Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: tennad

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 15-11-09

Ultimo aggiornamento: 19-12-10

 

Commenti: 227 reviews

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DrameGeneral

 

Riassunto: Le piège n'est pas toujours là où l'on croit...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mission G" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Mission G

 

Capitolo 2 :: Un lien s’effrite…

Pubblicato: 28-11-09 - Ultimo aggiornamento: 28-11-09

Commenti: Coucou! J'ai pu constater votre curiosité et votre soutien pour cette fic qui me motivent grandement pour la suite. J'espère apporter quelques réponses à vos questions lol. Bonne lecture et bon week end. Bisouss à tous et à toutes!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23


 

Kaori n’avait qu’une envie : fuir loin de Ryô et de ses mensonges. Elle ne voulait plus se laisser amadouer par ses explications qui de toute façon étaient toujours les mêmes : il cédait dès qu’une femme lui faisait les yeux doux, toutes les femmes, n’importe quelle femme sauf elle. Et là il avait fallu qu’il cède à Reika. Il le lui avait délibérément caché. Il lui avait menti sur ces occupations. Et il osait se montrer à cette réception en espérant sûrement qu’elle ne voit rien, qu’elle n’apprenne rien, se fichant éperdument de ce qu’elle pouvait ressentir. N’avait-il donc aucun respect pour elle ? Ce constat lui brisa le cœur. Il avait du croire pouvoir passer inaperçu parmi la foule mais c’était sans compter sur la détective qui s’était empressée de venir fanfaronner devant Kaori. Elle se serait écoutée, Kaori aurait quitté le gala sur le champ mais elle ne pouvait pas faire défaut à Eriko pour lui. Kaori était lasse de cette situation. Elle avait voulu y croire, espérer encore. Elle luttait contre les larmes qui menaçaient de couler. Sa nervosité s’accentua à l’idée de le croiser à nouveau et en compagnie de la détective. Ryô ne méritait pourtant plus qu’elle se mette dans tous ses états. Kaori s’isola derrière une colonne de marbre qui ornait la salle, un instant le temps de reprendre ses esprits et le contrôle de ses mains qui tremblaient. Elle avait froid. Se concentrant sur sa respiration, Kaori tentait de maitriser les battements de son cœur. Doucement son angoisse diminua. Elle décida qu’il valait mieux ignorer la présence de son partenaire, faire comme s’il n’était pas là. La salle était grande et elle n’avait pas l’attention de chercher à le revoir de la soirée, elle avait mieux à faire.  

 

Reportant son attention sur l’assemblée, Kaori cherchait quelqu’un. Elle s’était renseignée sur l’identité de « son sauveur » et jugeait qu’il était temps de s’acquitter de « sa dette ». Ensuite, elle passerait la fin de la soirée à sourire en ne pensant plus à rien ni à personne.  

 

En s’approchant de la table, elle crut que le sort s’acharnait sur elle : Ryô et Reika y étaient installés aussi. Il émanait d’eux une telle assurance qu’ils donnaient l’image d’un couple. Kaori respira un grand coup et se lança en ignorant complètement les autres convives :  

 

- Excusez-moi de vous déranger Monsieur Makito mais on vous demande au téléphone, annonça calmement Kaori, se concentrant essentiellement sur l’homme. Elle n’avait trouvé que cette excuse pour lui faire quitter la table.  

 

L’interpellé leva de grands yeux reconnaissants et sourit. Cependant une autre voix répondit à sa place :  

 

- Le téléphone est déjà pris, prononça un homme balafré d’un ton suspicieux en regardant vers la réception.  

 

- En effet, j’ai fait transférer l’appel vers un des petits salons pour plus de discrétion, répondit Kaori sans faillir. Si vous voulez bien me suivre, continua-t-elle à l’intention de Makito.  

 

Cette réponse sembla convenir à l’homme qui ne trouva rien à redire et qui amorça un geste pour accompagner Kan Makito.  

