Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 05-01-20

Ultimo aggiornamento: 18-01-20

 

Commenti: 31 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Juste une petite mission de routine avec une cliente mokkori. On sait ce que donne la routine avec les City Hunter...

 

Disclaimer: Les personnages de "Tel épris..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tel épris...

 

Capitolo 9 :: chapitre 9

Pubblicato: 13-01-20 - Ultimo aggiornamento: 13-01-20

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commnetaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 9  

 

- Raquel, tu ferais bien d’aller déjeuner avec tes collègues et le photographe. C’est un nouveau et un bon. Il vaudrait mieux pour toi faire connaissance avec lui., lui conseilla sèchement Hideo.  

- Mais…  

- C’est ta carrière, tu fais ce que tu veux. Ce n’est qu’un conseil amical…, ajouta-t-il, plantant un regard dur dans le sien.  

 

Elle soupira et s’en alla. Tendu par sa conversation avec Kaori, Hidéo se tourna vers Ryo.  

 

- Vous ne devriez pas la suivre ?, lui lança-t-il, un sourcil relevé.  

 

Il avait trouvé le moyen pour se retrouver seul avec la garde du corps mais réprimait le sourire victorieux qui voulait prendre possession de ses lèvres.  

 

- Kaori., fit Ryo, impassible.  

- J’y vais.  

 

Sous le regard défait du directeur, la jeune femme se dirigea vers le barnum installé pour l’occasion, se postant dans l’angle le plus proche de Raquel.  

 

- A malin, malin et demi, Monsieur Shihinori., lança Ryo avant de se tourner pour rejoindre la tente et se poster dans un coin stratégique, assez éloigné de sa partenaire.  

- Pas si malin que ça parce que là où tu es, tu ne pourras pas m’empêcher de lui parler seul à seule., murmura Hidéo pour lui-même.  

 

Les sourcils froncés, Kaori vit Ryo interpeler une des filles et lui glisser un mot à l’oreille. Quand elle s’écarta, elle leva un regard émerveillé sur lui et partit en lui faisant signe de la main avant d’aller voir une de ses amies, excitée comme une puce. Suspicieuse, elle jeta un œil vers son partenaire qui observait attentivement les alentours.  

 

- Kaori, j’aimerais vraiment que vous reconsidéreriez votre décision., entendit-elle soudain.  

 

Elle tourna la tête vers Hidéo qui la regardait intensément d’un air sérieux. Elle sentit la moutarde lui monter au nez et la massue la démanger. Serait-il aussi résistant que Ryo ? Elle le jaugea du regard et se réfréna : il ne résisterait pas au choc de la massue qui conviendrait à son niveau de colère.  

 

- S’il vous plaît, laissez-moi vous inviter à dîner ce soir et vous montrer ce que pourrait être votre vie avec moi…, l’implora-t-il.  

- Je dois vous le dire en quelle langue ? C’est non !, s’énerva-t-elle.  

- Kaori, un dîner…, insista-t-il.  

- Non.  

 

Ryo vit avec agacement Shihinori discuter avec Kaori et celle-ci s’énerver. Il pensait que son stratagème prendrait plus vite… Le directeur caressa la joue de sa partenaire, ce qui le rendit furieux, et celle-ci chassa sa main, ce qui l’amusa. Ce qui l’amusa moins en revanche, ce fut qu’il prit son menton entre ses mains et se pencha pour l’embrasser. Son python le démangeait sérieusement et il faillit intervenir quand une autre personne s’en chargea.  

 

- Monsieur Shihinori, prenez-moi, je ferais ce que vous voudrez., fit l’une des mannequins.  

- Non, moi Hidéo. Je baisserai même mon cachet si nécessaire.  

