Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: bindy5

Beta-reader(s): Tennad

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 13-02-09

Ultimo aggiornamento: 29-10-09

 

Commenti: 189 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: "Mesdames et Messieurs, les jeux sont faits !" Bienvenue dans l'univers des casinos ! Qui aura la meilleure main pour remporter la partie ? Une affaire où la chance peut tourner à chaque instant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Quinte Flush Royale pour City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is mini ...

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   Fanfiction :: Quinte Flush Royale pour City Hunter

 

Capitolo 4 :: Le jeu du Chien et du Furet

Pubblicato: 01-03-09 - Ultimo aggiornamento: 01-03-09

Commenti: Hello tout le monde!!! Puisque je n'ai plus à m'occuper de l'autre fic qui est (définitevement) terminée, voici un nouveau chapitre pour celle-ci soigneusement corrigée par ma béta d'enfer. A bientôt pour la suite!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Appartement de City Hunter, 12h15.  

 

Abandonnée dans la cuisine, Kaori n’avait pas bougé d’un pouce. La fureur montait en elle tel un volcan prêt à exploser.  

 

- Mais il se fout de moi !!!  

 

Une massue se matérialisa dans sa main, mue autant par la colère que par la jalousie. Recouvrant l’usage de ses membres, Kaori fit demi-tour et poussa résolument la porte du salon en cherchant son partenaire des yeux.  

Nulle part.  

À présent ébahie, Kaori tourna la tête de droite à gauche, sa massue mystérieusement rangée. Bah ? Où était-il passé en l’espace de si peu de temps ?  

Un corps affalé dans le canapé abaissa une revue à la morale douteuse.  

 

- C’est déjà prêt ?  

 

Un corbeau passa derrière le crâne de la nettoyeuse. Comment avait-il fait pour raccrocher aussi vite ? Menaçante, Kaori se planta de toute sa hauteur devant son partenaire, les bras croisés :  

 

- Il vaudrait mieux pour toi que tu n’aies rien accepté de sa part ! Pas d’affaire foireuse, pas d’embrouille qui ne rapporte rien, pas de rencard !  

 

- Qu’est-ce que tu vas imaginer ? Répondit-il innocemment en se grattant le nez. Alors, c’est prêt, oui ou non ?  

 

Kaori grogna et tourna les talons, non sans lui jeter un regard soupçonneux du coin de l’œil. Tout en retournant à la cuisine, elle se promit : « Je ne sais pas ce que tu magouilles mais compte sur moi pour le découvrir ! »  

 

 

Une heure plus tard, le ventre plein, Ryô enfila son imper et sortit. Kaori saisit sa veste et prit son partenaire en filature. Gardant ses distances et se plaquant à chaque coin de mur, elle fut surprise de le voir passer sans un arrêt ni un regard devant l’agence RN voisine à leur immeuble ; il n’allait donc pas rendre visite à Reika… à moins qu’ils n’aient préféré se fixer rendez-vous ailleurs ? Cette hypothèse ne la réjouissait pas davantage.  

Ryô se dirigeait vers le centre-ville ; au moins leurs pas ne les menaient pas dans les endroits sordides où il avait l’habitude de traîner. Kaori réfléchit : qu’y avait-il là-bas pour que Ryô s’y déplace ? Il y avait bien la préfecture de police. Elle grogna : Saeko ! C’était forcément elle qu’il allait voir !  

Mais non, son partenaire changea de direction et Kaori pressa le pas pour le rattraper. Ils empruntèrent des ruelles de moins en moins fréquentées, mettant à l’épreuve la jeune femme. À une vingtaine de mètres d’elle, Kaori le vit s’engouffrer dans une petite venelle. Vite, elle se lança à sa suite. Coincée entre deux immeubles, le passage crasseux jonché de détritus n’engageait guère à s’y attarder. Kaori s’arrêta pourtant au milieu, interloquée : aucune trace de son partenaire. Elle serra les poings et vociféra à qui voulait entendre :  

 

- Tu me le paieras, saligaud ! Je saurais ce que tu trafiques d’une manière ou d’une autre !  

 

Sur ce, elle tourna les talons, donna un coup de pied rageur dans un sac poubelle en travers de son chemin et s’éloigna à grands pas.  

