Capitolo 5 :: Premiers effets de la poudre blanche

Pubblicato: 10-07-07 - Ultimo aggiornamento: 08-07-19

Commenti: Salut à tous et à toutes :-) Euh… Petite info pour Nanou : cette poudre n’est pas un aphrodisiaque :-) Enfin, tu en jugeras par toi même… Merci à nouveau pour toutes vos reviews toujours aussi touchantes. Merci beaucoup :-) Merci aussi à ma béta car sans elle, et sa grande rapidité, je n’aurais pas pu poster ce chapitre avant mes vacances. Autre info, je pars en vacances du 14 au 28 juillet, aussi, je ne pourrais pas poster le chapitre 6 avant début août. Je ferais mon possible pour le poster la première semaine à mon retour, mais ça va être chaud ! J’ai déjà commencé à plancher dessus… Et compte bien l’avancer cette semaine… Bonne lecture et surtout, pensez à mettre des reviews :-)

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Une sensation étrange émana de la jeune nettoyeuse au petit matin. Elle avait le sentiment d’avoir plus ou moins dormi. Cependant, elle avait fait des bribes de rêves troublants de part leurs caractères particulièrement sombres.  

Revoir son frère Hideyuki à travers un rêve la ramenant 6 ans plus tôt, en ce jour de 31 mars, avait eu pour effet de la troubler profondément. Elle avait vu dans ce cauchemar son frère sur le point de se faire tuer par un monstre sous une pluie battante. Elle avait essayé de toutes ses forces de le prévenir du danger imminent mais en vain. La masse informe avait refermé ses doigts crevassés sur le cou de son frère, et avait serré, serré…  

Elle en avait la chair de poule au souvenir de ses images. Le sourire que lui avait adressé son frère serait à jamais gravé dans sa mémoire…Un sourire emprunt de tristesse et de peur : Celle de mourir. Et la seconde d’après, elle l’avait vu s’effondrer dans une tombe aussi sombre que les ténèbres (Ndebéta : Eh ben dis donc la miss, c’est horrible ça comme rêve brrr  ).  

Elle s’était réveillée en sursaut, respirant avec difficulté, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. Il lui avait fallu quelques minutes pour se calmer et réaliser que rien de tout cela n’était réel, juste une illusion. Elle se sentit d’autant plus désespérée en voyant que son réveil affichait à peine 2h du matin. La nuit promettait d’être longue, décidément.  

Une petite excursion à la cuisine afin de boire un verre d’eau fraîche lui permis de remettre ses idées en place, le sol froid sous ses pieds nus la ramenant rapidement à la réalité.  

Comme elle aurait aimé trouver du réconfort auprès de Ryo… Un peu de chaleur pour réchauffer son corps meurtri par la détresse et le froid… Mais elle savait qu'elle devrait se contenter de la chaleur de ses propres draps, comme toujours.  

Ne se sentant pas le cœur à regagner son lit tout de suite, elle était restée dans la cuisine, essayant de faire le vide dans son esprit troublé.  

Puis, prenant son courage à deux mains, elle avait regagné son lit, espérant que les mauvais rêves lui laisseraient un peu de répit.  

Mais malheureusement pour elle, son esprit en avait décidé autrement.  

Son sommeil fut de nouveau entrecoupé d’images tout aussi terribles les unes que les autres. A chaque fois, il était question de la mort de son frère qui se matérialisait sous une pluie diluvienne.  

N’ayant plus le courage de tenter une nouvelle fois de s’endormir et terriblement angoissée par ces images qui ne cessaient de lui martelaient l’esprit, elle décida d’attendre une heure plus raisonnable pour se lever, Kaori ne tenant pas à éveiller les soupçons de son partenaire à son égard.  

Elle avait réussi à franchir ce souvenir douloureux et elle parviendrait à le faire une nouvelle fois, sans l’aide de personne. Elle était forte et saurait le montrer.  

Mais elle ne s’expliquait pas ce soudain retour en arrière, sur un passé qu’elle avait eu du mal à accepter et outrepasser. Elle avait du prendre beaucoup sur elle à l’époque pour parvenir à vivre après cet épisode tragique qui lui avait arraché son frère, sa seule famille.  

