Capitolo 7 :: Un adversaire redoutable

Pubblicato: 07-07-03 - Ultimo aggiornamento: 07-07-03

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Appartement Ryô Saeba, dimanche 9h21  

Durant cette nuit, Kaori ne tarda pas à tomber dans les bras de Morphée bercée par de doux rêves. Tandis que Ryô trop perturbé ne réussissait pas à trouver le sommeil. Etendu sur son lit il ne cessait de se repasser en boucle les mêmes images, et de se poser des tas de questions :  

_Elle semblait égarée complètement bouleversée quand elle est sortie de cette voiture. Je me demande bien pourquoi ? Elle n’avait pas l’air triste bien au contraire quelque chose s’est passée. Oui mais quoi! Et cette berline n’appartient à aucune de ses amies. Le propriétaire ne peut-être que ce sale type !  

Ryô avait des soupçons mais il ne voulait pas y croire. Il avait pu apercevoir de la fenêtre du salon qui donnait dans la rue en face de l’agence de détective de Reika Nogami, une ombre se pencher d’un peu trop près sur Kaori. Il contesta vivement en secouant la tête l’idée de devoir admettre que Sean avait peut-être donné son premier baiser à Kaori. Cette pensée douloureuse lui transperça le cœur et il ragea intérieurement d’avoir été si stupide. Pourtant il avait été prévenu maintes fois par Mick qu’un de ces jours quelqu’un de moins scrupuleux que lui allait fatalement «s’intéresser» à Kaori et inévitablement l’épanouir en tant que femme.  

Le lendemain matin elle fut tirée de son lit par un réveil en fanfare. Des bruits de poêles et de casseroles en métal provenaient de la cuisine. Elle s’étira longuement et descendit au rez-de-chaussée attirée par une odeur alléchante. Elle stoppa devant la porte de la cuisine stupéfaite de voir son partenaire affublé de son petit tablier rose, s’affairer devant les fourneaux.  

_Mais qu’est-ce qui te prends? Tu es bien matinal!  

Kaori, quelque peu endormie, se mit à bailler puis se frotta les yeux comme pour mieux sortir de sa torpeur. Ryô lui répondit :  

_Bonjour, Kaori, bien dormis?  

_Depuis quand tu te préoccupes de mon sommeil! Lui répondit-elle sèchement. « Si tu crois que j’ai oublié ce que s’est passé hier soir et bien tu te mets le doigt dans l’œil. Je ne vais pas te pardonner aussi facilement. Tu me dois de vraies excuses. », pensa t-elle.  

_Oh!..Ne fais pas ta mauvaise tête et assis-toi. Hum.. Nouveau pyjamas?  

_Hein…! Fit-elle interloquer.  

Tout en s’examinant de bas en haut, Kaori s’aperçut aussitôt qu’elle n’avait enfilé qu’une chemise et de plus male boutonnée. Le regard discret de son partenaire s’arrêta en admiration sur ses jambes nues puis remonta lentement sur ses hanches, sa poitrine, ses épaules et enfin sur son merveilleux visage enfantin. Chaque partie de ce corps qu’il put contempler faisait monter en lui un désir irrépressible de l’étreindre contre lui et... Il chassa immédiatement ses pensées malsaines ou plutôt ses fantasmes de sa tête. Le teint pâle de Kaori vira au rouge vif. Jamais elle ne s’était montrée aussi « dévêtue »devant Ryô qui n’était pas indifférent à ce spectacle. Alors pour ne pas perdre la face elle remit sa chemise en place comme si de rien n’était. Et s’assit rapidement à table buvant une tasse de café fumante que venait de lui servir celui-ci amusé par l’embarras de sa partenaire. Pour se faire pardonner d’avoir eu un tel comportement la nuit dernière, il décida d’être aux petits soins envers sa coéquipière. Mais surtout il voulait évincer cet arriviste de Sean qui se croyait en territoire conquis.  

_Attention c’est chaud! S’écria Ryô s’approchant avec une assiette remplie de crêpes brûlantes.  

_Non…non merci.  

_Allez goûtes-en au moins une! Insista-il en lui mettant le plat  

sous le nez.  

_Humm…Non vraiment ce matin je n’ai pas très faim, répondit-elle en repoussant l’assiette des mains de Ryô.  

_Ca ne va pas te faire grossir! Au point ou t’en es, un kilo de  

plus ou de moins…  

Kaori recracha son café, folle de rage.  

_Rrrrrrrh….S’en est trop! J’en ai marre de tes blagues débiles!  

