Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 15 chapters

Published: 18-11-19

Last update: 03-12-19

 

Comments: 23 reviews

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DrameRomance

 

Summary: City Hunter franchit la ligne rouge. Comment gèrent-ils l'après?

 

Disclaimer: Les personnages de "Only one memory" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Only one memory

 

Chapter 14 :: chapitre 14

Published: 02-12-19 - Last update: 02-12-19

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Eh oui, j'ai été vraiment odieuse avec nos personnages deux nuits d'amour qui les ont fait souffrir, un enlèvement, un séisme et un tsunami. Et Ryo enfin prêt à assumer sa relation après avoir failli perdre sa bienaimée pour des raisons hors de son monde apprend qu'il va être papa. Alors va-t-il fuir ou assurer? C'est l'avant-dernier chapitre de cette histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 14  

 

Tes lèvres ne semblent plus vouloir me quitter et je ne m’en plaindrai pas. J’ai attendu ce moment des mois, peut-être même toute ma vie, le jour où j’annoncerais à l’homme de ma vie qu’il allait être père. Voir ses yeux s’illuminer, son sourire s’élargir, peut-être un moment de panique ou alors de grande sérénité, ça je ne sais pas, ses bras autour de moi, c’est tout ce que j’avais imaginé. Mais ce moment est encore mieux que tout cela. Je ressens ton amour et ta tendresse à travers ce baiser. Tes bras se sont refermés autour de moi comme un cocon, effet accentué par la couverture. Le froid s’est dissipé, laissant place à une douce chaleur dans mon corps. Je suis sure que ce n’est qu’une impression, que ma peau est glacée comme la tienne, mais ça ne me touche pas. Je commence juste à manquer d’air et m’écartes légèrement à regret.  

 

- Dis-moi que ce n’est pas un poisson d’avril…, me demandes-tu, plongeant ton regard dans le mien.  

- Non, c’est un petit valentin.  

 

C’est con mais je suis fier de moi. J’ai réussi à te mettre enceinte en deux nuits. Ce qui est mieux encore, c’est que ça ne m’effraie pas, que j’en suis au contraire très heureux. C’est comme si on effaçait une partie du passé, du mal dont on avait souffert. Je sens une émotion naître en moi que je n’arrive pas à bien définir : un nouveau départ, peut-être même un renouveau, une nouvelle naissance. C’est très profond et très euphorisant. Je te regarde et mon coeur bat plus fort. Tu m’as offert une vie, Kaori, et je ne t’ai pas rendu la vie facile pourtant. Mille fois tu aurais pu partir et tu es restée alors même que tu souffrais par ma faute.  

 

- Merci.  

 

Cinq petites lettres, un mot de rien du tout qui me donne cependant envie de pleurer tant je te sens ému. Je me serre contre toi et tu poses la tête sur la mienne.  

 

- Les amoureux, il ne faudrait pas traîner ici. Je vous ramène ?  

- On va prendre la mini., dis-tu, négligemment.  

- A moins que tu ne l’es modifiée, il ne me semble pas que ce soit un modèle amphibie., pipe Saeko, légèrement ironique.  

 

Tu te retournes vers le port, gardant un bras autour de moi et nous voyons alors la voiture en plein milieu de la rade.  

 

- Ma mini… Quand je pense que je l’avais astiquée hier…, dis-tu dépité, le regard triste.  

- Ca va aller ?, me demandes-tu, soucieuse.  

 

Je te regarde et les choses se remettent à leur place. Ce n’est qu’une voiture. Toi, tu es là alors que tu aurais pu mourir avec notre enfant, tuée par des truands, ensevelie sous un hangar ou emportée par un tsunami. Je n’ai perdu que ma voiture… sauf si… Je sens l’inquiétude me prendre : tu as été frappée, coincée dans l’eau et stressée. Et si junior n’avait pas tenu le choc ?  

 

- Tu peux nous emmener à la clinique ? Je veux m’assurer que nous allons tous les trois bien.  

- Ok., fait Saeko en se dirigeant vers la voiture.  

 

Soudain, nous la voyons s’arrêter et se retourner, ébahie.  

 

- Tous les trois ?  

- Oui, tous les trois, Saeko. Kaori, notre enfant et moi., expliques-tu à celle après qui tu courais régulièrement avant.  

- Tu es enceinte ?  

 

Je pose les mains sur mon ventre et souris malgré l’inquiétude qui me gagne également.  

