Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 05-01-20

Ultimo aggiornamento: 18-01-20

 

Commenti: 31 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Juste une petite mission de routine avec une cliente mokkori. On sait ce que donne la routine avec les City Hunter...

 

Disclaimer: Les personnages de "Tel épris..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tel épris...

 

Capitolo 8 :: chapitre 8

Pubblicato: 12-01-20 - Ultimo aggiornamento: 12-01-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 8  

 

En plein milieu de la nuit, Ryo fut réveillé par une sensation étrange. Il sentait une tension dans l’air mais elle n’était pas meurtrière. C’était quelque chose d’inédit pour lui et il décida de se lever pour savoir d’où cela provenait. Il venait à peine d’entrebâiller la porte lorsqu’il entendit un léger grincement. Ce bruit, il le connaissait assez pour en avoir été bien souvent à l’origine : une planche qui craquait sous le poids d’un corps. Doucement, il ouvrit sa porte et se glissa dans le couloir éclairé faiblement par le clair de lune. Une nouvelle planche craqua, plus proche cette fois-ci. Il avança doucement et vit une ombre pousser la porte de la chambre de Kaori avant d’y pénétrer.  

 

Il accéléra le pas de manière très furtive et arriva devant la chambre de sa partenaire sans avoir fait craqué une seule planche. Kaori en aurait été pour ses frais… Il se planta dans l’embrasure de la pièce et la sonda. Il trouva en deux secondes l’élément intrus : Raquel en petite tenue surplombait la silhouette endormie de Kaori. En deux pas, il fut à ses côtés et l’attrapa par la taille d’une main, la bâillonnant de l’autre. Il grimaça de dégoût en sentant un liquide visqueux lui coller à la paume. Il l’emmena dans le couloir, la tenant immobile contre lui.  

 

Il la plaqua contre le mur, la main toujours sur sa bouche, et referma la porte de la chambre silencieusement. Kaori n’avait pas bougé d’un pouce. Le regard noir, il se tourna vers la mannequin et l’observa : elle n’était plus si belle avec ses yeux exorbités par le désir et le petit rictus qu’il arborait lui-même en mode mokkori, la bave aux lèvres.  

 

- Vous comptiez faire quoi là ?, gronda-t-il.  

- Moi ? Rien…, mentit-elle, regagnant difficilement le contrôle de ses pulsions.  

- A d’autres. Vous rendiez une visite nocturne à Kaori., l’accusa-t-il.  

- Et alors ? En quoi ça vous gêne puisque vous n’êtes pas ensemble ?, rétorqua-t-elle, un regard empli de défi posé sur lui.  

- Vous alliez la prendre au dépourvu. Vous n’avez même pas l’honnêteté de lui dire en face ce que vous voulez.  

- Et vous alors quand vous jouez les cafards ?, répliqua-t-elle, les yeux plissés, une lueur de victoire dansant au fond de ses prunelles.  

 

Ryo savait parfaitement qu’elle faisait référence à sa visite la nuit précédente et il ne pouvait nier que son comportement semblait aussi bas que le sien sauf qu’il s’évertuait toujours à trouver un moyen de réveiller Kaori qui l’arrêtait avant qu’il n’eut vraiment à agir. Ce n’était peut-être pas noble mais c’était comme un besoin vital pour lui, le besoin de savoir qu’elle tenait à lui.  

 

- Vous avez raison : ce n’est pas mieux., admit-il.  

- Mais vous n’aurez pas Kaori de cette manière. Je ne vous laisserai pas faire. Elle mérite mieux que de se retrouver soumise à vos petits jeux pervers avec votre copine., la prévint-il.  

- On verra…, fit-elle avec un petit sourire.  

 

Il fronça les sourcils et s’approcha d’elle, l’attrapant par les épaules.  

 

- Kaori ! Au secours ! Non, Ryo, je ne veux pas. Lâchez-moi. Je ne veux pas coucher avec vous !, se mit-elle à crier.  

