Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 27-03-06

Ultimo aggiornamento: 18-12-06

 

Commenti: 106 reviews

» Scrivere una review

 

General

 

Disclaimer: Les personnages de "« Un cadeau de Saint-Valentin un peu spécial… »" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Why can't I read NC-17 fanfictions?

 

Fanfictions rated NC-17 contain adult content. So, to be authorized to read them, you have to certify that you are 18 years old or older.

 

 

   Fanfiction :: « Un cadeau de Saint-Valentin un peu spécial… »

 

Capitolo 15 :: Dernière confrontation, ou comment changer son avenir... 2/2

Pubblicato: 18-12-06 - Ultimo aggiornamento: 18-12-06

Commenti: Bonjour tout le monde ! Eh bien, cette fois ça y est. Le tout dernier chapitre. J'ai mis un moment à me "résoudre" à poster !!! ;) Je me souviens encore de nos discussions sur le Tag avec quelques uns pour savoir dans quelle catégorie je rentrais et pour me pousser à poster tant j'étais terrorisée ! ;) Non sérieusement lorsque j'ai eu terminé de l'écrire après la dernière ligne j'ai eu un sacré coup de blues ! Chaque chapitre me rapelle des souvenirs qui y sont liés, et j'ai relu toutes vos reviews !!! :) J'ai souri sans raison pendant un bon moment ensuite... ^^ (Sans raison, vraiment ??? ^^) Alors ici je voudrais remercier tous ceux qui m'ont suivie et qui ont eu l'incroyable gentillesse de me laisser des reviews formidables ! Alors je voudrais ainsi dire un gigantesque "MERCI" à Loreley, Titia, Myriam, Océane28, Kaoridu95, Moon, Billa, Saintoise, Kithawke, Tenshi, Lovely, Mimi, Grifter, Pitite, Messlat, Laur_e, Laeti, Jimbo, Amelds, Shamane, Nakite et Sahar_f !!!!!!! :) Je voudrais également mentionner ici tout particulièrement Zaza (ma toute première review pour cette fic, d'ailleurs, au passage ! ^^), Elsa et Nanou pour leur fidélité qui fait chaud au coeur !!! ;) Et tout cela sans oublier Ayoko, qui m'a souvent relue, et même Lovely qui le fit à une occasion. Et même s'il est peu probable qu'elle lise jamais ceci je tenais à le mentionner... ^^ Bon, je ne vais pas vous retenir à palabrer plus longtemps, bonne lecture et en espérant que le final vous plaira ! ;)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Trop profondément assoupie, Kaori ne perçut pas le grincement des marches sous les pieds de Ryô gravissant l’escalier, qui pourtant résonnait avec ampleur dans le silence de la nuit. Parvenu à l’étage, celui-ci s’apprêtait à dépasser sa propre chambre pour rejoindre celle de sa partenaire, où il s’attendait à la trouver, lorsqu’il perçut une présence. D’abord sur ses gardes tout en s’approchant silencieusement de la porte, il se détendit bientôt. Il avait reconnu l’aura de Kaori.  

 

Mais… Que faisait-elle dans sa chambre ? Il avait pensé qu’elle pourrait vouloir s’allonger sur son lit et essayer de dormir un peu malgré tout, il avait pensé qu’elle pourrait être montée sur le toit respirer l’air frais du soir et contempler la ville illuminée pour retrouver un instant un semblant de paix.  

Mais ça ! Il n’avait pas prévu cela. Kaori dans sa chambre ! Et même probablement dans son lit ! C’était un geste si symbolique, et tellement fort ! Il s’était promis de ne pas reculer, où et dans quelques circonstances qu’il puisse la trouver, mais là…  

Il n’était pas sûr de vouloir la voir dans cette pièce. Il n’était pas sûr de pouvoir lui résister. A condition même qu’il le veuille…  

 

Cette question prenait brusquement un sens nouveau en ce début de mâtinée, ne relevant pas uniquement de ses habituelles tergiverses. Non, aujourd’hui elle se rapportait à une femme qu’il avait repoussée, humiliée, brisée et même insulté d’une des pires insultes que l’on puisse faire après l’avoir mise en danger de mort, et qui pourtant, malgré tout cela, était revenue jusque dans sa chambre, afin de retrouver une dernière fois sa présence… La présence du salaud qui la faisait tant souffrir…  