Dans l’ombre, une silhouette adossée à un mur demeurait immobile, les mains dans les poches, le bout incandescent de sa cigarette révélant un sourire à peine ébauché.  

 

 

Ne décolorant pas, Kaori marchait d’un pas vif, tête baissée. Sans vraiment faire attention, elle emprunta un chemin peu fréquenté, une rue aux devantures de magasin miteuses et aux odeurs de fritures. Elle dérangea un chat qui feula en lui passant sous le nez. Sur son passage, Kaori sursauta et sortit de ses pensées. Regardant un peu autour d’elle, la nettoyeuse préféra faire demi-tour quand une silhouette familière l’interpella. Se dissimulant derrière un pan de vitrine au coin de la ruelle, Kaori jeta un regard discret : une femme à la démarche féline, sexy dans un tailleur qui lui faisait comme une seconde peau et qui révélait l’arrondi de ses courbes, discutait avec un personnage ventripotent dont Kaori ne voyait dépasser du magasin que sa bedaine.  

Étonnée de trouver Saeko ici, Kaori tendit l’oreille, mue par la curiosité. La belle lieutenant parlait-elle avec un de ses indics ? Avec un suspect ?  

 

- …j’peux pas t’en dire plus, disait son interlocuteur d’une voix grasse, légèrement éraillée.  

 

- Je suis certaine que si, Jiro, fais un effort. Ce serait dommage que ta charmante boutique se retrouve perquisitionnée… Les perquisitions, ce n’est jamais très bon pour les affaires.  

 

Le dénommé Jiro brandit les mains devant lui :  

 

- Oh ! Tout doux, ma belle ! Est-ce que je t’ai déjà déçue ?  

 

Saeko rejeta ses cheveux en arrière.  

 

- Disons que tu agis toujours avec beaucoup de subtilité. Mais cette fois-ci, hors de question que tu ne mettes pas tous tes crabes dans le même panier ! Je veux tes infos, et je les veux dans leur intégralité !  

 

L’individu grogna :  

 

- Tu n’es pas arrangeante ! J’ai un business à faire tourner, moi !  

 

Saeko parut s’impatienter :  

 

- Un nom, Jiro, et vite !  

 

- Et en compensation ?  

 

Saeko lui jeta un de ses regards en coin qui n’admettait plus de discussion. L’indic soupira en frottant ses mains sales sur son ventre.  

 

- Masao. C’est lui le bras droit de Nagaki.  

 

- Il m’en faut plus…  

 

Jiro se mit à pester et à rechigner.  

Toujours dissimulée derrière son mur, Kaori observait la scène. Soudain, une grosse voiture noire, vitres teintées, emprunta la ruelle à vitesse réduite. La berline passa devant Kaori. La vitre arrière se baissa.  

Le canon d’une mitraillette apparut.  

Le sang de Kaori ne fit qu’un tour : se jetant hors de sa cachette, elle cria au lieutenant :  

 

- SAEKO !!! PLANQUE-TOI !!!  

 

Surprise, la mitraillette retint ses tirs une fraction de seconde : cette hésitation suffit à Saeko pour se jeter derrière une benne tandis que Kaori regagnait son abri. Les salves de balles criblèrent la devanture du magasin miteux. Jiro poussa un hurlement de douleur et s’effondra, le corps en croix. La poubelle où Saeko avait trouvé refuge offrait un bien piètre abri et ne tiendrait plus longtemps. Kaori sortit son Colt Lawman de son sac à main, bondit derrière la voiture, bien en appui sur ses jambes, les bras tendus..  

 

- Bande de lâches ! Venez vous battre !  

 

Elle tira, accusant le recul de son arme ; la balle se logea dans le coffre. Saeko en profita pour tirer de son côté avec plus d’adresse : autour d’un trou rond, le pare-brise se fendilla du côté passager. Du sang gicla sur le verre.  

Kaori appuya une seconde fois sur la gâchette, éraflant le toit de la voiture. Le canon de la mitraillette rentra à l’intérieur de l’habitacle et le chauffeur accéléra si brusquement que les roues patinèrent, dégageant une mauvaise odeur de caoutchouc brûlé. La voiture voulut foncer dans la poubelle mais Saeko roula sur le sol. La benne fut projetée en l’air et retomba avec fracas sur le bitume. Cognant contre un mur, la berline s’enfuit.  