 

Il n’eut même pas le temps d’identifier la nature du brouhaha qui arriva de la chambre de sa partenaire avant de se retrouver sous une massue un gigatonne.  

 

- Tu ne peux pas te tenir tranquille une nuit !, grommela-t-elle, l’entraînant vers sa chambre sous le regard satisfait de Raquel.  

- Ce n’est pas ce que tu crois…, bredouilla-t-il.  

- Tais-toi !, se fâcha-t-elle.  

 

Elle l’enroula dans un futon entouré de chaînes et le jeta sans ménagement sur le canapé. Refusant de le laisser sans surveillance et surtout trop fatiguée pour réfléchir, elle s’allongea dans son lit et s’endormit malgré les protestations de son partenaire. Dès qu’il fut certain qu’elle avait sombré, il cessa de s’agiter et se tourna vers elle pour la regarder dormir. Il aurait pu sortir de sa prison comme souvent d’ailleurs mais il aimait lui laisser penser qu’elle avait ce pouvoir sur lui. Il l’observa ainsi un long moment, s’apaisant à son contact, avant de s’endormir à son tour.  

 

Lorsqu’elle se réveilla le lendemain matin, Kaori se sentit un peu déboussolée : elle n’était pas dans son lit et le soleil réchauffait sa peau, ce qui n’arrivait jamais dans sa chambre… Elle grogna et se tourna enfouissant son nez dans l’oreiller. Elle sentit son corps se réchauffer à l’odeur qui l’entoura alors : la poudre et le gel douche de Ryo. Ca approchait de sa conception du réveil idéal, il ne manquait que ses bras autour d’elle et son torse en remplacement de l’oreiller. Elle esquissa un sourire extatique.  

 

- Plutôt que de rêvasser, tu ne voudrais pas me détacher ?, lui lança Ryo d’un ton aigre.  

 

Il l’observait depuis cinq minutes et se prit à rêver de pouvoir la tenir contre lui, passer ses doigts dans ses cheveux et le long de sa joue pour la tirer du pays des songes. Quand elle se tourna, son débardeur remonta, dévoilant son nombril et la peau dénudée de sa hanche. Le drap glissa et dévoila l’arrondi de sa chute de reins et le désir flamba dans ses veines. Il sentit son mokkori déchirer le futon, heureusement suffisamment épais pour ne pas être complètement troué…  

 

Il déglutit en s’imaginant caresser cette zone qu’il avait déjà apprécié à quelques reprises, parfois même à voix haute. Il devait sortir de cet état de fascination, vite, très vite où il ne répondrait plus de rien. Voyant ses paupières cligner légèrement, il décida de la réveiller même si ce ne serait pas en douceur. Il ne pouvait pas se permettre de la voir sourire, ce qui lui ferait immanquablement fixer ses lèvres appétissantes. Il grogna : il venait de percer le futon. Il soupira : la massue allait arriver et cela lui remettrait les idées en place. Il l’interpela donc une première fois.  

 

- Plutôt que de rêvasser, tu ne voudrais pas me détacher ?  

 

Il croisa alors le regard surpris de Kaori qui se mit à rougir. Si elle continuait, il était foutu. Avec toutes ces histoires de prétendants, il sentait que ses résolutions flanchaient et il ne lui en faudrait pas beaucoup plus pour accepter l’inacceptable…  

 

- Rhabille-toi. Je n’ai pas besoin de voir tes grosses fesses en plus de savoir que t’as pieuté dans mon lit !, râla-t-il.  

 

La rougeur s’accentua mais c’était une teinte qui présageait des pires sévices. Sans même prendre la peine de le détacher, elle l’écrasa sous une massue « Bonjour à toi aussi » avant de partir furieuse. Il avait eu le temps de voir qu’elle portait un pantalon de pyjama avec un débardeur, ce qui le rassura, sur deux plans d’ailleurs, le premier étant la vicieuse Raquel qui n’aurait pas trop de choses à voir, la deuxième qu’elle avait donc bien d’autres vêtements de nuit que ses pyjamas tout moches !!! Il se mit à espérer qu’elle arriverait peut-être un jour à enfiler une nuisette sexy… Son meilleur ami approuva, se rappelant douloureusement à lui. Grimaçant, il se dirigea vers la salle de bains et se glissa sous l’eau froide.  