Son regard se teinta de dureté. Il se haïssait. Plus encore qu’il ne l’avait jamais fait de toute sa vie. Décidément il ne la méritait pas. Cependant, malgré tout, la petite voix dans sa tête, qui désormais résonnait aussi fort que le tonnerre un soir d’orage, lui disait non seulement que c’était son choix, mais en prime le contraire…  

 

« Si elle est heureuse, n’est-ce pas l’essentiel ? »  

Heureuse ? Croyait-il vraiment qu’elle serait heureuse dans sa nouvelle vie, si elle revenait se réfugier, malmenée au point d’avoir des hallucinations, au seul endroit où elle pensait pouvoir parvenir à le retrouver ? Pensait-il réellement qu’elle pourrait accepter une autre vie, sachant qu’il l’aimait, elle qui avait voulu nager dans le port pour l’avoir cru amoureux d’une autre ?  

Quelle hérésie ! Jamais elle ne réapprendrait à vivre. Jamais elle n’en aimerait un autre. Jamais elle n’oublierait. Jamais elle ne serait heureuse. Elle l’attendrait pour toujours…  

Et puisque tel était le cas, alors il n’y avait plus de choix. Kaori avait changé toute la donne.  

 

Son regard s’éclaircit, libéré qu’il était de ce poids monstrueux sur ses épaules, de cette responsabilité que personne ne devrait porter seul : Décider du devenir de deux êtres qui s’aiment dans un monde qui refuse leur amour.  

Il avait voulu choisir pour eux deux, et il s’était trompé. Non seulement il avait cru pouvoir imposer ce choix à la jeune femme, mais plus encore se l’imposer à lui-même. Et il ne se rendait compte qu’à présent seulement à quel point cette idée était stupide. Ni elle ni lui ne pourraient jamais l’accepter. Elle avait raison, Mick avait raison, ils avaient tous raison. « Quel qu’en soit le prix », ils devaient le risquer. Continuer en volant un peu de temps supplémentaire à chaque danger écarté, avec l’espoir fou que cela dure encore longtemps…  

Oui, il allait le tenter avec Kaori, et il ferait tout pour que leur bonheur soit aussi grand que ce qu’il leur reviendrait.  

 

Kaori… Une joie impatiente brusquement chevillée au cœur, il poussa précautionneusement la porte et entra dans la pièce, où la jeune femme était toujours assoupie.  

 

 

 

Kaori grogna dans son sommeil en percevant inconsciemment le léger bruit que fit Ryô en poussant la porte. Pourtant, elle ne se réveilla pas, se lovant simplement davantage encore sous les draps.  

Le souffle brusquement un peu plus court, il resta un instant immobile à la porte, contemplant le tableau d’un regard tendre. Puis doucement il s’avança et prenant soin de ne pas la réveiller il vint s’asseoir sur le bord du lit. Il sourit lorsqu’il vit la jeune femme se rapprocher imperceptiblement de lui tout en continuant de dormir. Passant une main dans ses cheveux dans une caresse d’une incroyable douceur, il murmura d’un ton empreint d’amour :  

« Kaori… »  

« Mmmmm....... »  

« Kaori ? » appela-t-il de nouveau. « Réveilles-toi mon amour... »  

Il était désolé de la sortir ainsi de ses rêves, mais il désirait tant lui parler ! Il était incapable d’attendre plus longtemps. Et puis, pour ce que ses rêves devaient être gais…  

« Ryyyyôôôôô ? » l’entendit-il marmonner. Mais avant même qu’il puisse répondre, elle s’était dressée, soudain tout à fait réveillée, et elle eut un cri horrifié :  

« RYO ! »  

« Eh bien, quel accueil…. Moi qui pensais que cela te ferait plaisir de me revoir ! » plaisanta-t-il. Fatale erreur. Elle lui assena une gifle monumentale (A combien en était-il déjà ? J’ai perdu mon compte… ^^) en hurlant et en tentant de frapper son torse avec ses poings sans parvenir à l’atteindre, se heurtant toujours à son bras qu’il tenait, très calme, légèrement levé en guise de protection :  

« Mais comment peux-tu encore faire l’idiot dans un moment pareil ! Après tout ce qui s’est passé ! Sombre crétin ! Imbécile ! Sal…  

 

Il lui avait mis un doigt sur les lèvres, et elle fut tellement surprise de son geste qu’elle s’arrêta instantanément de lui crier dessus, aussi sûrement que s’il l’avait rendue muette.  

