Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 05-01-20

Ultimo aggiornamento: 18-01-20

 

Commenti: 31 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Juste une petite mission de routine avec une cliente mokkori. On sait ce que donne la routine avec les City Hunter...

 

Disclaimer: Les personnages de "Tel épris..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tel épris...

 

Capitolo 10 :: chapitre 10

Pubblicato: 14-01-20 - Ultimo aggiornamento: 14-01-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui sont un réel plaisir à lire. Je suis ravie de voir que l'histoire vous plaît. Bonne lecture et continuez si le cœur vous en dit^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 10  

 

Au petit matin, Kaori se réveilla doucement comme à son habitude. Elle s’étira tel un chat dans le lit, appréciant la surface chaude à ses côtés.  

 

- Arrête de bouger., grogna Ryo.  

 

Elle s’immobilisa, se souvenant soudain qu’elle ne dormait pas dans son lit mais le sien, qu’il était donc à côté d’elle, et réalisa que la surface chaude à ses côtés était son corps plaqué contre le sien, un bras passé autour de sa taille. Elle sentit sa respiration se figer un instant puis son coeur se mettre à battre rapidement. Elle était dans les bras de Ryo. La panique la gagnait : elle se demandait comment il allait réagir en se rendant compte qu’il la tenait. Elle était dans de beaux draps, au propre comme au figuré.  

 

Doucement, elle chercha à s’extirper mais il resserra inconsciemment sa prise sur elle, la pressant un peu plus contre lui. Elle vira au rouge cramoisi en sentant une forme oblongue et dure appuyer sur ses fesses. Elle était peut-être inexpérimentée mais il ne fallait pas être un génie pour savoir ce qui se passait.  

 

- Faites qu’il soit habillé., murmura-t-elle comme une prière.  

 

Les yeux fermés, Ryo sourit. Il était bien réveillé depuis quelques minutes mais hésitait à le lui faire savoir. Il appréciait la situation à sa juste valeur et n’avait pas envie de briser ce moment. Il se sentait bien. C’était de loin l’une des meilleures nuits qu’il avait passées et le meilleur réveil auquel il avait eu droit. Ca le conforta dans l’idée de faire avancer les choses, une fois que cette mission serait finie. Conscient du malaise de sa partenaire, il se tourna sur le dos, la lâchant par la même occasion. Il savait qu’elle quitterait le lit mais il ne voulait pas gâcher cette avancée en étant trop empressé.  

 

Lorsqu’elle sentit son mouvement, Kaori se sentit déçue. Réprimant un soupir de frustration, elle se mit sur un coude pour se lever puis finalement, très délicatement, se retourna et se rallongea dans le lit, le regardant dormir. Se sentant un peu plus audacieuse, elle s’approcha doucement, se collant contre lui et posa la tête sur son épaule. Surprise, elle sentit son bras s’enrouler autour de sa taille pour la rapprocher encore un peu plus. Un léger sourire s’afficha sur ses lèvres et elle ferma les yeux, savourant l’instant, ne se doutant pas que ce moment était pleinement partagé par le deuxième occupant.  

 

- Bonjour…, murmura Ryo deux minutes plus tard.  

- Bonjour., bafouilla-t-elle.  

 

Elle se mit à rougir, comme si elle était prise en faute, et tenta de s’éloigner mais il la retint.  

 

- Arrête de bouger., grogna-t-il à nouveau.  

 

Elle s’immobilisa, attendant sa réaction, les yeux fixés sur son torse. Ryo la regarda et passa un doigt sur sa bosse avant de descendre le long de son visage et de le poser sous son menton qu’il leva vers lui. Il croisa son regard noisette visiblement anxieux et lui sourit.  

 

- Bien dormi ?  

- Oui et toi ?, répondit-elle d’une petite voix.  

- Très bien. Je pourrais m’habituer à des nuits comme celle-ci., fit-il.  

 

Elle écarquilla les yeux, pas vraiment sûre de ce qu’elle avait entendu. Elle avait rêvé, non ? Il ne pouvait pas lui avoir dit qu’il avait aimé passer la nuit avec elle ? Non, elle avait rêvé. Discrètement, elle se pinça la cuisse mais ne put éviter la grimace de douleur de marquer son visage, ce qui fit rire son partenaire.  