 

Alors qu’elle préparait le petit-déjeuner, encore sous le charme de son réveil dans le lit de Ryo, Kaori vit arriver Raquel, fraîche et pimpante, dans sa nuisette en satin.  

 

- Bonjour Raquel, le petit déjeuner sera prêt dans cinq minutes.  

- Super. Tu as bien dormi ? Tu as une mine resplendissante., lui demanda Raquel, remettant une de ses mèches rebelles derrière son oreille, laissant ses doigts glisser sur sa nuque juste à la lisière de ses cheveux roux.  

- Oui merci., bredouilla Kaori, gênée.  

- Je ne voulais pas t’embêter cette nuit mais Ryo était vraiment bizarre., s’excusa la mannequin.  

- J’ai l’habitude mais ce qui est étrange, c’est que généralement je me réveille plus vite… D’ailleurs, que faisiez-vous près de ma chambre ?, l’interrogea Kaori.  

 

Raquel resta un moment bouche bée, ne sachant que répondre. Elle fut sauvée par l’arrivée de Ryo et Kaori qui posa alors tous les plats à table. Ils mangèrent en silence puis la nettoyeuse partit prendre sa douche.  

 

- Je vais dans ma chambre lire un peu., annonça soudain Raquel.  

 

Ryo la regarda partir, les sourcils froncés. Elle était bien pressée d’un coup… Il avala une gorgée de café puis reposa sa tasse attrapant le journal… Elle allait lire… Sa main s’immobilisa et ses yeux s’écarquillèrent : elle n’avait aucun livre dans sa chambre… Il se leva, sentant la colère monter en lui, et sortit de la cuisine pour grimper les escaliers quatre à quatre. Il entra dans la pièce précédant la salle de bains et vit les vêtements de sa partenaire pliés sur l’étagère et la nuisette de Raquel négligemment laissée au sol. Le regard noir, il ouvrit la porte intermédiaire et trouva Raquel nue devant le rideau de douche. Elle avait encore une fois les yeux exorbités. Il retint le grognement de frustration pour ne pas alerter Kaori et attrapa la mannequin qui se mit à hurler.  

 

Alertée, la nettoyeuse sortit en trombe de la cabine de douche et vit son partenaire portant leur cliente nue dans ses bras. Elle vit rouge et, sans réfléchir, lui courut après, massue en main. Il n’eut que le temps de lâcher Raquel avant d’être assommé violemment. Furieux de cette injustice, Ryo se releva et fit face à Kaori pour lui dire ses quatre vérités. Les mots s’étranglèrent dans sa gorge à la vue de son magnifique corps dénudé sur lequel glissaient des gouttes d’eau pour lesquelles il n’avait qu’une envie : les lécher jusqu’à ce que son corps fut totalement sec. Il sentit son désir courir dans ses veines mais aussi celui qui envahit le couloir provenant de derrière lui, Raquel…  

 

- Euh, Kaori., murmura-t-il, faisant un signe du menton.  

 

Elle le regarda sans comprendre puis il laissa errer son regard une dernière fois sur elle, sachant ce qui allait arriver. Elle baissa les yeux et vira instantanément au rouge cramoisi, toutes les gouttelettes se transformant en vapeur d’eau.  

 

- Tu ne pouvais pas me le dire avant !, hurla-t-elle en s’enfuyant dans la salle de bains, lâchant au passage une nouvelle massue qui lui atterrit dessus.  

