Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 15 chapters

Published: 18-11-19

Last update: 03-12-19

 

Comments: 23 reviews

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DrameRomance

 

Summary: City Hunter franchit la ligne rouge. Comment gèrent-ils l'après?

 

Disclaimer: Les personnages de "Only one memory" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Only one memory

 

Chapter 13 :: chapitre 13

Published: 01-12-19 - Last update: 01-12-19

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Eh oui un tremblement de terre, on est au Japon tout de même et les tremblements de terre ne sont pas dus qu'aux coups de massue de notre furie préférée. mdr. Et comme dit la pub, et c'est pas fini! La chanson c'est Love me like you do d'Ellie Goulding. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Chapitre 13  

 

La Terre cesse enfin de trembler et je peux enfin bouger librement. Mon coeur bat à toute allure alors que je te rejoins en courant. Le hangar a laissé place à un amas de gravats. Je sais que j’ai peu d’espoir de te retrouver vivante sous des tonnes de pierre et d’acier mais je ne peux pas te laisser tomber. Je dois te sortir de là, tenter le tout pour le tout. A mains nues, sans ressentir les coupures et griffures, je retire les pierres et tout ce que je peux.  

 

- Kaori ! Kaori, tu m’entends ? Réponds-moi.  

 

Je t’appelle, désespéré. J’ai toujours pensé que tu mourrais par ma faute et, là, je dois faire face à une autre éventualité : que tu meures par accident… Je ne peux pas l’admettre, pas sans avoir eu le temps de te dire ce que j’avais à te dire, pas sans avoir eu le temps de te retrouver. Les paroles d’Umi me reviennent en mémoire et je comprends enfin ce qu’il a cherché à me dire. A trop vouloir te protéger et te voir vivre longtemps, je t’ai fait du mal, je nous ai fait du mal. Je veux t’aimer, Kaori. Bats-toi pour nous.  

 

- Kaori ! Réponds-moi, bon sang !  

- Je… Je suis là, Ryo., réponds-je d’une voix tremblante.  

 

Je t’entends remuer les gravats au-dessus de ma tête. Par moments, la poussière tombe et m’oblige à fermer les yeux. Elle me fait tousser aussi et la douleur me lance à ces moments-là. Je dois avoir le poignet droit foulé, une foule de contusions et mes jambes sont coincées dans un enchevêtrement de poutres. La seule chose qui m’empêche de souffrir, c’est l’eau froide dans laquelle je suis tombée et qui anesthésie mes membres. J’espère que le peu de douleur que je ressens correspond à l’ensemble de mes blessures. Si c’est le cas, je m’en tire bien.  

 

- Comment tu vas ?  

- J’ai froid. Je suis tombée dans l’eau au niveau d’un des quais., dis-je en bégayant.  

- Tu es blessée ?  

- Légèrement.  

- Tu peux nager vers le port ?  

 

Je tente à nouveau de sortir mes jambes de leur étau, en vain.  

 

- Non, je suis coincée.  

- D’accord. Ne bouge pas, je vais te sortir de là.  

- Ca, je ne risque pas d’aller très loin…  

 

Je t’entends me répondre en marmonnant et souris. C’est clair que ma répartie ne brillait pas par son intelligence. Je continue de dégager des débris et soulève une poutre que je bouge doucement. Soudain, je sens l’ensemble bouger et une partie des gravats s’effondre.  

 

- Kaori !  

 

Lorsque je vois une masse me fondre dessus, je me mets comme je peux à l’abri d’une poutre. Le bruit est effroyable et la poussière me prend à la gorge me faisant suffoquer. Il me faut un long moment pour retrouver suffisamment d’air pour respirer et, tout ce temps, je t’entends m’appeler avec inquiétude. J’ai mal de te faire peur. Malheureusement, je n’y peux rien.  