 

Et ainsi de suite… Le directeur d’agence fut vite entouré d’une dizaine de filles qui l’écartèrent de Kaori à son plus grand soulagement et le sien. Quittant la scène des yeux, il croisa son regard pétillant et fut frappé par son sourire de remerciement. Elle l’avait percé à jour  

 

Soudain, une tension néfaste envahit les airs et ils se tournèrent vers l’intérieur de la tente. Un homme masqué avançait vers Raquel, couteau à la main. La mannequin ne le voyait pas arriver, ayant le dos tourné. Ils se précipitèrent tous deux vers lui mais Kaori, plus proche, s’interposa en première. Elle le repoussa violemment mais il se releva et se jeta sur elle. Pendant ce temps, Ryo avait sauté au dessus de la table et poussé Raquel hors de portée de son agresseur. Quand il se tourna pour aider sa partenaire, il vit celle-ci heurter le banc de la tête et tomber à terre, sonnée. Pris d’un accès de colère, il se jeta sur l’homme et le frappa du poing dans le ventre. Celui-ci tomba à terre et Ryo allait se jeter sur lui lorsqu’il entendit des cris derrière lui. Il se retourna un instant pour trouver un attroupement autour de Kaori. Rassuré, il se tourna de nouveau pour voir l’individu s’enfuir.  

 

- Vous croyez qu’elle est morte ?  

- Mais non, regarde idiote : elle respire encore.  

- Elle a peut-être besoin de bouche à bouche.  

- Je m’en charge., fit Hidéo.  

- Non moi. Je m’en occupe., intervint Raquel.  

- Je l’ai dit en premier.  

- Je suis une femme : ce sera moins gênant.  

- Tu ne la toucheras pas !  

- Et pourquoi pas ?  

- Le premier qui pose ses mains sur moi, je le trucide., murmura soudain Kaori.  

 

Ryo se retint de rire face à la mine déçue de ses deux rivaux. Sans un égard, il se fraya un passage et s’accroupit près de sa partenaire. Toujours allongée, elle ouvrit les yeux pour plonger dans les siens, grognant un instant à l’afflux trop important de luminosité. Ryo posa sa main sur son front, réduisant son malaise oculaire. Doucement, il tâta l’endroit amoché, rassuré de ne sentir aucune fracture, juste une belle bosse entrain de se former.  

 

- Heureusement, tu as la tête dure., murmura-t-il, ce qui lui valut un léger sourire.  

- Tenez., fit un technicien, lui tendant un sac de glaçons.  

 

Le pauvre homme se fit fusiller du regard par Hidéo et Raquel et s’éclipsa rapidement.  

 

- Merci., répondit Ryo en le prenant et le posant sur la blessure.  

 

Kaori grimaça sur le coup puis apprécia le froid anesthésiant sa douleur.  

 

- Tu l’as eu ?, lui demanda-t-elle.  

- Non. J’ai été distrait., avoua-t-il.  

- Une prochaine fois., soupira-t-elle.  

- Tu te sens de te lever pour t’asseoir ?, l’interrogea-t-il, essayant de ne pas paraître trop inquiet.  

 

Elle acquiesça et accepta la main qu’il lui tendit. Elle était à peine assise qu’Hidéo et Raquel la ceignaient, ne laissant d’autre choix à Ryo que de rester debout face à elle.  

 

- Vous allez bien, Kaori ?, s’inquiéta le directeur.  

- Tu m’as sauvé la vie. Tu a été incroyable., s’extasia Raquel, l’enlaçant.  

- Laisse-la respirer !, lui asséna sèchement leur client.  

- Je lui suis reconnaissante !, rétorqua la mannequin.  

- Là, tu es collante !  

- Tais-toi, Monsieur bouquet de roses ! Elle s’est piquée à cause de toi !  

- C’est vrai ? Oh je suis désolé. Mais j’y pense, on devrait peut-être vous emmener à l’hôpital ?, s’inquiéta Hidéo.  

- Non, non ça va., marmonna Kaori qui attrapait un sacré mal de tête à les entendre se quereller.  

- Je peux te faire un massage. Ca te ferait certainement du bien., proposa Raquel, un début de rictus aux lèvres.  

- Pfff, un massage…, ricana le directeur.  

- Assez !, cria Kaori en se levant brusquement.  

