Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Laur_e

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 20-02-05

Ultimo aggiornamento: 15-02-15

 

Commenti: 129 reviews

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Disclaimer: Les personnages de "L'air pur de la compagne" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'air pur de la campagne

 

Capitolo 3 :: L'explication

Pubblicato: 27-02-05 - Ultimo aggiornamento: 15-02-15

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Le temps était de la partie. Le soleil brillait, les oiseaux gazouillaient gaiement et les passants se promenaient, ne se doutant pas qu’à quelques mètres de là vivait une paire de nettoyeurs du Japon, gardiens de Shinjuku.  

 

Dans sa chambre, Kaori émit un grognement et bougea dans le lit : les rayons du soleil se faufilaient à travers le store de sa chambre et venaient caresser son visage encore endormi. Elle sentit une présence près d’elle et se doutait de l’identité de ladite personne. « Il a dû me veiller durant la nuit » se dit-elle, un magnifique sourire illuminant son visage. Elle se retourna pour admirer son partenaire. Il dormait, la bouche légèrement ouverte une main sous sa tête et l’autre reposant sur son ventre. Il était là, à quelques centimètres d’elle, le visage pleinement serein et merveilleusement enfantin. Kaori releva davantage la tête en l’air pour mieux l’admirer. Ils étaient extrêmement proches tous les deux : Kaori dévisageait Ryô attentivement, son nez à hauteur de sa bouche.  

 

Rien n’aurait pu venir briser ce si joli tableau. Rien, excepté les ronflements de Ryô qui devenaient de plus en plus bruyants au fur et à mesure que Kaori se hissait à hauteur de ses yeux. Ainsi, Kaori ne se doutait pas que l’homme était bel et bien réveillé, d’ailleurs depuis un bon moment, et qu’il en avait profité pour contempler sa chère et tendre partenaire, encore endormie.  

 

Mais lorsque ses yeux à moitié fermés virent le visage de son ange se rapprochait dangereusement du sien, il commença à paniquer car il savait que cette proximité n’était pas bonne pour ses nerfs et surtout, pour une certaine partie de son anatomie qui commençait déjà à réagir. Aussitôt, pour contrer l’attaque de Kaori, Ryô émit des ronflements pour tenter de la dissuader d'approcher. Et plus celle-ci se rapprochait, plus il ronflait fort !  

 

 

« Ce n'est pas vrai, c’est pire qu’une locomotive » se dit Kaori en lâchant un soupir.  

 

Lorsque Kaori reposa son regard sur Ryô, elle crût apercevoir ses yeux mais se ravisa lorsqu’elle le regarda à nouveau : il avait les yeux fermés. Elle avait pourtant cru voir Ryô la regardait avec un regard tendre. « J’ai dû me tromper » pensa-t-elle et elle se lova contre le torse de son partenaire en esquissant un sourire, le visage dans le creux de son cou. Une fois sûr qu’elle s’était rendormie, le nettoyeur rouvrit les yeux.  

 

 

- « AH AH AH pris sur le fait ! lança la jeune femme. Tu crois pouvoir me duper facilement, je n’ai pas encore la berlue à ce que je sache ! Je n’avais pas rêvé : je t’ai bien vu ouvrir les yeux, vieux loup de mer ! »  

 

 

 

« Vieux loup de mer ? C’est quoi encore ce surnom débile qu’elle m’a inventé ! » pensa-t-il.  

 

 

Ryô était estomaqué. Kaori avait réussi à le berner et il n’y avait vu que du feu. La situation était risible : Kaori regardait Ryô d’un sourire triomphant alors que ce dernier avait les yeux ronds comme des billes.  

 

 

 

- « Tu ne sais plus quoi dire, là ! Tu es réduit au silence vieille…canaille. A mesure qu’elle clamait sa phrase, sa voix avait perdu peu à peu de son intensité pour ne devenir au final qu’un murmure.  