 

Cela fait plusieurs fois que je t’appelle et tu ne réponds pas. Si ça se trouve, je t’ai tuée en voulant te sauver : ce serait le comble de l’ironie. Je sens mes mains trembler pour la première fois de ma vie. Mon coeur se serre et j’ai… peur… C’est horrible ce sentiment de perdre la personne à laquelle on tient le plus. J’ai la sensation d’avoir gâché ma vie et surtout la tienne en te faisant attendre sous prétexte de vouloir ce qu’il y avait de mieux pour toi. En fait, je me rends compte que j’avais juste peur de t’aimer, peur de te laisser t’approcher et que tu te rendes compte que je n’en valais pas la peine, peur que tu me laisses. Ca fait sept ans que je me voile la face et te tiens à l’écart de nos vies pour rien…  

 

- Kaori, ne m’abandonne pas…  

- Je… Je suis là…  

 

Je sens le désespoir dans ta voix et, si je le pouvais, je te prendrais dans mes bras pour te réconforter. Je ne serais pas contre le fait que tu me serres dans les tiens non plus. J’ai de plus en plus froid et je commence à fatiguer. Soudain, je vois ton visage jaillir des décombres et le courage me revient. Un sourire étire doucement mes lèvres. Tu me souris en retour.  

 

- C’est bien. Reste avec moi. On a une discussion à avoir.  

- Je sais.  

- Je vais essayer de déblayer plus doucement et d’arriver jusqu’à toi.  

- Fais attention, Ryo.  

- Tu te souviens : je survis par n’importe quel moyen pour la femme que j’aime.  

 

Ta voix chaude et tes mots me font un bien fou. Je lutte pour ne pas m’endormir et c’est dur avec le froid qui m’entoure. Alors sentir cette chaleur naître dans mon coeur m’aide un peu.  

 

- Tu m’aimes ?  

- Tu veux vraiment qu’on parle de cela maintenant ?  

 

C’est tout moi : il y a deux secondes, je te dis un truc super beau et, deux secondes après, je n’assume déjà plus. Je me sens mal à l’aise et, si tu n’étais pas en fâcheuse posture, je m’enfuirai certainement.  

 

- Je n’ai rien de mieux à faire.  

- C’est bien une femme : elle se prélasse pendant que l’homme sort ses muscles.  

- Ca change des corvées ménagères où c’est toi qui te prélasses pendant que je bosse. Et ça arrive quand même plus souvent que les tremblements de terre…  

 

Tu me jettes un rapide coup d’oeil en souriant. Je pense que ça te rassure que j’arrive encore à te parler, à plaisanter même. J’espère que ça durera encore un moment mais je sens que j’ai plus de mal à bouger mes lèvres. Je te jure que je vais me battre jusqu’au bout.  

 

- Ca me fait penser que j’aurais de quoi me prélasser quand on rentrera. Avec six semaines de relâchement, la poussière s’est accumulée…  

- T’as de la chance que je ne peux pas soulever une massue…  

- Je sais. C’est pour cela que j’en profite.  

- Quand je pense qu’on n’a même pas pu faire les courses. On va devoir tailler plus loin maintenant, au centre commercial.  

- On peut aussi squatter chez Miki et Umi.  

 

Bien que je l’ai suggéré, je n’en ai pas plus envie que cela. J’ai envie de me retrouver seul avec toi quand on rentrera et passer du temps à retisser nos liens et bâtir le courage de démarrer une vie à deux, une vraie vie à deux… Cette pensée me met du baume au coeur et je soulève prudemment une poutre pour la décaler et pouvoir descendre un peu. Je m’approche doucement de toi.  

 

- C’est vrai ce que tu m’as dit hier soir, Ryo ? Tu seras toujours là pour moi ?  

- Toujours, Kaori. Peu importe la manière, je ne t’abandonnerai jamais. Tu pourras toujours compter sur moi.  

 

Je suis étonnée de ta franchise, d’autant plus que tu n’as même pas fui mon regard. Je pousse ma chance.  

 

- Pourquoi as-tu cru que j’aimais Takeshi ?  

- Parce que c’était plausible et logique., me réponds-tu après un bref silence.  

- C’était un homme normal, plaisant et qui pouvait t’offrir une belle vie. Tu semblais te sentir bien avec lui. Tu as revécu après vos retrouvailles.  

- En m’éloignant de toi, il m’a permis de prendre du recul. Je n’arrivais plus à réfléchir, Ryo. J’étais comme un morceau de métal qu’on ne cesse de chauffer et frapper, la réalité était déformée. Il m’a permis de refroidir émotionnellement, de reprendre le contrôle, de revoir les choses que j’aimais et pas seulement celles qui me faisaient mal. Il m’a permis de te revoir toi, pas seulement l’homme que j’avais aimé pendant toute une nuit.  