 

- Saeko !  

 

Le souffle saccadé et le cœur battant, Kaori se précipita sur le lieutenant qui se relevait en époussetant sa jupe fendue.  

 

- Je vais bien. On ne peut pas en dire autant de ce pauvre Jiro.  

 

La fusillade et la fuite de la voiture attiraient un attroupement de personnes qui sortirent des maisons et des boutiques. Après avoir éloigné les curieux d’un ton autoritaire, Saeko s’agenouilla auprès du cadavre, les lèvres pincées.  

 

- La poisse ! Jura-t-elle entre ses dents.  

 

- Qui était visé ? Demanda Kaori en se rapprochant.  

 

L’inspectrice se redressa en se frottant les mains.  

 

- Moi, répondit-elle nullement affectée. Je ne pensais pas qu’ils oseraient aller aussi loin : abattre un agent de police en plein jour… C’est téméraire, il faut le leur reconnaître.  

 

- Qui étaient ces types ?  

 

Saeko se tut et se retourna subitement vers la jeune femme :  

 

- Kaori, que fais-tu ici ?  

 

- Pure coïncidence ! Se défendit-elle aussitôt en agitant ses mains devant elle. Je te le jure, j’ignorais totalement que je tomberais sur toi !  

 

- Hum… Tu n’essaierais pas de me soutirer des informations en me filant…  

 

- Eh ! Je t’ai sauvé la vie ! Alors au lieu de déballer tes stupidités, montre-moi plutôt de la reconnaissance !  

 

Saeko décida de la taquiner : elle se colla sensuellement à la nettoyeuse :  

 

- Toi aussi tu veux que je paie mes dettes en nature…  

 

- Kyyaahh !! Pousse-toi de là !  

 

Dégouttée, Kaori fit un bond d’un mètre en arrière. Furibonde, elle cria :  

 

- Ne me confonds pas avec ce dépravé !  

 

Le lieutenant rejeta ses cheveux en arrière, fière de son effet. Puis, plus sérieusement, Saeko la remercia :  

 

- Quoiqu’il en soit, j’ai une dette envers toi. La prochaine fois que je refile du boulot à Ryô, je vous paierai, promis.  

 

- Comment ça « la prochaine fois que tu nous refileras du travail » ? Nous ne sommes pas à ta disposition !  

 

Saeko prit un air innocent, les yeux au ciel :  

 

- Moi, je ne fais que proposer ! C’est Ryô qui accepte les missions que je lui confie… Il n’est pas obligé…  

 

- Rrahh ! N’essaie pas de m’embobiner à mon tour ! Puisque c’est comme ça, ta dette, tu vas la payer tout de suite : dans quoi as-tu embarqué ce crétin cette fois-ci ?  

 

- Allons qu’est-ce qui te fait dire ça ? Ricana nerveusement l’inspectrice.  

 

- Ne te fiche pas de moi, je sais qu’il me cache quelque chose ! Quand il se conduit de la sorte, soit c’est pour planquer ses collections de sous-vêtements volés, soit c’est parce que tu l’as chargé d’un job derrière mon dos ! Dis-moi de quoi il s’agit et tout de suite !  

 

Les poings sur les hanches, Kaori la regardait d’un œil si mauvais que Saeko soupira, vaincue.  

En son fort intérieur, la belle inspectrice se dit que Ryô allait passer un sale quart d’heure…  

 

 

Appartement de Mick Angel, 16h30.  

 

- Allez quoi ! Suppliait Ryô, debout au centre du salon.  

 

Affalé sur le canapé, les jambes croisées et les bras étendus le long du dossier, l’Américain répéta :  

 

- J’ai dit non !  

 

Après avoir semé sa partenaire trop curieuse, Ryô avait passé une bonne partie de l’après-midi à la pêche aux infos. Ayant obtenu ce qu’il attendait de ses indics, il prit son temps pour rentrer, flânant sur le chemin en essuyant au passage quelques refus féminins.  