 

Elle se posta aux côtés de son partenaire ayant besoin de sa présence pour se sentir un peu plus en sécurité.  

 

- Toi, tu dois aller te préparer., fit-elle à Raquel en lui adressant un regard sévère quand elle fit pour objecter.  

 

La mannequin se leva, déçue, et partit en direction des cabines d’essayage, ce qui fit rire le directeur d’agence en plus de le satisfaire car le garde du corps partait avec elle. Kaori l’entendant se tourna vers lui, lui lançant un regard noir qui le fit taire.  

 

- Et vous, Monsieur Shihinori, vous pouvez retourner à votre bureau. Votre présence n’était pas nécessaire ici., lui dit-elle.  

- Mais Kaori…, bredouilla-t-il, penaud.  

- Il n’y a pas de Kaori qui tienne. Du balai ! On bosse ici !, cria-t-elle.  

 

Il la contempla un instant, incrédule, puis s’en alla la tête basse. Il était déçu de ne pas avoir eu gain de cause mais ne renonçait néanmoins pas. Il croisa Ryo, goguenard.  

 

- Alors toujours aussi épris de la douce Kaori ?  

- Vous n’imaginez même pas à quel point elle vient de me prouver qu’elle valait la peine qu’on s’accroche… Alors non aussi épris n’est pas l’expression adéquate. Je le suis encore plus, Monsieur Saeba., répondit-il, lui lançant un regard déterminé.  

 

Pourquoi s’y attendait-il ? Il jeta un regard vers sa partenaire qui passa non loin d’eux pour reprendre son poste aux cabines d’essayage et soupira intérieurement. Elle lui faisait le même effet. Il aimait sa chaleur et sa confiance inconditionnelle mais il était aussi ravi et délicieusement piqué quand elle s’opposait à lui avec cette force et cette volonté qui étaient siennes. Il aimait qu’elle n’eut pas peur de lui et qu’elle ne se laissa pas dominer malgré l’amour qu’elle lui portait. Donc, il comprenait fort bien que se faire remettre à sa place pouvait attiser le désir de la conquérir du directeur.  

 

- Bon, je vais éviter de la mettre plus en colère., fit-il, voyant le regard dur de la jeune femme posé sur lui et il s’éloigna, regagnant sa voiture.  

 

Voyant les mannequins regagner le lieu du shooting, Ryo approcha du groupe, surveillant les alentours. L’après-midi fut calme à l’instar de la matinée et ils regagnèrent au soir l’appartement, passablement fatigués par cette journée passée au bord de la mer sous le soleil et quelque peu mouvementée.  

 

Kaori prépara le dîner pendant que Raquel prenait une douche et Ryo vaquait à ses occupations. Ce moment de calme après une journée entourée par autant de monde et les querelles du midi entre Raquel et Hidéo lui faisait énormément de bien. Elle ne comprenait pas l’hostilité apparente entre eux deux. Ils avaient semblé complices lorsqu’ils s’étaient rencontrés. Que s’était-il passé pour que leur relation se dégrada ainsi ? Soudain, elle réalisa : il n’y avait qu’une seule possibilité et elle s’en trouva navrée. Elle posa le couteau qu’elle tenait et s’appuya sur le plan de travail. Elle n’aimait pas cette situation.  

 

- Ca ne va pas ?, demanda Ryo, entrant dans la cuisine.  

- Oui, oui., répondit-elle distraitement, se massant les tempes.  

 

Il fronça les sourcils, soudain inquiet d’avoir raté un signe de commotion. Il s’approcha d’elle et lui saisit le menton entre ses doigts. Il leva son visage vers lui et examina ses pupilles. Il fut soulagé de les trouver normales, juste légèrement dilatées mais avec la légère coloration des joues et son coeur qui battait un peu plus vite, c’était normal, pensa-t-il en souriant. Il tâta doucement son ecchymose et la vit grimacer.  

 

- Ca fait mal ?, murmura-t-il.  

- Un peu.  

- Tu devrais remettre de la glace dessus. Tu as mal à la tête ?, s’enquit-il à voix basse.  