- J’ai presque l’impression que je devrais le remercier…, ironises-tu.  

 

Je te regarde déplacer d’autres gravats avec efforts. J’ai peur pour toi, que tu glisses ou te fasses mal.  

 

- Fais attention.  

- Ca va, Kaori. Tu ne peux toujours pas bouger tes jambes ?  

- Non. L’eau monte, Ryo.  

 

Tu regardes de mon côté et constates le fait comme moi. Je vois un flash d’inquiétude dans ton regard puis tu deviens impassible. Tu te maîtrises pour moi. Je ne sens plus qu’à peine mes jambes tellement j’ai froid. Mes doigts s’engourdissent aussi. Je ne veux pas mourir.  

 

- C’est marée haute. Les variations sont moins importantes dans la baie que sur la côte, ça ne devrait pas monter beaucoup plus., essaies-tu de me rassurer.  

- J’espère. Ryo, tu me manques…  

 

Je sais que le temps presse mais je ne peux m’empêcher de m’arrêter pour te regarder un instant. Tes mots me font un bien fou et je pourrais rester une éternité ainsi mais tes lèvres bleues et ton teint pâle me ramène à la réalité.  

 

- Toi aussi, Kaori. On pourrait essayer de recoller les morceaux, non ?  

- Ce… ce serait un bonne idée.  

 

Ta voix me paraît lointaine et je tourne les yeux un instant pour voir les tiens se fermer.  

 

- Kaori ! Kaori, reste avec moi ! Ouvre les yeux ! Tu ne peux pas dormir !  

- Ne crie pas. Je… je suis fatiguée, Ryo.  

- Je sais mais tu ne peux pas dormir.  

 

Je déplace un morceau de dalle en grimaçant et peux enfin descendre assez près de toi pour te toucher. Je caresse ton front glacé du bout des doigts.  

 

- La prochaine fois que tu t’endormiras, je voudrais que ce soit dans mes bras, Kao.  

 

Je sens mes larmes laisser des traces chaudes sur mes joues glacées. Mon coeur bat la chamade à tes paroles et se serre brusquement quand je repense à notre dernière nuit et surtout au réveil.  

 

- Je ne peux plus, Ryo. Je ne peux plus accepter ces intermèdes amoureux d’une nuit. C’est trop dur.  

- Et si ça dure plus longtemps ?  

- Qui te dit que tu ne regretteras pas le lendemain matin comme la dernière fois ?  

 

Je me fige dans mon effort. Alors c’est ce que tu as pensé ce matin-là ? Que je regrettais alors que je cherchais à trouver les mots pour te dire que je voulais plus, que je ne voulais pas qu’on en reste là mais tout en ne m’engageant pas à fond pour une fois encore te préserver ? Je reprends mon œuvre.  

 

- Je n’ai pas regretté cette nuit-là. Je voulais plus sans vouloir la totale et je ne trouvais pas les mots pour te l’expliquer.  

 

Je te fixe sans y croire. Ca fait six semaines que je me torture pour rien, pour avoir interprété de travers tes réactions ? Je ne peux pas y croire.  

 

- Kaori…  

- Oui ?  

- Non, rien.  

- Si, vas-y. Parle-moi, Ryo. Ca me fait du bien.  

 

Je te vois hésiter et tergiverser et je sens que, si tu te lances vraiment, tu pourrais aborder quelque chose d’important pour nous.  

 

- Je crois que j’aurais aimé que tu sois enceinte. Ca n’aurait pas rendu les choses plus faciles mais ça m’aurait certainement poussé à agir ou au moins à réfléchir…  

- Je n’aurais jamais pu avorter de notre enfant…  

- Je ne te l’aurais pas demandé.  

- Je n’aurais pas pu vivre loin de toi…  

- Moi non plus.  

- Mais tu as toujours dit que ta famille ne pouvait comporter que deux personnes…  

- Je sais mais je ne suis pas un imbécile…, te réponds-je, un sourire aux lèvres.  

- Ryo…  

 

Je vois tes yeux brillant de larmes et éclatant de bonheur. Cette lueur est tellement puissante qu’elle me touche en plein coeur mais, soudain, l’inquiétude voile le tout.  

 

- L’eau descend. Ca bouge en dessous de moi… Ryo !, cries-tu en me tendant ta main droite.  

