Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 05-01-20

Ultimo aggiornamento: 18-01-20

 

Commenti: 31 reviews

» Scrivere una review

 

HumourRomance

 

Riassunto: Juste une petite mission de routine avec une cliente mokkori. On sait ce que donne la routine avec les City Hunter...

 

Disclaimer: Les personnages de "Tel épris..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I post an interactive story?

 

After logging in, in the section Games, - create a new game - add/modify the pages of this game There are 2 types of pages: - One with multiple choices - One with a question/answer system It is also possible to have a fight page, where a random dice generator appears. - An image can also be added, by giving the full link to it.

 

 

   Fanfiction :: Tel épris...

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 11-01-20 - Ultimo aggiornamento: 11-01-20

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Alors les cartes sont dévoilées pour Ryo tout du moins. Comment va-t-il réussir à contrôler ses deux rivaux et protéger sa partenaire? Bonne lecture et merci de vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 7  

 

- J’aurais dû faire plus attention., marmonna Kaori devant son miroir.  

 

Elle se tourna pour observer son dos, grimaça et se retourna à nouveau. Elle poussa un long soupir et attrapa l’étole qu’elle avait trouvée au fond de son armoire. Sortant de sa chambre, elle croisa Ryo qui la détailla du regard, faisant s’envoler des milliers de papillons dans son ventre. Elle en profita pour l’admirer également et jalousa Raquel qui aurait le privilège de se tenir à son bras. Il était très séduisant dans son smoking noir.  

 

- Où as-tu mis ton arme ?, lui demanda-t-il, détachant avec difficulté ses yeux de sa poitrine agréablement soulignée.  

- Là., dit-elle, dévoilant sa cuisse où elle avait attaché un holster.  

- Bien., répondit-il d’une voix légèrement étranglée.  

 

Raquel apparut à ce moment-là vêtue d’une robe dorée à bretelles très fines. Il vit son regard errer sur le dos de sa partenaire et décida de parer préventivement : il se jeta dans les airs sur elle.  

 

- Raquel !!!!!!!!! Dans mes bras !!!!!, hurla-t-il, d’un air pervers.  

 

Son vol plané s’acheva en vol planté dans le mur sous une massue. Malgré la douleur, il fut satisfait que son stratagème ait fonctionné. Il faisait maintenant rempart entre les deux femmes, bouchant la vue à Raquel. Il se dépêcha de sortir de son trou et invita la mannequin à descendre en première puis laissa sa partenaire passer devant lui et comprit alors le regard pervers de la mannequin. La vue était plus que dégagée de sa nuque parée du lien qui retenait la robe jusqu’au bas du dos. Il pouvait voir sa peau nacrée, la ligne de sa colonne vertébrale. Il déglutit péniblement.  

 

- Tu as oublié un morceau de la robe ?, demanda-t-il sur le ton de la moquerie.  

- Ne m’en parle pas…, grogna-t-elle.  

 

Elle devait vraiment être dépitée pour ne pas lui sauter à la gorge. Il eut pitié d’elle et retint sa main qui ne demandait qu’à se poser sur son épaule en signe de soutien. Il s’arrangea en revanche pour se trouver entre elles dès que possible et éviter les éventuels gestes déplacés de Raquel, surtout dans l’ascenseur.  

 

- Tu es superbe, Kaori. Je suis jalouse., minauda la mannequin, s’avançant pour pouvoir voir par delà Ryo.  

- Merci mais je ne t’arrive pas à la cheville., répondit la nettoyeuse.  

- Tu plaisantes ? On va danser toutes les deux et s’éclater comme des folles. Tu verras, on va faire tourner des têtes., s’exclama Raquel, excitée.  

 

Ryo pinça imperceptiblement les lèvres en imaginant la mannequin danser collée serrée avec sa partenaire. C’était une image qui ne lui plaisait pas du tout. Kaori vit le mouvement et le prit pour elle. Elle baissa les yeux et réprima la douleur qui montait. Ils retrouvèrent Hideo en bas de l’immeuble, sortant d’une limousine. Il fit un baise-main aux deux femmes et serra la main à Ryo par pure politesse, et surtout pour ne pas froisser Kaori. Ils montèrent en voiture, Ryo s’arrangeant pour que Kaori fut hors de portée de ses deux autres prétendants.  

 

- Champagne ?, proposa Hideo.  

- Non merci., répondirent les deux nettoyeurs en même temps.  

- Avec plaisir., répondit Raquel.  