 

C’était comme si, s’il parlait à voix haute, il briserait ce moment et il ne le voulait pas. Elle était presque contre lui, il sentait son odeur, sa chaleur, la douceur de ses cheveux sur le dos de sa main. Il ne tenait qu’à lui de l’enlacer et de la serrer contre lui, d’achever ce qui aurait pu arriver le matin même. Ils avaient failli s’embrasser… Son coeur battit un peu plus vite à cette pensée puis il repensa à tout ce qui s’était passé depuis deux jours, comment ses défenses semblaient vite être tombées, comment il avait avancé dans l’idée de faire d’eux plus qu’un simple partenariat et il eut comme un vertige. Tout cela allait vite, trop vite… Et pourtant… Il sombra dans son regard noisette et quelque chose sembla éclore en lui.  

 

- Je… oui, un peu., bafouilla Kaori, remuée par le regard qu’il avait posé sur elle.  

- Patiente un peu… Je reviens., murmura-t-il, caressant sa joue du pouce.  

 

Il resta deux secondes de plus puis la laissa. Elle resta plantée là un long moment comme figée par tout ce qu’elle avait lu en lui, tout ce qu’il avait laissé paraître sans s’en rendre compte, par ses derniers mots qui en disaient tellement plus. Elle avait lu ses doutes et ses envies et elle sentit l’impatience enfler en elle, pas une impatience née d’une attente illusoire, mais l’impatience de quelque chose qu’on sait sur le point d’arriver. Elle sortit de son immobilisme juste quelques secondes avant qu’il ne revint et s’en félicita parce qu’il avait retrouvé son air impassible. Il lui tendit deux comprimés qu’elle avala immédiatement.  

 

- Tu as remarqué l’hostilité entre Raquel et Hidéo ?, lui demanda-t-elle, soudain.  

- De l’hostilité ? Tu trouves ?, fit Ryo, se grattant le menton, en apparente pleine réflexion.  

- Oui, ils semblaient bien s’entendre quand Raquel est arrivée et, aujourd’hui, on aurait dit deux rivaux., lui expliqua-t-elle.  

- Je n’avais pas fait attention., mentit le nettoyeur.  

- Je me sens mal, Ryo. J’ai l’impression que c’est de ma faute., soupira-t-elle.  

 

Il se sentit mal à l’aise. Elle avait certainement senti ce qui se passait et elle allait lui en vouloir de ne pas l’avoir prévenue alors qu’il voulait juste la protéger… comme toujours, lui dirait-elle.  

 

- Pourquoi ?, lui demanda-t-il innocemment.  

- Parce qu’Hidéo semble être tombé amoureux de moi et qu’elle doit l’aimer sans avoir osé lui dire., répondit-elle, baissant les yeux.  

 

Elle ne vit pas le soulagement dans ses yeux mais elle l’entendit se mettre à rire. Elle se vexa. Il allait encore lui dire qu’elle se faisait des idées et que le directeur ne s’intéressait pas à elle.  

 

- Raquel ? Ne pas oser lui dire qu’elle l’aime ? Elle est bonne celle-là. Je ne connais personne qui ne sache plus demander ce qu’elle veut qu’elle., répondit Ryo, amusé.  

- Tu crois ?, l’interrogea Kaori, rassurée de savoir qu’il ne remettait pas en cause l’attirance d’Hideo pour elle.  

- Oui. Ils doivent avoir un petit différend ou alors la situation les stresse., la rassura-t-il.  

 

Elle considéra son avis puis acquiesça, satisfaite de son explication. Raquel les rejoignit peu après dans un mini short et un débardeur qui ne cachait pratiquement rien de ses atouts féminins, mis en valeur par le bronzage acquis pendant la journée.  

 

- Vous n’avez pas chaud, Kaori ? Vous devriez vous mettre à l’aise., lui suggéra la mannequin.  

- Non, ça va merci. Je prendrai une douche après le repas. Allez, à table., leur dit-elle.  

