Capitolo 27 :: Chapitre 27

Pubblicato: 24-03-14 - Ultimo aggiornamento: 24-03-14

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Chapitre 27 :  

Assis autour de leur amie, les nettoyeurs attendaient patiemment que celle ci daigne à ouvrir les yeux. Installée sur le lit, Miki tenait les mains de la jeune femme dans les siennes, le cœur déchiré.  

Son visage était si pâle, ornait par divers bleus. Ses mains égratignées par sa fuite, étaient froides et la plupart de ses ongles cassés par une lutte acharnée.  

Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle avait tellement de peine. Sentant sa femme sur le point de craquer, Falcon posa sa grosse main sur son épaule, afin de lui prodiguer un peu de force.  

- Tu devrais aller te reposer Miki.  

- Elle est si pâle.  

- Doc a dit qu'elle ne se réveillera pas avant un bon moment. Profite en pour récupérer un peu, elle aura besoin de toi...  

- Tu as raison, mon chéri. Je vais voir Eriko et après j'irais dormir un petit peu. Je me sens si lasse.  

Déposant un doux baiser sur la joue de son amie, la barmaid, quitta le cœur peiné la chambre et pénétra dans celle de la styliste. Celle ci était assise sur son lit, le regard totalement perdu.  

- Eriko ! Tu es réveillé ? Comment te sens-tu ?  

- Miki... Je...  

- Je vais aller chercher le Doc pour qu'il t'examine et...  

- Attends !  

- Hum ?  

- Kaori ??  

- Ne t'inquiète pas, elle va bien. Elle est juste dans la chambre à côté.  

- Quelle soulagement ! Murmura celle-ci, en posant une main sur son cœur. Et... Et Miyoko ?  

- …  

- Miki ? Où est-elle ?  

- Je suis désolée Eriko. Ton amie n'a pas survécu.  

- Alors je n'avais pas rêvée, pleura celle ci. C'était bien son corps que tenait Falcon dans ses bras.  

- Eriko...  

- Tout est de ma faute. Si je ne lui avais pas dit de me suivre, elle serait toujours en vie.  

- Non, tu as tord. C'est Makoto le coupable. Tu n'y es pour rien Eriko.  

- C'est trop dure... Je... Je ne peux accepter sa mort. Miki... Aide moi je t'en prie.  

- Je suis là. Fit celle ci en la prenant dans ses bras. Dis moi ce que tu veux que je fasse...  

**************************  

- Alors pourquoi m'as tu demandé ?  

- J'irais droit au but Ryô. En examinant la petite, j'ai remarqué plusieurs traces.  

- Des traces ? Quels genres ?  

- Des hématomes entre ses jambes.  

- …  

- Vu la tenue dans laquelle Mick l'a emmené, j'en ai déduit que cet homme a tenté de la violer. Je n'ai pas effectué d'examen sans son consentement mais j'aimerais ta permission de le faire car plus le temps passe et plus le risque est grand.  

- Inutile... Je suis arrivé avant qu'il ne puisse assouvir son plus bas instinct. Fit-il, le regard sombre, tout en serrant ses poings de rage.  

- J'aime mieux ça. Répondit le médecin, soulagé qu'elle n'ait pas connu cet enfer.  

- N'en parle pas aux autres.  

- Ne t'inquiète pas baby face, c'est de l'ordre du secret médical.  

- Autre chose ?  

- Non... Tu peux aller la rejoindre.  

- Bien...  

Sortant du bureau, le nettoyeur resta quelques minutes dos à la porte afin de calmer cette haine qui coulait dans ces veines. Rien que de penser que ce fumier était sur le point de la violer lui donnait la nausée.  

Respirant un grand coup, il se rendit à son chevet. Il demanda à ses amis de rentrer chez eux afin de se reposer et de ne revenir que le lendemain.  

Installant une chaise à côté du lit, il prit dans ses mains celles de son ange et en porta une à la bouche pour y déposer un tendre baiser.  

- R... Ryô ? Retentit la voix faible de sa partenaire.  

- Comment te sens tu Kaori ?  

- J'ai... J'ai mal.  

- Je vais prévenir le Doc. Ne parles pas. Économise tes forces.  

- Ma... Makoto ?  

- De l'histoire ancienne.  

- Est ce qu'il... il a souffert ?  

- Énormément, mon ange. Je n'ai pas pu retenir mes pulsions contre lui.  