 

Ils burent donc une coupe à deux et discutèrent à quatre jusqu’à leur arrivée au lieu de la réception, Ryo restant un peu en retrait. Il prenait son temps pour jauger ses adversaires… Le manoir qui accueillait la soirée au nord de la ville était immense et entouré de grands espaces verts. Des torches brûlaient le long de l’allée qui menait à la bâtisse.  

 

- C’est magnifique., murmura Kaori.  

- Mouais pas mal., rétorqua Raquel, blasée par des années d’expérience.  

- La personne qui organise cette soirée sait très bien s’y prendre. Je vous la présenterai, Kaori., lui proposa Hideo, prenant sa main.  

- Je vous rappelle, Monsieur Shihinori, que nous sommes là pour vous protéger, pas pour des mondanités., répliqua Ryo, sèchement.  

- Pour protéger Raquel., précisa le directeur.  

- Tout à fait. Donc Kaori devra rester à proximité.  

 

Hideo pinça les lèvres, mécontent. Ryo était satisfait d’avoir recadré le directeur et surtout s’être assuré qu’il ne chercherait pas à étaler ses atouts à sa partenaire, même si, pour cela, il la gardait à proximité de Raquel… mais lui y serait aussi.  

 

- Vous ne pouvez vous charger seul de sa protection ?, demanda Hideo, frustré.  

- Non. C’est notre mission à tous deux. Je vous l’avais dit que je ne mélangeais pas le personnel et le professionnel., intervint la nettoyeuse.  

- Ce n’est qu’une soirée et je suis sûr que Monsieur Saeba appréciera à sa juste valeur sa proximité avec Raquel.  

- Savez-vous quand ce maniaque peut intervenir, Hideo ? Savez-vous comment il s’y prendra ? S’il agit seul ? Personne ne le sait. Si Ryo ou moi devons poursuivre cette personne, il faudra que l’autre reste près d’elle pour la protéger. Alors oui, Ryo est capable de la protéger seul mais, si nous voulons l’attraper sans risquer la sécurité de notre cliente, ce qui serait certainement un grand soulagement pour Raquel, nous devons travailler ensemble., lui expliqua d’un ton ferme la nettoyeuse.  

 

Vexé d’avoir été remis à sa place, le directeur d’agence tourna le visage vers l’extérieur. Ryo se sentit fier de sa partenaire et rassuré de savoir qu’elle n’avait pas le cerveau tout retourné par les attentions de cet homme. Arrivés devant le perron, ils descendirent de voiture et chaque homme tendit le bras à sa cavalière. Juste avant d’entrer, Hideo retint Kaori et sourit au froncement de sourcils qu’elle esquissa.  

 

- Je voulais juste m’excuser. J’ai tendance à oublier votre travail. J’ai juste envie de passer du temps avec vous et vous donner l’envie d’en faire autant avec moi. J’aimerais vraiment avoir une chance de gagner votre coeur. Vous me touchez., lui avoua-t-il, un regard chargé d’espoir.  

 

Kaori ne sut quoi répondre à son aveu et jeta un regard vers Ryo, le dos tourné, qui passait la porte.  

 

- Dites-moi juste que vous allez y réfléchir. J’essaierai de ne plus vous importuner jusqu’au départ de Raquel., lui dit-il.  

- D’accord., accepta-t-elle pour abréger la conversation.  

 

Il lui offrit un magnifique sourire et l’emmena à l’intérieur. Elle fut à nouveau soufflée par la beauté des lieux.  

 

- Tout cela pourrait devenir votre vie., souffla Hideo à son oreille.  

 

Elle lui adressa un regard noir et il passa un doigt sur sa bouche pour signifier qu’il se taisait. Ils rejoignirent Ryo et Raquel. Kaori adressa un regard bizarre à son partenaire, le trouvant étrangement calme vis-à-vis de la mannequin. D’habitude, elle aurait déjà senti les prémisses de son excitation mais là rien. Il semblait même légèrement tendu. Elle s’approcha de lui et posa une main sur son avant-bras pour attirer son attention. Il baissa les yeux vers elle et, un moment, leurs regards se connectèrent et ce fut comme s’ils se parlaient de beaucoup de choses.  

 

- Oui ?, fit Ryo, se reprenant.  

- Tu as senti quelque chose ?, murmura-t-elle, jetant un œil aux alentours.  

- Non. C’est calme mais reste vigilante, tout peut se passer très vite., répondit-il tout bas.  

- Kaori, je dois aller au salon pour les dames. Tu m’accompagnes ?, demanda Raquel, le regard brillant.  

- Oui, bien sûr.  

 

Les deux femmes partirent et attirèrent bien des regards sur elles à leur passage.  

 

- C’est rare de voir Raquel s’entendre si bien avec une autre femme. En général, elle est un peu plus mégère…, remarqua Hideo.  