 

Je t’attrape et arrive à te tirer de là. J’entends ton cri de douleur et sens ton poignet déformé mais je sais qu’on ne peut pas traîner là. Je te serre contre moi et te guide à travers les débris. Tes pas sont hésitants et tu trébuches.  

 

- Il faut qu’on trouve un point d’ancrage, vite.  

- Quoi ? On peut aller à la voiture et rentrer, non ?  

- Kaori, tu vas devoir rester forte. Tu as senti la puissance du courant qui se retirait. Ce n’est pas la marée basse. C’est probablement un tsunami qui arrive. Nous n’avons que quelques minutes pour nous préparer.  

 

Je te vois te décomposer et les larmes couler sur ton visage. Tu es fatiguée et déjà éprouvée mais il te faudra encore être forte.  

 

- Ecoute, on est à soixante kilomètres de la mer et protégés par les terres qui entourent la baie de Tokyo. On n’aura peut-être que la fin mais on doit être prêts.  

- Je n’en peux plus.  

- Je sais mais on ne va pas laisser la nature mettre fin à une histoire qui ne fait commencer, non ?  

 

Tu ne me réponds pas et je te prends dans mes bras, malgré l’urgence. Je te sens trembler contre moi et je voudrais pouvoir t’épargner tout cela. Je ne le peux pas.  

 

- Kao, tu ne vas pas me lâcher alors que je viens de t’avouer que j’aurais aimé avoir un enfant de toi ?  

- Non, je te suis.  

 

Je m’écarte de toi et relève le menton dans une attitude qui se veut volontaire même si je me dis que je dois faire pitié avec mes vêtements trempés et mon visage qui doit être complètement défait. Tu me souris et me prends par la main, m’entraînant le long du quai.  

 

- Tu suggères ?  

- On va se la jouer Twister…, me lances-tu avec un sourire qui me remet du baume au coeur.  

- On trouve une canalisation, on s’accroche et on laisse passer l’orage… enfin le tsunami.  

- Tu vas nous tuer avec tes idées saugrenues… mais je te fais confiance. Je sais même où trouver cette canalisation.  

 

Je suis fier de toi. Tu as su trouver la force en toi d’avancer et de réfléchir. Tu me guides le long du quai et t’arrêtes devant une ancienne conduite de gaz. C’est exactement ce qu’il nous faut. Je tente ma chance dans le hangar voisin et trouve des cordes de bateau. Il semble que la chance nous sourit de nouveau. Je sens les vibrations du sol. Je dois me dépêcher. J’attache les cordes au tuyau solidement et me tourne vers toi, te tendant la main. Tu me rejoins sans hésitation.  

 

- J’ai toujours trouvé idiot qu’ils s’attachent séparément. Moi, j’ai une autre vision de la scène et elle me semble beaucoup plus plaisante.  

 

Le regard chaud rivé dans mes yeux, tu passes la corde autour de moi, la croises entre nous puis la passes dans ton dos avant de nous entourer à plusieurs reprises. J’entends un bruit sourd venir de la baie et tourne le visage. Je vois une vague qui me semble immense se diriger sur nous et, instinctivement, je me serre un peu plus contre toi. Tu m’enlaces et embrasses ma tempe.  

 

- Ca va aller, Kaori. On va s’en sortir. Regarde-moi.  

 

Je lève des yeux effrayés sur toi. J’ai besoin de ton courage, de ta force, de toi. On va peut-être tout perdre alors qu’on allait enfin être heureux.  

 

- Je protège celle que j’aime par n’importe quel moyen… et je t’aime, Kaori.  

- Ryo…  

 

Je me mets à sangloter contre toi, oubliant tout le reste. Soudain, tu poses tes mains sur mon visage, le relèves et approches tes lèvres.  

 

- Inspire profondément., murmures-tu.  

 

Je m’exécute sans réfléchir et tu m’embrasses enfin, me serrant contre toi. C’est alors que la vague nous frappe. Tu maintiens ma tête pour que je ne quitte pas tes lèvres et ton bras enserre ma taille. Je m’accroche de toutes mes forces à toi pour ne pas te lâcher. Je sens mes pieds quitter le sol, la force du courant qui nous entraîne, la corde qui me coupe la taille. J’ai peur mais je sais que ça va aller. J’espère juste qu’on s’en sortira sans trop de dégâts. Aussi vite qu’elle est venue, la vague est passée et nous retombons lourdement à terre.  

