Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: laeti

Beta-reader(s): Kaori28, Saintoise

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 16 capitoli

Pubblicato: 24-02-06

Ultimo aggiornamento: 11-09-06

 

Commenti: 181 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Ryô décide de partir et de laisser Kaori vivre sa vie à la fois pour lui mais aussi pour Kaori. Que va-t-elle devenir sans lui ? Comment va-t-elle pouvoir continuer à vivre sans sa moitié ? Et ce départ est-il vraiment définitif ?

 

Disclaimer: Les personnages de "L'appel au secour" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: L'appel au secours

 

Capitolo 13 :: Ca se précise...

Pubblicato: 16-06-06 - Ultimo aggiornamento: 16-06-06

Commenti: Alors déjà, mille excuses pour ce retard... Mais tout vient à point à qui sait attendre. Et là, vous avez bien attendu. Et je pense que certaines vont encore devoir attendre pour être satisfaite... Merci pour toutes vos reviews et un gros bisous à ma Saintoise. Merci super bétâ !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16


 

Pendant ce temps là, les choses se mettaient lentement en place à Tokyo…  

 

Le pas bien cadencé et l’esprit ailleurs, une jolie jeune femme brune, à l’apparence désinvolte, traversait l’un des nombreux parcs de Shinjuku. Celui-ci avait la particularité d’être au pied d’un immense bâtiment blanc à la façade vitrée. Les rayons du soleil se reflétaient dans les dizaines de vitres, aveuglant par la même occasion de nombreux passants et badauds.  

 

A cette heure avancée de l’après midi, de nombreuses personnes déambulaient joyeusement dans ce même parc. Les cris enthousiastes des enfants qui ne cessaient de se poursuivre et de se chamaillaient résonnaient aux oreilles des mères de famille qui observaient ce joyeux capharnaüm sans rien y trouver à redire. De nombreux couples profitaient de leur temps libre en s’octroyant une ballade romantique dans les allées du parc qui se prêtaient parfaitement à la situation.  

Et au milieu de tout ce petit monde, cette même jeune femme au regard vide traversait ces mêmes allées sans porter la moindre attention à son environnement. Enfin, c’est l’impression première qui en ressortait.  

Mais en fait, il n’en était rien. Elle avait eu le temps d’observer et d’analyser le comportement et l’attitude de chacune des personnes qui l’entourait. Son esprit aiguisé ne laissait rien passer au hasard. Elle avait ainsi remarqué la présence d’un type à l’allure louche qui semblait se cacher derrière l’un des nombreux arbres du parc. Elle n’avait ressenti aucune tension quelconque lorsqu’elle était passée à proximité de lui et avait donc poursuivi son chemin sans pour autant baisser sa vigilance.  

 

Elle arrivait maintenant aux pieds du fameux bâtiment vitré où des lettres se détachaient très nettement du mur. Elle stoppa ses pas l’espace d’une seconde et observa fixement ces mêmes lettres sur lesquelles s’affichait très lisiblement l’inscription « Préfecture de police ».  

 

Arrivée devant l’entrée, elle n’hésita pas et pénétra dans l’antre de la famille Nogami. Elle fit face à un imposant bureau d’accueil où plusieurs réceptionnistes essayaient de se dépêtrer au milieu des nombreux appels à transférer aux différents services du Commissariat, tout en essayant de satisfaire les demandes des uns et des autres. Elle se dirigea d’un pas alerte vers une jeune femme qui semblait être moins débordée que ses consoeurs.  

Elle demanda à la jeune réceptionniste qui lui faisait maintenant face de bien vouloir contacter l’inspectrice Saeko Nogami et d’annoncer par la même occasion que Kaori Makimura souhaitait la voir.  

 

Devant la détermination et le timbre de la voix, dénué de chaleur, de son interlocutrice, la jeune femme s’empressa de composer le numéro du poste de l’inspectrice et de l’informer de la présence de son étrange vis-à-vis qui se tenait fixement devant elle. S’en suivit une courte discussion qui se termina bien rapidement. La jeune femme coupa la communication et informa Kaori qu’elle pouvait se rendre dans le bureau de l’inspectrice. Elle lui indiqua le chemin à suivre et le numéro du bureau pour ensuite la suivre discrètement du regard alors qu’elle s’éloignait rapidement de l’entrée.  

 

- Etrange jeune femme ! Se dit-elle pour ensuite retourner à ses précédentes occupations.  