« Chuuuut, Kaori… » chuchota-t-il. « Laisses-moi un peu parler. »  

« Tu ne crois pas que tu en as déjà assez dit ?! » demanda la jeune femme avec colère, ne pouvant se contenir plus longtemps. Sa mâchoire se contracta. Elle n’avait pas tort. Il lui fit un pauvre sourire :  

« Je sais bien, Kaori. Je sais que j’ai dépassé les limites sur beaucoup de choses ces derniers temps. Mais tu sais bien pourquoi. Tu connais la raison de tout ça. »  

Elle eut un mouvement brusque et ses traits prirent un air furieux :  

« Non, Ryô ! Non, c’est trop facile ! Cela n’excuse pas tout et…  

« M’aurais-tu quitté, te sachant aimée ? » l’interrompit-il.  

 

La question la prit au dépourvu et la déstabilisa.  

« Je… Je ne… Mais… »  

« Ne cherches pas, Kaori. La réponse est tellement évidente ! Et de toute façon elle n’a plus d’importance. »  

« Ah ? Et pourquoi ça ? » demanda la jeune femme, sur la défensive.  

« Parce que j’ai réfléchi. Ou plutôt parce que tu m’as fait réfléchir. »  

« Mieux vaut tard que jamais ! » ironisa Kaori. « Et ? Réfléchir à quoi, je te prie ? »  

Ryô serra les dents. Elle ne lui facilitait pas la tâche. Et pourtant il devinait derrière son apparente froideur colérique qu’elle ne tentait que de se protéger…  

Dominant son impatience, il reprit :  

« D’accord, je vais tout reprendre, mais ne m’interromps pas, je t’en prie. Laisses-moi au-moins une seule, une seule toute petite chance… »  

« Non mais je rêve… » marmonna Kaori. Pourtant, elle n’en murmura pas moins : « OK. Je ne t’interromprai pas. Alors vas-y, je t’écoute. »  

 

Ryô inspira un grand coup, puis se lança :  

« Je n’avais rien préparé de tout ce qui a pu se passer depuis qu’Akane nous a quittés, Kao. Non, en fait je n’avais rien prévu depuis plus longtemps que cela. Le soir où ton frère nous a laissés (il la vit se raidir à l’évocation de ce triste souvenir…), lorsque j’ai accepté que tu deviennes ma partenaire, je n’ai pas du bien me rendre compte des implications. Je ne me doutais absolument pas des tourments que cette décision allait me causer. J’ai passé ma vie depuis lors à non seulement protéger nos clientes, mais aussi à veiller à ce qu’il ne t’arrive rien. Tu ignorais beaucoup de choses. Il m’est arrivé assez souvent de te suivre, tu sais ; soit parce que des rumeurs circulaient dans le milieu, soit par angoisse, soit juste parce que j’en avais envie… »  

Il lui adressa un sourire malicieux qu’elle ne lui retourna pas. Il la suivait ! Et elle ne s’était pas aperçue de quoi que ce soit ! Elle était terriblement déçue d’elle-même…  

« Ne te fais aucun reproche, Kaori. » murmura Ryô d’un ton apaisant, devinant ce qu’elle devait ressentir en cet instant même. « N’oublies tout de même pas à qui tu t’adresses.  

Quoi qu’il en soit, en dehors de craindre pour ta vie j’avais peur également pour ton innocence. Tu peux ne pas en être consciente, mais tu es d’une pureté extraordinaire, Kaori. Je refusais que tu te salisses les mains, car cela aurait signifié te condamner à cette vie, t’interdire tout retour à la normale, loin de ce monde et…loin de moi. »  

 

Il s’arrêta un instant. Kaori ne dit toujours rien. Elle n’avait jamais réalisé à quel point Ryô vivait dans une angoisse constante, et l’écouter parler la bouleversait.  

Mais Ryô s’était remis à parler :  

« Ton arme, c’était pour ça. Ce n’était pas je ne sais quelle bêtise de confiance et d’être à la hauteur, non, c’était uniquement te préserver.  

C’est aussi pour cette raison que je ne t’ai jamais réellement entraînée et que même dans nos affaires j’essayais de te protéger de tout un maximum. J’espérais toujours qu’un jour tu aurais une chance de retrouver une vie normale, alors je te gardais à distance, méchamment parfois.  

Je voyais bien à quel point tu m’aimais, à quel point je te faisais souffrir, mais je ne pouvais pas baisser ma garde. J’étais persuadé que cela aurait signifié notre arrêt de mort à tous les deux. Le tien, parce que l’on se servirait de toi pour m’atteindre ; le mien, parce que je ne réagirais pas en professionnel. Et je savais que si l’un ou l’autre mourrait, l’autre le suivrait immanquablement, de son fait ou pas.  