Celui-ci se leva et s’excusa auprès de ses invités en précisant à son ami de rester.  

Kaori s’éloigna avec Makito sans un regard pour Ryô.  

 

Ce dernier suivit leur déplacement des yeux en se demandant ce que cela pouvait signifier. D’ordinaire il n’aimait pas savoir Kaori seule avec un homme, et au vu de leur situation actuelle encore moins avec ce genre d’homme, mais il ne pouvait se permettre de les suivre sans éveiller l’intérêt de l’homme de main.  

 

Reika, elle, n’apprécia pas le moins du monde le fait que la nettoyeuse vienne ainsi interrompre sa conversation avec l’invité d’honneur. Kaori avait toujours ce don extraordinaire de gâcher les tentatives de la détective.  

 

Les petits salons se trouvaient à l’étage de la salle de réception. En chemin, Makito interpella un des serveurs et lui passa commandes. Puis Makito se rapprocha de la jeune femme et lui demanda :  

 

- Je ne me souviens pas vous avoir donné mon nom ?  

 

- En effet nous ne nous sommes pas présentés, fit-elle en ouvrant une porte donnant sur une pièce confortablement meublée. Kaori Makimura, ajouta-t-elle.  

 

- Enchanté Mademoiselle Makimura. Je vous en prie restez un instant, lui demanda-t-il en l’invitant à s’asseoir.  

 

Kaori hésita une petite minute puis accepta en décidant de s’accorder un peu de répit avant de retourner parmi les invités.  

Ryô les vit échanger quelques mots puis disparaître dans la pièce alors que Kaori refermait la porte derrière elle.  

 

- Je crois que nous sommes quittes maintenant, vous pouvez rester ici le temps qu’il vous plaira, informa Kaori.  

 

- Vous avez trouvé là une très belle excuse et vous avez pensé à tout. Je vous en remercie, dit-il en se dirigeant vers le bar mis à disposition. Je vous sers quelque chose à boire ?  

 

- Non merci, je suis en service et je ne peux me soustraire à mes obligations contrairement à vous.  

 

- Essaieriez-vous de me faire culpabiliser ? Sourit-il.  

 

- Pas du tout… s’excusa-t-elle en baissant les yeux.  

 

Trois coups à la porte rompirent le silence gênant qui s’était installé. C’était le serveur qui apportait un plateau de quelques petits fours et qui informait Monsieur Makito qu’il avait fait porter du champagne à sa table comme il l’avait demandé. L’homme d’affaires le remercia et le rétribua d’un généreux pourboire.  

 

A nouveaux seuls, Makito s’installa dans un des fauteuils face à Kaori qui se demandait pourquoi elle avait accepté d’entrer dans ce salon.  

 

- Je suis sûr que vous avez le droit de faire une pause. Il n’y a rien de compromettant à cela.  

 

Il devinait le malaise de la jeune femme à se retrouver seule avec un homme qu’elle connaissait à peine. Dès qu’il l’avait aperçue, il avait senti quelque chose de différent émaner d’elle. Elle n’avait rien des femmes sophistiquées et fausses qui s’évertuaient à se mettre en valeur. Cette jeune femme avait un charme naturel, elle semblait douce et timide. Il devinait aisément qu’elle avait aussi du tempérament. Il voulait la connaître d’avantage et engagea donc la conversation en ce sens.  

 

**************************************************  

 

Ryô avait vu le serveur entrer et sortir du petit salon après être venu leur servir du champagne offert par l’hôte absent. Cependant Kaori n’était pas encore ressortie. « Il sait quand même se servir d’un téléphone, pourquoi est-elle encore à l’intérieur ? », pensa-t-il. De plus l’indifférence de Kaori lorsqu’elle était venue lui pesait énormément. Elle l’avait mis volontairement à l’écart. C’était donc ce qu’elle éprouvait quand il faisait de même avec elle ? De la colère, de la frustration et de l’inquiétude, car c’était exactement ce qu’il ressentait à ce moment. Et il n’avait qu’une envie : foncer dans cette pièce et en extirper la jeune femme mais il était coincé là avec Reika et l’homme de main qui veillait scrupuleusement sur les hôtes.  

