Capitolo 3 :: P'tit déj' et langue de bois.

Pubblicato: 30-03-06 - Ultimo aggiornamento: 05-04-06

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Chapitre 3 : P’tit déj et langue de bois  

Comptant plus sur son estomac que sur son instinct pour se diriger, Ryo parvint tant bien que mal à la porte de la cuisine. De dos, Kaori s’affairait au-dessus de l’évier à nettoyer les légumes qu’elle allait cuisiner. Elle entendit son partenaire s’asseoir, assez lourdement, sur l’une des chaises. Sans se retourner, elle s’empara de la cafetière, puis sans même jeter un regard à Ryo, elle lui versa du café dans la tasse posée devant lui, avant de retourner à ses occupations.  

Peu à peu les effets de l’alcool et les brumes du sommeil commençèrent à se dissiper au fur et à mesure que la caféine arrivait jusqu’à son estomac. Ryo eut enfin la force de tendre le bras vers l’assiette qui contenait des tartines préalablement beurrées ( Elle est pas gentille comme même notre petite Kaori ??!!) et les porta à sa bouche.  

Tout était tranquille dans l’immeuble. Trop tranquille.  

Ryo réalisa soudain que sa tendre furie ne lui avait pas encore fait une seule remarque, ni n’avait abattu une seule de ses massues. Toute en portant une nouvelle tartine à ses lèvres, il examina Kaori.  

Non, rien ne semblait différent. Mise à part qu’elle ne lui prêtait pas la moindre attention, rien dans l’attitude de sa partenaire ne paraissait indiquer qu’elle était en colère, ça il l’aurait sentit. Il haussa les épaules et continua à se goinfrer et à profiter de cette accalmie. Ce n’était pas si souvent, et puis avec la gueule de bois qu’il se payait ce matin il préférait éviter tout contact avec les massues spéciales « noceur et ivrogne ».  

Pourtant au fond de lui même, il ressentit une sorte de malaise, quelque chose était dans l’air, mais il n’arrivait pas à déterminer ce que cela pouvait être.  

Il finissait sa dixième tartine ( ben oui faut bien nourrir la bête !!), quand enfin Kaori se retourna et daigna poser son regard sur son partenaire. Elle s’essuyait les mains à un torchon sans le quitter des yeux et lui demanda d’un ton relativement froid et détaché:  

« Tu t’es bien amusé hier soir ? »  

Ryo se demanda s’il devait répondre et prendre le risque de recevoir un bon coup sur la tête ou faire semblant de ne pas avoir entendu la question. Malheureusement pour lui aucune des deux solutions n’étaient envisageables. Il préféra lui poser une question à son tour :  

« Et toi avec Miki, elle l’a enfin trouvé le cadeau pour son « nounours » chéri ? »  

Kaori amorça un semblant de sourire devant la manœuvre de Ryo, qui tentait de ne pas répondre à sa question. Face au mutisme de Kaori, il essaya une autre approche :  

« C’est pour quand déjà la fête de cette tête de poulpe ? »  

« C’est demain. Tu as pensé à un cadeau ? »  

« Non, je pensait que ma seule présence lui suffirait. »  

« Je doute qu’il soit du même avis que toi, il ne m’a pas semblé particulièrement joyeux à la perspective de t’avoir à sa fête. J’espère au moins que tu laisseras Miki et les autres filles tranquilles. »  

A la pensée de Miki et d’un tas d’autres belles filles, notre joli cœur ne pu s’empêcher de prendre son air libidineux et de s’imaginer déjà dans les bras de l’une de ces charmantes créatures.  

Kaori, excédée, lui tourna le dos et s’efforça de se concentrer sur la préparation du repas.  

Ryo profita de l’occasion pour s’éclipser, et pour échapper à la corvée de vaisselle. Il se rendit aussi sec dans la salle de bain et entreprit de se laver à son tour. Cette opération lui prit moins de temps qu’à Kaori.  

Alors qu’il sortait de la salle de bain, il se retrouva nez à nez avec sa colocataire, et surtout avec une énorme massue estampillée : « tu ne perd rien pour attendre », et entendit la douce voix de sa partenaire adorée lui exploser les tympans :  

«Tu me prend pour ta boniche ou quoi !! », et d’attraper notre pauvre nettoyeur par la peau du cou pour le traîner jusqu’à l’évier de la cuisine.  

« Et maintenant que tu as bien mangé et dormit, au boulot !! ».  

Et c’est un Ryo boudeur qui plongea ses petites menottes dans l’eau sale pour récurer les assiettes ( ça casse le mythe hein.. ???!!).  

L’après-midi était largement entamée, quand Kaori ressortit de sa chambre. Elle devait rejoindre ses amies pour faire les derniers achats pour la fête du lendemain. Pour l’occasion elle s’était finalement décidée à enfiler une petite robe. Après tout, il faisait un temps splendide dehors, l’air était doux, et aucun travail n’était en vue.  

« Il faudra que je passe au tableau avant de rejoindre Miki et Kazue, on ne sait jamais » se dit-elle.  

Elle enfila une paire de ballerines assorties à la robe ( et oui elle peut être coquette quand elle le veut bien!!).  

Elle trouva Ryo affalé sur le canapé, ronflant, la tête posée sur une de ses revues coquines, dont Kaori n’arrivait jamais à se débarrasser totalement. Elle le secoua sans ménagement, Ryo entrouvrît un oeil, tout en poussant des grognements de mécontentement.  

« Quoi encore, on peut pas être tranquille cinq minutes dans cette baraque ?!!! »  

Nullement offusquée par l’accueil mitigé de son partenaire, kaori l’informa :  

« Je sort aider Miki à préparer l’anniversaire d’Umi. J’en profiterai pour regarder si on n’a pas du travail et pour acheter un cadeau de notre part. Je serais de retour vers 18h.»  

Elle ajouta d’un air sévère  

« Sois sage pendant que je serais partie et n’en profites pas pour aller embêter les filles dans la rue »  

Et pour ajouter plus de poids à cet avertissement un marteau apparut derrière la frêle silhouette de la jeune femme.  

« BOOOUUH, moi j’ai jamais le droit de m’amuser !! »  

« Te voilà prévenu. »  

Et sans plus faire attention à la détresse de son partenaire, Kaori sortit.  

Aussitôt que la jeune femme eut tourné les talons, d’étrange petites cornes de couleur rouges firent leur apparition sur la tête de notre « diabolique » coureur de jupons. Tout en se frottant les mains, Ryo comptait bien profiter de l’absence de Kaori pour se livrer à son activité favorite : la drague.  

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