 

Elle partit en cuisine chercher les couverts et ramena les plats. Ils dînèrent dans le calme et, une fois la table débarrassée et la vaisselle faite, Kaori fila à la salle de bains prendre une douche bien méritée. Ryo se posta à la porte de la salle de bains, veillant au grain, ce qui déplut fortement à leur cliente qui passa quelques fois dans le couloir avec un air renfrogné. Il ne quitta son poste que lorsqu’il entendit la porte intermédiaire s’ouvrir. A partir de là, Kaori pouvait se défendre…  

 

La nettoyeuse regagna sa chambre et sortit un pyjama de son armoire. Fatiguée, elle s’assit sur son lit et se laissa tomber en arrière. Soudain, dans un grand bruit de fracas, elle se retrouva au sol. Surprise, elle ne bougea pas pendant un long moment, contemplant désabusée le plafond qui lui paraissait soudain plus haut et pour cause…  

 

- Est-ce que la journée peut être pire ?, murmura-t-elle.  

 

Soudain, la porte s’ouvrit à la volée et Ryo apparut, inquiet.  

 

- Que s’est-il passé ?  

- Trois fois rien : mon lit s’est cassé…, fit-elle blasée.  

- Quoi ?!, répliqua-t-il étonné, un corbeau croassant dans son dos.  

- Mon lit s’est cassé., répéta-t-elle.  

 

Il approcha et lui tendit la main pour l’aider à se relever, évitant de regarder ses longues jambes et d’imaginer son corps nu sous la serviette.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il.  

- Je suppose que oui. Je ne comprends pas ce qui s’est passé., fit-elle, serrant les bras autour d’elle.  

- Tu devrais t’habiller. Tu peux dormir dans ma chambre avec moi cette nuit si tu veux., lui proposa-t-il, n’osant la regarder en face.  

- Je… je ne voudrais pas te gêner. Je vais prendre le canapé., balbutia-t-elle, rouge cramoisi.  

- Tu as reçu un choc à la tête, Kaori. Ca me rassurerait de ne pas être loin., ajouta-t-il.  

- Oh… Bon d’accord., bredouilla-t-elle.  

- Je te laisse t’habiller., lâcha-t-il avant de sortir de sa chambre.  

 

Il s’adossa quelques secondes au mur, relâchant le souffle qu’il avait retenu anxieusement. Son stratagème, certainement honteux, avait fonctionné et, ce soir, elle dormirait dans sa chambre. Il la saurait en sécurité, hors d’atteinte de Raquel. Il ignora le petit looping de son coeur et redescendit.  

 

Dans sa chambre, la nettoyeuse se battait pour redescendre en température. Elle allait dormir dans la chambre de Ryo avec lui non loin. Il voulait s’assurer qu’elle allait bien. Bon sang, qui devait-elle bénir pour que son lit ait cassé ? Elle baissa les yeux vers le tas informe et avisa un boulon à ses pieds nus. Elle le ramassa, les sourcils froncés, puis se rendit soudain compte qu’elle était encore enroulée dans la serviette et que Ryo l’avait vue dans cette tenue… Elle sentit ses joues virer de nouveau au rouge et se dépêcha de s’habiller, enfilant au dernier moment un gilet au dessus de son débardeur.  

 

Ryo et Raquel étaient tous deux dans le canapé devant la télévision quand elle arriva. Chacun d’eux lui fit une place et ils s’adressèrent un regard de défi.  

 

- Raquel, voudriez-vous un thé ?, demanda obligeamment Ryo.  

- Oui, pourquoi pas ?, le remercia la mannequin, ravie de savoir qu’elle serait un peu seule avec Kaori.  

 

Mais Ryo connaissait bien sa partenaire, très bien même.  

 

- J’y vais. Tu en veux aussi Ryo ?, fit-elle et il acquiesça.  

 

Raquel lui lança un regard furieux auquel il répondit par un sourire ironique. Kaori revint quelques minutes plus tard avec trois tasses fumantes qu’elle distribua. Surpris, apparemment, par la chaleur du mug, Ryo le lâcha et le liquide se répandit sur la place libre entre Raquel et lui.  