 

Les conversations avaient repris leur cours à la table et Reika s’impatientait du retour de Makito. Cependant elle se trouvait dans un endroit magnifique à déguster de succulents plats en compagnie de personnes de haut rang et surtout de Ryô. Pourquoi ne pas en profiter ? Elle osa alors un regard en sa direction. Il se tenait avec désinvolture et il émanait de lui un magnétisme très attractif. Qu’il était beau lorsque sur lui était gravé un air sérieux et attentif. Reika essaya d’attirer son attention mais Ryô restait à insensible à ces mots. La jeune femme remarqua alors quel était le point d’attention du nettoyeur : le petit salon où étaient entrés Makito et Kaori. Même absente, Kaori continuait d’occuper les pensées du nettoyeur. Reika se rapprocha de Ryô et glissa sa main sur la cuisse virile de l’homme de manière subjective.  

 

- Qu’est-ce que tu veux ?! Siffla Ryô sans lâcher des yeux cette maudite porte qui restait fermée.  

 

- Je me disais que nous pourrions « approfondir » nos connaissances sur le sujet…, souffla langoureusement la jeune femme en remontant sa main un peu plus haut sur la cuisse dont elle devinait chaque muscle sous le tissu du smoking.  

 

Elle vit Ryô enfin la regarder. Il posait sur elle son regard noir qui la brulait et l’hypnotisait. Ce contact visuel l’électrisa.  

Ryô savait très bien que la détective ne parlait pas de leur objectif de ce soir. Comment osait-elle chercher à l’allumer de la sorte après ce qu’elle avait pu dire à Kaori. Kaori qui était toujours en compagnie de Makito. Ryô ignora les œillades incendiaires de Reika pour guetter à nouveau cette fichue porte.  

Reika ne supportait pas d’être repoussée ainsi. Il n’avait d’yeux que pour Kaori alors qu’elle lui proposait ce que tout homme digne de ce nom aurait accepté sans hésitation.  

 

- Ne t’inquiètes pas pour elle, elle est trop prude pour savoir quoi faire d’un homme. Je suis sûre qu’il doit s’ennuyer avec elle et qu’il lui fait la conversation par politesse. Je croyais qu’un professionnel tel que toi savait rester concentré sur son objectif… je peux t’y aider après tout je suis ta partenaire sur ce coup et beaucoup plus coopérative…, insinua la jeune femme lorsque sa main atteignit le monceau de chair tant convoité.  

 

- Restes à ta place…  

 

**************************************************  

 

Dans le petit salon, la conversation s’animait. Kan avait réussi à briser la glace en la questionnant sur son métier de mannequin. Kaori répondait de bonne grâce. Elle ne voyait pas le mal à discuter d’un métier qu’elle connaissait bien pour l’exercer assez souvent pour son amie Eriko. Cet homme ne l’inquiétait pas. Il y avait quelque chose dans ses yeux qui la sécurisait. Il était bel homme et il avait de l’humour. Ses propos n’étaient pas déplacés comme l’aurait cru Kaori. Il s’intéressait seulement et sincèrement à elle. Elle se détendit. Il arrivait même à la faire rire. Pourtant il fallait mettre fin à ce moment.  

 

- Je suis navrée mais je vais devoir vous laisser, dit-elle en prenant congé.  

 

- Cette échappée me fut des plus agréables, Kaori. Nous aurons certainement l’occasion de nous revoir.  

 

- Passez une bonne fin de soirée, le remercia-t-elle en quittant le petit salon.  