Pourtant, les quelques rares fois où tu aurais pu partir, je ne t’ai pas poussée dans ce sens. Il est vrai que je ne t’ai pas exactement retenue non plus, mais… Regardes pour Sayuri par exemple… Ou l’affaire avec le Renard d’Argent… Je ne trouvais jamais le courage, et me traiter de lâche et d’égoïste ne changeait en rien les choses.  

Ton frère et toi m’avez sauvé Kaori, littéralement, et tu n’as aucune idée à quel point. Je savais pertinemment que si tu disparaissais de ma vie, il y avait des chances pour que je redevienne celui que j’étais avant… Que je reprenne cette vie que j’abhorre, que j’ai toujours abhorrée. Mais plus le temps passait, et plus je savais qu’il serait difficile de te faire lâcher prise, notre relation ne faisait que devenir plus forte et plus profonde. Mes propres sentiments devenaient limite incontrôlables, te taquiner ne suffisait plus. Je savais que je devais faire un choix cette fois, je ne pouvais plus reculer à nouveau. Et il y a environ un mois, tu…  

« J’ai failli me faire tuer… » murmura Kaori, presque inaudible.  

 

Il y eut un silence, puis Ryô soupira et dit :  

« Oui, tu l’as échappé belle cette fois-là. Pourtant, tu ne connais pas toute l’histoire. Cette balle ne t’a manquée que de très peu, probablement plus encore que tu ne crois. Mais ce que tu ne sais pas, c’est que j’avais tiré dessus avant pour la faire dévier. Malheureusement l’angle de tir ne m’était pas propice, et je n’ai pu l’éloigner tout à fait de toi. Mais si je n’avais pas tiré… Ou si j’avais été moins rapide, tu… »  

Il ne termina pas sa phrase, les mots se bloquaient dans sa gorge. La jeune femme en face de lui frissonna à ces paroles. Il eut un mouvement vers elle, mais elle tendit le bras pour prévenir ce geste.  

« Non ! ça va aller. Cette nouvelle me fait un peu d’effet, c’est tout. »  

« C’est tout à fait normal mon amour, à qui cela n’en ferait-il pas ? » murmura tout bas Ryô.  

Mais Kaori l’entendit, et un nouveau frisson, mais d’une autre nature, lui parcourut l’échine à ces deux mots pourtant tout simples : « Mon amour ».  

 

« Continues, Ryô. » dit-elle alors d’une toute petite voix.  

« Eh bien, cette histoire m’a beaucoup marqué, moi aussi. J’ai été infect avec toi après cela, dès que j’ai été sûr que tu n’avais rien, tellement j’ai eu peur. Kaori, tu ne peux pas t’imaginer la peur que tu m’as faite ce jour-là. Et c’est cela qui a tout déclenché. Je me suis dit que cette fois c’était terminé, je n’avais pas le droit de te mettre en danger une seule seconde de plus.  

Mais après avoir eu aussi peur de te perdre, je n’ai pu me résoudre à te faire fuir  

instantanément. J’ai voulu profiter une dernière fois de cette vie qui m’abandonnait, goûter une dernière fois à notre bonheur de toutes ces années avant de replonger dans l’enfer… On dit que les chants désespérés sont les plus beaux, je me disais peut-être que les derniers jours passés avec toi n’en seraient que plus forts de savoir qu’ils étaient les derniers…  

Et hier soir, en flânant dans la ville, je t’ai aperçue dans cette boutique. J’ai tout de suite compris pourquoi tu y étais entrée, bien sûr, et deviné que toi aussi tu avais senti que notre avenir se jouait là, dans l’ici et le maintenant. La suite, tu la connais. »  

 

Ryô regarda Kaori, hésitant et attendant sa réaction. L’épisode dont ils parlaient n’était pas tout à fait à son honneur. Effectivement, il vit un éclair de douleur passer dans les yeux de son ange, lorsque soudain elle s’écria :  

« Ryô ! Ryô, s’il-te-plaît, je veux savoir : La présence que j’ai ressentie… Etait-ce… Etait-ce toi ??? »  

Kaori venait soudain de se rappeler cette impression fugace, et ce sauveur dont elle ignorait toujours l’identité. Toutefois, sa « vision » de Ryô lui avait parlé de ce bain de minuit… Comment pouvait-« elle » le savoir ? Serait-il alors possible que… Après tout ce qu’il venait de lui dire, elle était en droit de se poser la question… Mais tout cela était tellement étrange…  

 

Ryô soupira et répondit d’un ton triste :  

« Oui. Oui, Kaori, c’était moi. Et c’est également moi qui t’ai sortie de l’eau. » ajouta-t-il.  