 

- Tu ne t’es pas brûlé ?, s’inquiéta Kaori.  

- Non, ça va. J’ai été surpris., fit-il, désolé.  

- Je vais déhousser le coussin et je le laverai demain matin.  

- Viens t’asseoir., fit-il en tapotant la place libre à côté de lui sans omettre de lancer discrètement un regard victorieux à Raquel.  

 

Celle-ci croisa les bras et afficha une moue boudeuse. Ils regardèrent un film à la télévision et, une fois fini, allèrent se coucher. Dans la chambre de Ryo, Kaori se dirigea vers le canapé et s’arrêta hébétée.  

 

- Euh Ryo…, l’interpela-t-elle.  

 

Il vint à ses côtés et regarda dans la direction qu’elle pointa du doigt : il déglutit. Dans son plan si génial pour la mettre à l’abri, il avait omis un léger, très léger détail : son canapé avait été détruit le matin même quand il l’avait mise en rogne.  

 

- Je prends le canapé., dit-elle, se retournant pour partir.  

 

Il la stoppa en attrapant son poignet.  

 

- Reste. Le canapé est humide et puis… on a déjà dormi ensemble, non ?, objecta-t-il.  

 

Elle le regarda puis sa main sur son poignet avant de revenir sur son visage, sondant son air sérieux.  

 

- Oui, c’est vrai., admit-elle.  

 

Elle fit le tour de l’autre côté du lit, ôta son gilet et se glissa dans les draps. Même s’ils l’avaient déjà fait, elle était nerveuse. Elle agrippa son oreiller pour contenir les tremblements de ses doigts, n’arrivant pas à croire qu’elle allait dormir avec lui, dans le même lit.  

 

- Ca va ?  

- Oui., murmura-t-elle.  

- J’éteins., l’informa Ryo.  

 

Il plongea la pièce dans le noir et glissa une main sous son oreiller, fixant le plafond. Kaori était dans son lit. Elle allait dormir à ses côtés toute la nuit. Il allait devoir résister à l’envie de la toucher, de la tenir dans ses bras… Il se retint de soupirer et continua son observation contemplative, tentant d’oublier la jeune femme allongée à ses côtés. Finalement au bout d’un long moment, il entendit un léger soupir provenir de l’autre côté du lit. Il écouta la respiration de sa partenaire, apaisée et un peu plus lente et profonde, et en déduisit qu’elle s’était finalement endormie. Le sommeil le cueillit quelques temps plus tard.  

 

En pleine nuit, il fut réveillé par un nouveau craquement de planche. Il se leva discrètement et sortit de la chambre. Il vit la porte de la chambre de Kaori ouverte. Il s’adossa patiemment au mur et attendit. Raquel ressortit trois minutes plus tard, dépitée.  

 

- Vous pouvez retourner vous coucher et rester au lit les nuits à venir. Elle dort avec moi., lui dit-il, d’une voix basse mais ferme.  

- Vous vous sentez tellement menacé, Ryo ?, ricana la mannequin.  

- Je protège ce qui m’est cher. Retournez dans votre chambre maintenant.  

- Je n’ai pas dit mon dernier mot., le prévint-elle.  

 

Il lui adressa un petit sourire narquois et retourna dans sa chambre, dans son lit, à côté de la femme qui faisait battre son coeur. Elle s’était tournée de son côté et il pouvait voir son visage. Il remit en place une mèche rebelle et laissa ses doigts errer sur sa joue. Il savait qu’il jouait avec le feu, qu’il pouvait la réveiller mais il ne résista pas à l’envie. Il rêvait de ce moment depuis tellement longtemps et il se sentait presque prêt à franchir le dernier pas qui le ferait passer du rêve à la réalité.  

 

- J’espère que ce ne sera que la première d’une longue série., murmura-t-il.  

 

Il se mit sur le côté pour lui faire face et s’endormit en l’observant. 

 


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