 

Kaori se dirigeait vers les ascenseurs qui devaient la mener au bureau de l’inspectrice. Elle allait appuyer sur le bouton d’appel quand une des portes d’acier s’ouvrit. Elle s’empressa de s’engouffrer dans l’appareil et s’apprêtait à sélectionner son étage quand une main vint brusquement bloquer la fermeture des portes. Un visage souriant apparut devant la jeune femme et un regard outremer se posa sur elle, la détaillant sans vergogne de la tête aux pieds.  

 

- Merci mademoiselle. Piouf, j’ai bien failli le louper celui-là et ma chef en aurait encore profité pour m’incendier comme elle sait si gentiment le faire !  

 

Kaori ne répondit pas et termina son geste en appuyant sur le 14ème étage.  

 

- Vous aussi vous allez au 14ème ? Quelle coïncidence, hein ?! Je m’y rends également. Je peux savoir qui vous devez rencontrer ? Je pourrais même vous guider peut-être ?  

 

Les paroles de Toshio, car il s’agissait bien du nouveau comme vous l’aurez sûrement deviné, tombèrent à plat. Aucune réaction ne parvint de la jolie brunette qui lui faisait face. Il aurait aussi bien pu parler à un mur pour le même résultat… Décidemment, les femmes de la capitale nipponne étaient toutes les mêmes : superbes mais vraiment trop prétentieuses à son goût. Apparemment, son charme si légendaire (du moins pour lui !!! lol) n’agissait plus. Du coup, son sourire à la Brad Pitt se transforma peu à peu pour laisser place à une grimace de dépit.  

 

Il comprit qu’il n’aurait aucune chance avec cette belle créature et se résigna. Son esprit vagabonda et ses pensées le ramenèrent sur la raison de sa présence dans la Préfecture tokyoïte. Dernièrement, le nombre des victimes du Clown s’était démultiplié que ce soit par le biais de la drogue qu’il revendait grâce à ses dealers personnels, ou par le biais de ses propres expéditions punitives.  

De plus et suite à ces évènements, une guerre entre les différents clans de la ville avait éclaté. Chacun voulait récupérer la place laissée vacante par les chefs de clan disparus. Du coup, une recrudescence sans précédent de la criminalité était apparue dans les rues de la cité. Drogue, proxénétisme, trafics en tout genre… Les services de police étaient surbookés et commençaient à légèrement perdre pied face au désastre ambiant.  

 

Toshio n’en menait pas large non plus. L’affaire n’avait pas avancé depuis sa dernière confrontation, plutôt houleuse d’ailleurs, avec les deux membres de la famille Nogami ou plutôt avec « Nogami fille ». Cette mésentente remontait maintenant à plus de deux semaines et depuis, la charmante inspectrice ne lui avait plus donné signe de vie.  

 

Il avait beau harceler son assistante, saturer son répondeur, aucune réponse ne lui était revenue. Chose plutôt surprenante quant on sait que le bureau du jeune homme jouxte celui de sa supérieure !  

Il avait parfaitement conscience que leur premier contact avait fait des étincelles mais, pour le bien de l’enquête, ils devaient bosser ensemble donc il était plus que nécessaire de clarifier les choses entre eux deux, et ceci le plus rapidement possible. Qu’elle ne le supporte pas était un fait, mais leur travail en pâtissait et ça, c’était hors de question. Il était plus que temps de remettre les pendules à l’heure avec son inspectrice chérie et il s’en allait de ce pas y remédier. Deux semaines de mise à l’écart l’avaient plutôt remonté lui aussi.  

 

Kaori ne faisait plus attention à son compagnon d’ascenseur depuis bien longtemps. Sa pitoyable tentative de drague l’avait laissée de glace. Non pas qu’elle ne lui trouvait pas un certain charme mais son esprit était entièrement tourné vers la personne qu’elle était censée rencontrer. De plus, il était vrai qu’elle conservait une certaine rancune envers la gente masculine.  

 

Elle se concentrait sur les minutes qui allaient suivre et la manière dont elle présenterait les choses à Saeko, pour que cette dernière ne lui accorde une fin de non recevoir. La manipuler ne serait certainement pas aussi aisé qu’avec Mick. Elle n’avait pas vraiment de moyen de pression (nda : elle a vraiment changé la p’tite Kaori !) et ne savait pas vraiment comment convaincre l’inspectrice de lui confier une mission.  