Les yeux de la jeune femme s’écarquillèrent et elle se jeta sur lui.  

« ET TU M’AS LAISSEE COMME CA, SUR LE SOL ? »  

Lui saisissant les poignets et tentant de la faire tenir tranquille, il lui jeta d’un ton furieux :  

« Bien sûr que non, voyons ! Je t’ai dit qu’en réalité je n’étais jamais loin. J’étais juste derrière toi tout le long du trajet de retour. Mais enfin, Kaori, arrêtes ! Mais… STOP ! »  

Ryô avait du hurler pour que la jeune femme se calme.  

 

Elle se renfonça alors dans l’oreiller qu’elle avait positionné dans son dos avec un air renfrogné, regardant de l’autre côté de la pièce.  

« Et tu penses que c’est suffisant comme excuse ? »  

« Non, bien sûr que non. Mais ne redis jamais que je t’ai abandonnée !!! »  

Surprise par le ton de voix employé, la jeune femme ramena vivement son regard sur lui. Une flamme dansait dans ses yeux. Il semblait réellement en colère et ce fut elle qui se sentit coupable.  

« Excuses-moi, Ryô. Je n’aurais pas du dire ça. C’est juste que… Tout ça est si…  

« Tu n’as pas à t’excuser. » la coupa-t-il. « Certainement pas. Ce serait plutôt à moi d’implorer ta clémence… »  

Kaori sourit faiblement. Cette dernière phrase était mi-sérieuse/mi-taquine, mais cela lui fit du bien de sourire un peu.  

 

« Je suis calmée, Ryô. » dit-elle avec le bord des lèvres légèrement relevés. « Tu peux y aller. »  

« Qu’y-a-t-il encore à ajouter ? » demanda celui-ci d’un air étonné.  

« Eh bien, peut-être la raison qui fait que tu te trouves dans ma chambre à me raconter tout ça lors même que tu as atteint ton but : Me faire fuir. Mais ça n’a plus l’air d’être ce que tu veux. Alors j’aimerais comprendre. »  

« C’est simple, après… Après que tu m’ais quitté devant chez le Doc, il m’a soigné puis m’a renvoyé chez moi pour me reposer. Mais je ne suis pas rentré. Je suis resté à vagabonder dans la ville. Personne ne peut comprendre combien je me sentais mal. Je n’avais jamais voulu te dire ça. Même avant cette nuit, rien n’aurait pu me faire dire une telle chose. Je… Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je sais bien que tu ne pourras jamais ni oublier ni me pardonner, mais…  

 

Il s’interrompit. Elle avait posé une main rassurante sur son bras.  

« Ce n’étaient que des mots, Ryô. Ils dépassent bien souvent notre pensée, et ceux-là n’en étaient pas le reflet, je le sais très bien. Et puis… Tout ceux que tu viens de me dire rachètent ces quelques-là… » Elle lui fit un clin d’œil, et ce fut au tour de Ryô de lui faire un pauvre sourire. Cette femme était un ange.  

« Et ensuite ? » demanda doucement Kaori.  

« Ensuite… Je te préviens, tu ne vas pas aimer… »  

« Dis toujours… »  

« Lorsque je suis arrivé ici, c’était le moment où tu rentrais tout juste dans l’appartement. » murmura-t-il, craignant sa colère et pensant qu’il valait probablement mieux omettre Mick de cette affaire. La jeune femme blêmit.  

« Alors… Tu m’as vue ? » demanda-t-elle, la voix frémissante.  

« Oui. » avoua-t-il comme un enfant pris en faute. « Si je ne suis pas entré, c’est parce que j’ai pensé que tu n’apprécierais pas d’avoir été surprise ainsi. »  

« Et qu’est-ce-qui a changé pour que tu me le dises à présent ? » demanda-t-elle d’une voix contractée.  

« Eh bien… Le spectacle que tu offrais m’a bouleversé… Au-delà de ce que je croyais possible… Et te voir en plus après tout ça revenir dans ma chambre, dans mon lit… C’était plus que mes bonnes résolutions ne pouvaient en supporter. » termina-t-il doucement.  

 

Kaori le dévisagea, stupéfaite.  