 

 

En effet, Ryô la regardait, à la plus grande surprise de Kaori, avec colère. Elle chercha la raison de sa colère en plongeant ses yeux noisettes dans ceux de son partenaire, mais ne trouva aucune réponse, si ce n’est une extrême froideur. « Allez c’est reparti ! J’ai le droit à sa sale tête ! Qu’est-ce qu’il va encore m’inventer pour justifier un tel changement de comportement ?» Kaori souffla intérieurement.  

 

 

- « KAORI !!! lui vociféra-t-il au visage. Tu ne peux pas arrêter de crier cinq minutes ! J’étais sur le point de m’endormir avant que tu ne me hurles dans les oreilles ! » cria-t-il, devant une Kaori bouche-bée.  

 

 

- QUOI ?! Et c’est ça qui me vaut cette scène ! Tu ne crois pas que tu exagères un peu là ? C’est une excuse bidon pour te cacher, une fois de plus. J’en ai plus qu’assez Ryô. Tu es continuellement froid avec moi, tu ne me parles presque plus. Jamais un mot réconfortant, jamais un regard tendre. Par contre quand je dors, alors là vas-y que je te dévisage comme bon me semble. » La situation était assez incongrue : ces paroles auraient eu plus de crédit s’ils étaient debout en train de se chamailler en faisant de grands gestes avec les mains, par exemple. Là, non, les deux protagonistes étaient assis sur le lit de la jeune femme en tailleur comme s’ils disputaient une partie de scrabble.  

 

Bien sûr qu’il savait que son emportement était totalement exagéré mais le fait de savoir que Kaori l’avait percé à jour le fit réagir au quart de tour ! Lui crier dessus était la première idée stupide qui lui était venue à l’esprit. Ryô s’enfonça, en lâchant cette phrase :  

 

 

- Arrête de dire des conneries Kaori » rétorqua-t-il, le regard noir. Pourtant, s’il avait été plus attentif, il aurait vu passer dans le regard de la jeune femme une lueur de tristesse. Ses yeux s’étaient éteints l’espace d’un instant. Jamais, jamais il ne lui avouerait ce qu’elle rêvait d’entendre. Il continuait encore et encore à trouver des parades. Kaori en avait assez : soit elle devait supporter sa froideur, soit ses remarques déplacées.  

 

 

Leur dispute fut interrompue par la sonnerie du téléphone.  

 

 

- « Saeba j’écoute, répondit l’homme de maison.  

 

 

- Et ben dis-donc mon vieux tu t’es levé du pied gauche ce matin ? On t’a brossé dans le mauvais sens du poil ? Pffff…. qu’est-ce que je suis drôle moi ! Mais dis-moi Baby Face, ce ne serait pas la douce et jolie Kaori qui t’aurait mis dans cet état ? Si tu veux je peux m'en occuper, je suis sûr qu’on s’amuserait bien ensemble, on pourrait…  

 

 

- DOC SI C’EST POUR DIRE DES CONNERIES CE N’EST PAS LA PEINE D’APPELER ! beugla Ryô. A ta place, j’éviterais de téléphoner des heures si tu ne veux pas que ta facture de téléphone augmente, surtout si c’est pour parler de cet homme. Non mais vraiment je ne te comprends pas : comment peux-tu mettre les mots "doux" et "Kaori" dans la même phrase ! Franchement, tu es bien naïf mon pauvre doc. Et Kaori, "jolie", arrête de te payer ma pomme, elle n’a pas de charmes, il n’y a rien qui est digne d’intérêt chez elle et…  

 

 

- Je ne suis pas digne d’intérêt ? Répète un peu pour voir ! C’est qui que tu traites d’homme ? La jeune femme se sentit prise d’une bouffée de chaleur et s’assit précipitamment.  

 

 

- Kaori, ça va ? demanda-t-il, inquiet.  

 

 

- Fiche-moi la paix, je ne suis pas digne d’intérêt » dit-elle.  

 

 

C’est alors que Ryô la vit tourner de l’œil : son teint devint blanc comme neige. Il lâcha précipitamment le téléphone et se précipita vers Kaori.  