 

- De six semaines normalement si tout cela…  

 

Je ne peux finir ma phrase que ma voix s’étrangle. Je ne veux pas perdre notre bébé, pas après tout ce que nous avons vécu. Ce serait trop injuste. Je veux pouvoir enfin profiter de la vie qui nous tend les bras, que l’on finisse de s’expliquer si certaines choses doivent encore être dites ou juste s’aimer. Tu me prends la main et m’emmènes à la voiture, t’asseyant à mes côtés. Saeko nous conduit sans un mot, juste quelques regards que je n’arrive pas à déchiffrer. Je suis anxieuse mais la fatigue semble vouloir prendre le dessus et je lutte. Je ne veux pas m’endormir sans savoir.  

 

- On y est., dis-tu d’une voix tendue.  

 

Nous sortons de la voiture et tu trébuches. Je te retiens de justesse et, malgré tous les coups que j’ai pris et la douleur afférente, je te prends dans mes bras, sentant ta tête se poser contre mon épaule. Tu trembles contre moi et je presse le pas, inquiet. Saeko nous a devancés et m’ouvre la porte. Le Professeur ne tarde pas à arriver suivi de Kazue.  

 

- Que vous est-il arrivé ?, nous demande-t-il, inquiet.  

- Oh la bagatelle. Kaori a été enlevée, on a essayé de me tuer. Elle s’est retrouvée coincée entre des poutres dans l’eau du port après que le bâtiment dans lequel elle était se soit effondré à cause du séisme puis nous avons été pris dans le tsunami.  

- Suis-moi., nous dit-il, empressé.  

- Tu as oublié le principal, Ryo., dis-je en me forçant à suivre ton humeur pour ne pas m’appesantir sur mon angoisse.  

- C’est vrai. Je vais être papa., ajoutes-tu avec un regard émerveillé.  

 

Je vois le Professeur et Kazue nous regarder interloqués. Pour eux, il ne fait aucun doute que, si tu dois être père, je suis la mère. Le médecin nous indique une table d’examen sur laquelle tu me poses et tu t’assieds non loin. Kazue nous tend des blouses et des serviettes pour que nous puissions nous sécher et changer, ce que nous nous empressons de faire avec plaisir. Je n’aurais pas été contre une douche mais l’examen est plus urgent. J’observe le Professeur, le dos tourné, qui prépare ce dont il aura besoin. Il donne discrètement des instructions à Kazue qui se dirige vers toi pour commencer les examens de base pendant qu’il vient vers moi. Tension, auscultation, il m’examine de la tête aux pieds consciencieusement, s’attardant longuement sur mon abdomen. Il ne dit pas un mot et je sens l’angoisse monter.  

 

- Détends-toi.  

 

Kazue a fini de m’examiner et je glisse ma main dans la tienne. Je m’en sors avec quelques contusions. Je prie pour que la foulure de ton poignet soit la plus grave de tes blessures. J’attends avec impatience son verdict.  

 

- Quand as-tu su que tu étais enceinte ?, te demande-t-il, faisant signe à Kazue d’apporter l’échographe.  

 

Sans m’en rendre compte, je me tends dans l’attente de ta réponse. Je ne me suis même pas posé la question. Est-ce que ça fait longtemps et que tu me le cachais ou ne savais comment me l’annoncer ou tu viens de l’apprendre ? Est-ce que tu t’es demandée si tu allais avorter ou tu étais décidée à le garder avant même de m’en parler ?  

 

- Deux jours. J’ai fait un test il y a deux jours.  

- D’accord. Tes dernières règles datent de quand ?  

- Deux mois.  

 

Je respire. Je comprends mieux ton désespoir hier. Tu venais d’apprendre ta grossesse et ne savais certainement pas par quel bout le prendre. Je peux comprendre que tu ne le m’aies pas dit tout de suite. Je presse ta main doucement et tes doigts se resserrent sur les miens. Il soulève ta blouse et applique un gel froid sur ton ventre. Je te sens frissonner et remonte la couverture sur tes jambes. Tous les gestes qu’il fait me semblent lents mais c’est certainement parce que je suis pressé de savoir le résultat. L’image apparaît enfin et il cherche quelques instants avant de nous montrer une tâche grise difforme qui remue dans tous les sens. Notre bébé…  

 

- Il va bien.  

 

Un sanglot de soulagement m’échappe en entendant ces mots. Je tourne le visage vers toi et sombre dans ton regard d’onyx qui me réchauffe le coeur quand j’y lis ton soulagement et ton émerveillement. Je sens qu’il continue son examen mais, l’anxiété retombant, je sens une chape me tomber dessus et ne peux résister à l’appel du sommeil. Je sens juste tes doigts caresser ma joue avant de perdre totalement conscience.  

