Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: tennad

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 23 capitoli

Pubblicato: 15-11-09

Ultimo aggiornamento: 19-12-10

 

Commenti: 227 reviews

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DrameGeneral

 

Riassunto: Le piège n'est pas toujours là où l'on croit...

 

Disclaimer: Les personnages de "Mission G" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mission G

 

Capitolo 10 :: Un baiser et plus si affinités

Pubblicato: 11-04-10 - Ultimo aggiornamento: 11-04-10

Commenti: Coucou! Nouveau dimanche, nouveau chapitre. Merci de votre attention et je vous demande votre indulgence pour ce qui va suivre... certaines choses ne pouvant être évitées, ce qu'il devait se produire, se produit. Un grand merci à ma Béta de choc et d'amour nommée Criiis qui a supervisée de très près ce chapitre de sa patience d'ange hihihi. Bonne lecture, on se retrouve à la fin, bisouss!!

 


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L’arrivée de Saeko mit fin à ce gênant et lourd silence qui s’était installé entre Ryô et Kaori. Ils étaient loin d’une réelle réconciliation car de nombreuses questions et craintes pour l’autre restaient en suspend mais inconsciemment ils avaient entamé une trêve. Après les cris et l’absence de l’autre ces derniers jours, ils étaient prêts à s’écouter et à nouveau tenter de se comprendre.  

 

Saeko ne sembla nullement surprise de trouver Ryô à l’appartement d’Eriko et comme à son habitude, ce fut la bave aux lèvres qu’il lui souhaita la bienvenue. Après l’avoir subtilement remis à sa place, l’inspectrice entama directement sur le sujet de sa venue :  

 

- On va devoir faire court car j’ai réussi à rentrer sans me faire remarquer mais je ne veux pas m’attarder au cas où. Lâcha-t-elle en s’asseyant.  

 

- Il n’a pas bougé depuis ce matin et dans le genre discret y a mieux, ajouta Ryô après avoir vérifié qu’il n’avait rien de cassé.  

 

Sans prêter attention aux simagrées de Ryô envers Saeko, Kaori les écoutait sans comprendre. Se dirigeant à la fenêtre, elle réalisa qu’en effet un homme se tenait dans la rue, adossé contre un mur. Elle le reconnut sans mal, c’était l’agent de sécurité de Kan. Il ne semblait pas très heureux d’être là. Kaori soupira, la présence de cet homme confirmait les déductions et soupçons de Saeko à l’égard de Kan. Un homme ordinaire ne faisait pas surveiller les gens.  

 

- En tout cas ce n’est pas lui qui m’a suivie ces derniers jours, annonça Kaori en reprenant part à la conversation.  

 

Saeko jeta un coup d’œil en direction de Ryô et comprit à son regard soutenu qu’il était l’instigateur de cette surveillance.  

 

- J’ai eu Reika qui m’a informée de ce qui s’est passé pendant ton rendez-vous Kaori… tu peux m’expliquer pourquoi tu as coupé les seuls moyens de garantir ta sécurité ? Si tu veux arrêter, il faut me le dire maintenant… mais saches que dorénavant, seul Ryô te suivra dans tes déplacements avec Makito, informa Saeko en sachant que Reika devait être certainement pour beaucoup plus qu’elle ne le prétendait dans le fait que Kaori ai coupé court à la mise sur écoute.  

 

Ryô allait expliquer sa façon de voir les choses mais Kaori le prit de court en le fusillant du regard alors qu’il ouvrait la bouche :  

 

- J’ai donné mon accord pour vous aider dans cette enquête mais ce n’est pas pour autant j’accepte de subir les remarques de ta sœur… qu’elle n’oublie pas qu’elle est la partenaire de Ryô pas la mienne et je n’ai aucun ordre à recevoir d’elle ! En ce qui concerne Kan, tout se passe bien. Il a commencé à s’ouvrir sur certaines choses notamment sur ses fréquents voyages en Colombie et en Thaïlande. J’en saurais sûrement d’avantage ce soir.  

 

Saeko regardait la jeune femme perplexe. Elle savait qu’elle avait un caractère bien trempé mais la façon que Kaori avait eut de lui dire les choses la laissait perplexe sur ce qui se tramait réellement entre City Hunter et Reika. Ne voulant pas envenimer la situation sur ce terrain apparemment glissant, Saeko reprit :  

 

- C’est intéressant car ces destinations n’apparaissent pas dans les rapports…, réfléchissait l’inspectrice. Sais-tu ce qu’il achète dans ces pays-là ?  