Elle avait de plus en plus de mal à respirer, mais ne voulait en aucun cas le montrer à son partenaire. Déjà qu'il la prenait pour le pire des boulets, elle ne voulait pas en rajouter une couche. Mais le besoin de laisser échapper sa douleur lui tiraillait les entrailles. C’était comme si quelqu’un jouait avec son cœur de sa main et refermait petit à petit ses doigts autour. Ryô avait bien remarqué que sa partenaire peinait à respirer convenablement et voulut intervenir mais se ravisa au dernier moment quand il vit que Kaori reprenait peu à peu des couleurs… Il décida de passer outre cet évènement et de reprendre sa conversation, là où il l’avait laissée. Il reprit le combiné en main, tandis que Kaori se leva et se dirigea vers le salon sous le regard scrutateur de Ryô.  

 

 

« Qu’est-ce que tu as mon ange ? Pourquoi ne veux-tu pas te confier à moi ? Tu sais pourtant que tu peux tout me dire. Je me demande comment je peux encore m’en étonner : j’ai un comportement de merde envers toi. Mon attitude nous éloigne inexorablement l’un de l’autre, pourquoi est-ce que je m'étonne encore que tu te refermes toujours davantage ? Je m’y perds, je ne sais plus quoi faire... ». Ryô fut interrompu dans sa réflexion par un vieil énergumène.  

 

 

- « CORNE DE BOUC, RYO !!! TU VAS ME REPONDRE A LA FIN ? hurla le Doc à l’autre bout du fil.  

 

 

- Oui, je suis là.  

 

 

- Tu ne crois pas que tu as oublié quelque chose ?  

 

 

- …  

 

 

- Décidément quand il s’agit de Kaori, tu ne te rappelles jamais de rien ! »  

 

 

Kaori ! Mais bien sûr ! Comment avait-il pu oublier que Kaori avait pris RDV, pas plus tard qu'hier, chez le Doc et qu'il lui avait promis de l'accompagner ? Il ne laissa pas le temps au Doc de continuer qu’il raccrocha aussitôt.  

 

 

- « Kaori ? Kaori, tu es là ? ». Kaori n’était pas dans sa chambre. Son regard fut attiré par un petit billet rose sur sa table de chevet. Il s’approcha : Je suis allée chez le doc, Kaori. Quoi ? Et c’est tout ?  

 

 

« Ryô, t'es vraiment nul ! » pensa-t-il. Il se souvenait encore avoir promis à Kaori de l’y accompagner, elle qui avait une sainte horreur de tout ce qui avait trait aux cliniques.  

 

 

Ryô courut aussi vite que possible jusqu’à son Austin et se mit en route. Beaucoup de pensées se bousculaient dans la tête de Ryô. Il n’arrivait pas à se concentrer pleinement sur sa conduite et faillit percuter un cycliste. Arrivé devant la clinique privée, il sortit de sa voiture après l’avoir garée à la va-vite et se dépêcha de rejoindre sa belle et le Doc.  

 

 

- « Ce n’est rien Kaori ça peut se soigner, expliqua le Doc, qui tentait tant bien que mal de rassurer la jeune femme. Ne t’en fais pas tu as juste…Le Doc fut interrompu dans ses explications par un Ryô essoufflé.  

 

 

- Alors… ? Qu’est-ce qu’elle a ? C’est grave ? Mais tu vas répondre à la fin Doc ! » Il était rare que Ryô ne se maîtrise pas. Mais avec le capharnaüm qu’étaient ses pensées en ce moment, il avait du mal à avoir les idées claires et à garder son sang froid. Ajouté à cela le fait qu’il détestait être dans l’ignorance, le Doc se retrouvait à trente centimètres du sol.  

 

 

Kaori n’en revenait pas de sa réaction. Il soufflait en permanence le chaud et le froid, pire qu'une girouette ! « C’est bien ce que je disais : on ne sait plus sur quel pied danser avec lui ! » Elle se trouvait à côté du Doc et regardait Ryô d’un air étonné.  