_Non ! Je t’en prie ne t’énerve pas. Je plaisantais. Finit-il par dire en se protégeant d’un éventuel coup de massue en mettant les deux mains au-dessus de sa tête.  

Elle bouillait d’envie de l’aplatir comme une crêpe mais au lieu de cela elle se leva de table et quitta la pièce vexée une fois de plus. Décidément Ryô accumulait les maladresses, il ne savait pas comment s’y prendre avec elle. Il aurait été tellement plus simple de s’excuser mais il n’arrivait pas à contrôler ses sentiments quant il s’agissait de sa partenaire.  

Tous cela était inquiétant, pas de coup de massue même pas un petit coup sur la tête, remarqua Ryô. Il était de plus en plus angoissé. Il sentait qu’elle lui échappait. Elle se prépara et s’en alla l’air très irrité claquant la porte d’entrée sans même adresser un mot à son associé. Elle se contenta de lui lancer un regard méprisable qui le rendit encore plus minable qu’il ne l’était déjà. Il sortit de la cuisine et resta figé comme un imbécile dans le couloir. Enfin il se décida mais il était déjà trop tard à crier son nom qui ne fit que résonner dans l’appartement.  

_Kaori! Attend…..Ca ne devait pas se passer comme ça.  

C’est d’un pas pressé qu’elle se dirigea vers la gare de Shinjuku regarder le tableau à message mais là encore la déception se lisait sur le visage de Kaori. Ce qui signifiait toujours pas de travail, et pas de rentrer d’argent.  

_Pfff…., soupira t-elle, exaspérée par le train train quotidien de sa vie. Le trajet à pied avait calmé sa colère. Elle se rendit chez Miki.  

Kaori poussa la porte du Cat’s Eye café :  

_Bonjour Falcon, Miki n’est pas là ?  

_Bonjour Kaori, elle arrive! Alors et cette soirée?  

Elle resta debout près du comptoir :  

_Oh..!Euh..Oui c’était bien. Salut Miki! Ouf.. ! Elle tombe à pique, je n’ai vraiment pas envie d’en parler, pensa t-elle.  

_Eh ! Bonjour Kaori, j’allais t’appeler, comment vas-tu?  

_Ca va bien, merci.  

_Comment es-tu rentrée hier soir? Et avec Ryô ça s’est arrangé? Murmura Miki.  

Sur ce Umibozu se sentant de trop s’éclipsa balayer la salle.  

_Non, il ne s’est même pas excusé. Ce matin il s’est levé comme si rien ne s’était passé. Et nous nous sommes encore disputés.  

_Mais pourquoi agit-il ainsi! Je n’arrive pas à le comprendre. « Kaori », elle la regarda droit dans les yeux en serrant ses mains dans les siennes d’une manière rassurante : « je suis sûre qu’il tient à toi. »  

_Tu crois? Dit-elle, peu convaincue.  

_Mais oui je te l’ai dit, j’en suis sûre! Mais tu ne m’as toujours pas répondu, comment es-tu rentrée hier soir ?  

_Euh.. ! S.. Sean m’a raccompagné, répondit-elle d’une petite voix maladroite. En repensant à ce baiser ces joues rosirent.  

_J’espère qu’il s’est bien comporté avec toi! Lança t-elle inquiète.  

_Oh oui Miki! Il s’est proposé très gentiment de me ramener.  

_Ah.. ! Me voilà rassurée. Et….  

_Et…Rien de plus. Affirma Kaori d’un ton mal assuré. Elle détourna la tête de peur de croiser le regard inquisiteur de son amie. Mais c’était peine perdue Kaori ne savait pas mentir, Miki se doutait bien de quelque chose. Soudain leur conversation fut interrompue par l’arrivée d’un client.  

_Tiens tiens! Quand on parle du loup, fit Miki. Kaori surprise par cette remarque se retourna immédiatement, son cœur se mit à battre de plus en plus vite. Sean venait de faire son entrée, vêtu d’un jean délavé et d’un sweat zippé bleu à capuche, chaussé d’une paire de basket. Il arborait un look décontracté quand il ne travaillait pas. (A mon avis ce n’est pas par pur hasard s’il se trouve ici celui-là, il savait qu’il allait revoir Kaori vu que Miki est une des ses meilleures amies !). A la simple vue de cet homme son visage s’illumina d’un merveilleux sourire. Miki décela très vite l’enthousiasme naissant que manifestait son amie envers cet homme. Peu habituée de la voir aussi expressive, Miki soupçonneuse commença sérieusement à se poser des questions sur la nature de leur relation.  

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