Capitolo 1 :: Bouleversements

Pubblicato: 27-03-06 - Ultimo aggiornamento: 02-04-06

Commenti: Bonsoir tout le monde ! Alors je tenais depuis quelque temps à écrire soit de la poésie soit une song-fic, soit j'ai fait un mélange des deux ! Ceci était censé être un one-shot au départ, mais lorsque j'ai vu la vitesse vertigineuse à laquelle il s'allongeait, je me suis dit que je n'avais plus d'autre choix que d'en faire une fic de quelques chapitres... Ce texte compte énormément pour moi car je me suis beaucoup investie dedans, alors laissez-moi des tonnes de review, que vous aimiez OU PAS, mais je vous en supplie dites POURQUOI ! Cette fic me tient vraiment à coeur, alors...Merci d'avance et bonne lecture !!!

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Lorsque Ryô rentra dans l’appartement, il n’entendit aucun bruit. C’était pour le moins surprenant, vu les circonstances…  

Sur ses gardes, il s’avança doucement et monta silencieusement jusqu’à la chambre de Kaori. Entrouvrant la porte, il la découvrit allongée sur le lit. Elle semblait s’y être jetée tout habillée et être tombée instantanément dans un sommeil profond, d’après sa position. Sa tête tournée l’empêchait de voir son visage et de toute façon il ne le souhaitait pas. Il savait très bien dans quel état il l’aurait découvert… Mais il n’aurait jamais cru qu’elle puisse s’endormir aussi « tranquillement » et surtout profondément après tout ce qui venait de se passer…Bien sûr, elle aurait pu feindre le sommeil, mais il savait qu’elle dormait réellement. Il le sentait. Ou plus exactement il ne ressentait aucune tension dans la pièce, l’atmosphère était paisible…Ce qu’elle n’aurait certainement pas du être…  

Il regarda autour de lui et ce qu’il vit correspondait plus aux derniers événements : La chambre était complètement sens dessus dessous, les portes des armoires étaient ouvertes, les cintres trainaient sur le sol, cotoyant vêtements en tous genres…A côté du lit se trouvait une valise ouverte : Elle était déjà remplie bien que seuls quelques vêtements s’y trouvâssent, mais ils y étaient mis dans un tel désordre…Elle semblait avoir voulu faire ses valises dans un état d’excitation impressionnant, puis l’avoir vidée…et peut-être « re »remplie…Qui pouvait dire ce que fut le dernier mouvement de la jeune femme ? Il y en avait partout !  

Ryô reporta son regard sur Kaori. Elle avait donc bien décidé de partir finalement…de le quitter…Personne ne le lui reprocherait d’ailleurs, vu ce qu’elle venait de voir, d’entendre et de subir… « N’était-ce pas ce que je voulais ? N’était-ce pas mon but ? » Une petite voix dans sa tête lui disait d’avancer, de la réveiller et de tout reprendre à zéro… « Le début d’autre chose…On peut en rêver, sans jamais parvenir à l’atteindre…des gens comme moi ne peuvent se le permettre…je n’y ai pas droit… »  

Il savait que s’il restait là une seconde de plus, il réduirait tous les sacrifices consentis à néant, alors il mobilisa toute sa volonté et sortit de la pièce. En s’allongeant sur son lit, il savait pertinemment qu’il se détruisait lui-même, mais il l’acceptait…avec joie même, à présent qu’il était sûr que son amour vivrait…une joie insoutenable de souffrance…  

Soudain, il remarqua une enveloppe posée sur la table de nuit. Kaori ? Elle ne lui aurait tout de même pas écrit une lettre d’adieu ? Il ne supporterait pas de la lire, ses « bonnes » résolutions ne tiendraient pas bien longtemps, il n’y résisterait pas ! Mais le besoin de savoir les mots que la jeune femme avait du aller puiser au fin fond d’elle-même pour une telle situation prit le dessus…Et puis…Il avait résisté à l’être il n’y avait pas une demi-heure, pourquoi les mots lui feraient ils peur ? Tendant le bras, il prit le maudit rectangle blanc puis se cala sur son lit en position assise, dos au mur. Enfin il le décacheta, les mains légèrement plus fébriles qu’il ne l’eut voulu…  