 

De plus, son passé avec Ryô jouait contre elle.  

 

Il faudrait qu’elle se montre persuasive mais elle ne doutait pas de pouvoir arriver à ses fins. Elle n’avait pas fait tous ces efforts pour rien et ne s’était pas entraînée si durement pour s’arrêter en si bon chemin. Elle serait ferme et appliquerait ses nouvelles règles de vie à la lettre : sang-froid, professionnalisme et manipulation si besoin est.  

Sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, elle avait adopté les mêmes pratiques que la belle inspectrice. Et dire que quelques mois plus tôt, elle critiquait ouvertement les manières de la jeune femme.  

L’ironie de la situation pouvait porter à sourire si le sujet n’en était pas aussi grave.  

 

Bientôt, l’ascenseur arriva à destination dans un sursaut caractéristique qui fit légèrement vaciller les occupants de l’appareil. Les portes d’acier s’ouvrirent en silence sur un long couloir parsemé de portes, la plupart ouvertes sur des bureaux où s’amoncelaient de nombreux dossiers visiblement en attente. Une agitation, digne des hautes sphères de Wall Street, régnait au sein de la préfecture. Des officiers, habillés de l’uniforme traditionnel, couraient en tous sens, et la sonnerie du téléphone ne cessait de résonner aux oreilles des personnes présentes.  

 

Sortant de l’ascenseur d’un pas raide, Kaori se mit à la recherche du bureau de Saeko en suivant les numéros de porte qui se succédaient les uns aux autres. Apparemment, son compagnon d’ascenseur ne se décidait pas à la lâcher. Du moins, c’est ce qu’elle se dit quand elle le vit lui emboîter le pas pour ne plus la quitter.  

 

Toshio, de son côté, ne comprenait plus rien. La jeune femme si séduisante qui l’accompagnait dans l’ascenseur le suivait maintenant alors que quelques minutes auparavant, elle l’avait magnifiquement ignoré lorsqu’il avait tenté son approche si « subtile ». Arrivés devant le bureau de l’inspectrice, Toshio se retourna vers la jeune femme qui semblait le suivre depuis leur arrivée au 14ème étage.  

 

- Et bien voilà ! Nos chemins vont se quitter ici même belle demoiselle. Je vous souhaite une excellente fin de journée et j’espère avoir le plaisir de vous revoir très bientôt. Mais là, voyez vous, j’ai un rendez-vous qui m’attend.  

 

Il ponctua sa diatribe d’un sourire de séducteur qui n’eut pas plus de résultat que le précédent. Se fut même plutôt le contraire de l’effet souhaité, à vrai dire. Il s’en rendit compte lorsque le regard de la jeune femme croisa le sien. Il pouvait y lire une lueur de mépris parfaitement reconnaissable.  

 

- Vous faites erreur car apparemment, nous allons voir la même personne.  

 

Le ton de voix était incisif et de nouveau, le jeune homme renferma son sourire au placard.  

Décidemment, ce n’était pas son jour de chance. Remballé deux fois en cinq minutes… Il en avait presque honte là !  

 

Mais la phrase de Kaori lui revint subitement en mémoire et un nouveau sourire, de duplicité celui-ci, apparut sur son visage. Il venait de trouver le moyen le plus sûr qui soit de pénétrer dans le bureau de son inspectrice préférée sans avoir à gaspiller de l’énergie.  

Il céda donc la place à la jolie brune qui l’accompagnait avec courtoisie et la laissa frapper à la porte sans esquisser le moindre geste. Une voix traversa la porte peu de temps après.  

 

- Vas-y Kaori ! Tu peux rentrer. Je t’attendais.  

 

La nettoyeuse saisit la poignée et commença à ouvrir la porte du bureau de Saeko quand l’homme qui l’avait importunée, toute galanterie oubliée, la repoussa brusquement sur le côté sans qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Son nez fit une rencontre brutale avec le mur qui lui faisait face.  

 

- Eh ! Mais ça va pas non ! Si on t’a jamais appris la politesse, je vais m’en charger moi !  

 

Toshio n’avait que faire de l’indignation de la jeune femme. Il était arrivé à ses fins bien plus rapidement qu’il ne l’aurait imaginé même si pour cela il avait dû malmener une jeune femme. Il se retrouva, en l’espace de quelques secondes, devant le bureau de sa supérieure qui le regardait avec de grands yeux étonnés puis furieux.  