 

- Tu ne rêves pas, Kaori. Les choses pourraient bien changer entre nous après cette mission, si tu en as envie bien entendu. Laisse-moi un peu de temps, d’accord ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle acquiesça, incapable de parler tellement elle était heureuse. Elle ne put cependant s’empêcher de se demander s’il ne ferait pas marche arrière une nouvelle fois mais fut distraite de ses pensées par ses doigts qui recommencèrent à caresser son visage. Elle leva les yeux sur lui et leurs regards se croisèrent, intenses. Lentement, sa main s’immobilisa sur son visage et il se tourna vers elle, la tenant contre lui. Son visage se pencha et ses lèvres effleurèrent les siennes, leurs souffles se mêlant. Il joua ainsi quelques secondes, semblant planer au dessus d’elle, la frôlant légèrement, appréciant ce moment suspendu où désir et attente se mélangeaient pour augmenter leur plaisir, puis se décida à concrétiser les choses.  

 

- Il faut vous lever ! On va être en retard !, cria Raquel, énervée en rentrant sans prévenir dans la chambre.  

 

Avisant la scène, elle posa un regard noir sur les deux nettoyeurs puis tourna les talons, furieuse et jalouse.  

 

- Je peux la tuer ? Je règle ça en deux temps trois mouvements et on reprend où on en était., demanda Ryo, frustré.  

 

C’était après tout la deuxième fois qu’elle les empêchait de s’embrasser.  

 

- On va éviter, sinon je vais devoir rembourser l’acompte.  

- Femme vénale., la taquina-t-il.  

- Le plus embêtant, c’est que, si tu la tuais, tu risquerais de finir en prison et alors, plus de baiser., constata Kaori, pragmatique.  

- Plus de baiser et pas de nuit mokkori., fit Ryo d’une voix suggestive.  

 

Il vit sa partenaire rougir et se mit à rire. Il aimait son innocence, sa joie de vivre, sa gentillesse, sa chaleur… Il aimait même ses massues, signes de sa jalousie… Il était mordu, s’avoua-t-il. Ils se regardèrent un instant puis se sourirent complices.  

 

- On a le temps., souffla Kaori.  

- On a le temps., répondit-il.  

 

Rassurés, confiants, ils se levèrent. Alors que Kaori se douchait, Ryo retrouva Raquel dans la cuisine. Celle-ci lui jeta un regard mauvais avec un sourire narquois.  

 

- Alors vous vous assurez la fidélité de votre petite assistante ?, le nargua-t-elle.  

- Vous l’envoyez au septième ciel et après vous la rangerez de nouveau dans sa chambre jusqu’à la prochaine menace ?, ajouta-t-elle.  

- Je n’ai pas fait cela. Nous n’avons fait que dormir. Je n’ai pas d’intention malhonnête envers Kaori., lui affirma-t-il.  

- Si c’est vraiment le cas, pourquoi ne pas avoir cédé plus tôt à la tentation ? Ca ne date certainement pas de deux jours qu’elle soit belle et désirable.  

 

Ryo serra les dents, ne pouvant nier cette criante vérité. Il avait après tout lutté contre ce désir pendant suffisamment d’années pour ne pas le nier.  

 

- Vous avez raison, ça ne date pas de récemment., admit-il à contre-coeur.  

- Pour le reste, je n’ai pas à me justifier auprès de vous. Il n’y a qu’à elle que je dois des explications. Alors mêlez-vous de vos affaires.  

- Vous savez quoi ? J’aurais certainement abdiqué devant quelqu’un qui assumerait ses sentiments depuis longtemps mais je ne le ferai pas devant vous. Je continuerai à tenter ma chance parce que je ne crois pas à votre couple., fit-elle.  

- Il est des apparences qui sont trompeuses, Raquel, et vous en savez quelque chose, il me semble., contre-attaqua-t-il  

- Tentez votre chance. Moi, je continuerai à me battre pour elle.  

 

Ils s’affrontèrent du regard un moment puis chacun partit de son côté. S’habillant dans sa chambre, Kaori observa son lit, les sourcils froncés. Elle dégagea les draps puis le matelas. Elle soulevait le sommier quand Ryo arriva, intrigué par le bruit.  

 

- Que fais-tu ?, lui demanda-t-il, feignant le détachement.  

 

En réalité, il n’en menait pas large. Il n’avait aucune idée de la façon dont elle réagirait si elle apprenait la vérité.  

 

- Je cherche à comprendre pourquoi il s’est cassé., fit-elle, concentrée sur les pièces.  

- Ah ? Je pensais que tu cherchais à le remonter., lança-t-il, trouvant une excuse facile.  

- Non, j’y regarderai ce soir., répondit-elle distraitement.  