 

Je relâche enfin tes lèvres et desserre un peu mon étreinte pour ne pas t’étouffer. Tu relâches ton souffle doucement. Je ne peux m’empêcher de tracer la ligne de ta mâchoire, notant avec plaisir la petite couleur rose de tes pommettes.  

 

- Ca y est, c’est fini., soupires-tu, reposant ta tête contre moi.  

- Non, on ne bouge pas. Le reflux va arriver, Kaori.  

 

Je lève les yeux et vois en effet l’eau revenir en sens inverse. Ca doit se finir, je n’en peux plus. Je suis fatiguée et frigorifiée. Je veux rentrer et m’endormir dans tes bras.  

 

- Je ne te lâche pas, Kaori. Je te protégerai jusqu’au bout. On s’en sortira à deux. Fais-moi confiance.  

- J’ai confiance en toi. J’ai toujours eu confiance en toi.  

 

Je te force à te lever pour me suivre. Je veux pouvoir trouver un appui qui nous évitera d’être trop ballottés dans l’eau. La seule chose que je trouve c’est la canalisation à laquelle nous sommes déjà reliés. Nous nous asseyons dans une position plutôt intime, toi à cheval sur mes genoux, calée contre la canalisation. Je te serre contre moi et nous attendons.  

 

Rapidement le courant se fait plus fort et je m’accroche à toi. L’eau amène avec elle des objets de toutes sortes et je sens les chocs que tu reçois par moment et dont ton corps me protège. Le courant devient rapidement très fort et les objets cognent de plus en plus fort contre le tuyau de gaz. C’est assourdissant et terrifiant. Soudain, je lève les yeux et me sens blêmir. Une voiture est entraînée par l’eau et vient s’écraser sur le tuyau à seulement dix centimètres de nous. Je te regarde et vois ton inquiétude. Je sens dans mon dos la tension sur le tuyau et prie pour qu’il tienne encore un peu.  

 

- Ne me lâche pas., me dis-tu soudain.  

 

J’ai à peine fini ma phrase que la canalisation lâche, la voiture part avec le courant et nous suivons de peu. Nous sommes entraînés sur trois mètres et l’arrêt est brutal. Je te serre comme un fou. Il est hors de question que je te lâche une seule seconde. Je bois la tasse par moment, je suis cogné par des débris mais toi, je fais ce que je peux pour qu’il ne t’arrive rien de plus. C’est ma mission.  

 

Au bout d’un temps qui me semble très long, le courant finit par se tarir et nous n’avons plus besoin de lutter. Je repose sur toi, le visage niché dans ton cou attendant la fin, quand je sens ton étreinte se desserrer et ta main venir caresser mes cheveux.  

 

- C’est fini, Kaori.  

 

Là, c’est le déluge. Les vannes s’ouvrent et je me mets à pleurer toute ma peur et ma nervosité. Tu ne me lâches, ne me houspilles pas, ni ne te moques de moi. Tu me serres contre toi, me laissant évacuer mon angoisse. Quand je me calme enfin, tu défais la corde qui nous lie et m’aides à me lever. Surpris, nous voyons débarquer au même moment Saeko dans sa Porsche rouge passablement salie.  

 

- Quand on m’a relaté l’explosion dans cette partie du port, je savais que c’était vous., nous explique-t-elle, sortant une couverture de survie de son coffre pour nous la tendre.  

- Je suis contente de vous savoir en vie.  

- Il y a beaucoup de dégâts en ville ?  

- Ca aurait pu être pire.  

 

J’entends la radio de l’ex-équipière de mon frère grésiller et elle prend l’appel. Elle a à peine le temps de finir que son téléphone sonne et elle se fait houspiller par son père quand elle l’ose l’appeler papa. Tu me tiens serrée contre toi et ça me fait du bien.  

 

- Kaori.  

- Oui.  

- Je ne veux pas qu’une seule nuit avec toi. Je veux toutes tes nuits et les jours aussi. Je veux qu’on passe notre temps à se créer des souvenirs et à les partager. Veux-tu tout cela avec moi ?  

- Oui.  

 

Tes yeux brillent de bonheur et mon coeur se gonfle de joie.  

 

- Je ne sais pas bien t’aimer, Kao. Je risque encore de te blesser.  

