleue ?, gronda-t-elle.  

- Ah… Euh… quoi ? Je ne vois pas de quoi tu parles…, bafouilla-t-il, se frottant les yeux d’un air idiot.  

- Vraiment ? Tu vas me dire que ces… sous-vêtements ont sauté volontairement dans ta poche peut-être ?  

 

Plusieurs corbeaux et libellules se mirent à jouer à saute-moutons autour d’eux…  

 

- N… N… Non. Je vais t’expliquer. Tu vas voir. En fait, c’est… C’est… un cadeau d’anniversaire !, lança-t-il, fier de sa trouvaille.  

- C’est ça, un cadeau d’anniversaire pour toi…, ajouta-t-il.  

- Mon anniversaire est passé depuis plus de deux mois, Ryo., répondit-elle d’une voix extrêmement calme.  

 

Soudain, elle darda un regard enflammé, littéralement, sur lui et se mit à tournoyer, massue en main, avant d’abattre l’objet de torture sur lui.  

 

- Tu me prends vraiment pour une idiote !  

 

Elle se dirigea vers l’escalier, n’hésitant pas une seconde à l’écraser au passage, ignorant son cri de douleur, et s’arrêta avant de monter.  

 

- Je suppose qu’il est inutile de te demander de te comporter normalement quand notre cliente arrivera demain. Et par normalement, j’entends comme un homme normal, pas comme ton état normal de rut permanent…, fit-elle, blasée.  

 

Elle n’attendit pas de réponse et monta à l’étage. Les jours à venir menaçaient d’être vraiment très très longs et pénibles pour elle et elle vérifia tous ses pièges, boucha tous les passages secrets que son partenaire avait ouverts, se demandant une nouvelle fois comment l’appartement ne s’était pas encore effondré avec toutes ces galeries… Elle examina ses réserves de matière première afin de s’assurer qu’elle avait encore de quoi fabriquer quelques massues d’urgence, sortit les futons, les chaînes et alla vérifier l’état de la corde, prête à être utilisée au moindre faux pas de Ryo.  

 

Cela fait, elle se dirigea vers la chambre d’amis dont elle prépara le lit, passa un dernier coup de chiffon à poussière et ouvrit les fenêtres laissant entrer une légère brise d’été avant d’aller vérifier que la salle de bains était suffisamment pourvue en produits et linge de toilette. Si leur cliente devait souffrir de l’attitude de Ryo, elle bénéficierait en revanche d’un très bon accueil. Kaori grimaça en se demandant comment elle pourrait rivaliser avec les prestations qu’offraient les hôtels grand luxe auxquels elle devait être habituée… Bon sang, elle allait accueillir Raquel Belkor dans leur appartement…  

 

Finalement relativement satisfaite, elle redescendit le soir venu pour préparer le repas qu’ils prirent à deux avant que Ryo ne partit une nouvelle fois faire un tour au Kabuki. Elle fut néanmoins soulagée de l’entendre rentrer à une heure raisonnable et s’endormit paisiblement, prête à affronter leur nouvelle mission. 

 


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