Elle savait aussi que ce nouveau souffle de vie, cet élan de se surpasser pour vivre lui avait été insufflé par son partenaire qui s’était retrouvé comme elle soudainement seul après la perte de son ami.  

Alors pourquoi cette souffrance refaisait-elle surface ? Aujourd’hui et aussi violemment ?  

Elle resta ainsi sur son lit, recroquevillée sur elle-même l’esprit tourmenté, attendant que l’heure passe afin qu’elle puisse se lever et s’adonner à divers tâches pour s’occuper ses pensées.  

C’est seulement à 7h00 qu’elle jugea qu’il était temps de se lever sans que cela paraisse inhabituel.  

Malgré toutes les précautions de la jeune femme, Ryo était aux aguets. Il écoutait chaque mouvement de sa belle, alerté par une excursion de celle-ci dans la nuit.  

Il avait failli ne pas l’entendre tellement elle avait été silencieuse. Ces années passées à ses côtés avaient permis à la jeune femme d’apprendre à faire preuve d’une incroyable dextérité, à un point que même lui avait parfois du mal à sentir sa présence.  

Cette escapade nocturne ne l’avait pas alerté aux premiers abords car il arrivait à Kaori de se lever pour se rafraîchir ou faire un tour aux toilettes. Non, ce qui l’alerta, c’est la durée.  

Il se passa bien une heure avant qu’elle ne se décide à remonter se coucher, ce qui eut pour seul effet de l’intriguer au plus haut point. Il avait du se faire violence pour ne pas aller voir ce qu’elle faisait, attendant patiemment qu’elle retourne dormir.  

Puis finalement, n’y tenant plus, il s’était levé afin d’épier sa belle sans qu’elle ne le voit.  

Et l’image qu’il avait entre aperçu de la jeune femme l’avait déstabilisé. Elle était assise, la tête entre les mains, le visage fermé.  

Alors qu’il s’apprêtait à faire irruption dans la cuisine afin d’avoir une explication avec elle, il avait entendu un bruit provenant de l’étage supérieur, sans doute leur cliente.  

Il avait décidé, à contre cœur, de retourner se coucher, car il ne tenait pas à croiser Touko sur le chemin. Dévoiler un quelconque intérêt à l’égard de sa partenaire devant un client quel qu’il soit n’était pas envisageable pour lui. Car il avait appris à se méfier de tout le monde, même des personnes les plus innocentes dans le seul but de protéger sa belle. L’expérience au travers des différentes affaires lui ayant enseigné la vigilance.  

Il est vrai que pour le moment, rien ne semblait dire que leur cliente ait des intentions belliqueuses à leur égard. Au contraire, elle semblait sincère. Mais bon, il préférait tout de même se faire aussi discret que possible. Et puis de toute manière, ce qui se passait ou non entre lui et Kaori ne regardait personne.  

C’est donc dans cet état d’esprit qu’il avait regagné son lit, tout en prenant bien soin de ne pas rencontrer leur cliente qui, à priori, n’était pas sortie de sa chambre.  

La nuit avait été longue pour lui aussi.  

De l’entendre enfin se lever au petit matin fit naître en lui un besoin profond de descendre à son tour afin de savoir la raison du comportement de Kaori la nuit dernière. Toutefois, il était beaucoup trop tôt pour lui qui d’habitude ne se levait pas avant 10h. Aussi, dut-il patienter encore pour ne pas éveiller les soupçons de sa partenaire.  

Quelle ironie, décidément ! Se retrouver ainsi bloqué dans sa chambre alors qu’il n’avait pas du tout sommeil ! Tout ça pour paraître le plus détaché possible afin de conserver cette indifférence indispensable qui faisait leur quotidien et lui permettait de ne pas se dévoiler aux yeux de Kaori.  

A l’étage du dessous, Kaori se hâtait dans son ménage. Poussière, rangement… tout était bon pour occuper son esprit.  

Ayant fini tout ce qui était à faire dans le salon, enfin… Tout ce qu’elle pouvait faire dans le silence afin de ne réveiller personne, elle se dirigea d’un pas décidé vers la cuisine, déterminée à préparer un petit déjeuner des plus copieux.  

