Capitolo 18 :: Sur le fil du rasoir.

Pubblicato: 13-04-06 - Ultimo aggiornamento: 13-04-06

Commenti: Bonjour à tous et à toutes!!! Me revoilou pour la suite !!! Merci pour toutes vos gentilles reviews et j'espère que ce chapitre vous plaira tout autant... encore quelques relectures et corrections et les prochains chap. seront en ligne.... Promis!! Ah la la, ma bonté m'perdra, mais bon que ne ferais-je pas pour mes deux héros préférés ?!!! @+

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Chapitre 18 : Sur le fil du rasoir.  

Malgré son réseau d’informateurs, d’ordinaire très efficace, Ryo n’avait toujours pas réussit à localiser la planque du « Docteur ». Les trois dernières nuits avaient plutôt été courtes, et notre nettoyeur se demandait comment il allait pouvoir mettre la main sur le tueur en série. Il ne restait visiblement plus beaucoup de temps, avant qu’il ne recommence à tuer. Il fallait trouver rapidement une solution.  

« En général, il aime bien narguer les forces de polices, et il tue sa seconde victime dans une zone assez proche du premier lieu du crime. Je suggère que nous installions un périmètre sécurisé autour du parc pour tenter de l’attraper. » proposa Mauve.  

Saeko, Ryo et Kaori assis autour de la table de l’appart’ de City Hunter, approuvèrent la suggestion. Restait à en définir les modalités.  

« Kaori et Mauve, vous pourriez jouer le rôle d’appâts, tandis que Saeko et moi nous assurerions la surveillance. » dit Ryo.  

« Impossible, depuis le temps que j’enquête sur lui, le « Docteur » doit certainement connaître mon visage. Le plus sage serait que deux ou trois agents, et Mlle Makimura, dotées d’un micro, se promènent aux alentours du parc. Chacun effectuera une surveillance rapprochée, et nous resterons reliés les uns aux autres par un réseau radio. En espérant qu’il morde à l’hameçon !! » répondit la jeune inspectrice.  

Le projet fut adopté, et bien que Kaori ne soit pas trop emballée à l'idée de jouer l’appât, elle avait suffisamment confiance en Ryo pour accepter. Il ne lui arriverait rien tant que Ryo aurait un œil sur elle.  

Saeko et Mauve repartirent pour le commissariat central, afin de préparer l’opération qui devait mettre un terme aux meurtres.  

Une fois la zone délimitée et les policiers en place, Kaori et les autres jeunes femmes, qui avaient courageusement accepté de servir d’appâts, marchaient dans les rues adjacentes. Après deux heures de marche et d’attente infructueuse, il fut décidé que Kaori et une des policières iraient à l’intérieur du parc.  

« J’en ai ras l’bol, c’est quand qu’y s’pointe l’autre ?!!! » s’impatientait Kaori, en s’adressant à Ryo par le biais de son micro. Cela faisait au moins une demi heure qu’elle tournait en rond autour d’un parterre de fleurs.  

« Du calme Kaori, il n’est qu’1h, la nuit n’est pas finie. Il peut encore venir. »  

Ryo ne quittait pas des yeux sa partenaire. La seule pensée que le Docteur pouvait s’en prendre à Kaori le mettait dans une colère froide. Cet assassin n’aurait même pas le temps de lever le petit doigt, qu’il lui logerait une balle entre les deux yeux, et cette perspective était particulièrement réjouissante.  

Non, mais, il n’allait pas le laisser vider les rues de Tokyo de toutes les belles filles !!! Comment il ferait après, pour draguer ?!!  

Soudain, un grésillement lui parvint sur la radio.  

« Monsieur Saeba ?…allo ?…c’est Mauve…allo ?…. »  

Ryo pressa le bouton «on » :  

« Oui Mauve, qu’est-ce qui se passe ?!!! »  

« L’inspectrice Nogami n’est plus à son poste!!!....y a qu’chose de pas normal…Venez vite… »  

Ryo appela Kaori et lui fit signe de le rejoindre.  