- Merci Ryô... Je suis heureuse qu'il soit mort dans d’atroces souffrances.  

- Kaori... Murmura-t-il, surpris par cet aveu.  

- C'est tout ce qu'il méritait. A présent, toutes ces femmes peuvent reposer en paix.  

Des larmes coulaient à flot sur le visage de la nettoyeuse qui était soulagé de savoir ce monstre hors d'état de nuire. Il avait volé tant de vie que sa mort était le seul cadeau qu'elle pouvait leur faire pour se faire pardonner.  

Par sa faute des innocentes avaient péries et l'image du cadavre atrocement mutilé de Miyoko ne cessait de passer en boucle dans sa tête. Elle avait connu l'enfer d'un viol et avait perdu la vie. Mourir si jeune à cause d'un déséquilibré, la rendait malade.  

Elle ne savait comment faire face à Eriko. Comment lui demander pardon après avoir causé la mort d'une si jeune fille ? A cet instant, elle se haïssait. Elle aurait tant aimé pouvoir revenir en arrière et empêcher ce monstre de la tuer. Mais ce qui était fait ne pouvait hélas être réparé.  

Sentant sa femme anéantit de chagrin, le nettoyeur, comprenant les tourments de celle ci, déposa un tendre baiser sur ses lèvres et quitta la chambre afin de ramener le Doc auprès d'elle.  

Lui faisant un rapide topo, le médecin lui administra des calmants et demanda à Ryô d'être toujours présent pour elle.  

************************  

Le lendemain, la bande rendit visite à la nettoyeuse qui malgré le sourire aux lèvres, souffrait intérieurement. Miki qui d'ordinaire était la plus joviale du groupe, semblait perdue, ailleurs.  

Intriguée par son comportement, Kaori attendit que ses amis décident de partir pour la retenir auprès d'elle.  

- Dis moi ce qui se passe Miki.  

- Hein ?  

- Je vois bien que quelque chose te tracasse.  

- Tu as raison... Je ne voulais rien dire devant les autres. Tiens, fit-elle, en lui tendant une lettre. Cela vient de Eriko.  

D'une main tremblante, la nettoyeuse s'empara du papier. Son cœur cognait dans sa poitrine. Elle avait peur du contenu.  

Voyant son amie apeurée, la barmaid la rassura avant de la laisser seule. Respirant profondément, la jeune femme ouvrit et lu la lettre.  

"Ma chère Kaori, ma précieuse amie...  

Pardonne moi mais je n'ai pas ta force de caractère. Je fuis telle une lâche face à cette horrible tragédie. Surtout ne te méprends pas, tu es en aucun cas responsable de ma fuite. J'ai juste besoin de changer d'air, de retrouver mes esprits. La mort de Miyoko est une terrible tragédie. J'ai dû l'annoncer à ces parents.  

Ils étaient si effondrés que j'ai cru que mon cœur allait cesser de battre. Je suis en quelque sorte responsable de sa mort. Mais le plus dur c'est que j'ai dû leur mentir en leur disant que ma boutique fut pris d'un braquage et qu'un des hommes l'avait kidnappé pour assurer leur arrière.  

Bien évidemment, Saeko a tout mis en œuvre pour leur faire croire à ce mensonge grotesque. Mais je ne pouvais leur dire la vérité. Bien sur, ils ne savent pas pour le viol ni pour la souffrance qu'elle a enduré à cause de ce type.  

Ils pensent qu'elle est morte d'une balle dans la tête, c'est pour cette raison qu'ils n'ont pas pu l'identifier à la morgue afin qu'ils ne voient pas son visage tailladé par ce fou.  

Je me sens tellement honteuse, tellement mal dans ma peau que j'ai besoin de quitter le pays. Je ne sais pas quand je rentrerais et si un jour je reviendrais mais dès que je me sentirais prête, je te donnerais de mes nouvelles.  

En attendant, pardonne moi Kaori, je t'en prie pardonne moi. C'est au dessus de mes forces. Je t'aime et je regrette de te faire souffrir mais rester ici c'est comme faire semblant que rien ne s'est produit et ça je ne peux pas.  

Prends grand soin de toi mon amie.  

Eriko..."  

A la fin de la lettre, Kaori fondit en larme. Elle avait la sensation d'étouffer, de mourir à petit feu. Même si son amie ne la mettait pas en cause de sa fuite, elle se sentait responsable....  

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