- Sauf quand on veut coucher avec la femme en question…, lâcha Ryo, cynique.  

 

Hideo s’étrangla en avalant une gorgée de son champagne et regarda le nettoyeur avec des yeux ronds. Celui-ci fut d’ailleurs surpris de sa réaction. Il pensait qu’il savait vu leur comportement intime.  

 

- C’est une blague ?, demanda Hideo.  

- Non. Je l’ai surprise avec une de ses amies et elle lui a avoué vouloir coucher avec Kaori. Je préférerais que cela reste entre nous. Ca sera moins gênant pour Kaori., fit Ryo, cherchant le soutien du directeur et néanmoins rival.  

- Pourquoi ne pas lui dire la vérité ?, l’interrogea Hideo.  

- Kaori serait mal à l’aise. Je ne veux pas qu’elle commence à interpréter chaque geste de Raquel. Ce serait dangereux pour notre mission, pour elle., lui expliqua Ryo.  

 

Le directeur réfléchit un moment puis, voyant revenir les deux jeunes femmes, prit sa décision.  

 

- C’est d’accord, Monsieur Saeba, mais je pense que ce sera le seul point sur lequel nous nous entendrons. J’ai toujours l’intention de tenter ma chance avec elle., le prévint-il.  

- Je m’en doutais. Elle a cette capacité-là., s’amusa Ryo, un regard de défi rivé sur lui.  

 

Kaori retrouva avec soulagement les deux hommes. Elle se savait un peu coincée mais la conversation qu’elle venait d’avoir avec Raquel la faisait rougir rien que d’y penser. Elle n’avait même jamais eu ce genre de discussion avec Miki. Légèrement ivre, Raquel avait passé un bras sous le sien, ses cheveux laissés libres balayant la peau de son dos.  

 

- Tu as vu, ils ont tous les yeux rivés sur nous., lui avait-elle murmuré, excitée.  

- Oui., avait répondu Kaori, mal à l’aise.  

- Ca ne te fait pas un drôle d’effet ? Moi, je me sens toute chose.  

- Non.  

- Détends-toi… Je devrais peut-être te rouler une pelle pour te relaxer., avait-elle rétorqué, amusée.  

 

Kaori s’était figée à cette réplique, un grand froid l’envahissant. Voyant sa tête, Raquel éclata de rire.  

 

- Tu verrais ta tête ! C’est trop drôle, Kaori. Relax, j’ai une réputation à tenir., l’avait-elle rassuré.  

 

La nettoyeuse se détendit légèrement et elles arrivèrent enfin aux toilettes. Raquel rentra dans l’un des cabinets après que Kaori eut vérifié les lieux.  

 

- Dis Kaori., l’interpella-t-elle de derrière la porte.  

- Oui.  

- Tu n’as jamais essayé ?  

- Quoi donc ?, s’interrogea la nettoyeuse.  

- D’embrasser une fille, pardi. Tu sais, un truc con qu’on fait parfois juste histoire d’avoir testé., lui expliqua la mannequin.  

- Non !, s’offusqua-t-elle.  

- Allez, tu devrais essayer une fois. Un baiser de femme, c’est tellement plus doux qu’un baiser de mec. En plus, elles savent en général mieux en jouer., expliqua Raquel, sortant du cabinet.  

 

Elle croisa le regard gêné de sa garde du corps et vit le rouge sur ses joues.  

 

- Tu as déjà embrassé un mec au moins ?, l’interrogea-t-elle, suspicieuse.  

- Oui, bien sûr., répondit Kaori, embarrassée.  

 

Deux fois à vrai dire : sur un toit alors qu’elle allait faire sauter Tokyo et à travers une vitre sur un bateau prêt à exploser, si ça pouvait compter. Fallait-il une bombe pour avoir ce privilège ? Elle chassa cette idée saugrenue.  

 

- Je commençais à me poser la question… Ryo et toi, vous avez déjà…  

- Nous sommes partenaires de travail., biaisa-t-elle.  

- Pourtant, il est bel homme, tu es une belle femme…  

- Non, c’est la robe qui me rend belle., soupira Kaori.  

 

Raquel s’approcha d’elle et posa une main sur son visage. Elle l’observa intensément quelques instants puis le tourna vers le miroir, se postant dans son dos.  

 

- Tu es belle, Kaori. Tu as un joli minois, un corps sublime et un coeur en or. Tu es belle et tu es la seule à ne pas t’en apercevoir.  

 

Kaori resta un moment à s’observer, les lèvres légèrement entrouvertes, attisant le désir de la mannequin qui ne put s’empêcher de poser les mains sur ses épaules pour l’attirer contre elle.  

