Capitolo 20 :: chapitre 20

Pubblicato: 07-03-14 - Ultimo aggiornamento: 07-03-14

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Chapitre 20 :  

Les nettoyeurs arpentaient les rues sans parvenir à assouvir leur soif de vengeance. Makoto était toujours en liberté et cela avait don de les agacer. Une nouvelle journée se terminait et une fois de plus ils rentraient bredouille.  

Cela faisait des heures qu'il avait laissé son ange dans cette chambre. Même si deux flics montaient la garde, il n'arrivait pas à garder son sang froid. La peur avait envahit tout son corps le faisant souffrir de mille tortures.  

Passant près du café, ils furent surpris d'y voir de la lumière. Intrigué Falcon pénétra le premier et découvrit sa femme derrière les fourneaux.  

- Miki ? Que fais tu ici ?  

- Oh ! Mon chéri, tu es rentré ?  

- Miki !!! Ragea celui ci.  

- J'ai profité que Eriko était aux côtés de Kaori pour venir nous préparer quelques mets.  

- Humpf...  

- C'est vrai que maintenant tu en parles, je meurs de faim !  

- Et bien tu attendras d'être à l'hôpital pour goûter à mes plats. Hors de question que l'on se régale sans Kaori !  

- Juste un morceau... Pleurnicha l'américain.  

- Cesse tes enfantillages Mick et retournons là bas. Je n'aime pas la savoir seule.  

- Elle n'est pas seule,Ryô. Non seulement deux flic montent la garde mais en plus Eriko est à ses côtés.  

- Dit plutôt que ta petite femme d'amour te manque, se moqua son ami.  

- La ferme l'amerloque et allons-y.  

- Oh mais c'est qu'il rougit le petit Ryô chou.  

- Idiot. Claqua-t-il, un léger sourire sur les lèvres.  

Et c'est plus détendu qu'ils regagnèrent la clinique du Doc.  

**********************  

Difficilement la nettoyeuse se leva et prit ses affaires afin d'aller au plus vite sauver la vie de Miyoko. Même si la peur était ancrée en elle, il était hors de question qu'une innocente paie de sa vie.  

Sortant de sa chambre, elle fut surprise d'y découvrir deux policiers qui la fixaient étrangement. Loin de se laisser démonter par leur présence elle ferma la porte prête à s'éloigner lorsque l'un d'eux lui barra le passage.  

- Où allez vous comme ça ?  

- Je... Euh...   

- Nous avons eu ordre de ne pas vous laisser sortir de votre chambre.  

- C'est une blague ??  

- …  

- Et puis je savoir qui vous as donné cet ordre ?  

- Le lieutenant Nogami.  

- Saeko....  

- Veuillez retourner dans votre chambre, mademoiselle.  

- Attendez ! Cria-t-elle, en le voyant ouvrir la porte. Je... Il n'y a plus d'eau chaude dans la douche.  

- Pardon ?  

- Je... Hum... Comme vous le voyez, fit-elle, en leur montrant ses vêtements. Je voulais prendre une douche et me changer mais malheureusement il n'y a que de l'eau froide.  

- Je vois... Ne vous en faites pas nous allons faire venir un plombier et....  

- Inutile, le coupa-t-elle. Il est déjà tard et je doute qu'à cette heure tardive quelqu'un se déplace. Je vais juste au fond de ce couloir, il y a une douche et...  

- On ne peut pas vous laisser passer, la coupa-t-il à son tour.  

- Mais enfin, je vais juste me laver, il ne peut rien m'arriver. Après tout vous êtes là, non ?  

Se regardant mutuellement, les deux flics ne sachant comment réagir face à la demande de la jeune femme, acceptèrent finalement sa requête. Fière d'elle, Kaori avança vers la douche, entourée des deux hommes, Eriko derrière elle.  

Instinctivement, l'un des flics pénétra dans la pièce et examina les alentours, avant de laisser les jeunes femmes entrer. Soufflant de soulagement d'avoir réussi à sortir de la chambre, la nettoyeuse, se rua vers la fenêtre.  