- Aime-moi à ta manière, Ryo. Ca me suffit amplement. Je n’en demande pas plus. Tu es le seul à qui j’ai envie de confier ma vie. Tu as su éveiller la femme en moi. Alors aime-moi à ta façon et je serai la plus heureuse des femmes.  

- J’essaierai, Kaori. Je te le promets.  

 

Soudain une musique emplit l’air et je vois Saeko sortir de sa voiture, un léger sourire aux lèvres, avant de se retourner.  

 

You're the light, you're the night  

Tu es la lumière, tu es la nuit  

You're the color of my blood  

Tu es la couleur de mon sang  

You're the cure, you're the pain  

Tu es le remède, tu es la douleur  

You're the only thing I wanna touch  

Tu es la seule chose que je veux toucher  

Never knew that it could mean so much, so much  

Je n’ai jamais pensé que cela signifierai tant  

 

You're the fear, I don't care  

Tu es la peur, je m’en fiche  

'Cause I've never been so high  

Parce que je n’ai jamais autant plané  

Follow me to the dark  

Suis-moi dans le noir  

Let me take you past our satellites  

Laisse-moi t’emmener au-delà de nos satellites  

You can see the world you brought to life, to life  

Tu peux voir le monde que tu as créé  

 

So love me like you do, lo-lo-love me like you do  

Love me like you do, lo-lo-love me like you do  

Donc aime-moi comme tu le sais le faire  

Touch me like you do, to-to-touch me like you do  

Touche-moi comme tu sais le faire  

What are you waiting for?  

 

Fading in, fading out  

Apparaissant, Disparaissant  

On the edge of paradise  

Aux frontières du paradis  

Every inch of your skin is a holy gray I've got to find  

Chaque parcelle de ta peau est un morceau sacré que je dois trouver  

Only you can set my heart on fire, on fire  

Tu es le seul à pouvoir embraser mon coeur  

 

Yeah, I let you set the pace  

Je te laisse définir le rythme  

'Cause I'm not thinking straight  

Parce que je n’arrive plus à réfléchir  

My head spinning around I can't see clear no more  

Ma tête tourne et je n’y vois plus clair  

What are you waiting for?  

Qu’attends-tu ?  

 

Love me like you do, lo-lo-love me like you do  

Love me like you do, lo-lo-love me like you do  

Aime-moi comme tu sais le faire  

Touch me like you do, to-to-touch me like you do  

Touche-moi comme tu sais le faire  

What are you waiting for?  

Qu’attends-tu ?  

 

Love me like you do, lo-lo-love me like you do (like you do)  

Love me like you do, lo-lo-love me like you do (yeah)  

Aime-moi comme tu sais le faire  

Touch me like you do, to-to-touch me like you do  

Touche-moi comme tu sais le faire  

What are you waiting for?  

Qu’attends-tu ?  

 

Yeah, I let you set the pace  

Je te laisse définir le rythme  

'Cause I'm not thinking straight  

Parce que je n’arrive plus à réfléchir  

My head spinning around I can't see clear no more  

Ma tête tourne et je n’y vois plus clair  

What are you waiting for?  

Qu’attends-tu ?  

 

Love me like you do, lo-lo-love me like you do (like you do)  

Love me like you do, lo-lo-love me like you do (yeah)  

Aime-moi comme tu sais le faire  

Touch me like you do, to-to-touch me like you do  

Touche-moi comme tu sais le faire  

What are you waiting for?  

Qu’attends-tu ?  

 

Love me like you do, lo-lo-love me like you do (like you do)  

Love me like you do, lo-lo-love me like you do (yeah)  

Aime-moi comme tu sais le faire  

Touch me like you do, to-to-touch me like you do  

Touche-moi comme tu sais le faire  

What are you waiting for?  

Qu’attends-tu ?  

 

- C’est la musique de Cinquante nuances de Grey, non ?  

- Je crois oui. Et si tu testais cinquante nuances de Saeba ?, te dis-je un sourire enjôleur aux lèvres.  

- J’en testerai bien cinquante et une même., te réponds-je avec un sourire mutin.  

 

Tu lèves un sourcil perplexe.  

 

- Je suis enceinte, Ryo.  

 

Ton regard se fait incrédule un instant avant que tu ne fondes sur mes lèvres. 

 


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