 

- Tu es belle, tu devrais avoir confiance en toi., lui murmura-t-elle encore.  

- C’est gentil de vouloir m’encourager mais j’ai affronté la réalité depuis longtemps., fit Kaori en se dégageant.  

 

Depuis huit ans même, depuis que Ryo ne cessait de lui dire qu’elle était la seule femme pour laquelle il ne bandait pas.  

 

- Viens, nous devons rejoindre les hommes., coupa court la nettoyeuse.  

 

Elles sortirent toutes deux des toilettes et fendirent la foule jusqu’à leur destination.  

 

- C’était bien long., remarqua Ryo, un regard suspicieux posé sur Raquel.  

- On avait une discussion de filles, Monsieur le garde du corps. Je questionnais votre partenaire sur vos capacités à satisfaire une femme au lit., minauda Raquel, lui faisant du rentre-dedans.  

- Elle n’a pas dû pouvoir vous renseigner mais je me ferais un plaisir de m’étendre sur le sujet avec vous un peu plus tard., répondit Ryo, d’une voix lascive.  

 

Hideo observa la réaction de Kaori et vit la lueur fugitive de déception dans ses yeux. Ainsi elle n’avait pas non plus mélangé personnel et professionnel avec lui même si, apparemment, elle n’aurait pas été contre, pensa-t-il.  

 

- M’accorderiez-vous cette danse, Kaori ? La piste est juste là. Nous ne serons pas loin., lui affirma-t-il.  

 

Elle jeta un œil vers Ryo pour avoir son aval mais il était plongé dans le décolleté de Raquel. Blessée, elle releva le menton et esquissa un sourire ravi, bien loin de ce qu’elle ressentait.  

 

- Avec plaisir., répondit-elle, acceptant la main tendue.  

 

Il la guida vers la piste de danse et l’attira contre lui doucement, posant une main dans le bas de son dos. Elle fut surprise de la chaleur ressentie et tressaillit.  

 

- Vous avez froid ?, s’enquit-il doucement.  

- Non, ça va merci.  

- Cette robe vous va à ravir, comme je le pensais., la complimenta-t-il.  

- Elle est bien trop décolletée à mon goût., le contra-t-elle.  

- Vous êtes une jeune femme surprenante, Kaori. Je suppose que, pour faire votre métier, vous ne devez pas avoir peur de grand-chose mais, quand on s’intéresse à vous, vous semblez perdre tous vos moyens., fit-il remarquer.  

- Je ne suis pas une personne intéressante., répliqua-t-elle.  

 

Hideo cessa de danser et saisit son menton entre deux doigts, la forçant à relever le visage vers lui. Il sonda son regard et fut ému de ce qu’il y lut.  

 

- Vous êtes une personne qui mérite d’être connue. Je suis heureux d’avoir fait votre rencontre et j’espère que nous aurons l’occasion de faire un bout de chemin ensemble, un très long bout de chemin même…, lui dit-il à voix basse.  

 

Il tenait toujours son menton. Kaori ne put donc échapper à l’éclat particulier de ses yeux. C’était un discours très touchant et elle fut émue. Elle n’en aurait même pas demandé tant à l’homme pour qui son coeur battait. Soudain, elle sentit deux mains sur ses épaules et fut tirée en arrière.  

 

- Viens danser avec moi, Kaori., l’entraîna Raquel.  

 

Elle n’eut pas le temps de réagir avant de se retrouver face à la mannequin qui se déhanchait. Elle chercha Ryo du regard, souhaitant le localiser. Elle le vit un peu plus loin, un regard sombre posé sur elles. Hideo était à ses côtés et semblait contrarié, ce qu’elle pouvait comprendre vu la façon dont Raquel les avait coupés. Revenant sur son partenaire, elle croisa son regard et haussa les épaules en signe d’impuissance. Il lui adressa un clin d’oeil amusé et elle sentit soudain la tension qu’elle ignorait avoir pris possession de son corps s’évaporer. Un léger sourire de remerciement étira ses lèvres.  

 

Ryo vit le sourire et se détendit également. Il voyait qu’elle était chamboulée. Kaori réagissait toujours aussi mal aux avances des hommes. Elle était mal à l’aise et empêtrée dans son sentiment d’infériorité qui l’empêchait d’agir sur des impulsions et ça lui allait très bien. Elle devait en outre subir les avances de Raquel qui agissait certainement très finement comme elle l’avait fait avec lui et continuait d’ailleurs. Tout cela devait la déstabiliser… et il n’aimait pas cela, tout comme il n’aima pas voir Raquel se rapprocher de Kaori pour danser sur une danse très sensuelle, collant ses fesses contre elle, prenant ses mains pour les poser sur ses hanches. Les joues de Kaori se teintèrent progressivement et, n’y tenant plus, il fendit la foule, rapidement suivi d’Hideo, pour intervenir.  