 

- Apparemment c’est essentiellement des produits de luxes ou rares, cela dépend de la demande du client…, répondit Kaori.  

 

Ryô ne trouvait rien à redire, il essaye de digérer le regard froid que Kaori lui avait lancé. A l’énonciation du prénom de Reika, la tendance entre eux s’était à nouveau inversée. Il avait vraiment le chic pour s’attirer les foudres de Kaori. Dès qu’il tentait une trêve avec elle, un nouvel élément venait tout faire basculer. Soupirant sur ce manque de chance, il préféra rester observateur pour se faire un petit peu oublier sur le sujet Reika et écoutait d’une oreille attentive les observations de Kaori.  

 

- Bien… je ne vois rien d’autre à ajouter pour le moment… tant que vous semblez savoir ce que vous faîtes..., ajouta Saeko en fixant Ryô pour qu’il comprenne qu’il était le garant pour que tout ce passe au mieux.  

 

Kaori referma la porte derrière l’inspectrice et fixa Ryô en cherchant l’erreur :  

 

- Je t’ai trouvé bien silencieux tout à coup, pas de remarques ni de reproches sur ma façon de faire ? Toisa Kaori qui s’attendait à ce que Ryô la rabaisse comme il avait l’habitude de le faire dès qu’elle n’agissait pas dans son sens.  

 

- Il est trop tôt pour en dire quoi que ce soit et ce Makito ne se doute de rien…, argumenta Ryô pour ne pas remettre de l’huile sur le feu avec la jeune femme.  

 

- Hum… et tu comptes rester ici encore longtemps ? Demanda-t-elle en voyant que Ryô semblait prendre racine ici.  

 

- Si Kan te fait surveiller et que l’on me voit sortir d’ici, il risquerait de se poser pas mal de question quand à ma présence dans cet immeuble et de faire un lien avec toi. Tu veux prendre le risque ?  

 

Ryô n’avait trouvé que ce prétexte pour pouvoir rester aux côtés de Kaori sans qu’elle puisse y redire quoique ce soit. Et devant le mutisme de la jeune femme, il su qu’il avait gain de cause au moins pour cette fois. Il la sentit s’adoucir et sachant qu’elle ne voudrait pas mettre en péril sa couverture, il profita de cette occasion pour ramener les choses à son avantage :  

 

- Par contre je n’ai aucune affaire de rechange, là ça va devenir embêtant car si je tente une sortie pour aller chercher des affaires, ça va éveiller des soupçons…, réfléchissait-il.  

 

- C’est pas un problème, je dois passer à la boutique d’Eriko, je te prendrais ce qu’il te faut et puis ce sera l’occasion de t’habiller plus convenablement. Se moqua Kaori devant la mine renfrognée de Ryô.  

 

- Parce que tu as quelque chose à redire à mon style vestimentaire ? Ironisa-t-il en se rapprochant doucement de la jeune femme. Ca ne te dérange pourtant pas de me « voler » certaines de mes affaires…, sourit-il taquin.  

 

Par réflexe, Kaori baissa les yeux pour contempler ses doigts qui se tortillaient frénétiquement. Elle ne savait plus quel argument avancer pour expliquer la présence de ce fameux tee-shirt quand soudain elle réalisa qu’elle pouvait dévier la conversation :  

 

- Mais dis-moi, si je sors, l’homme qui fait le guet me suivra n’est-ce pas ? Donc à ce moment-là tu pourras sortir tranquille et rentrer à l’appartement… à moins qu’il te faille une excuse pour rester ici ? Minauda-t-elle les yeux rieurs.  

 

Kaori pouvait se montrer aussi joueuse que lui. Ryô appréciait cet échange de sous-entendus de façon aussi naturelle et légère mais ce n’était pas pour autant qu’il la laisserait gagner aussi facilement.  

 

- Je n’ai pas besoin d’excuses, c’est une question de pratique… ma présence ici est nécessaire pour le bien de cette mission, nous pourrons communiquer et agir plus vite en restant dans le même champ d’action. Dit-il en espérant être convainquant.  

 

- Oui Ryô, la mission avant tout…, confirma Kaori entre déception et détermination.  

 

Sans rien ajouter, Kaori prit son sac et sortit de l’appartement. Même si ce nouvel accord entre eux lui avait redonné un peu d’espoir en leur partenariat, elle devait rester concentrer sur ce qu’elle avait à faire et pour le moment c’était se borner à vaquer à des choses ordinaires comme se rendre à la boutique d’Eriko.  