 

**************************************************  

 

Ryô était nerveux. Non pas parce que les assauts de Reika le troublaient, loin de là mais parce que le tête-à-tête entre Makito et Kaori s’éternisait. Le comportement de Reika ne faisait qu’attiser sa colère et sa frustration vis-à-vis de son unique partenaire qui se trouvait en ce moment hors de portée.  

Lorsque Ryô avait senti la main de Reika se faufiler le long de sa cuisse, il s’était retenu de ne pas la repousser brutalement. Il prenait sur lui et faisait un effort surhumain pour se contenir de ne pas lui cracher ses quatre vérités. Il savait que Reika s’amusait de la situation dans laquelle il s’était jeté tête baissée avec Kaori. La détective agissait ainsi par jeu et jalousie avec peut-être l’espoir que ces vaines tentatives aboutissent. Seulement, le nettoyeur n’était pas d’humeur à jouer et là, elle allait trop loin :  

 

- Restes à ta place… je serai toi, je me ferai toute petite… te comporter de la sorte ne fait pas de toi une professionnelle sauf dans un autre domaine et je ne suis pas client ! Répondit-il doucement mais fermement à l’oreille de sa compagne en retirant brusquement la main hasardeuse.  

 

Reika pâlit à ce contact chaud et pourtant glacial. Il venait de la rabaisser de la pire manière qu’il soit mais elle n’avait pas dit son dernier mot. Lors de cette mission, elle lui montrerait qu’elle était la partenaire idéale sur tous les plans. Cet affront ne faisait que renforcer son désir de faire plié Ryô et son animosité vis-à-vis de Kaori. C’était à cause d’elle si rien n’allait comme l’entendait la détective.  

 

Ryô ne prêta pas plus d’attention à sa compagne qui affichait un air déterminé, ne se doutant pas de ce qu’elle manigançait.  

Il fut enfin soulagé de voir la jeune femme de ses pensées rejoindre la réception mais quelque chose n’allait pas. Il l’observa un instant se mouvoir entre les invités et remarqua qu’elle affichait un étrange sourire. Elle était sereine et de bien meilleure humeur que tout à l’heure. A coup sûr ce Makito avait du lui sortir un quelconque baratin et la jeune femme s’était laisser charmer. Elle pouvait être si naïve parfois. Quelques soient les compliments et même s’ils étaient fondés, Ryô ne supportait pas l’idée qu’un autre homme puisse être la cause de cette douce et bonne humeur encore moins s’il s’agissait de Makito. Il ne l’appréciait déjà pas d’avance mais là il l’aurait dans sa ligne de mire. Ce fût à ce moment là que Ryô constata qu’il n’était pas le seul à dévorer la jeune femme des yeux. Toute la gente masculine se retournait sur le passage de la jeune femme qui restait aveugle à ces regards admiratifs. Cela avait pour conséquence d’énerver le nettoyeur mais il ne pouvait rien y faire. Il ne pouvait que subir les dégâts qu’elle causait en toute innocence. Ryô fut presque soulagé quand il s’aperçut que Kaori avait rejoint le reste de la bande. Avec Mick à ses côtés, elle ne risquait pas d’être importunée par les hommes passablement éméchés et entreprenants de la soirée. Ryô se concentra à nouveau sur ce qui se disait autour de lui lorsque Makito réapparut à son tour en affichant un air satisfait qui eut le don d’agacer le nettoyeur.  

 

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La soirée touchait à sa fin et au fur et à mesure les invités s’en allaient.  

Kaori avait raccompagné ses amis à la sortie puis était revenue vers Eriko qu’elle n’avait pas réellement vu pendant la soirée. La jeune styliste était encore très occupée à échanger sur la mode et les dernières tendances avec d’autres couturiers. Elle lui fit signe qu’elle allait se changer.  

 

- Très bien, tout s’est très bien passé, s’enthousiasma Eriko en apostrophant son amie. On ne connaît pas encore les retombées de cette soirée mais les pronostics sont prometteurs.  

 

- Je l’espère aussi, bailla Kaori.  