Alors qu’elle s’activait à cette nouvelle tâche, une pensée sombre émergea de son esprit lui faisant lâcher la casserole qu’elle venait de remplir d’eau, cette dernière s’échouant sur le sol dans un fracas infernal et déversant au passage tout son contenu sur le carrelage.  

« Aie aie aie… Quelle idiote je fais ! Ce n’est pas possible ! Si je ne les ai pas réveillé, j’ai de la chance. » Pensa la jeune femme ennuyée.  

« Voila l’ouverture que j’attendais… Merci ma belle » siffla Ryo, profitant de ce vacarme pour se lever.  

S’habillant rapidement, il jeta un œil sur le réveil qui indiquait 8h15.  

« Heureusement que tu es maladroite car je ne tenais plus à rester couché » rumina le nettoyeur tout en descendant les escaliers.  

- Non mais ! Qui m’a fichu une partenaire aussi maladroite ! Et moi qui comptais dormir toute la matinée… C’est raté, s'écria-t-il tout en pénétrant dans la cuisine où Kaori se tenait agenouillée afin d’éponger tout le liquide répandu sur le sol.  

Surprise de cette intrusion inattendue, cette dernière leva un regard confus vers le nouvel arrivant, regard qui se changea rapidement en œillade des plus révoltée.  

- C’est sûr que ce n’est pas en restant les doigts de pieds en éventails que le travail va avancer, répliqua vertement la jeune femme, outrée par le comportement désinvolte de son partenaire.  

« Je crois que j’y suis allé un peu fort, comme toujours… » Se fustigea-t-il en son fort intérieur. Bravo Ryo!  

S’approchant doucement de Kaori, il se baissa afin d’être à sa hauteur. Il tenait à profiter de ce moment inespéré de répit où il était seul avec elle afin de l’amener à se confier à lui.  

- Quelque chose ne va pas ?  

Désarçonnée par ce regard insistant qu’il posait sur elle à cet instant, Kaori ne sut que penser.  

Quelque peu surprise par ce changement de comportement soudain, elle bredouilla tout en levant les yeux vers lui :  

- Pardon ?  

Il vit dans ses prunelles de la gêne mais aussi un malaise évident ponctué d’une tristesse indéfinissable.  

- Pourquoi me demandes-tu cela ? Je vais très bien, continua-t-elle la voix mal assurée tout en se replongeant dans son nettoyage et fuyant par la même occasion son regard chaud et protecteur.  

Contre toute attente, il releva le menton de sa belle afin de la forcer à le regarder à nouveau.  

- Tu es une mauvaise menteuse… Ce n’est pas ce que je vois dans ces yeux-là… insista-t-il tout en plongeant ses yeux sombres dans ceux de la jeune femme.  

Son regard pénétrant déstabilisa la nettoyeuse, qui sous son effet et l’insistance de cet échange inhabituel sentit son visage virer au rouge carmin. Elle avait l’impression que Ryo sondait son esprit au travers de ses yeux. Quelle sensation étrange et surtout apaisante !  

- Que s’est-il passé cette nuit ? Tu es restée au moins une heure en bas avant de remonter te coucher, questionna Ryo, son regard interrogateur toujours planté dans les yeux de sa belle afin de sonder ses moindres réactions.  

Il vit toute sorte d’émotions défiler dans ses yeux : surprise, incompréhension et résignation. Elle avait compris devant les yeux déterminés de Ryo qu’il ne la lâcherait pas tant qu’elle n’aurait pas répondu à sa question. L’encourageant du regard, il l’incita à s’expliquer.  

- Et bien je… commença-t-elle embarrassée et rouge de confusion de se dévoiler un peu à son partenaire.  

Au même moment, un picotement se fit sentir dans le creux de la nuque du nettoyeur, annonciateur de l’arrivée imminente de leur cliente.  

- Désolé, mais je crois qu’on a de la visite, coupa court Ryo, tout en s’écartant de Kaori à contre-cœur, feignant de l’aider à éponger le liquide restant sur le carrelage lorsque Touko passa la porte de la cuisine.  

Jetant un œil à sa belle, il vit avec désarroi son regard perdu cherchant désespérément son attention puis se fermer à nouveau. Pour ce qui était de se confier à lui, c’était déjà un souvenir lointain. Tout était à refaire. Retour à la case départ.  

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