 

A la fenêtre, Ryô la regarda s’éloigner avec l’homme de Makito qui lui emboita le pas automatiquement. Il ne savait comment interpréter la dernière phrase de Kaori. Il lui semblait qu’il y avait un message caché derrière cet optimisme pour leur objectif commun. Il le sentait qu’elle attendait quelque chose de lui mais pour le moment il n’était pas en mesure de lui donner autre chose que son soutien du moins espérait-il qu’elle le prenne ainsi.  

 

Kaori passa le reste de la journée à la boutique d’Eriko. Elle ne s’était jamais rendue compte à quel point cela pouvait être éreintant de répondre aux besoins des clientes. Les autres vendeuses appréciaient le renfort qu’apportait la jeune femme, à croire que la chaleur donnait des envies d’achat compulsifs. A plusieurs reprises, Kaori constata que le guetteur était toujours là et elle fit comme si sa présence, en costume foncé sous un soleil de plomb n’avait rien de suspect. A la fin de la journée, Kaori était heureuse d’enfin fermer boutique. Charger de sacs qui contenaient des vêtements pour Ryô, elle fit un détour par une épicerie pour lui acheter aussi de quoi manger.  

 

Alors qu’elle cherchait à ouvrir la porte sans faire tomber ses achats, celle-ci s’ouvrit comme par magie et deux puissantes mains vinrent la décharger de ses poids encombrants :  

 

- Tu as dévalisé la boutique ? Se moqua Ryô en entrainant la jeune femme à l’intérieur.  

 

- Il te fallait tout le nécessaire, j’espère que tout est à ta taille…, fit-elle en rangeant le reste des achats alors que Ryô avait déjà le nez plongé dans les sacs.  

 

- Oh mais dis-moi tu as l’œil à ce que je vois, s’amusa Ryô en exhibant les boxers choisis par la jeune femme.  

 

Celle-ci ne tarda pas à devenir rouge comme une pivoine en se rappelant sa gêne dans le rayon des sous-vêtements pour hommes.  

 

- … oui… bah t’allais pas rester les fesses à l’air, remarqua-t-elle mal à l’aise alors que Ryô paradait avec les sous-vêtements. Bon faut que j’aille me changer, s’enfuit-elle rapidement en s’enfermant dans la salle de bain sous le regard à la fois amusé et bouffi d’orgueil de Ryô.  

 

Avec ce que lui avait choisi Kaori, il allait en faire craquer plus d’une. Alors que la seule femme qu’il voulait voir transie d’amour pour lui se trouvait dans une pièce à côté. Cette idée lui traversa l’esprit sans ménagement et lui mit le cœur à l’envers devant cette évidence criante de vérité. Elle avait choisi ses tenues pour lui, en l’imaginant les porter et ce n’était pas rien. Il avait du lui falloir une grande dose d’audace pour contrer sa timidité alors qu’elle portait ses yeux sur ces boxers, chemises et pantalons pour lui. Toute à sa rêverie, Ryô ne perçut pas tout de suite la présence de la jeune femme. Ce fut un doux parfum, sucré et frais lui chatouillant les narines, qui lui fit poser les yeux sur la déesse qui se tenait fébrilement face à lui.  

 

Kaori se sentait maladroite et gauche sous le regard ardent de Ryô. Malgré cette robe, elle avait l’impression de ne rien porter tant les yeux sombres du nettoyeur semblait la déshabiller mentalement.  

 

- Tu es magnifique…, souffla Ryô emporté par le trouble de la jeune femme.  

 

- Merci…  

 

Ryô se souvenait parfaitement de cette soirée où vêtue de la sorte, Kaori avait fait des ravages auprès de gente masculine. Pas étonnant que ce Makito souhaite à nouveau la voir dans cette robe, il aurait ainsi l’occasion de se pavaner avec une telle créature à son bras, l’exhibant à son gré. Cela lui broya le cœur et ses yeux se teintèrent d’une nuance électrique. Ryô ne pouvait retenir la jeune femme de sortir.  