« Saeko a disparu !! » et ils coururent vers le lieu où se trouvaient les deux inspectrices.  

Mauve avait déjà donné l’alarme aux autres policiers, et chacun s’activait pour tenter de retrouver Saeko.  

« Que s’est-il passé ?!! » interrogea Ryo dès qu’il vit Mauve.  

« Il y avait un problème avec le micro de Miko, alors j’ai dit à l’inspectrice Nogami qu’il faudrait mieux aller vérifier. Je ne comprend pas, j’l’ai à peine laissé une minute !!! Et quand je suis revenue, elle n’était plus là. J’vous ai aussitôt prévenu, et j’ai donné l’alerte. Et moi qui n'ai rien entendu !!! » se lamenta la jeune inspectrice, en lui montrant le talkie-walkie de Saeko qu’elle venait de trouver par terre.  

« Pourvu qu’il ne soit pas déjà trop tard !!!! »  

« Calmez vous » tenta de la rassurer Kaori, « On va sûrement la retrouver !! »  

Mais personne ne paraissaient avoir vu Saeko. Et même si Ryo ne le montrait pas, il était vraiment inquiet. Si le « Docteur » avait réussi à enlever la très redoutable inspectrice Nogami, le pire était à craindre.  

Les heures passaient, et il était près de 4h, quand Ryo reçu un message d’un de ses nombreux informateurs.  

« Un gars vraiment bizarre Ryo. » lui disait Ringo, un indic qui passait ses journées dans la rue à vendre toutes sortes d’objets, plus ou moins volés, « Y’crèche dans un entrepôt, derrière l’quartier d’Ginza. Y’a d’la lumière au sous-sol. J’ai comme qui dirait l’impression qu’y’a du louche là-d'ssous !!! »  

Ryo le remercia pour cette maigre info. Ca pouvait être n’importe quoi, un trafic de drogue ou du recel, mais Ryo ne pouvait pas se permettre de faire la fine bouche. Dans cette course contre la montre, chaque minute était précieuse. Et il n’avait, de toute manière, aucune autre piste.  

Mauve se montra très réticente. Elle ne semblait pas accorder beaucoup de crédit aux infos de Ryo, mais elle finit par céder face à l’insistance du chef de la police de Tokyo, qui n’était autre que le père de Saeko.  

Escorté par une escouade de voitures de police, Ryo s’approcha du bâtiment que Ringo lui avait indiqué.  

Après s’être assuré que les entrées n’étaient pas piégées, Kaori et Mauve sur les talons, Ryo pénétra dans l’entrepôt.  

Ils traversèrent en silence une enfilade de couloirs mal éclairés, voir très sombres par endroit, ce qui ralentit leur progression. Enfin, Ryo vit un rai de lumière filtré sous une porte. Il fit signe aux deux jeunes femmes de ne pas bouger, puis, prudemment, il l’entrouvrit.  

La salle dans laquelle Ryo s’introduisit était fortement éclairée par des projecteurs. Après un rapide coup d’œil au sous sol, il vit Saeko, seule, dans un coin de la pièce. Immobile, la jeune femme reposait entièrement nue sur ce qui paraissait être une table d’opération. Elle avait dû perdre beaucoup de sang, car elle était livide. La table était entourée de tout un tas de matériel médical. Des flacons, une perfusion et une impressionnante variété de scalpels étaient impeccablement alignés les uns à côté des autres sur des plateaux métalliques. Tous ces instruments attendaient qu'on vienne les utiliser.  

Ryo n’eut pas le temps de faire un pas de plus, une voix, au timbre bas et mélodieux, l’arrêta.  

« Alors comme ça tu m’as trouvé City Hunter ?!!! Tu es plus fort que je ne le pensais. Tu es à la hauteur de ta réputation. »  

Ryo brandit son 357 magnum, et le pointa en direction de la voix. Une grande partie du sous sol était plongée dans le noir, toute la lumière étant concentré sur l’endroit où se trouvait Saeko.  