- Tu…  

 

Il s’arrêta avant d’aller plus loin, nerveux et déçu à l’idée de se faire rejeter. Il ne voulait pas la supplier de continuer à dormir avec lui. C’était plus qu’il ne se sentait la force de faire. Il avait déjà sous-entendu beaucoup de choses ces derniers jours et il pensait qu’elle avait saisi mais, apparemment, ce n’était pas le cas. Il ne se sentait pas encore assez confiant pour être franc et direct. Il avait besoin de se ménager une porte de sortie juste au cas où ça ne tournerait pas dans le sens qu’il voudrait, pour pouvoir se réfugier derrière cela plutôt que d’affronter un non franc et massif. Il voulait pouvoir se replier pour pouvoir rester avec elle même imparfaitement, pour ne pas devoir la voir quitter sa vie définitivement.  

 

- Quoi ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé.  

- Non, rien. On y va ?, coupa-t-il, nerveux.  

 

Elle l’observa un instant cherchant à percer le mystère puis le rejoignit.  

 

Une heure plus tard, ils entraient dans la salle où auraient lieu les défilés. Raquel entraîna Kaori dans les vestiaires avant qu’il n’ait eu le temps de dire ouf. Il n’intervint pas car il savait que c’était l’un des endroits les plus sûrs dans cette immense salle. Il fit le tour, vérifia les issues, rassuré d’en voir la plupart fermées et les autres bien surveillées. Il examina le podium, sa structure, les points faibles. Il consulta le programme des deux jours à venir, les identités du personnel et des invités, cherchant l’intrus. Tout était clean. Satisfait, il se posta à l’entrée des salles d’essayage et observa les allées et venues.  

 

Deux heures après leur arrivée, Hidéo fit son apparition au grand dam du nettoyeur. Il le vit saluer le personnel, l’organisateur de la manifestation, faire le tour de la salle, donnant quelques indications sur le positionnement de quelques décorations, sièges ou spots. Quand il ne chassait pas sur ses terres, il se montrait très professionnel et semblait dans son élément. Peut-être aurait-il été une personne qu’il aurait pu apprécier en d’autres circonstances…  

 

- Monsieur Saeba., le salua-t-il.  

- Monsieur Shihinori., répondit Ryo.  

 

Le directeur passa son chemin et entra dans les salles d’essayage. Il saluait toutes les personnes qu’il croisait mais, en réalité, n’en cherchait qu’une…  

 

Ne prêtant pas attention aux bavardages des mannequins qui l’entouraient, Kaori surveillait la salle. Elle s’était mise dos à la seule porte qui était ouverte, sachant que derrière se trouvait un vigile.  

 

- Kaori, tu peux m’aider à attacher mon soutien-gorge ?, minauda Raquel, tortillant son derrière largement découvert par le string qu’elle portait.  

- Je ne suis pas là pour cela., répondit-elle.  

 

Une habilleuse l’entendant, elle s’approcha pour le faire, ce qui lui valut un regard noir. La demoiselle battit en retraite.  

 

- S’il te plaît..., l’implora-t-elle.  

- Non, Raquel. Chacun son job. Le mien, c’est de te protéger, pas de t’assister.  

 

La mannequin fit une moue boudeuse puis partit. Elle revint quelques minutes plus tard.  

 

- Les filles m’ont proposée de sortir ce soir. Tu m’accompagnerais ?, lui demanda-t-elle d’une voix suave.  

- On a trouvé une boîte hyper select. On va t’emprunter une robe à l’agence., lui proposa-t-elle, posant une main sur son bras.  

 

Kaori tressaillit au contact. Ca lui rappela les bras de Ryo autour d’elle au réveil. Comme cela lui manquait… Et ce baiser à nouveau manqué… Est-ce que ça se reproduirait le lendemain matin ? Elle se prit à rêver d’un autre réveil dans le genre et se dit que, finalement, elle n’était pas si pressée de remonter son lit. Elle se souvint du regard de son partenaire lorsqu’ils en avaient parlé dans sa chambre. Elle ne comprenait pas pourquoi il avait soudain eu l’air si nerveux alors que, quelques minutes avant, il lui avait dit qu’il pourrait s’habituer à… Ses yeux s’écarquillèrent en réalisant. Elle eut bien du mal à lutter contre le sourire qui menaçait de lui manger le visage.  

 

- Kaori., l’interpela Raquel, agacée.  

- On en discutera avec Ryo ce midi., répondit-elle.  

- Mais tu serais d’accord ?, demanda-t-elle avec espoir.  