Se concentrant à nouveau sur le regard noisette accentué par un peu de maquillage, Ryô y lisait de la panique. C’était un comble : lui-même ne voulait pas la partager avec un autre et là il allait devoir la rassurer et l’encourager à le faire. Essayant de se maîtriser, Ryô franchit le peu de distance qui les séparait pour se poster à hauteur de Kaori :  

 

- Tout va bien se passer… il ne fera rien de déplacé vu que vous serez en public. Il va sûrement t’emmener dans un grand restaurant alors profites-en. Fit-il en espérant la détendre un peu.  

 

- Comment vas-tu nous suivre, je ne sais même pas où est-ce que l’on va ? S’inquiéta-t-elle.  

- Tokyo n’est pas si grand que ça… il y a très peu d’endroits où il serait susceptible de t’emmener…  

 

Kaori porta un regard interrogateur à cette remarque. Que devait-elle comprendre ? Que Ryô avait déjà songé à l’inviter quelque part ? Soudain, elle sentit les mains chaudes de Ryô sur sa peau laissée nue par la robe. Il semblait vouloir calmer ses angoisses alors qu’elle-même n’avait pas remarqué qu’elle tremblait comme une feuille.  

Comme envoûté par l’aura fragile de la jeune femme, Ryô se laissa prendre au piège de ses sentiments. Il avait voulu lui transmettre un peu de courage mais ce contact peau contre peau lui donna la sensation que le sol s’ouvrait sous lui et qu’il ne devait pas la lâcher sous peine d’être englouti par le néant. Il la sentit s’accrocher à lui et sa tête nichée contre son torse, tenter de retrouver son calme. Il devait remettre une distance respectable entre lui et elle sinon jamais il ne pourrait la laisser partir.  

 

- De plus tu as un émetteur, il serait temps de t’en servir correctement, se moqua-t-il. Et j’ai placé des indics à chaque carrefour pour me signaler ton passage au cas où. Sois heureuse tu vas connaître le grand jeu et tu ne sais pas quand cela se reproduira vu ton apparence habituelle… tu sais une robe ne fait pas tout aussi joli soit-elle…, Ryô regretta aussitôt ses mots et se mordit la langue d’avoir osé en arriver là juste pour ne pas craquer.  

 

Comme au ralenti, Kaori enregistra les derniers mots lâchés tels des coups de poignard. Elle s’éloigna de la chaleur de l’homme qui n’était qu’un leurre et baissant son regard pour ne pas lui donner la satisfaction de voir qu’encore une fois il l’avait blessée, elle se détourna de lui.  

Comme elle s’y attendait la « paix » entre eux avait été de courte durée. Ryô ne changerait jamais, à ses yeux elle resterait le travelo sans formes et aucun artifice ne trouverait grâce pour lui.  

 

- Merci de remettre les choses à leur place, c’est encore ce que tu sais faire de mieux ! Lâcha-t-elle en remettant de l’ordre dans sa tenue et dans sa tête.  

 

Ryô ne pouvait rien ajouter à cela. Il ne ferait que s’enfoncer d’avantage et la jeune femme n’était plus réceptive à rien.  

La sonnette retentit alors, tel un gong brisant ce froid qui s’était installé.  

 

Kaori tenta de calmer la colère qui se manifestait en chauffant ses joues et s’assurant que Ryô n’était plus à portée de vue, elle ouvrit la porte :  

 

- Bonsoir…, fit-elle encore rose d’émotion.  

 

- Bonsoir, lui répondit Kan en croyant que cette gêne lui était destinée. Vous êtes prête ? Sourit-il.  

 

Kaori acquiesça de la tête et se retournant pour prendre sa pochette et une étole assorties à sa tenue, elle osa un dernier regard vers le couloir où elle devinait Ryô caché.  

 

Celui-ci attendit que la porte se referme et laissa au couple certaines minutes d’avances avant de partir à leur suite. Il démarra la voiture mise à disposition par Saeko, une BMW, un des derniers modèles qui faisait fureur en ce moment. Il y en avait tellement dans Tokyo qu’il passait presqu’inaperçu. Avec l’aide de ses indics et l’émetteur qui restait bien allumé, Ryô retrouva vite la trace de sa partenaire.  

Se garant à distance respectable du restaurant, Ryô su qu’il avait vu juste sur l’endroit : le Restaurant-Hôtel Mikuni se trouvait dans le quartier historique de la ville. C’était un cadre romantique et très prisé. Y avoir une table n’était pas chose aisée mais apparemment Makito y avait ses entrées et il avait décidé de mettre les petits plats dans les grands pour impressionner sa partenaire.  