 

- Elle va bien ?  

 

Te voir t’endormir aussi vite m’inquiète. Ta peau est toujours froide et les ecchymoses commencent à la teinter en divers endroits, montrant l’ampleur des coups reçus.  

 

- Elle s’en tire bien. Son poignet droit est foulé. Je vais lui faire passer des radios des jambes pour m’assurer qu’elle n’a rien. Elle a une légère commotion cérébrale et son taux d’oxygène est un peu faible, certainement à cause de la poussière et de l’eau qu’elle a dû respirer. Elle a un hématome sur le haut du ventre, donc on va surveiller pour minimiser les risques d’hémorragie interne du foie ou de la rate. Je vais la garder en observation pendant quarante-huit heures. Elle n’a pas de signe de traumatisme sur le bas du ventre donc je ne suis pas inquiet pour le bébé.  

- D’accord.  

- Va prendre une douche, Ryo. Je finis de l’examiner et de la soigner.  

 

J’hésite à te laisser mais un regard appuyé de notre ami me pousse à partir. Kazue est non loin. Je sais qu’elle veillera à ce qu’il ne prenne pas de liberté avec toi, quoique je pense qu’il n’en ferait rien, pas alors que tu es affaiblie. Je fonce vers les douches et me glisse sous l’eau chaude après m’être déshabillé. Ca me fait du bien mais je ne traîne pas pour autant. Je veux être à tes côtés même si tu dors.  

 

Quand je reviens, tu es sur un lit et Kazue met la couverture sur toi. Une canule passe sous ton nez, insufflant de l’oxygène, et tu es branchée à un électrocardiogramme et un oxymètre.  

 

- C’est par précaution., me rassure-t-elle.  

- Vous avez sauté le pas, Ryo ?  

- Oui, mais ça a été un long et douloureux parcours. Tu peux garder un peu la nouvelle pour toi, s’il te plaît ? On ne tardera pas à l’annoncer mais on a besoin d’un peu de temps.  

- Je n’en parlerai pas, même pas à Mick. Je vous laisserai le faire.  

- Merci.  

- On va l’emmener dans une chambre. Tu pourras rester avec elle.  

 

Quelques minutes plus tard, nous voilà enfin seuls. Je contemple quelques instants le fauteuil puis ta silhouette allongée dans le lit et je finis par te rejoindre. Ma chaleur te fera du bien. Je me cale contre toi et passe un bras autour de ta taille, posant ma main sur ton ventre, là où est notre enfant. La route est tracée pour nous, Kaori. Je me doute qu’elle n’est pas exempte d’embûches mais elle est là. C’est à nous de la suivre, main dans la main. Je retrouve les sensations de ton corps contre le mien, le désir en moins. Il n’a pas sa place maintenant. J’ai juste envie de te tenir contre moi et de me rassurer. Tu vas bien. Tu aurais pu mourir aujourd’hui mais tu vas bien. J’ai ouvert les yeux et, à partir de maintenant, j’écouterai mon coeur en ce qui te concerne aussi. Je m’endors sur ces pensées.  

 

Je me réveille courbaturée. J’ai mal partout mais en même temps je me sens bien. Je mets quelques temps à analyser ces sentiments contradictoires avant de me rendre compte que je ne suis pas seule dans le lit et que c’est ta présence qui m’apaise malgré la douleur. Je laisse glisser ma main sur mon ventre et l’immobilises sur la tienne. Alors ce n’était pas un rêve. Tu es bien là avec moi. Je bouge légèrement et tu resserres ton emprise sur moi. Ca me fait sourire. J’entends soudain un léger soupir puis tes lèvres se posent dans mon cou.  

 

- Salut toi.  

- Bonjour… ou bonsoir, peut-être.  

- Il est sept heures du matin. Les équipes viennent de changer.  

- J’ai dormi toute la journée et toute la nuit ? C’est pas possible…  

- Tu étais épuisée. Le doc a dit que c’était normal.  

- Le bébé ?  

- Toujours là., dis-je en tapotant légèrement ton ventre.  

 

Je sens ton soulagement et te serre un peu plus contre moi.  

 

- Nos amis veulent nous voir, enfin surtout toi. Tu es prête à les accueillir ?  