 

- Mais qu’est-ce que ça signifie ce cirque ?  

 

La voix et le visage de Saeko ne cachaient rien de la colère qui montait en elle petit à petit. Son plan pour feinter son nouveau partenaire venait de tomber à l’eau. Ce dernier de surcroît avait bousculé Kaori qui ne semblait pas apprécier les manières rustres du jeune homme, et elle s’apprêtait à le lui faire comprendre de la plus charmante des manières.  

 

Une énorme massue apparut entre les mains de la nettoyeuse où l’on pouvait lire l’inscription « édition prestige, spéciale abruti » inscrite en lettre d’or. Toshio n’eut pas le temps de voir venir le coup et se retrouva enseveli sous la masse. Seuls ses bras et ses jambes s’agitaient sous l’effet de tremblements incontrôlables. Il réussit malgré tout à s’extirper et se remit maladroitement sur ses deux jambes.  

 

- Non mais ça va pas bien dans votre tête ! Là, il faut aller voir quelqu’un pour vous faire soigner. Ca devient urgent.  

 

Kaori fit abstraction des dernières paroles de Toshio et lui écrasa, malencontreusement bien sur, le pied en passant devant lui pour s’asseoir devant le bureau de Saeko qui regardait la scène d’un air amusé. Toshio sautillait sur sa jambe valide en jetant des regards noirs à Kaori.  

La voix de l’inspectrice résonna de nouveau.  

 

- Toshio, si vous le permettez, j’ai un rendez-vous des plus importants. Repassez plutôt dans un moment.  

 

Ce n’était pas une requête mais un ordre. Le policier en était parfaitement conscient mais il savait que s’il venait à sortir de ce bureau, il ne pourrait certainement plus y remettre les pieds avant un bon moment, voir même jamais. C’est pour cette raison qu’il fit la sourde oreille et s’installa, à son tour, dans le deuxième fauteuil qui faisait face à l’inspectrice.  

 

- Auriez-vous des problèmes d’audition ? Je vous ai dit de sortir !  

 

Le ton employé n’admettait aucune répartie mais Toshio s’obstina, le visage figé dans une attitude de défi digne d’un gamin de cinq ans.  

 

Kaori observait la scène avec stupéfaction. Ce type venait de prendre une de ses plus lourdes massues par la tête puis Saeko l’avait promptement remis à sa place, et par-dessus le marché, il persistait.  

L’inspectrice s’adressa alors à Kaori pour s’excuser du comportement de son collègue.  

 

- Désolée Kaori, je n’avais pas prévu cette grotesque interruption !  

 

Elle insista bien lourdement sur la dernière partie de sa phrase mais Toshio fit la sourde oreille.  

Il avait réussi à pénétrer dans le bureau de Saeko et ne le quitterait que lorsqu’elle se serait décidée à travailler avec lui. Il devenait urgent, aux vues des dernières péripéties du Clown, de réfléchir à un plan d’action. Il était persuadé que sa proposition, lors de leur première entrevue, était la plus adaptée à la situation. Il suffisait de mettre la main sur la personne la plus qualifiée pour entamer une infiltration. Il avait pourtant parfaitement conscience des risques que cela entraînerait mais, pour lui, il s’agissait de la meilleure solution pour atteindre ce maudit Clown.  

 

Kaori, de son côté, n’appréciait pas trop la présence du jeune homme qui l’empêchait de mettre son plan à exécution en ce qui concernait Saeko. Tant que celui-ci ne quitterait pas la pièce, elle ne pouvait pas se permettre de parler du but de sa visite. Elle prit son mal en patience et attendit que Saeko se débarrasse une bonne fois pour toute de ce gêneur impromptu.  

Devant le lourd silence qui s’était s’installé, Toshio décida de rentrer dans le vif du sujet malgré la présence de Kaori. C’était là sa seule chance de pouvoir intervenir auprès de sa supérieure et il comptait bien en profiter coûte que coûte.  

 

- Inspecteur, il devient plus qu’urgent que l’on se mette sur l’affaire du Clown. Plus on attend, plus ce malade fera de victimes. La drogue s’écoule toujours aussi facilement dans les rues de Tokyo et les assassinats se multiplient de plus en plus. Il faut absolument l’arrêter au plus vite. Pour ce qui est de ma proposition d’infiltration…  

 

Saeko le coupa brusquement. Il resta ébahi devant cette interruption.  