Enclenchant le dispositif, Ryô se cala dans son siège et allumant une cigarette, s’arma de patience en entendant Makito complimenter Kaori et la courtiser assidument. La soirée promettait d’être longue avec ces badinages que la jeune femme prenait plaisir à entendre même si une tierce personne entrait dans cette confidence.  

 

Kaori avait relégué Ryô au plus profond de son esprit pour se concentrer uniquement sur ce qui l’entourait. Elle n’en revenait toujours pas de se retrouver dans un tel endroit luxueux et douillet à la fois. Les tarifs ici devaient être exorbitants. Malheureusement, elle ne pouvait qu’émettre des suppositions puisqu’aucun prix n’était affiché sur sa carte. Elle savait que cela se faisait dans certains restaurants huppés, seuls les hommes en avaient connaissance. Elle se laissa portée par cette ambiance feutrée et ces plats raffinés, suivant les conseils avisés de son compagnon qui lui conseillait de choisir tel ou tel plat. Et à chaque fois, elle avait souri de voir que Kan devinait ses goûts. Elle écoutait ce dernier s’étaler sur ses connaissances culinaires ou autres. Jusque là, elle avait même réussi à ignorer les remarques déplacées qui résonnaient à son oreille. Ryô pouvait marmonner tant qu’il le voulait, elle n’avait aucune obligation de tenir compte de ses propos. Il ne manquait rien pour que cette soirée soit parfaite. Le cadre était idéale, elle était en charmante compagnie et… Kaori manqua de s’étouffer quand la voix de Ryô rugit à son oreille :  

 

- KAORI ! Tu devrais manger moins vite, tu grossis à vue d’œil.  

 

Ryô ne savait plus quoi faire pour attirer l’attention de la jeune femme qui depuis son entrée au restaurant avait fait comme si elle ne l’entendait pas. Il se devait de la faire réagir et s’il si prenait bien, il pourrait même faire en sorte qu’elle écourte d’elle-même cette maudite soirée, même si pour cela elle devait être remontée à bloc contre lui.  

Ce qu’il n’avait pas prévu c’était quand agissant de la sorte, il faisait de Makito le héros qui venait à la rescousse de la jeune femme qui sous la surprise avait avalé de travers.  

 

- Kaori ça va ? Demanda-t-il en entendant Makito proposé de l’aider à retrouver sa respiration.  

 

La jeune femme fit signe à son compagnon de ne pas s’alarmer, elle allait bien. Kan en fut soulager et lui proposa un peu d’eau pour se détendre. Kaori avala une gorgée avant de répondre de vive voix :  

 

- Voilà ce qui arrive quand on a la tête ailleurs, fit-elle doucement mais de manière à ce que Ryô saisisse le message. Vous voulez bien m’excuser, je vais aller me rafraichir. Annonça-t-elle à l’attention de Kan qui se leva galamment quand elle quitta la table pour se rendre aux WC.  

 

Après avoir vérifié qu’elle était bien seule, Kaori se posta devant le miroir et lança dans le vide :  

 

- Si tu as quelque chose à dire, fais le maintenant ou tais-toi pour de bon ! J’en ai assez de t’entendre te plaindre et si ce n’est pour ne rien dire d’intéressant, abstiens-toi !  

 

- Tu en as encore pour longtemps ? Il ne dira rien de concluant ce soir alors autant s’en tenir là. Répondit Ryô sans tenir compte du ton ombrageux de la jeune femme.  

 

- OK alors bonne soirée. Lâcha Kaori en désactivant à nouveau le système d’écoute.  

 

Ryô perçut le cliquetis signifiant que le contact était rompu. Serrant de rage le volant, il se força à rester dans le véhicule pour ne pas débouler dans le restaurant à la recherche de sa partenaire. D’ailleurs au travers de la fenêtre il la vit revenir à sa table comme si de rien n’était avec un doux sourire aux lèvres. Cela décupla sa colère. Il ne pouvait rester là à la voir si proche de Makito tout comme il ne pouvait partir et la laisser au prises de cet homme. Qui c’est ce qu’il pouvait arriver s’il la lâchait des yeux. Il ne pouvait que subir en silence les effets de son comportement exécrable et injustifié envers elle.  

 

Enfin la soirée touchait à sa fin. Kaori en était à la fois déçue et ravie. Kan était tellement à l’opposé de Ryô, charmant, galant, tout ce dont une femme pouvait rêver. Alors qu’ils étaient sur le chemin du retour, ils envisagèrent d’autres rencontres notamment une pour le lendemain. De toute évidence lui au moins appréciait la compagnie de la jeune femme. Arrivés au pied de son immeuble, Kan sortit du véhicule pour ouvrir la porte de sa passagère.  