- Je ne sais pas. Je veux dire : ils vont poser des questions. Que dois-je dire ?, me demandes-tu anxieuse.  

 

Je me relève sur un coude pour pouvoir mieux te voir et observe ton visage : tu es anxieuse. Tu dois te demander si je n’ai pas changé d’avis et fait marche arrière.  

 

- La vérité. Que tu as survécu à un kidnapping, un séisme et un tsunami., ne puis-je m’empêcher de te taquiner.  

- Mais… pour nous.  

- Que tu t’es enfin décidée à succomber à mon irrésistible charme ?, me suggères-tu, une lueur taquine dans les yeux.  

 

Je te vois faire et ne peux m’empêcher de sourire, d’humeur un peu plus légère.  

 

- Ton charme ? Quel charme ? J’ai reçu un coup sur la tête, non ?  

- Mais je suis l’Etalon de Shinjuku moi, Madame ! Aucune femme ne me résiste.  

- Je te préviens, Ryo Saeba, si tu comptes vivre jusqu’à la naissance de notre enfant, tu as intérêt à résister aux autres femmes. Désormais, tu te contenteras de moi et uniquement de moi., me préviens-tu, menaçante.  

 

Ca, je peux le faire. Etre ton homme, cesser de voir d’autres femmes, ce n’est pas un problème, ça n’est plus un problème.  

 

- Ca me va mais il faudra tenir la cadence, ma chère. J’ai faim, Kaori, j’ai très faim de toi.  

 

Ton regard de braise me fait frémir et je sens des millions de papillons s’envoler dans mon ventre. Je ne peux quitter tes lèvres des yeux et, soudain, c’est comme si tu entendais mon appel. Tu te baisses vers moi et m’embrasses langoureusement. Je passe mes bras autour de ton cou et me laisse aller à ton étreinte. Tes mains commencent à voyager sur mon corps et je t’entends râler quand tu t’accroches dans un fil. Ta blouse vole par terre et je laisse ma main gauche, la droite étant bandée, errer sur ton fessier avec beaucoup de plaisir. Je sens peu après ma blouse descendre et tu embrasses ma poitrine avec douceur.  

 

Soudain, la porte s’ouvre précipitamment et le Professeur entre, suivi de deux infirmières. C’est alors qu’on entend la sonnerie de l’électrocardiogramme.  

 

- Fausse alerte, Mesdames. Vous pouvez y aller. Ce n’est pas une crise cardiaque mais un coeur passionné., dit-il.  

- Babyface, tu peux me cacher tes attributs, s’il te plaît. Je n’ai pas encore changé de bord.  

 

Il débranche les fils et électrodes, m’enlève la canule et l’oxymètre. Je suis rouge de confusion et détourne le regard.  

 

- Je vous laisse. Ryo, retiens tes élans., te conseille-t-il, l’oeil pétillant.  

 

Quand il sort, nous nous regardons et nous éclatons de rire. Le moment passé, je reprends tes lèvres et nous reprenons là où nous en étions. Quelle sensation plaisante de retrouver ton corps nu contre le mien, de te sentir frémir contre moi et tes lèvres et mains sur mon corps… Nous nous aimons doucement, tendrement et nous serrons l’un contre l’autre à la fin de notre danse. Quelques temps plus tard, Kazue vient et te propose de prendre une douche. Elle me tend des vêtements qu’elle et Mick sont allés chercher à l’appartement. Je file aussi faire ma toilette et m’habiller et regagne la chambre avant toi. Je remets le lit en ordre et aère la pièce comme tu aimes le faire.  

 

Quand je reviens, la pièce sent bon l’air frais. Je m’approche de la fenêtre et t’enlace, heureuse.  

 

- Les autres m’ont demandé de les prévenir quand vous seriez disposés à avoir de la visite., nous apprend Kazue.  

 

Nous nous regardons un instant.  

 

- Tu peux les appeler.  

- D’accord., répond-elle simplement en sortant.  

- C’est le moment où on choisit définitivement notre route, Kaori. Quoique tu décides, je serai là pour toi, pour vous. Alors est-ce que tu as envie que l’on se crée d’autres souvenirs en commun ?  

- Oui tant que ce n’est pas qu’une histoire de nuit.  

- Non. Je compte bien occuper tes nuits mais ça ne se résumera pas qu’à cela. Je te veux comme compagne, Kaori, pour toute la vie.  

- Il n’y aura pas de marche arrière, Ryo. Je ne le supporterai pas et notre enfant ne doit pas se retrouver au milieu de nous nous disputant.  