 

- Tu es éreintée ma pauvre. Vas te changer, ensuite tu déposes toutes tes affaires à l’huissier. Il doit tout récupérer et consigner avant de répartir les ventes. Tu as été géniale ce soir, merci.  

 

Kaori embrassa son amie en lui promettant de venir la voir dans les prochains jours. Elle fila aux vestiaires après avoir croisé Ryô et Reika qui étaient aussi sur le point de partir.  

 

Ryô la regarda passer devant eux comme si de rien n’était et disparaître dans les coulisses. Les explications seraient pour plus tard et il n’était pas pressé d’y être. Il attendit que Reika finisse de fixer sa prochaine rencontre avec Makito et dès qu’ils se retrouvèrent seuls dans la voiture, Ryô laissa exploser sa colère contre la détective :  

 

- C’était quoi ton manège ce soir ?!  

 

- On a plus le droit de s’amuser maintenant ?  

 

- Je te croyais plus maligne que ça ! T’es sensée lui faire du rentre dedans à lui ! Tu manques de pratique alors tu t’exerces avec moi ?... t’as perdu la main ! Se moqua Ryô.  

 

- Vas-y ! Venges-toi sur moi ! Ce n’est pas de ma faute si ta « douce » Kaori accapare Makito ! Il est sûr que si elle se mêlait de ce qui la regarde, Makito serait dans mes filets à présent !  

 

- Ne la rend pas fautive de tes échecs ! Tu…  

 

- Oh mais c’est pas vrai ! Tu crois qu’ils faisaient quoi seuls dans la même pièce ? Il a peut-être mauvais goût mais le genre fragile et inexpérimenté ça marche toujours !  

 

En disant cela, Reika voulait le blesser. Elle voulait que Ryô souffre comme elle avait souffert de son rejet. Il croyait tellement que Kaori était « un ange de vertu » alors elle savait où appuyer pour le faire sortir de ses gonds.  

Ryô fulminait. Il accéléra sa conduite et tenait fermement le volant pour ne pas céder à cette pulsion de faire taire Reika.  

 

- On n’en serait pas là si tu ne te vantais pas de ce qui n’est pas ! Je te préviens Reika, fais attention à ce que tu fais car tu pourrais t’en mordre les doigts ! Menaça-t-il en pilant nerveusement devant l’immeuble de la détective.  

 

- …  

 

Reika sentit le regard assassin du nettoyeur la paralyser de part en part. Elle descendit du véhicule aussi fièrement que possible. Elle n’eut pas le temps de claquer la portière en signe de mécontentement que Ryô fit une accélération pour filer à son garage.  

 

Les paroles de Reika résonnaient encore dans sa tête. Sans savoir pourquoi, des images de Makito et Kaori dans une situation des plus intimes s’imposaient à lui. C’était le résultat des insinuations douteuses de la détective. Ryô avait besoin de se défouler et vite. Il se dirigea vers la salle de tir pour vider quelques chargeurs.  

Les échos des balles qui meurtrissaient les cibles de carton lui firent un bien fou. Chaque détonation libérait la culpabilité, la frustration et la colère que Ryô éprouvait contre cette mission, Reika, Kaori et surtout Makito. Si cet homme reposait ne serait-ce qu’une fois les yeux sur son ange, Ryô pourrait l’abattre sans hésiter. Une dernière balle vint se figer en plein cœur de la cible immobile.  

Ryô rangea son arme et rentra enfin chez lui. Le silence dans l’appartement lui fit comprendre que Kaori n’était toujours pas arrivée. Elle ne devrait plus tarder mais Ryô n’avait pas le courage de l’affronter cette nuit. Cette soirée avait été un véritable calvaire pour lui et même si cette séance improvisée l’avait quelque peu soulagé, Ryô se sentait désarmé face à sa partenaire. Il fallait qu’il se ressaisisse avant de lui parler. Il monta se coucher non sans guetter impatiemment le retour de la jeune femme.  