- On verra., répondit-elle.  

 

La réponse ne satisfit visiblement pas Raquel qui passa derrière elle et posa les mains sur les épaules de la nettoyeuse, y posant le menton également, sa bouche à la hauteur de son oreille.  

 

- S’il te plaît, Kaori. Viens avec nous. Tu vas voir, on va bien s’amuser entre filles. Laisse Ryo à la maison., murmura-t-elle d’une voix implorante.  

 

Elle laissa ses mains descendre le long des bras de la rouquine, puis se nouer sur son ventre, la pressant contre elle. Kaori se sentait extrêmement mal à l’aise au contact de la mannequin. Miki l’avait déjà enlacée une fois ou deux et ça ne ressemblait en rien à cela. Là, c’était trop… sensuel.  

 

- Raquel, lâche-moi, s’il te plaît., murmura Kaori, contrôlant sa gêne.  

- Je t’aime bien, Kaori. Accepte., répéta-t-elle.  

- Raquel, lâche-moi.  

- Raquel !  

 

La voix d’Hideo claqua sèchement dans l’air et la mannequin relâcha Kaori, non sans laisser traîner ses mains sur son ventre, lançant un regard de défi à son ami. Celui-ci plissa le regard et regarda la jeune femme s’éloigner.  

 

- Bonjour, Kaori., la salua-t-il, déposant un baiser sur sa tempe.  

 

Encore surprise par ce qui venait de se passer, la nettoyeuse ne réagit pas tout de suite. Elle revint à la réalité en sentant les lèvres sur sa peau.  

 

- Hidéo, cessez cela., gronda-t-elle.  

- Moi aussi, je suis ravi de vous voir., se moqua-t-il.  

 

Il ne se laisserait pas impressionner. Il avait décidé de se battre pour elle, même contre elle s’il le fallait.  

 

- Mon invitation à dîner tient toujours, vous savez., lui dit-il, se plaçant devant elle.  

- Vous me gênez, je ne peux plus voir la salle., le sermonna-t-elle, se déplaçant.  

 

Il se plaça face à la salle à ses côtés. Kaori ne fit pas un effort pour engager la conversation, espérant que sa froideur le pousserait à s’en aller. Il ne bougea pas. Elle sentit soudain une main glisser dans son dos à la hauteur de ses reins, attraper sa hanche et l’attirer vers le directeur. Il pencha la tête pour l’embrasser et elle eut juste le temps de tourner le visage pour qu’il atterrit sur sa joue. Elle se dégagea de ses bras et le gifla violemment.  

 

- Ne recommencez plus jamais cela !, hurla-t-elle, très fâchée.  

- Je ne suis pas à votre disposition, Monsieur Shihinori. Je dispose de mon corps et de mon coeur comme je le souhaite !, lui asséna-t-elle.  

- Kaori, je suis désolé. Je ne voulais pas…  

- Je me fous de vos excuses. Laissez-moi travailler maintenant !, lui demanda-t-elle d’une voix dure.  

 

Ils sentirent soudain une forte tension dans les airs et Kaori releva les yeux vers l’entrée de la pièce, croisant le regard noir de Ryo. Elle vit son regard virer sur la personne à ses côtés et regarda Hidéo pâlir d’effroi. Elle passa une main devant son visage brisant l’échange et retrouva le regard de son partenaire. Elle lui fit un léger signe de tête et la tension diminua nettement avant qu’il ne disparut de l’entrée.  

 

- Je vous conseille de passer votre chemin. Je n’ai pas le temps de gérer vos affaires de coeur., lui dit-elle, d’une voix plus calme.  

- C’est votre coeur que je veux., lui expliqua-t-il.  

- Je pense l’avoir compris mais ce n’est ni le lieu ni le moment.  

- Kaori…, la supplia-t-il.  

- Hidéo…, gronda-t-elle, les yeux étrécis.  

 

Ils s’affrontèrent du regard un moment puis il s’en alla sans plus un mot. Le soulagement gagna la nettoyeuse. Peu après, les mannequins furent rassemblées derrière le podium. Le styliste les plaça selon son idée de ce à quoi devait ressembler son défilé et la musique fut mise en route. Les filles défilèrent sous le regard des nettoyeurs, Kaori ayant rejoint Ryo.  

 

- Rien à signaler de ton côté ?, lui demanda-t-il, refusant de la regarder.  

 

Il était encore sous le coup de la jalousie et craignait de lire dans son regard qu’elle aurait pu vouloir l’embrasser mais s’était restreinte en sa présence.  