Acceptant la main que lui tendait Kan, Kaori sortit de la voiture. Ce fut main dans la main qu’ils avancèrent jusqu’à la porte d’immeuble, loin des regards indiscrets.  

 

Se retournant pour remercier son compagnon, Kaori se noya dans le regard brillant de l’homme qui, lui tenant toujours la main, la ramena contre lui d’un geste pressant mais doux. Doucement, elle le vit se pencher sur elle et frissonna au contact des lèvres de l’homme sur les siennes. Il quémandait son autorisation pour approfondir cet échange. Sans réfléchir, Kaori répondit aussi à cet appel. Elle sentait les mains chaudes de son assaillant parcourir son dos et faire naitre en elle une vague de chaleur. Que c’était bon de se sentir désirer. A aucun moment elle ne songea à le repousser. Elle n’en avait pas envie. Elle avait besoin de cette chaleur.  

Kan pouvait sentir les mains de Kaori se retenir à lui. Il avait eu peur qu’elle le rejette et il était heureux et soulagé qu’elle partage ses sentiments. Elle avait le goût et la texture qu’il s’était imaginé et bien plus encore. Il avait envie d’en découvrir d’avantage mais ce serait exagérer de trop en demander d’un coup. Elle était ce genre de femme qui se révélait avec patience, il ne fallait rien précipiter pour saisir chaque instant à ses côtés.  

Ramenant ses mains sur le visage rosi de la jeune femme, Kan libéra doucement ses lèvres. « Bonne nuit », lui souffla-t-il en la faisant pénétrer dans l’immeuble.  

 

Kaori le regarda s’éloigner en passant un doigt sur ses lèvres gonflées. Ce baiser n’avait pas été prémédité et elle ne lui en voulait pas d’avoir clos cette soirée de cette manière. « Tout n’était pas forcément bon à jeter dans cette affaire ». Ses yeux se voilèrent à cette pensée, elle était en mission et depuis qu’elle y avait pris part de son plein gré, rien n’était réellement vrai avec Kan. Elle jouait un rôle. Elle jouait son rôle. La différence était mince.  

En entrant dans l’appartement, elle se demandait encore ce qui se serait passé s’il n’y avait pas cette enquête en cours. Aurait-elle poursuivit une relation avec lui ? Serait-elle revenue le voir après qu’il lui en ait laissé le choix ? Cette histoire qu’elle vivait était factice, ses sentiments étaient tronqués par ses obligations, son objectif. Elle se sentait coupable de ce qu’elle le laissait croire mais pouvait-elle rectifier cela sans se corrompre ?  

Refermant la porte, elle s’adossa contre celle-ci pour s’accorder une pause.  

 

- Tu t’es bien amusée ?! Retentit la voix froide et claquante de Ryô.  

 

Méfiante, Kaori alluma la lumière pour trouver Ryô installé dans un fauteuil face à la porte. Il avait guetté son retour et au vu de son visage sévère, ce n’était pas pour la féliciter.  

 

- Qu’est-ce que tu fais là ?! Tu te rends compte qu’il aurait pu monter avec moi ?! Se défendit Kaori alors que Ryô la toisait avec un regard qui ne présageait rien de bon.  

 

- Tu as une nouvelle fois éteint tes émetteurs ! Que voulais-tu que je fasse d’autre ?! Vous rejoindre et prendre part à votre soirée en amoureux peut-être ?!  

 

Il était en colère. Il lui en voulait d’avoir fait de lui un simple spectateur. Il n’avait rien pu faire ni même dire qui aurait empêché cela d’arriver. Il le sentait, le voyait. Makito avait laissé ses marques sur la jeune femme et elle semblait avoir apprécié. Ses yeux où brillait encore l’éclat distinctif d’un moment d’abandon. Ses lèvres enflées, preuves d’un échange consenti. Sa peau encore électrisé par ce rapprochement qu’elle avait toléré. Pourquoi lui ? Comment avait-elle pu se laisser salir de la sorte malgré ses mises en gardes ? Jusqu’où était-elle prête à aller pour le faire souffrir ? Ryô avait mal et cette douleur lancinante s’accentuait sans qu’aucun remède ne puisse adoucir son état. Kaori était son mal et il devait le combattre.  