- Kaori... Fit la styliste, en lui saisissant le bras. N'y vas pas...  

- Eriko.  

- Je... C'est trop dangereux. Cet homme... Cet homme ne nous laissera jamais en vie. Je ne suis même pas sûre que Miyoko est encore en vie...  

- Je dois le faire Eriko. Je refuse qu'une innocente paie de sa vie pour moi.  

- Et si elle est déjà morte ?  

- Je suis sûre du contraire. Allez Eriko, tu dois être forte. Emmène moi jusqu'à son repère, d'accord ?  

- Et que feras-tu une fois que tu seras devant lui ? Tu sais très bien qu'il te tuera. Sa voix était si haineuse lorsqu'il a prononcé ton nom. Je ne sais pas ce qui se passe entre vous mais je ne veux pas te perdre.  

- Eriko, je t'en prie. Nous perdons du temps à savoir si oui ou non ce fou me tuera. Nous devons sauver ta stagiaire et vite.  

- Mais...  

- Pas de discussion... En route.  

La nettoyeuse se détacha de l'emprise de son amie et passa par la fenêtre, bien décidé à en finir une bonne fois pour toute avec ce fumier. Effrayée, la styliste lui emboîta le pas et suivis sans un mot son amie.  

Arpentant les rues, Eriko pénétra dans l'allée sombre et son cœur se tordit dans la poitrine. Voyant au loin l'endroit où son bourreau les attendait, elle stoppa ses pas, des larmes roulant sur ses joues.  

- Où est-il ? Demanda la nettoyeuse, surprise par l'arrêt brutale de son amie.  

- ….  

- Eriko ??  

- Là.... Là-bas... Répondit-elle, entre deux sanglots en lui désignant la plaque d'égout.  

- Dans les bas fonds de la ville, murmura celle ci, ébahit par la trouvaille de sa planque.  

- Qu'est ce qu'on fait maintenant ??  

- Ecoutes moi Eriko... Commença-t-elle à dire, en prenant son amie par les épaules. Tu retournes à l'hôpital le plus vite que possible et tu essaies de joindre Ryô. Amène le jusqu'ici...  

- Quoi ?? Et toi ?  

- Je vais tenter de gagner du temps.  

- Non... Non je refuses de t'abandonner !  

- Si tu viens avec moi, nous mourrons...  

- Mais...  

- Si tu ne parviens pas à joindre Ryô essaie Mick, Falcon, Miki n'importe qui, qui pourra venir me prêter main forte.  

- Kaori...  

- Je compte sur toi Eriko...  

La jeune styliste se jeta dans les bras de son amie et la serra de toutes ses forces. Elle pleurait à chaudes larmes, refusant de se séparer d'elle. Elle avait la sensation qu'un poignard torturait son cœur.  

Mettant à regret un terme à cette étreinte, Kaori fixa tendrement son amie. Délicatement elle lui caressa la joue et lui offrit un sourire réconfortant.  

- Pars à présent...  

Les yeux imbibés d'eau, la styliste s'éloigna à toute vitesse de la nettoyeuse, le cœur déchiré. Elle courrait à perdre haleine, composant sans cesse le numéro du nettoyeur qui semblait ne pas vouloir répondre.  

Après plus de dix minutes de souffrance, elle stoppa sa course et entendit enfin la voix de son interlocuteur.  

- Ryô... Souffla-t-elle, difficilement, tout en posant une main sur sa poitrine.  

- Eriko ??  

*****************  

Kaori regardait son amie courir aussi vite que l'éclair. Elle ne quittait pas des yeux, ce petit bout de femme qui malgré sa peur, donnait tout ce qu'elle avait en elle pour lui venir en aide.  

Soupirant de tristesse, elle reporta son attention sur la plaque d'égout et avança d'un pas tremblant vers celle ci. Jetant un regard vers le fond sombre, elle ne vit que le néant lui tendre les bras.  

Prenant son courage à deux mains et priant pour que son partenaire parvienne à la libérer de cet enfer, elle descendit dans les bas fonds de la ville.  

- J'ai faillit perdre patience... Retentit la voix de son bourreau.  

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