« Tu veux dire que… Que… »  

« Oui, Kaori, c’est exactement ce que je veux dire. J’ai fini par comprendre. Tu m’as complètement convaincu car j’ai compris que quoi que je fasse, tu ne serais jamais totalement heureuse dans une autre vie, quoi qu’il arrive. Or ton bonheur est sans doute ce qui compte le plus à mes yeux. Jusqu’ici je mettais d’abord ta vie, mais tu m’as changé. Je préfère risquer une existence plus courte que de vivre sans toi. Je suis enfin prêt à accepter notre amour et à le vivre au grand jour et…et je voudrais tenter cette aventure avec toi. Tu veux bien croire encore une fois en nous ? Rien qu’une fois, pour toutes ces années où cet espoir t’a soutenue contre vents et marrées ? Je te promets de ne plus jamais te décevoir… »  

Kaori, encore sous le choc, ne savait pas exactement comment réagir. Il était sincère, c’était évident. Mais cette sincérité, durerait-elle ?  

 

« C’est bien vrai, Ryô ? » demanda-t-elle d’une petite voix timide. « C’est réel, tout cela ? Tu ne reculeras plus ? »  

« Plus jamais Kaori, je te le jure. »  

Il vit qu’elle ne savait que faire ni que dire, alors il se pencha vers elle et déposa un doux baiser sur son front. Y posant ensuite le sien, il murmura :  

« Je serai toujours là pour toi mon amour… Sugar Boy, je… Je t’aime… »  

Et il mit tant de choses dans ces trois derniers mots qu’il vit les lèvres de Kaori trembler.  

« Moi aussi, je t’aime Ryô. Et oui, je veux tenter de vivre cet amour avec toi… »  

Fou de joie, il l’enlaça alors de ses bras puissants, et l’embrassa d’un baiser plein de passion et de tendresse à la fois ; impatient et gourmand, mais aussi sensuel et langoureux…  

 

 

 

Trois mois plus tard :  

 

Les rayons du soleil vinrent chatouiller les paupières de la dormeuse. Se réveillant en sursaut et jetant un bref coup d’œil au réveil, elle s’écria : « Quoi ! Déjà neuf heures ! », et s’élança hors du lit… pour y être ramenée par deux bras musclés qui le retinrent prisonnière de leur emprise…  

« Alors ? On comptait se lever sans me dire bonjour ? » murmura au creux de son oreille une voix d’homme amusée.  

« Ryô ! Tu es impossible ! Tu as vu l’heure ? Je dois y aller ! »  

« Si message il y a, il ne s’effacera pas en deux minutes, si ? » chuchota-t-il en déposant un doux baiser dans le creux de son cou.  

« Ryô… » murmura-t-elle, se retournant vers lui. « Ce n’est pas raisonnable… »  

Mais il n’en avait cure…  

 

Toutefois, au moment où leurs lèvres allaient s’unir, une sonnerie retentit. Tous deux grognèrent. Kaori eut un mouvement pour aller à la porte, mais le nettoyeur la retint.  

« Pas question, sinon tu vas t’habiller et tu ne reviendras plus. Je vais y aller, et tu n’as pas intérêt à bouger d’ici ! »  

Il se leva au son du rire cristallin de sa partenaire, enfila en une demi-seconde une chemise qu’il laissa déboutonnée et un pantalon, et descendit voir qui était l’importun qui se permettait de les déranger.  

Kaori attendit un moment, mais elle n’entendait rien. Finissant par perdre patience, au bout de cinq bonnes minutes elle se leva et elle s’habillait rapidement à son tour, lorsque la voix de Ryô retentit.  

 

« Kaori ? Peux-tu descendre, s’il-te-plaît ? »  

« Bien sûr, j’arrive tout de suite ! » clama-t-elle en réponse.  

Elle lui trouvait une voix bizarre, que lui préparait-il donc ? Elle sortit de la chambre et descendit l’escalier, pour trouver Ryô l’épaule contre le mur, à coté de la porte d’entrée, et semblant regarder quelqu'un dans le couloir. Un sourire bienheureux jouait sur ses lèvres.  

 

« Ryô ? Que se passe-t-il ? Qui est-ce ? » demanda-t-elle.  

Celui-ci ne répondit pas, se contentant de sourire plus largement encore. Il fit alors un signe de tête à la personne qui devait se trouver dans le couloir, et Kaori vit une ombre s’avancer.  

Quand elle vit qui c’était, elle en eut le souffle coupé.  

 

« Bonjour, Kaori. »  

 

Akane était revenue. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de