« Ryô,  

Le fait que je t’écrive cette lettre va probablement te surprendre…Tu dois te demander ce que je peux bien avoir encore à te dire après ce soir…Tout est fini désormais, n’est-ce-pas ? Oui, peut-être…moi-même je ne suis pas bien sûre de ce que je cherche…Je crois que puisque la partie est jouée, je ne veux pas quitter la scène sans avoir déclamé mon dernier monologue…Yuka a dit un jour que les lecteurs de roman aiment les conclusions nettes…Les acteurs de la Vie ne sont pas différents, et si je dois partir, je souhaite ne laisser derrière moi aucun quiproquo, aucune zone d’ombre, plus aucun de ces non-dits qui nous ont fait tant de mal. Alors…Que te dire ? Par où commencer ? La tâche est trop immense, il est si difficile de coucher en lettres noires sur papier blanc huit ans de « vie commune »… Voyons… « Je t’aime ? » Tu le sais déjà, même si tu fais semblant de l’ignorer…Pardonnes-moi de te répéter une telle phrase, je ne cherche pas à te faire culpabiliser ou regretter quoi que ce soit, non, c’est juste une vérité…Si seulement cela avait pu être un mensonge les choses seraient peut-être plus simples aujourd’hui… Mais ce que je veux vraiment te dire, c’est que je sais que demain aura lieu un duel dangereux entre toi et cet homme dont vous parliez depuis une semaine à voix basse, lorsque vous pensiez que je ne vous entendais pas…J’ai peur Ryô…Et même si je ne suis pas ton amour je reste ta partenaire…Pour une journée encore…Je sais que personne n’a le droit de t’aider lors d’un défi, mais ce que je veux te donner n’entre pas dans la catégorie « aide » habituelle…J’ai écrit ces quelques lignes pour toi, je voudrais que tu les portes sur toi demain, elles te serviront de porte-bonheur et te protégeront…Peut-être aurais-tu préféré en avoir écrite par une autre, mais pour ce soir je n’ai que celles-ci à t’offrir…Accordes moi cette dernière faveur Ryô…C’est tout ce que je te demande…En souvenir de ces huit ans, si j’ai jamais signifié quelque chose pour toi… »  

Derrière cette lettre était écrit un poème, tracé de la main de Kaori :  

«  

Saches que lorsque l’on aime on en perd la tête,  

Et ainsi pour l’être à notre cœur si cher,  

On irait bien plus loin que le bout de la Terre,  

Et toute raison devient inutiles sornettes.  

Un sentiment si fort bouleverse notre Vie,  

Le cœur de femmes amoureuses est du cristal,  

Car nous vous montons toujours sur un piédestal,  

Nous en oublions vos défauts, toutes attendries,  

Et sommes incapables de vous en vouloir.  

Regardes, même toi je te pardonne d’être un loir.  

Une vie normale est une cage dorée,  

Tu voulais autre chose pour moi ici-bas,  

Je rêverai à ce que nous allons gâcher.  

Ailleurs, derrière mes barreaux, je crie pour toi.  

Je t’aime, Ryô Saeba. »  

En dessous, quelques lignes de Kaori suivaient :  

J’avais écrit ce poème comme cadeau pour ce jour si particulier qu’est la Saint-Valentin. J’espérais que cela nous aiderait à faire avancer les choses de t’offrir ceci en un jour si symbolique…Au moins, il est sûr que ce jour marque le début d’une nouvelle ère dans notre relation…Tu y as veillé, n’est-ce-pas ? Allons ! Je m’étais juré de ne pas te faire de reproches, et voilà que je n’en suis pas si loin…Pourtant, tu n’es pas réellement fautif/coupable dans cette affaire…  

Je t’en prie Ryô, accordes moi cette dernière faveur. C’est la dernière chose que je te demande. Garde ceci demain et peut-être plus longtemps, en souvenir, si tu le désires…Je te jure qu’ensuite je disparaîtrai de ta vie à jamais, simplifiant ainsi ta vie amoureuse que je n’aie fait que gêner depuis…disons « quelque temps », d’accord ?  

Adieu mon amour de partenaire.  

Kaori Makimura.  

PS : Je te prierai également de prendre soin de la tombe de mon frère. Où que j’aille, je tâcherai de revenir le voir…et peut-être nos amis, mais je ne le pense pas…Il est certaines fois où il vaut mieux couper tous les ponts, au moins au départ, car la douleur est encore trop vive…  

Oh, et j’oubliais : Inutile de chercher à savoir où je vais, tu n’auras plus besoin de t’occuper de mon sort à l’avenir, car…Je te libère de ta promesse à mon frère.  

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