En une enjambée il se retrouva face à elle. Surprise, elle esquissa un mouvement de retrait pour se retrouver bloquée entre la porte d’entrée et Ryô.  

Faisant barrage de ses bras appuyés contre la porte, Ryô dévisageait Kaori de bas en haut, minutieusement comme s’il la voyait différemment. Les yeux perçants du nettoyeur accrochèrent ceux de Kaori et alors qu’elle retenait son souffle, Ryô demanda d’une voix rocailleuse :  

 

- C’est ça ton genre… les voyous, bandits et autres racailles ? Tu veux connaître le grand frisson ?  

 

Une gifle magistrale fit taire l’homme qui ne tressaillit même pas ni ne dévia son regard.  

 

- De quel droit oses-tu me parler ainsi ?! Je ne suis pas une de tes groupies que tu dois impressionner ! Hurla Kaori en tentant de se défaire de l’emprise de Ryô.  

 

- Tu te fais avoir comme une débutante par ses « bonnes manières » et tu ne le vois même pas ! Comme d’habitude tu n’en fais qu’à ta tête ! Qu’est-ce qui t’a pris de dépasser cette limite consciemment qui plus est ! Ryô se crispait alors que Kaori le défiait.  

 

- Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu embrasses bien Reika, TOI !! Ca non plus ce n’est pas professionnel de mélanger plaisir et boulot…, tu vois j’apprends vite ! La nargua-t-elle en le repoussant. En quoi ça t’intéresse ce que je veux ou pas ? Pourquoi maintenant ? Dis-moi ce que tu attends de moi Ryô, on gagnera du temps ! Que veux-tu TOI ?!!  

 

Il voulait une explication, entendre de sa bouche que c’était une erreur qui ne se reproduirait pas mais au lieu de ça, elle lui reprochait ses propres écarts à lui. Il voulait lui parler et non crier. Il voulait revenir en arrière et ne pas en être là aujourd’hui. Il voulait faire taire cette sourde angoisse qui lui disait qu’il allait la perdre. Sans réfléchir d’avantage, il emprisonna à nouveau Kaori pour lui voler sauvagement ce qu’elle avait donné à un autre.  

Ce baiser était violent, martyrisant de ses assauts les lèvres sucrées de la jeune femme.  

 

- C’est ça que tu veux… ? Souffla Ryô sans pour autant cesser son attaque ni relâcher son étreinte en la fixant de ses yeux sombres.  

 

- Pourquoi tu fais ça ?!! Ce n’est qu’un jeu pour toi ? Encore un message caché dont j’ignore le sens et le but…, cria-t-elle en se libérant de cette torture et repoussant sa peine d’être contrainte d’en arriver là : je ne sais plus Ryô… je ne peux plus vivre comme ça…  

 

- … ne fais pas ça…  

 

- Pas quoi ? Vas au bout des choses au moins une fois dans ta vie ! Je mérite au moins ça, non ?!  

 

Relevant la tête pour la regarder, Ryô hésitait. S’il se taisait, elle le quitterait il le savait. S’il lui avouait, le croirait-elle ? Il en doutait. Son avenir se jouait ce soir et il se devait d’être à la hauteur :  

 

- Si j’ai pu vivre toutes ces années c’est parce que tu étais là… ne m’enlèves pas ma seule raison de vivre… j’ai cru à mes mensonges mais aujourd’hui je ne peux plus nier…  

 

Kaori était attentive mais semblait perdue. Parlait-il d’elle ? Sa raison de vivre ? Ses mensonges ? Pouvait-elle encore donner du crédit à ce qu’il tentait maladroitement de lui dire ?  

 

- Je ne veux que ton bonheur…, ajouta-t-il en la libérant de l’obstacle qu’il représentait. Je deviens fou… je craque… pour toi…  

 

Le regardant à son tour droit dans les yeux, Kaori posa chacune de ses mains sur le visage de Ryô. Cherchant dans ses prunelles ténébreuses la véracité prouvant ses propos. L’homme qu’elle aimait baissait enfin sa garde. Elle comprenait enfin ce qui animait l’hostilité de cet homme : la peur, la hantise de tout perdre, de la perdre elle. Même s’il ne le lui disait pas, il l’aimait.  

 

- C’est toi que je veux…, lui répondit-elle doucement, les yeux brillants.  

 

Ryô porta une des mains de la jeune femme à ses lèvres pour y déposer un chaste baiser qui reflétait son soulagement et sa tendresse.  