 

 

- « Non mais on se calme d’abord, gringalet ! réprimanda le Doc. Tu ne m’as même pas laissé le temps de finir ! » Ryô, penaud, reposa Doc au sol. « Hum, hum… je disais donc que ce dont souffre ta chère partenaire n’est pas trop grave mais ce n’est pas à prendre à la légère non plus. En fait, ta femme a une sorte de….comment t’expliquer ? » Il se gratta le menton.  

 

 

- « Ben vas-y ACCOUCHE ! hurla Ryô, sans même prêter attention au mot qu’avait employé Doc pour parler de Kaori (NDA : c’est peut-être parce que ça lui semble naturel - Qu’est-ce que je t’ai déjà dit tout à l’heure l’auteur ? - Ça va ça va je sais, je me tais ! On ne peut même plus s’exprimer dans cette dictature de fic, ’fou ça !) Quant à Kaori, elle ne put réprimer une légère rougeur face à ce mot révélateur.  

 

 

 

- « Oui, oui tout de suite ! Ben voilà : Kaori a une espèce de peau au cœur.  

 

 

 

- Une peau au cœur ? Mais c’est quoi ça, une peau au cœur ? » interrogea Ryô, partagé entre l’incompréhension et l’énervement.  

 

 

 

- Et bien pour faire court, j’ai détecté depuis que je m’occupe de toi une petite peau qui englobe ton cœur et que je suis depuis que tu es arrivée dans l’équipe. Je pense que tu dois avoir ça depuis ta naissance, Kaori. Enfin bref, là n’est pas le problème : je croyais que cela ne te gênerait pas dans le futur mais apparemment je me suis trompé : il semblerait que cette petite peau, qui est attachée autour ton cœur, s’agrandit et s’épaissit et je pense, non je suis sûr, qu'elle continuera à progresser si on ne l’en empêche pas. C'est peut-être dû à ton alimentation ou peut-être pas, à vrai dire, je n'en sais rien. C'est la première fois que je vois cela. En général, ce genre de petite déformation n'est pas censée poser souci...».  

 

 

Le couple de nettoyeurs écoutait attentivement ce que venait de leur expliquer leur médecin. Tous les deux étaient mitigés quant à l’interprétation de ces paroles. Ils ne savaient pas exactement à quoi s’attendre : si Kaori pouvait continuer dans l’équipe, si ça deviendrait de plus en plus douloureux avec le temps. Beaucoup de questions se bousculaient dans leur tête à tous les deux. Kaori finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis un petit bout de temps :  

 

 

- « Et qu’est-ce que ça peut engendrer à terme, Doc ?  

 

 

- Et bien…..je ne vais pas te mentir Kaori mais si je me base sur son évolution, il est possible que tu fasses des malaises à répétition, que tu sois davantage essoufflée et que tu doives peut-être même restreindre certaines de tes activités. Je te l'ai dit, je n'ai jamais vu cela avant donc il est très difficile pour moi de me prononcer ». Il avait murmuré cette phrase tout en baissant les yeux. Il était difficile au Doc de ne pas pouvoir répondre clairement aux interrogations des deux nettoyeurs. Il esquissa un petit sourire contrit.  

 

 

Il s’en alla, préférant laisser Ryô et Kaori entre eux. La jeune femme était bouleversée. Elle ne pouvait pas avoir un tel problème, c’était inconcevable : elle faisait du sport, elle pensait manger correctement, quoique, ces derniers mois ça n’avait pas été trop le cas. Elle gérait de moins en moins bien le comportement de Ryô à son égard, et elle devait avouer que la nourriture devenait petit à petit son moyen de compensation favori.  