Ce soir, il passerait à l’action. Au casino des Gongorô. De front, c’était bien là la méthode qu’il préférait. Connaissant la réputation de la société mafieuse, Ryô n’avait pas voulu mêler Kaori à cette affaire (surtout qu’officiellement, il n’était pas censé travailler pour l’inspectrice sans son accord). Également sur le coup, Reika lui avait proposé de conclure un partenariat temporaire ; une proposition qu’il avait accepté en connaissance des compétences de la détective et du goût pour les belles femmes de Jomei Nagaki, leur ennemi.  

Mais voilà, Ryô était confronté à un petit problème… un problème d’ordre matériel…  

 

- Je te rembourserai ! Promis, vieux frère !  

 

Mick grimaça en se grattant la joue :  

 

- Ne me sers pas du « vieux frère » quand ça t’arrange ! Et avec tout le fric que tu me dois déjà et dont je doute de voir la couleur un jour, la réponse est toujours non !  

 

- Mick, je ne t’ai jamais berné…  

- …trois cent soixante-douze fois pour être précis ! Lui répondit Mick du tac au tac en éjectant une poussière de son costume impeccable.  

- M’enfin, c’est pour une mission…  

- … dans un casino !  

- Je te paierai sur mon salaire…  

- … job de Saeko = pas de fric !  

 

Une libellule passa derrière Ryô.  

 

- Dis donc, arrête un peu de terminer mes phrases ! Couina-t-il, son index pointé vers le ciel.  

 

Indifférent, Mick s’alluma une cigarette. Ryô s’énerva et pesta après sa partenaire en abattant un poing rageur dans sa paume :  

 

- Patate de Kaori ! Si j’avais pu récupérer ce foutu chèque, je ne serais pas obligé de mendier !  

 

- Pourquoi tu ne vas pas à la banque ?  

 

Ryô lui jeta un regard noir en se laissant tomber dans un fauteuil :  

 

- Si tu crois que j’y ai pas pensé ! Cette peste a bloqué mon accès !  

 

Il grogna, visiblement furieux d’être traité de cette manière.  

 

- Allez, Mick ! J’peux pas me pointer dans un casino sans mises ! City Hunter qui s'assoit à une table sans pognon… Je vais être la risée du Milieu !  

 

L’Américain tira une bouffée, plongé dans ses réflexions :  

 

- Ok, j’accepte.  

 

À cette nouvelle, Ryô bondit sur ses pieds :  

 

- Mick, t’es un véritable ami !  

 

- En échange…  

 

- En échange ? Répéta Ryô, soudain méfiant.  

 

- L’intégralité de toutes tes collections de revues et de cassettes !  

 

- QUOI !? Mais…  

 

Sourire aux lèvres, Mick leva un doigt pour montrer qu’il n’avait pas terminé :  

 

- Enfin…  

 

- Quoi encore, sale rapiat ? Tu m’arraches déjà ce que j’ai de plus précieux !  

 

- Je veux…  

 

- Hum ? grogna Ryô sur ses gardes.  

 

- Un accès illimité et exclusif sur la commode de Kaori !  

 

Le nettoyeur vira au rouge :  

 

- SALE…  

 

- Non ? Tu ne veux pas ? Très bien.  

 

Mick saisit le combiné du téléphone et entreprit de taper un numéro en ricanant :  

 

- Dans ce cas, je suis sûr que Kaori sera très contente d’apprendre ce que tu manigances derrière son dos : un boulot de Saeko dans un lieu de débauche en collaboration avec la très mokkori Reika… Voilà qui va la réjouir ! Adieu, « vieux frère »…  

 

Blême, Ryô tenta de lui arracher le téléphone au moment où la connexion s’établissait. Un déclic à l’autre bout de fil :  

 

- Allô ?  

 

Ryô poussa un cri d’effroi en se précipitant sur la prise téléphonique qu’il arracha d’un geste affolé. Mick partit dans un long éclat de rire en le pointant du doigt :  

 

- Ha ha ha ! Pitoyable ! Hou hou hou !  

 

- TRAÎTRE !!!  

 

- Non, je suis ton maître-chanteur, rectifia l’Américain en essuyant une petite larme.  