 

- A part deux clients collants ? Non rien., répondit-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Tu n’aimes pas être enlacée ?, lui demanda-t-il, d’un ton irrité.  

- Pas vraiment… sauf quand c’est toi., avoua-t-elle, les joues rosies.  

 

Il réprima le sourire idiot qui ne demandait qu’à naître à son aveu.  

 

- Oh vraiment ?  

- Hmmm., acquiesça-t-elle.  

- Ryo, je ne suis pas sûre d’avoir le temps de remonter mon lit ce soir…, commença-t-elle.  

 

Elle réfréna l’envie de creuser le sol de son pied tant elle était nerveuse.  

 

- Oh vraiment ?, répondit-il à nouveau, surpris.  

 

Elle tourna le visage vers lui, un sourcil levé, l’air de dire « Tu n’as pas une répartie percutante ? ».  

 

- Oui. Je pourrais…, commença-t-elle puis s’arrêta nerveuse.  

- Je pourrais dormir avec toi… enfin je veux dire dans ta chambre cette nuit ?, reprit-elle, prenant son courage à deux mains.  

- Oh vraiment ?  

- Ryo !, s’agaça-t-elle, lui lançant un regard d’avertissement.  

- Euh pardon., bafouilla-t-il.  

 

Il était surpris. Il ne s’attendait pas à cela. Il ne s’attendait pas à voir Kaori lui demander de dormir avec lui mais, après tout, allait-il lui reprocher d’oser lui proposer ce qu’il voulait par dessus tout ? Elle lui rendait service après tout.  

 

- Oui, pourquoi pas… Si ça peut te rendre service…, répondit-il.  

 

Il grimaça à ses mots. Pouvait-il être plus maladroit ? Elle venait de faire un effort, certainement surhumain pour elle si timide et lui que lui répondait-il ? Pas « avec plaisir », ou encore « J’adorerais » mais « si ça peut te rendre service »… Quel idiot alors… Il était loin l’Etalon de Shinjuku quand elle était là… Il osa enfin la regarder prêt à affronter sa désapprobation et croisa son regard rieur avec un fond de tendresse. Son coeur fit un looping.  

 

- Oui… Ca me rendra service., fit-elle en riant légèrement.  

- Et j’aime quand tu me rends service., ajouta-t-elle, un regard chaud posé sur lui.  

- Tout le plaisir est pour moi, Mademoiselle Makimura., répondit-il d’une voix suave.  

 

Ils s’observèrent un instant puis se sourirent avant de se reconcentrer sur les lieux. Ils regardèrent les filles défiler, toutes plus jolies les unes que les autres. Kaori jetait de temps à autre un regard inquiet à Ryo qui le sentait mais ne disait rien. Il attendait patiemment.  

 

- Tu n’as pas envie ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

- Envie ? J’ai plein d’envies, Kaori., répondit-il d’une voix sensuelle pleine de promesses.  

 

Elle écarta les lèvres de surprise et il les regarda avec gourmandise. Elle se mordilla la lèvre inférieure, nerveuse. Il lui prit le menton et dégagea sa lèvre du pouce, la caressant doucement.  

 

- De quoi devrais-je avoir envie, Kaori ?, lui demanda-t-il d’une voix rauque.  

- De leur sauter dessus., précisa-t-elle dans un murmure.  

 

Il regarda encore ses lèvres puis plongea dans son regard. Il se pencha à son oreille.  

 

- Non… Pour le moment, j’ai déjà bien assez à faire à me contrôler pour ne pas te sauter dessus ici et maintenant., lui avoua-t-il, laissant traîner ses lèvres sur sa joue.  

 

Elle sentit des papillons s’envoler dans son estomac et frémit. Ryo fut ravi de la voir papillonner des yeux et rougir furieusement. Finalement, c’était un peu plus facile qu’il ne le pensait de lui faire la cour maintenant qu’il avait décidé de laisser tomber les barrières.  

 

Derrière le podium, deux personnes regardaient mécontentes l’échange entre les deux gardes du corps.  

 

- Il m’a dit que tu voulais la draguer., fit Hidéo à Raquel.  

- Mais il ne lui a pas dit., ajouta-t-il.  

- C’est pour cela que tu intervenais à chaque fois ?, comprit-elle.  

- Oui.  

- Et si on retournait son plan contre lui ?  

 

Les deux se regardèrent un sourire aux lèvres avant de regarder le couple de nettoyeurs… 

 


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