Tout à ses réflexions, elle ne vit pas le regard perdu de Ryô : il se repassait en boucle les paroles de Doc. Il n’en revenait pas : si Kaori n’avait pas eu cette crise, il n’aurait jamais su qu’elle avait un tel problème et elle serait peut-être…lors de leurs missions…Il ne préférait pas y penser et balaya ses pensées hors de sa tête. Il avait pris sa décision : désormais, il ferait son possible pour être agréable avec Kaori. Il sourit tristement : il lui fallait toujours un signe du destin pour le décider à prendre les décisions, les bonnes décisions. Il se tourna vers Kaori. Elle avait l’air aussi perdue que lui.  

 

 

- « Kaori, je suis désolé…Je ne pensais pas que… Enfin que…Balbutia Ryô. Il avait du mal à faire comprendre à Kaori qu’il regrettait son comportement à son égard. Il se sentait quelque peu responsable de l’évolution de la situation : c’est lui qui la faisait stresser pour un rien par son comportement stupide et déplacé.  

 

 

 

- C’est bon Ryô, ce n’est pas grave. Tu ne pouvais pas savoir » lui dit Kaori.  

 

 

Et il vit son ange disparaître au fond du couloir. Il se dépêcha de lui emboîter le pas. Il ne voulait plus la laisser seule affronter ses problèmes. Plus jamais. Et lorsqu’il l’eut rejointe, il la trouva en pleine conversation avec le Doc. Il arrivait à point nommé :  

 

 

- « Et y a-t-il un moyen pour éviter que…que…  

 

 

- Je pense que l’air pollué de Shinjuku a pu contribuer à l’évolution de cette poche. Il faudrait avant tout que tu prennes quelques vacances dans un endroit plus bénéfique pour ta santé, un endroit où tes poumons pourraient se ré-oxygéner. Et puis si tu veux, je peux venir avec toi ! C’est vrai, quoi de plus pratique que d’avoir un médecin à portée de mains si tu as une nouvelle crise ? Hein Kaori ? » Kaori était plongée dans ses pensées et ne faisait plus attention à son environnement.  

 

Le vieux médecin avait déjà posé sa main baladeuse sur l’épaule de la jeune femme et la faisait lentement descendre pour arriver vers un endroit plus… tentant et moelleux ! Mais c’était sans compter sur le nettoyeur, qui avait bien l’intention de stopper cette main baladeuse.  

 

 

- « Et bien Doc, on s’égare ? » dit-il en lui prenant la main dans la sienne et en exerçant une légère pression qui suffit à faire entendre un petit « crac ».  

 

 

« AAHHHHH aie pitié de ma pauvre carcasse, je ne recommencerais plus ».  

 

 

Ryô lui lâcha la main et prit Kaori par les épaules, direction leur appartement. Il la lui frottait gentiment, tout en lui murmurant des mots qu'elle seule pouvait ouïr.  

Doc, quant à lui, souffla sur sa main, l’œil larmoyant. Un sourire apparut sur son visage et il se dirigea tout guilleret vers le bureau de la douce Kazue.  

 

Kaori avait appuyé sa tête contre la vitre de la voiture et regardait le paysage défiler : « Faut que j’évite de trop m’en faire, pensons à autre chose ». Elle regarda en l’air « arbre, arbre, arbre » puis baissa le regard « ligne, ligne, ligne » Elle allait se sentir mal si elle continuait son manège et se décida alors à fermer les yeux.  

 

Le nettoyeur cogitait de son côté, tout en jetant de fréquents coups d'oeil à la jeune femme assise à sa droite. En effet, qui disait vacances seul avec Kaori, disait se retenir pendant une semaine, voire plus. Ce n'était pas la même chose car ici, dans son quartier, il avait la possibilité de s'échapper quand la situation lui devenait inconfortable. Il pouvait aller au parc, voir des amis, aller boire un café... Etre seul avec Kaori, cent pour cent seul avec elle, rendait ses mains moites.  

Et puis surtout : aucun néon, aucun cabaret, aucune jolie fille pour le réconforter, bref, pour lui, campagne était synonyme de trou. Il lâcha un profond soupir « Oh la mouise » se dit-il en jetant un regard à sa partenaire, une nouvelle fois assoupie.  

 

 

 

 

 


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