 

Les fils toujours dans la main, Ryô luttait pour ne pas lui flanquer la volée de sa vie.  

 

- Je te hais, Angel !  

 

 

Appartement de City Hunter, 17h00  

 

Après avoir nettoyé l’appartement de fond en comble pour passer ses nerfs, Kaori tournait en rond dans le salon à la manière d’un lion en cage.  

 

- Ce sale perfide … Cet immonde cafard… Ce pourri d’hypocrite… ruminait-elle inlassablement.  

 

Saeko lui avait raconté dans les grandes lignes l’affaire sur laquelle elle bossait ; elle lui avait avoué qu’elle avait embauché City Hunter afin qu’il accule le chef du clan responsable du trafic de drogue qu’elle pistait. En revanche, le lieutenant avait passé sous silence qui Ryô devait affronter, quand il devait agir, ainsi que sa collaboration avec sa cadette.  

Pour la première information, Kaori avait trouvé des réponses auprès de Falcon et pour la seconde, il lui suffisait de pister son partenaire ; enfin, elle se doutait bien que l’appel de Reika en fin de matinée était lié à tout ça. Kaori avait décidé de garder tout ça pour elle ; elle n’en soufflerait mot à Ryô. Kaori se comporterait normalement, comme si de rien était… Ensuite ? Ensuite, elle lui réserverait son plus gros konpeito spécial !  

 

- Oh oui ! L’écraser, le ratatiner, le pulvériser…  

 

La jeune femme s’immobilisa en entendant un pas lent dans les escaliers. La porte de l’appartement s’ouvrit. Kaori se prépara mentalement à recevoir son partenaire sans paraître plus différente qu’à l’accoutumée. Aussi se força-t-elle à sourire et à le saluer gaiement à son entrée :  

 

- Ryô ? Déjà de re…  

 

Elle s’arrêta net dans sa tirade : le dos voûté comme s’il portait tous les maux du monde sur ses épaules, le visage en état de choc, les mains dans les poches de son imper, Ryô avançait d’un pas traînant. Il ne leva même pas les yeux vers elle, le regard vide, la mâchoire pendante.  

Les seules fois où elle l’avait vu dans cet état de loque, c’était quand il avait été piqué par les abeilles tueuses de Kazue ou quand il avait subi l’hypnose du fiancé de Kasumi… bref, quand il avait perdu son mokkori power ! Inquiète, elle l’aida à retirer son imper :  

 

- Ryô ? Ça ne va pas ?  

 

Aucune réaction. Perplexe, elle l’observa se diriger vers le canapé en échappant des plaintes quasi animales et à peine audibles. D’un geste manifestement pénible, il retira les coussins du sofa, empoigna à bras-le-corps une montagne de revues porno qu’il déposa au centre du salon. Puis, il défit les enceintes de la chaîne et recommença son manège.  

Absolument éberluée, Kaori resta plantée, bouche bée, tandis que Ryô vidait toutes les cachettes de la maison en poussant des soupirs à fendre l’âme. Bientôt, un tas considérable trônait au milieu de la pièce et Ryô n’était toujours pas sorti de cet état second.  

C’est alors qu’il se dirigea vers la chambre de la jeune femme. Kaori réagit et le rattrapa, menaçante :  

 

- Ne me dis pas que tu as poussé le vice jusqu’à planquer tes cochonneries dans ma chambre !?  

 

Elle s’arrêta sur le seuil de la pièce, encore plus abasourdie si c’était encore possible : Ryô vidait son tiroir à lingerie !?!?  

Une massue apparut aussitôt dans ses mains :  

 

- RYÔ !! À quoi tu touches, là ???  

 

Indifférent à la menace, Ryô ouvrit son placard et y déposa soigneusement ses dessous et ses bas. La massue toujours levée mais le geste figé, un corbeau perché sur son épaule, tous les deux aux yeux ronds comme des soucoupes, Kaori en resta paralysée. En passant devant elle, Ryô prit enfin la parole, le dos toujours voûté, le visage défait :  

 

- La commode… Trop dangereux…  

 

Ryô sortit de la chambre.  

Kaori resta une bonne minute dans la même position en pensant à voix haute :  

 

- Ça va pas bien du tout, là !!!  

 

 

 


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