 

Je ne peux pas te dire que je serai toujours à la hauteur et que ce sera toujours facile mais je veux essayer.  

 

- Pas de marche arrière. Vous faites partie de ma vie.  

- Alors compte sur moi pour t’aider et te le rappeler. Compte sur moi pour t’aimer chaque jour que l’on passera ensemble.  

- Je sais que tu seras là. Tu l’as toujours été. Je n’étais juste pas prêt à risquer de te perdre.  

- Nous sommes forts à deux, Ryo.  

 

Je vois tes doutes mais également ton envie qu’on y arrive. Je pose une main sur ta joue et te souris. J’ai confiance en toi. J’ai confiance instinctivement en nous. On y arrivera. Tu m’attires contre ton torse, la main sur mon ventre et nous regardons un long moment le jardin. Difficile de croire qu’hier tout aurait pu disparaître.  

 

Un peu plus tard, deux coups sont frappés à la porte et nos amis entrent dans la pièce. Mick me saute dessus mais est stoppé par Kazue et sa massue. Avec autorité, elle me fait regagner mon lit. Tous commencent à parler en même temps jusqu’à ce que tu intimes le silence. Tu leur racontes notre mésaventure de la veille et m’enlaces quand je frissonne en me souvenant de tout cela et de ce qui aurait pu arriver. A la fin, Mick et Miki se regardent puis nous regardent, l’oeil malicieux.  

 

- Alors vous deux… Ca y est ?, demande mon amie.  

- Oui, depuis hier., réponds-tu, entrelaçant nos doigts.  

- Génial ! Ca se fête.  

- Tu as raison : tournée de jus d’orange dès qu’on sera sortis d’ici., approuves-tu, me faisant un clin d’oeil.  

- Jus d’orange ? T’es malade, Ryo ? Saké, whisky !, rétorque Mick.  

- Non, je soutiens ma compagne qui ne peut plus avaler une goutte d’alcool pendant encore sept mois et demi.  

 

Je regarde mon compagnon de beuverie froncer les sourcils puis darder un regard noir sur moi puis toi.  

 

- Tu es enceinte et il est le père ?, te demande-t-il, sérieux.  

- Oui., réponds-tu calmement.  

- Et toi, tu as osé coucher avec Kaori pour une histoire d’une nuit et aujourd’hui, tu te sens obligé de jouer les papas modèles ?, gronde-t-il, fâché.  

- Non, je ne me sens pas obligé. J’ai enfin décidé de laisser mon coeur parler même si ça a été long et douloureux à comprendre. Le bébé, c’est la cerise sur le gâteau.  

 

Tu n’imagines pas le bien que tes paroles me font. Mes derniers doutes s’envolent.  

 

- Tu es sérieux, Ryo ? Parce que si tu lui fais du mal…, commence-t-il, mais il n’a pas besoin de la finir pour faire comprendre la menace sous-jacente.  

- Très sérieux, Mick. Je me range., affirma Ryo, soutenant son regard.  

- Alors félicitations à vous deux., dit-il, retrouvant le sourire.  

 

Tout le monde souffle de soulagement et la conversation reprend sur un ton léger. Une heure plus tard, ils sont mis à la porte par le Professeur. Le lendemain, c’est à notre tour de quitter la clinique. Je suis nerveuse en rentrant à l’appartement. Je te suis et te vois déposer mon sac dans ta chambre, le coeur battant.  

 

Je me tourne vers toi et appréhende ta réaction. On y est, c’est l’heure de vérité. Vas-tu reprendre ton sac et retourner dans ta chambre ? Si tu le fais, je ne suis pas sûr de réussir à tenir le cap. J’ai besoin de toi pour m’aider à construire mon capital-confiance en nous, trouver la force qui me permettra de surmonter mes peurs vous concernant. Tu t’approches du lit, triturant tes doigts, puis te tournes vers moi.  

 

- Droit ou gauche ?  

 

Je te regarde sans comprendre.  

 

- Pour dormir, tu préfères quel côté : droit ou gauche ?  

- Droit., réponds-je, confus.  

 

J’acquiesce et ressors de ta chambre. J’y reviens deux minutes après et pose sur la chevet de gauche le cadre-photo avec mon frère et l’écrin avec ma bague.  

 

Plus que tout mot, ce geste signifie tout pour moi. Je m’approche de toi et t’enlace. C’est parti pour un long voyage et c’est bien connu : voyager, c’est plus plaisant à deux... 

 


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