 

- Je pense que Mademoiselle n’a pas besoin d’écouter cette conversation.  

 

Le ton employé démontrait la nervosité de Saeko qui, connaissant les changements récents dans la vie de l’ex-partenaire de City Hunter, se doutait bien des raisons de sa présence dans son bureau. Kaori voulait désormais passer à l’acte et elle comptait sûrement sur ses compétences en tant qu’inspectrice pour l’impliquer dans une affaire quelconque, ce qu’elle se refusait à faire bien évidemment.  

Si Ryô n’avait pas quitté Tokyo, il ne lui aurait jamais pardonné d’avoir aidé Kaori à mettre ses projets à exécution. Il en allait de même pour Hideyuki.  

 

Elle ne pouvait pas se permettre de trahir sa mémoire en autorisant sa sœur à risquer sa vie pour son bien être personnel. Elle savait qu’elle n’était pas vraiment logique dans son raisonnement puisque elle-même s’était souvent servie de ses liens avec Ryô pour le contraindre à travailler pour elle. Mais il s’agissait alors du meilleur professionnel du Japon et non de son assistante inexpérimentée et qui, de surcroît, n’avait jamais démontré de réelles aptitudes sur le terrain. Non, décidemment, il était hors de question que Kaori assiste à cette conversation. Elle serait bien capable de profiter de l’opportunité pour se proposer comme taupe.  

 

Mais, il était déjà trop tard. Kaori avait parfaitement saisi le sens de la conversation. Tout à coup, la présence de ce type ne la gênait plus du tout. Il allait lui permettre d’entrer en piste bien plus rapidement qu’elle ne l’aurait imaginée.  

 

Elle avait entendu parler du Clown et de ses exactions dans le milieu.  

 

Il avait entrepris de décimer une bonne partie des grands ponts de la pègre et signait chacun de ses actes en « dessinant » un sourire morbide sur le visage de ses victimes. De plus, ses indics lui avaient parlé d’un nouveau réseau de drogue qui aurait été mis en place par un nouveau venu. Devant les paroles du collègue de Saeko, il n’était pas bien difficile de faire le rapprochement entre ces deux faits. Alors comme ça, ce Clown posait problème à la police tokyoïte ! Elle allait se charger de remédier à ça très rapidement. Mais pour commencer, il allait falloir convaincre Saeko, ce qui promettait de ne pas être facile.  

 

En effet, le visage de la jeune inspectrice s’était refermé au fur et à mesure que celui de Kaori s’illuminait. Elle avait parfaitement saisi le sens des réflexions de la jeune nettoyeuse et espérait bien mettre le hola à toute tentative de sa part.  

 

Toshio resta stoïque devant l’intervention de l’inspectrice. Pourquoi l’avait-elle coupé dans son élan ? Il observait tour à tour les deux jeunes femmes, ressentant une tension naître entre elles. Qu’est-ce que cela pouvait-il signifier ? Et puis d’abord, qui était la jolie brune qui l’avait accompagné dans l’ascenseur ? Il avait tout d’abord pensé à un agent en civil, ce qui l’avait incité à parler du Clown, mais son comportement n’était pas celui d’un membre de la police. Elle était bien trop froide. Une détermination sans faille s’échappait d’elle et son regard faisait froid dans le dos. Décidemment, cette femme était un vrai mystère qu’il se ferait un plaisir d’élucider mais plus tard… lorsque le Clown serait définitivement mis hors circuit.  

 

Saeko reprit la parole. Il devenait impératif de décider son collègue à quitter son bureau avant qu’il ne soit trop tard, et qu’elle n’arrive plus à extirper cette idée stupide d’infiltration du cerveau surchauffé de Kaori. Il en avait déjà bien trop dit à son goût.  

 

- Inspecteur Nataka, je ne sais pas comment vous meniez vos enquêtes à Nagoya mais ici, nous ne parlons pas des affaires en cours devant les civils. Repassez dans une heure et nous ferons le point. Ceci est un ordre au cas où vous ne l’auriez toujours pas compris.  

 

Devant la tension de l’inspectrice, Toshio se décida à sortir malgré lui mais, alors qu’il se relevait de son siège, une voix s’éleva dans le bureau.  

 

- Ne bougez pas ! Je crois que nous allons bien nous entendre finalement…  

 

 


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