 

L’image rémanente de sa partenaire dénudée vogua encore quelques secondes devant ses yeux avant de s’effacer. Il était foutu… mais avant… Il se releva et se tourna vers Raquel, les yeux étrécis, et celle-ci s’enfuit en courant dans sa chambre. Il la laissa partir sans représailles mais il lui faudrait trouver un plan pour la nuit prochaine.  

 

Alors qu’ils s’apprêtaient à partir, on frappa à la porte. Kaori alla ouvrir et se retrouva face à face avec un bouquet de roses rouges.  

 

- Kaori Makimura ?  

- Oui.  

- C’est pour vous. Bonne journée, Mademoiselle., fit le livreur avant de repartir.  

 

Elle referma la porte, abasourdie, et déposa les fleurs sur la table, prenant la carte.  

 

- Qui était-ce ?, demanda Ryo, curieux.  

- Un livreur., répondit-elle distraitement en lisant la carte.  

- Et de qui est-ce ?, l’interrogea-t-il, les sourcils froncés.  

- Hideo…  

 

Il pinça les lèvres et afficha un air impassible quand elle se tourna vers lui.  

 

- Je ne sais pas quoi faire avec lui, Ryo., avoua-t-elle.  

- Tu veux quoi ? Que je te dise de courir le remercier ?, lui demanda-t-il, un peu plus durement qu’il ne le voulait.  

- Je… non… Bien sûr que non., murmura-t-elle, baissant les yeux.  

- Dommage qu’il ne te connaisse pas assez bien. Un bouquet d’oeillets blancs coûte bien moins cher que des roses…, répliqua-t-il, amer.  

 

Il lui tourna le dos et se dirigea vers la penderie, attrapant rageusement sa veste. Il ne savait pourquoi il était vraiment en colère. Etait-ce parce que Shihinori avait acheté des fleurs hors de prix à Kaori ? Parce qu’il pouvait se permettre de les acheter ? Parce qu’elle méritait qu’on lui offrit des roses encore plus que des oeillets ? Parce qu’il ne l’avait fait qu’une seule fois lui-même le jour où elle s’était retrouvée amnésique ? Si seulement il retrouvait la folie qui l’avait habité quelques temps au point de lui faire avouer ses sentiments… Mais il n’y arrivait pas.  

 

Kaori observa Ryo partir, surprise. Réalisant ses paroles, elle sentit son coeur battre la chamade. Il semblait toujours si indifférent en ce qui la concernait mais il se souvenait de ses fleurs préférées… S’imaginait-il seulement ce que ça pouvait signifier pour elle ? Certes, ses paroles ne correspondaient en rien à une déclaration d’amour mais elles montraient qu’il ressentait quelque chose et c’était déjà beaucoup pour elle qui commençait à sérieusement douter de tout ce qu’ils avaient pu se dire ces derniers temps.  

 

Elle approcha de lui, ne sachant quoi faire, et fut surprise lorsqu’il se retourna, fixant un regard dur sur elle. Elle passa les bras derrière son cou, ajustant le col de sa veste en laissant glisser ses mains jusqu’à son torse. Il sentit le brasier prendre feu en lui et devait s’écarter. Il posa une main sur la sienne.  

 

- Kaori…  

- Chut, ne dis rien…, fit-elle, posant un doigt sur ses lèvres.  

 

Elle leva les yeux et plongea dans ses prunelles couleur onyx. Le temps s’arrêta pour eux deux. Le doigt glissa des lèvres pour se poser sur la ligne de sa mâchoire suivi de son pouce qui caressa à nouveau sa bouche avant de s’immobiliser sur sa joue. Il sentit tout son corps se presser contre le sien quand elle se mit sur la pointe des pieds et approcha ses lèvres des siennes. Il vit ses yeux se fermer et en fit autant. Plus rien n’existait. Il n’y avait qu’eux deux, leurs lèvres, leurs souffles qui se mélangeaient.  

 

- Wouah quel magnifique bouquet de roses !, s’extasia Raquel qui dégringola les escaliers.  