 

Malgré son envie première, il saisit Raquel, laissant Kaori aux soins du directeur, l’entraînant danser un peu plus loin. Il faillit rire en voyant la moue boudeuse de la mannequin qui se reprit quelques secondes plus tard et se remit à l’aguicher, certainement pour noyer le poisson. A ce train-là, toute la mare allait y passer, songea-t-il amusé. Malgré toutes ses provocations, il se tint à carreaux, ne souhaitant pas agacer sa partenaire et la pousser un peu plus dans les bras de l’autre.  

 

Toute la soirée se passa ainsi : dès qu’Hideo était avec Kaori, Raquel trouvait un prétexte pour la lui enlever et vice-versa, chacun en profitant pour tenter sa chance et poser des jalons. Finalement, il se félicita d’avoir ouvert les yeux de son rival masculin. Les deux autres s’entre-tuaient métaphoriquement et lui n’avait pas à intervenir. Ils sonnèrent même l’heure du retour d’eux-mêmes.  

 

- Ca suffit, Raquel ! Fiche-nous la paix. Je discute avec Kaori.  

- Tu n’as pas l’exclusivité de sa compagnie, Hid. Moi aussi je veux lui parler !  

- Tu n’arrêtes pas avec tes questions débiles !  

- Moi au moins je ne joue pas dans la guimauve !  

- Ca s’appelle du romantisme, Raquel ! Tu sais ce que ça veut dire au moins ?  

- Bien sûr ! Je trouve cela suranné. Je préfère parler plaisir en tout sens.  

- Moi, je te parle d’avenir !  

 

Ryo regardait les deux s’enguirlander dans cette joute verbale des plus réjouissantes quand Kaori le rejoignit.  

 

- Que se passe-t-il ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Ils se battent pour savoir qui aura un privilège., répondit Ryo.  

- Le privilège de quoi ?  

- De passer du temps avec toi.  

 

Elle le fixa hébétée puis les deux amis qui se disputaient devant leurs yeux.  

 

- Tu plaisantes ?, lui demanda-t-elle, d’une voix blanche.  

- Non. Amour, amitié, ils se battent pour toi., s’amusa Ryo.  

 

Elle leva les yeux vers lui et croisa son regard, l’air de dire « et toi, tu te bats pour moi ? ». Ryo eut presque l’envie de fuir mais il leva la main, caressa sa joue brièvement et resserra l’étole autour de ses épaules.  

 

- Ne prends pas froid., murmura-t-il.  

 

Elle ne put s’empêcher d’acquiescer, pressentant un sens caché à ses simples mots comme s’il lui disait « je suis là, ne l’oublie pas ». Entendant le volume sonore monter, elle s’interposa entre les deux amis, les faisant taire instantanément.  

 

- On rentre., dit-elle simplement, d’un ton consterné.  

 

Les deux baissèrent la tête et rentrèrent dans le manoir pour revenir à l’avant du bâtiment. Les deux nettoyeurs les suivirent de près.  

 

- Je serais presque déçue qu’il n’ait pas attaqué aujourd’hui., soupira la jeune femme.  

- Vraiment ? Tu manques d’action ?, la taquina Ryo.  

- Non. Ca ne fait que deux jours mais j’en ai déjà assez de leurs comportements.  

- Tu ne serais pas pressée d’être libérée de tes obligations professionnelles pour t’occuper de tes besoins personnels ?, lui demanda-t-il sombrement.  

 

Elle le dévisagea surprise, baissa les yeux deux secondes pour réfléchir puis le regarda de nouveau.  

 

- Non. Je n’ai pas ce genre de priorité., dit-elle, légèrement vexée.  

 

Ryo fut soulagé de cette information même s’il savait qu’il n’aurait jamais dû la poser, parce qu’il connaissait Kaori suffisamment pour le savoir et qu’il se mettait dans une position inconfortable. Elle l’observa quelques secondes encore, pensive, mais ne dit rien, ce dont il lui fut gré. Le trajet du retour se fit dans le plus grand silence. Hideo les laissa au pied de l’immeuble. Il hésita un moment semblant vouloir dire quelque chose à Kaori mais s’abstint, déposant juste un baiser sur sa tempe.  

 

Ils montèrent rapidement et se couchèrent, s’endormant plus ou moins facilement après cette journée chargée en émotions et informations. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de