Kaori s’agrippa à lui et doucement l’attira à elle pour un baiser moins animal mais tout aussi passionné.  

Leur premier vrai baiser était un réel abandon de soi, mêlant satisfaction, soulagement et envie, tant d’émotions ne demandant qu’à être libérées. Aucun des deux ne voulant qu’il s’achève. Leurs lèvres se liaient et se déliaient au rythme d’une passion vertigineuse alors que leurs mains apprivoisaient le corps de l’autre.  

Ryô sentit Kaori se raidir sous ses caresses et stopper ses gestes. Etant enfin libéré de ses sentiments trop longtemps enfouis, son fidèle ami s’exprimait à son tour, il était trop pressant. Il avait oublié qu’elle était encore novice dans ce domaine.  

 

- Désolé, je ne peux plus me contrôler mais je saurais t’attendre… cette robe ne fait pas tout certes, c’est la femme qui la porte qui me fait un effet fou…, avoua-t-il d’une voix rauque alors qu’il remontait lentement ses mains le long du corps de la jeune femme.  

 

S’il persistait encore un doute dans l’esprit de Kaori, celui-ci venait d’être balayé par les doux frissons que lui procuraient les mains chaudes de l’homme et son regard empli de désir pour elle.  

 

- Tu n’es qu’un idiot Ryô…, sourit-elle. C’est entre tes bras que je veux devenir cette femme…, souffla-t-elle en reprenant ses lèvres.  

 

Encouragé par sa partenaire, Ryô repartit à la découverte de son territoire, là où il était enfin chez lui. Ses lèvres sucrées, sa peau douce et ses mains audacieuses faisaient monter en lui la pression. Son envie d’elle devenait insoutenable.  

Contre la porte, Kaori se cambrait au fur et à mesure pour donner accès à la moindre partie de peau que son amant convoitait.  

 

Ecoutant son instinct, Ryô saisit là sa chance. Sa chance d’enfin accéder à ce corps tant convoiter, cette femme tant désirer. Un baiser qui se voulait jaloux se mua en une étreinte plus passionnée que Kaori, malgré ses hésitations, encouragea à son tour. Le couple ne pouvait plus réfléchir et ne le voulait plus. Peu importait les conséquences, ils avaient besoin l'un de l'autre maintenant pour se retrouver et s'unir en parfaite osmose l'un avec l'autre. Se réfugiant dans la chambre de la jeune femme, les souffles et les caresses firent naitre à l'aube de cette nouvelle nuit un homme soulagé et une femme comblée.  

Ryô se fit tendre et attentionné pour celle qui faisait vibrer son être et son cœur. Kaori, au départ un peu craintive sur la suite de cet évènement qui chamboulerait à jamais sa vie, se montra très vite espiègle et naturelle sous les assauts de son amant. C’était comme si leurs mains connaissaient déjà leurs corps, devinant l’endroit sensible chez l’autre et sachant comment intensifier chaque bonheur que créaient leurs murmures et leurs caresses.  

Ensemble, ils découvraient l’amour, le vrai sans pudeur ni gêne mais avec tendresse et respect.  

La délivrance était proche. Dans un ultime baiser humide et enflammé, ils cueillirent ensemble cet amour sans limite et apaisant qui eut raison de leur étreinte.  

En sueur, leurs corps collés à l’autre, le couple retrouvait lentement sa respiration. Après la passion, la douceur les envahissait.  

Ryô voulut libérer Kaori de son poids et de sa force mais elle l’en empêcha :  

 

- Restes encore…, souffla-t-elle en prenant son visage entre ses mains pour l’embrasser.  

 

Posant sa tête sur sa poitrine et tirant un drap sur eux, Ryô ferma les yeux serein et libre, pour se laisser bercer par les battements de celle qui indéniablement était sa femme. Elle lui avait donné sa rédemption et à partir de maintenant, il ferait de sa vie un paradis.  

 

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Note de l'auteur : Vous êtes arrivez au bout de ce chapitre et peut-être pensez-vous qu’un certain passage aurait pu être plus approfondi… je vous rassure, moi aussi lol. Hors n’ayant pas accès à la section NC-17 comme beaucoup d’entre vous, il se trouve que je maje cette fic aussi en parallèle sur autre site qui accepte cette version lemon de ce chapitre, dont voici l’adresse : http://mokkorihunter.free.fr/ , si le cœur vous en dit, allez y faire un tour. Bisouss  

 

 


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