 

Les deux nettoyeurs firent un bond loin de l’autre à regrets, revenant très brutalement dans la réalité.  

 

- Tu devrais les mettre dans l’eau avant de partir., lui conseilla la mannequin.  

- Je m’en occupe de suite., marmonna Kaori, le rose aux joues.  

 

Elle partit après avoir lancé un dernier regard à son partenaire qui le croisa furtivement. Elle fut étonnée de le voir si chamboulé par ce qui venait de se passer entre eux. Elle-même n’était pas indifférente, sentant encore son coeur battre à toute allure dans sa poitrine, la laissant à la limite du vertige.  

 

Elle alla en cuisine, sortit un vase qu’elle remplit d’eau et revint dans le séjour. Elle attrapa les fleurs et les souleva pour les mettre dans le vase.  

 

- Aïe., fit-elle soudain.  

 

Elle venait de se piquer avec une épine. Elle lâcha les fleurs dans l’eau et regarda son doigt où perlait une goutte de sang.  

 

- Attends, fais voir., fit Raquel.  

 

Elle sortit un mouchoir, compressa la blessure pendant une minute puis relâcha. Elle retira le tissu et observa la zone avant de la portée à ses lèvres sous le regard ahuri des deux nettoyeurs.  

 

- Ca va toujours mieux après un bisou magique, non ?, murmura-t-elle, un regard brillant posé sur la nettoyeuse.  

- Je n’ai plus cinq ans., bafouilla Kaori.  

- On y va., les appela Ryo.  

 

Il voyait le malaise s’insinuer en elle et voulait y couper court. Kaori passa devant lui mais il l’arrêta.  

 

- J’ai oublié le programme dans le bureau. Tu pourrais aller le chercher, s’il te plaît ? Je descends avec Raquel., lui demanda-t-il.  

 

Il voulait lui laisser un peu de temps pour se recomposer une attitude neutre et elle sembla le lire quand elle le regarda. Elle acquiesça, un léger sourire aux lèvres, et partit vers le bureau.  

 

- En route !, lâcha-t-il durement à la mannequin.  

 

Elle baissa la tête et sortit de l’appartement. Ils descendirent les escaliers et il la fit monter à l’avant, ce qui laisserait à Kaori un peu d’espace pendant le trajet. Quand la nettoyeuse les eut rejoints, ils partirent en direction de la plage où avait lieu la séance photo du jour.  

 

- On est à découvert ici. C’est l’endroit que je choisirais pour agir., affirma Ryo à Kaori.  

- Je comprends. Je reste avec Raquel ?, demanda-t-elle bravant son malaise pour la bonne exécution de leur travail.  

- Non. Je veux que tu surveilles les allées et venues du côté des cabines d’essayage. Il y a beaucoup de planques possibles. Je reste à ses côtés.  

 

Elle le regarda, se demandant si elle devait craindre le pire de sa part. Peut-être l’écartait-il encore une nouvelle fois de sa vie après avoir fait un pas vers elle hier soir et ce matin ? Peut-être avait-elle été trop vite en voulant l’embrasser ? Elle baissa les yeux et acquiesça, se dirigeant vers sa zone.  

 

- Où va Kaori ?, demanda Raquel.  

- Surveiller les cabines d’essayage., répondit Ryo.  

- Je me sentirais plus en sécurité avec elle, dit-elle, un éclat d’envie dans le regard.  

- C’est moi le pro de la sécurité. Faites votre travail, je fais le mien., lui claqua-t-il à la figure sèchement.  

 

Raquel se renfrogna et alla rejoindre sa copine. La matinée passa rapidement et calmement. Ryo surveillait son périmètre tout en jetant un œil régulièrement vers Kaori et Raquel. Il était persuadé que le maniaque tenterait d’agir ce jour-là, alors qu’ils seraient plus à découvert et son instinct le trompait rarement.  

