Capitolo 16 :: Chapitre 16

Pubblicato: 02-03-14 - Ultimo aggiornamento: 02-03-14

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Chapitre 16 :  

Cela faisait plus d'une demi heure que le Doc prodiguait des soins à la nettoyeuse. Ces blessures n'était guère grave mais suffisamment imposantes pour donner du fil à retordre au pauvre praticien qui faisait de son mieux pour éviter de lui laisser de monstrueuses cicatrices.  

Ryô avait prévenu la bande du retour de sa partenaire. Heureux de cette nouvelle, ils décidèrent de le rejoindre à la clinique. Mick pénétra dans l'enceinte, s'approcha de son ami et posa une main chaleureuse sur son épaule.  

- Du nouveau ?  

- Non, Doc est toujours à ses côtés.  

- Je vois... J'ai dit à Sam ainsi qu'aux autres de rentrer chez eux et j'ai amené Shingo ici.  

- Tu as bien fait. Comment va-t-il ?  

- Quelques points de sutures, un peu de repos et il sera vite sur pied.  

- Il a eu beaucoup de chance.  

- Hum...  

Un silence s'installa entre les deux hommes, tous deux perdus dans leur pensée. Alors qu'ils patientaient dans le plus grand calme, le groupe arriva et s'empressa de demander des nouvelles. Restée en retrait, Kazue ne savait comment se comporter face à son amant.  

Les paroles de Makoto ne cessaient de la hanter. Chaque mot lui lacérait la poitrine. Elle avait l'impression de se retrouver face à un étranger.  

Depuis le début de leur relation, Mick ne lui avait pas caché ses sentiments pour son amie. Elle avait eu beaucoup de mal à les accepter et à gérer sa jalousie mais au fil du temps, elle avait rangé sa rancoeur dans un coin de sa tête, oubliant jusqu'à ce jour l'amour que son mari éprouvait pour Kaori.  

Mais les propos de cet homme venait de briser cette carapace qu'elle s'était forgée, effaçant chaque phrase, chaque son que Mick lui avait confié sur son attachement pour elle.  

A présent, seul le doute régnait en maître sur son cœur, sur ses propres sentiments. Devait-elle avoir confiance en lui ou au contraire douter de son amour ?  

L'américain, qui surpris de voir sa femme rester en retrait, s'avança vers elle et fut intrigué par le regard remplit de souffrance qui le fixait sans réellement le voir. Il se doutait des tourments de sa douce et savait que tôt ou tard, il devra affronter ses démons.  

- Kazue... Prononça-t-il doucement.  

**********************  

Makoto arpentait les rues, le regard brillant de malice. Il savait exactement comment faire pour capturer une nouvelle fois sa proie. Il se délectait d'imaginer les sentences que bientôt ce petit bijou connaîtra.  

Il jubilait de plaisir rien qu'en imaginant la peur qui sera ancrée pour l'éternité dans ces prunelles noisette, de ces supplices lorsqu'il commencera sa torture, de ce corps qu'il désire par dessus tout. Alors qu'il fantasmait sur la nettoyeuse, il fut sortir de ses songes par une ravissante femme.  

- Salut mon mignon... Ca te dit un peu de compagnie ?  

- Dégage sale pute ! Lui cracha-t-il, furieux d'avoir été dérangé en plein rêve.  

- Non mais dis ! Tu pourrais rester polie espèce de sale type !  

- Casse toi ou tu le regretteras...  

- Pff espèce de minable ! Si tu crois que j'ai peur de...  

Le reste de sa phrase s'évapora dans les aires. Makoto venait de lui flanquer une droite dans le visage, la faisant perdre connaissance. Il souleva son corps qu'il posa sur son épaule et s'égara dans une ruelle sombre et déserte.  

L'allongeant comme un vulgaire sac sur le sol, il se positionna à califourchon dessus, prit son scalpel et commença à lui couper les cheveux.  

- Hum... Mais qu'est ce que tu fais !!! Hurla celle ci en reprenant ses esprits. Mes cheveux !!!!!  

- La ferme !!! Hurla-t-il, en lui empoignant les mains. Tu ne lui ressemble pas... Tu n'es pas elle... Ton odeur, ton corps... Tu es si fade, si banal...  

- Pitié, pleura-t-elle, apeuré par ce regard sombre. Laissez moi partir.  

- Tu n'as aucune saveur... T'es juste une saloperie de pute, rien d'autre. Tu n'as pas l'étoffe de mon bijou... Tu ne vaux rien.  

- Pitié...  

- Tu n'arrives même pas à me faire bander ! Rien... Rien du tout... Tu es tellement différente de mon trésor... Tu ne m'es d'aucune utilité...  

Furieux, complètement imprégné par l'image de la nettoyeuse, Makoto, perdu dans son propre monde, donna plusieurs coups de couteau sous les cris de souffrances de la jeune femme qui baignait dans une mare de sang.  