« Montre toi, que je puisse voir ta tête « Docteur », avant de te la faire exploser. C’est tout ce qu’une ordure de ton espèce mérite.» dit Ryo, d’une voix tranchante et froide.  

Un grand éclat de rire lui répondit.  

« Non, City Hunter, pour l’instant cette situation m’amuse beaucoup, et ça ne m’arrive pas si souvent !! Et avant de me tuer, il faudrait déjà penser à sauver ta p’tite fiancée, tu ne crois pas ?!!! » lui demanda le « Docteur » avant de rire à nouveau.  

« Elle va perdre tout son sang. Avant peu son cœur va complètement s’arrêter de battre. Alors choisit. Me tuer ou la sauver ? » ironisa le tueur.  

Ryo ne bougea pas. Il regarda Saeko. Les draps étaient imbibés de sang au niveau de ses poignets, et des gouttes tombaient sur le sol en béton, formant une flaque qui s’élargissait de plus en plus.  

« Te retrouverais-tu face à un cruel dilemme ?!! Aller, décide toi, l’heure tourne !!! » et il imita le tic-tac d’une horloge.  

Soudain la porte s’ouvrit dans un grand vacarme, et Kaori, une arme à la main, bondit à l’intérieur. Mais toutes les lumières s’éteignirent d’un seul coup. Après avoir été exposé aux projecteurs, les yeux de Ryo durent s’habituer à l’obscurité. Il tenta de tirer en direction de la voix, mais la cible avait bougé.  

« Alors City Hunter, tu manques ton coup ?!!! » ricana le Docteur.  

Ryo entendit quelqu’un remuer derrière lui, et reconnu la présence de Kaori.  

« Kaori, ne bouge surtout pas !! Tu m’as bien compris ?!! » dit Ryo entre ses dents.  

« Oui, d’accord. » chuchota-t-elle.  

Il fallait en finir et toute suite, le temps pressait. Ryo utilisa sa bonne vieille technique et se mit à tirer sur les poutrelles métalliques de l’entrepôt. La lumière produite par les étincelles lui permit de localiser la silhouette du tueur. Il arma son chien et tira une dernière fois. Alors que la balle atteignait sa cible, Mauve poussa un hurlement :  

« Nooonnn !!!! », et son cri résonna dans l’immense hangar.  

Il y eut quelques instants de flottement pendant lesquels chacun resta figé sur place. Puis, à l’aide du briquet de Ryo, Kaori parvint enfin à trouver l’interrupteur et ralluma. Les lumières les éblouirent à nouveau.  

Ryo, ignorant le cadavre allongé sur le sol, se précipita vers la table où était Saeko. Sa respiration n’était plus qu’un souffle et sa peau était de plus en plus froide, toute chaleur la quittant au même rythme que son sang.  

« Saeko, tu m’entends ?!!! » interrogea Kaori d’une voix angoissée, tout en recouvrant le corps avec sa veste.  

Penché sur le corps inanimé de la jeune femme, Ryo tâta délicatement le pouls, à la base du cou de Saeko. Le cœur battait encore, mais faiblement. Il n’y avait plus une minute à perdre.  

Ryo arracha le tissu des draps et en fit des bandes qu’il utilisa pour entourer les poignets entaillés. Il fallait stopper l’hémorragie, et transporter d’urgence la jeune femme à l’hôpital. Aussi doucement que possible, Ryo souleva Saeko, complètement inconsciente, dans ses bras et sortit de l’entrepôt, suivit par Kaori. Une ambulance les attendaient dehors.  

Ils ne prêtèrent aucune attention à Mauve, agenouillée près du cadavre du Docteur. Ils ne la virent pas retirer le masque chirurgical du visage du tueur, ni plonger son regard dans les grands yeux d’une étrange couleur bleu-gris, presque translucides.  

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