 

Peu avant midi, le responsable du shooting décréta la pause déjeuner et il suivit Raquel qui se dirigeait vers Kaori. Il vit au loin une voiture se garer et grogna en voyant Hideo en descendre. C’était reparti pour la totale…  

 

Quand il arriva près des deux femmes, la mannequin tentait de persuader Kaori d’aller déjeuner avec elle en tête à tête. Elle lança un regard noir au nettoyeur et se reprit de suite en se tournant vers la nettoyeuse.  

 

- J’ai dit non, Raquel. Je ne suis pas là pour une sortie entre copines ! Nous assurons votre protection…, tenta de la raisonner Kaori.  

- Bonjour mesdemoiselles !, claironna Hideo, tout sourire.  

 

Les City Hunter échangèrent un regard et Ryo se retint de rire en voyant la frustration de sa partenaire. C’était rare de la voir ainsi, elle si douce et généreuse d’habitude.  

 

- Bonjour Hid., minauda Raquel.  

- Bonjour Hideo., lança froidement Kaori.  

 

Le directeur lui lança un regard surpris puis fronça les sourcils.  

 

- Kaori, pourrions-nous déjeuner ensemble ?, lui proposa-t-il, ignorant les deux autres.  

- Non !, répondit-elle sèchement.  

- Je travaille., ajouta-t-elle pour lui rappeler sa résolution de la veille.  

 

Il poussa un long soupir de frustration puis fit un pas vers elle.  

 

- Puis-je au moins vous parler deux minutes en tête à tête ?, s’enquit-il sur la défensive.  

- On vous attend ici., répondit Ryo quand elle se tourna vers lui en une interrogation muette.  

 

Ils s’écartèrent du passage des techniciens et mannequins et s’assirent sur un muret qui longeait la plage.  

 

- Vous avez reçu mes fleurs ce matin ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui et je vous en remercie. Mais je pensais que nous étions d’accord pour ne pas nous engager sur ce terrain-là., lui reprocha-t-elle, en se levant.  

- Je… Je n’ai pas réfléchi. Vous hantez mes pensées, jour et nuit, Kaori. Arrêtez ce métier, laissez-moi vous aimer et, si vous voulez vraiment travailler, je ferai de vous un mannequin. Vous vivrez une vie luxueuse et trépidante. Vous serez comblée au-delà de toute mesure., lui vanta-t-il.  

- Vous ne comprenez pas. Je me fous de l’argent, de la renommée, du luxe et du faste ! Toute cette démesure me fait horreur parce qu’elle s’accompagne de la perte de choses qui me sont précieuses. Je n’arrêterai pas mon travail, je ne veux pas être mannequin !, lui expliqua-t-elle, lui faisant face les poings sur les hanches.  

 

Il la regarda sans comprendre un moment puis se leva à son tour.  

 

- Qu’est-ce qui peut être si précieux à vos yeux pour ne pas vouloir tout cela ?, lui demanda-t-il, d’une voix incrédule.  

- L’amitié, l’honnêteté, l’intégrité. Mon banquier me harcèle peut-être souvent mais ma vie me plaît comme elle est. Je suis entourée de gens sur qui je peux compter et qui peuvent compter sur moi. Pouvez-vous en dire autant ?, l’interrogea-t-elle.  

- Pourtant, votre partenaire est loin d’être un modèle…, persifla Hideo, vexé.  

- Ryo est l’homme le plus intègre que je connaisse malgré ses travers., le défendit-elle.  

- Il donnerait sa vie pour moi et j’en ferai autant., ajouta-t-elle.  

 

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et tourna les talons pour rejoindre Raquel et son partenaire. Approchant d’eux, elle croisa le regard inquiet du nettoyeur. Oui, elle donnerait sa vie pour lui. Il était tout pour elle et nul autre ne pourrait prendre sa place. Elle aurait juste aimé qu’il lui laissa une place à ses côtés. Elle lui sourit et le vit se détendre. D’une certaine manière, ils étaient un tout, même si ce n’était pas très conventionnel. 

 


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