Il lui lacéra le visage en marmonnant toujours les mêmes mots inaudibles, puis rageusement il lui trancha sauvagement la gorge la vidant ainsi de toute vie.  

Makoto était à bout de souffle, il était en transe. Sa respiration était saccadée. Il fixa ses mains rougit par le sang de sa victime et malgré cette couleur appétissante, il n'arrivait pas à apaiser la haine qu'il ressentait au plus profond de son cœur.  

Il aurait tant aimé que ce corps soit celui de la nettoyeuse. Il aurait aimé s'amuser, la posséder, la dominer mais cette garce avait réussi à lui échapper. Il était fou de rage, fou de colère.  

Reprenant doucement ses esprits, il prit un mouchoir et essuya le sang sur le ventre de la jeune femme avant de plonger un doigt dans ce liquide visqueux et d'écrire le nom de son obsession.  

******************  

- Kazue.... Prononça-t-il doucement.  

- Je... Euh... Murmura-t-elle, ne sachant que dire.  

- Comment te sens tu darling ?  

- B... Bien... Comment va Kaori ?  

- Doc est toujours à ses côtés.  

- Ah...  

- Kazue je...  

- Voilà Doc ! S'éleva la voix de Miki, coupant net les propos du nettoyeur.  

- Comment va-t-elle ? S'empressa de demander City Hunter.  

- Ne t'inquiète pas Baby Face. Ta partenaire n'a rien de grave. Juste quelques ecchymoses qui disparaîtront avec le temps. Vas la rejoindre, elle te réclame.  

- Merci Doc.  

- Seulement Ryô !  

- Quoi ? Dirent en même temps les autres.  

- Elle veut d'abord parler avec Ryô. Vas y mon garçon.  

Le nettoyeur surpris par cette demande, pénétra dans la chambre. Sa partenaire était assise, plusieurs bandages sur les poignets, et quelques uns dépassant de sa chemise de nuit.  

- Comment te sens tu mon ange ? Demanda-t-il, tout en prenant place à ses côtés.  

- Ryô... Lâcha-t-elle, en se serrant dans ses bras. J'ai eu si peur !  

- Tu n'as plus rien à craindre, je suis là.  

Il serra plus fortement son ange contre lui et posa sa tête sur la sienne. Il laissa un soupir de soulagement s'échapper de sa bouche. Il pouvait enfin respirer plus sereinement. Elle était à présent à ses côtés.  

Doucement, la jeune femme se sépara des bras puissants de son amant et plongea un regard humide dans ces prunelles sombres.  

- Ryô, je sais que Makoto t'a envoyé une vidéo.  

A ces mots, son cœur rata un battement. En un éclair, il revit chaque geste, chaque mouvement que les mains de Makoto prodiguait sur le corps de sa femme.  

Son regard se fit plus dure, plus froid. Une peur indescriptible s'empara de son corps. Ses mains étaient moites. De grosses gouttes de sueur perlaient sur ses tempes.  

Il avait peur d'entendre les horreurs que sa femme avait subit. Il aimerait pouvoir effacer cette dure épreuve mais il n'en avait hélas aucun pouvoir.  

Il plongea son regard dans les prunelles noisette, et tendrement serra ses mains dans les siennes. Il voulait ainsi lui prodiguer de la force afin qu'elle sache qu'elle n'était pas seule pour affronter cette souffrance.  

- Hum... Je l'ai reçu.  

- Je présume que tu l'as visionné.  

- …  

- Vu ton silence, j'en déduit que oui.  

- Kaori je...  

- Il ne s'est rien passé, le coupa-t-elle, d'une traite.  

- …  

- Je sais que Makoto a stoppé la vidéo au moment où... où il déboutonnait son jean.  

- …  

- J'aimerais te dire qu'il l'avait fait exprès pour te torturer mais ce n'est pas le cas. Ce monstre était prêt à aller jusqu'au bout... Son regard était si haineux et sa voix... Murmura-t-elle difficilement. Il... Il voulait me... me...  

- Ne te forces pas à le dire, la coupa-t-il, peiné.  

- Si tu avais vu ces yeux... Ils étaient imprégnés d'une telle soif de vengeance. Il avait le regard d'un fou.  

- Chut... Calme toi mon ange.  

- Je n'avais plus qu'une seule pensée à cet instant... Je... Je voulais mourir. Mais par je ne sais quel miracle, il a cessé tout mouvement, s'est levé et a disparut de ma vision. A ce moment, j'ai remercié le ciel car je pensais que tu m'avais retrouvé mais ce soulagement fut de courte durée lorsque je l'ai vu revenir avec ce regard haineux.  

- Je suis tellement désolé mon ange, que tu aies dû subir cette torture. Mais grâce à Shingo, ce monstre n'a pas pu aller jusqu'au bout et je lui en serait éternellement reconnaissant.  

- Shingo ? Qui est ce ?  

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