 

**************************************************  

 

A l’hôtel, Kaori avait fini de se changer et elle avait remis la tenue et les bijoux à la réception. Elle se dirigeait tranquillement vers sa voiture en cherchant les clefs dans son sac. Elle se heurta un peu durement contre un homme. Malgré le faible éclairage sur le parking, elle le reconnut directement. C’était l’homme qui l’avait abordée sans manières plutôt dans la soirée.  

 

- Il est tard, je rentre chez moi et vous devriez en faire de même, dit-elle en le contournant.  

 

- Nous n’avons pas fini notre discussion et la nuit ne fait que commencer, lança l’homme qui empestait l’alcool en la suivant.  

 

- Laissez-moi tranquille, trembla Kaori en accélérant le pas.  

 

- Vous pourriez me raccompagner car je ne suis pas en mesure de conduire, lui demanda-t-il en l’agrippant et la coinçant contre la portière de sa voiture.  

 

Kaori tentait vainement de le repousser mais l’homme pesait de tout son poids et commençait à balader ses mains sur elle en soufflant contre son visage un air chaud et emprunt d’alcool. D’un coup elle se sentit plus légère : l’homme venait d’être propulsé vers l’arrière.  

 

- Occupe-toi de lui, ordonna une voix grave.  

 

Kaori regarda un troisième homme s’éloigner avec son assaillant et dévisagea celui qui était intervenu encore une fois :  

 

- Je ne sais pas quoi vous dire. Merci. Vous savez être là quand il faut.  

 

- Vous sauver va devenir une habitude, Kaori.  

 

Elle le gratifia d’un sourire et ayant retrouvé ses clefs, ouvrit sa voiture.  

 

- Qu’allez-vous faire de cet homme ? Il est complètement soul, le mieux serait de lui appeler un taxi, s’inquiéta-t-elle.  

 

- Avec mon associé on va s’en charger, n’ayez crainte. N’hésitez pas à m’appeler en cas de souci, ironisa-t-il en lui tendant une carte tout en ajoutant : à charge de revanche, avec un clin d’œil charmant et séducteur.  

 

Kaori le remercia encore une fois et le regarda s’éloigner avant de démarrer sa voiture. Elle lui était à nouveau redevable.  

 

Le visage de Makito se fit plus dur alors qu’il rejoignait son associé et l’ivrogne qui n’avait pas su rester à sa place. L’homme de main de Makito avait entrainé l’individu à l’écart des yeux indiscrets et attendait les directives.  

 

- Nous allons vous ramener. Annonça Makito en arrivant à leur hauteur.  

 

L’homme était trop ivre pour tenir correctement sur ses jambes ni même tenir une conversation compréhensible.  

Le chauffeur de Makito arriva à son tour et les trois hommes montèrent en voiture :  

 

- Vous ne savez vraiment pas vous tenir, fit Makito en voyant l’épave humaine avachie sur les sièges en cuir de la limousine. Je crois malheureusement qu’il est trop tard pour vous apprendre les bonnes manières à tenir surtout à l’égard d’une femme…  

 

L’homme bredouilla quelques mots et tenta de rétorquer par la violence. Le bras droit de Makito réagit au quart de tour et lui asséna un violent coup de poing dans l’estomac de l’insurgé.  

Regardant le paysage défiler, Makito ordonna au chauffeur de stopper la voiture. La limousine se gara sur le côté de la route. Ils se trouvaient sur le pont sans personne aux alentours.  

 

- Débarrasses-moi de ça ! Lâcha Makito à l’attention de son homme de main tout en se servant un verre de Cognac dans le minibar.  

 

Sans sourciller l’homme à la balafre ouvrit la portière et extirpa le troisième homme qui se tenait toujours les côtes. Aucun bruit ne se fit entendre à part le remous des vagues après qu’une masse informe se retrouva plongée et sans vie dans les profondeurs du fleuve.  

 

 


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