Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: bindy5

Beta-reader(s): Tennad

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 13-02-09

Ultimo aggiornamento: 29-10-09

 

Commenti: 189 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: "Mesdames et Messieurs, les jeux sont faits !" Bienvenue dans l'univers des casinos ! Qui aura la meilleure main pour remporter la partie ? Une affaire où la chance peut tourner à chaque instant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Quinte Flush Royale pour City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Quinte Flush Royale pour City Hunter

 

Capitolo 12 :: Escapade en Bateau

Pubblicato: 18-04-09 - Ultimo aggiornamento: 18-04-09

Commenti: Coucou à tous! Navrée pour l'attente mais me revoilà avec un chapitre avec plus d'action que d'humour, désolée. Merci à tennad/Winnie pour sa correction et merci pour toutes vos reviews!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Shinjuku, 1h40  

 

À cette heure de la nuit, le quartier résidentiel semblait figé. De rares voitures rompaient de temps à autre le silence nocturne sans troubler la quiétude endormie de ses habitants. Seule âme consciente, une silhouette sortit d’une cabine téléphonique, éclairée par un réverbère.  

Après avoir déniché une cabine non loin du port, Mick s’apprêtait à retourner aux docks. Un pot d’échappement nasillard provoqua les aboiements solitaires d’un chien. Une mobylette de coursier dépassa le nettoyeur qui ne lui octroya qu’un regard absent, davantage attiré par le bruit agaçant et par les phares.  

C’est alors que deux camionnettes surgirent à vive allure, manquant d’envoyer promener le malheureux coursier sur la chaussée. Le sang du nettoyeur ne fit qu’un tour. Apeuré, le motard freina en manquant de glisser dans le caniveau. Mick accourut tandis que le rescapé criait un flot d’injures à l’encontre des chauffards qui disparaissaient déjà au bout de la rue.  

 

- Vous êtes témoin, m’sieur ! S’écria-t-il en redressant son engin. Ils ont failli me tuer !  

 

- T’inquiète, petit, je m’en charge !  

 

Mick le bouscula, enfourcha la cylindrée et démarra sur les chapeaux-de-roue.  

 

- Eh ! Mais revenez ! Ma bécane !  

 

Mick fit rugir le pauvre moteur pour le pousser à fond. La pétarade que cracha le pot d’échappement fit rugir tous les chiens du quartier et s’allumer quelques maisons. Il rattrapa les camionnettes qui prenaient la direction des docks.  

 

 

Le chauffeur de la deuxième camionnette restait concentré sur sa conduite déjà sportive. À l’arrière, les six yakusas qu’il transportait vérifiaient leurs armes. Une mobylette apparut dans son rétroviseur. Il se mit à rire :  

 

- Regardez, y a un morveux qui veut faire la course avec nous !  

 

Roulant à contre sens sur la chaussée, la mobylette arrivait à sa hauteur. Un blondinet lui fit un signe de la main, tout sourire, avant de le dépasser et de rouler flanc à flanc avec la première camionnette. Là, le motard sortit un Desert Eagle.  

 

- Merde ! C’est le type du casino ! Réagit le chauffeur en queue de file.  

 

Avant que son passager n’ouvre sa vitre pour y glisser le canon de sa mitraillette, Mick agit : il tira. Le pneu arrière de la première camionnette éclata et, incontrôlable, elle se mit à zigzaguer dangereusement sur la route. Le chauffeur de la seconde appuya à fond sur la pédale de frein et braqua de toutes ses forces alors que la fourgonnette de devant s’encastrait dans un réverbère avec fracas.  

Après un demi-tour crissant, le second véhicule s’immobilisa enfin. La gomme des pneus fumait. Secoués, ses occupants se redressaient maladroitement quand un phare les aveugla. En face d’eux et à l’arrêt, la mobylette ronfla. Sourire en coin, Mick pointa son Eagle sur eux. Les rescapés de la première fourgonnette sortirent à grande peine. Encouragés par leur surnombre, eux aussi descendirent et ricanèrent, confiants de leur avantage sur leur agresseur. Et pourtant, l’Américain continuait à les narguer en souriant toujours…  

 

 

Cargo-conteneurs le Gaviota, 1h45  

 

Dans le poste de commandement, le capitaine observait avec attention les manœuvres d’approche du port. Le Gaviota n’était plus très loin, à moins de dix minutes de l’embarcadère. Toutes les cinq minutes, un signal du projecteur guidait le cargo sur la bonne voie. Plongé dans le noir pour ne pas attirer l’attention, les silhouettes des marins-contrebandiers baignées uniquement par les boutons verts de contrôle paraissaient presque fantasmagoriques Le capitaine jeta un coup d’œil à sa montre en se rapprochant du panneau de commande. Le signal n’allait pas tarder. Les bras croisés sur sa poitrine, il attendit.  

Pile à l’heure, un faisceau lumineux leur indiqua le bon chemin. Tout à coup, le sémaphore éclata et s’éteignit.  

 

- Qu’est-ce que…  

 

Le capitaine n’acheva pas : des rafales de tirs illuminèrent les bâtiments. Soudain, une explosion illumina le port. Un entrepôt se démantela sur ses fondations.  

 

- Capitaine…  

 

- Stoppez les machines ! Arrêtez tout jusqu’à nouvel ordre !  

 

Vite, les contrebandiers s’activèrent et, pendant que le cargo freinait progressivement, le capitaine saisit le téléphone. La ligne établie, il rugit :  

 

- Qu’est-ce que c’est que cette entourloupe ! Passez-moi Nagaki !  

 

 

À quai, 1h45  

 

Anxieux, Masao faisait les cent pas sur la jetée, son revolver au poing. Ses hommes couraient parmi le dédale des docks à la recherche de City Hunter qui apparaissait et disparaissait à la manière d’un fantôme. Il jeta un coup d’œil nerveux à sa montre : les renforts n’allaient plus tarder. C’était également l’heure du signal. Le bateau était à présent en vue, énorme masse sombre glissant sur une mer d’encre.  

L’homme chargé du sémaphore se prépara. Il l’actionna quand un tir venu de nulle part claqua. Masao s’accroupit aussitôt derrière la berline. La balle s’était logée dans le projecteur qui grésilla avant de s’éteindre. Des bouts de verre se détachèrent de son optique.  

 

- Il est ici ! Hurla Masao. Il est i…  

 

Une violente explosion éclata, propulsant dans les airs colonne de flammes, onde de chaleur et débris volants. Le bruit assourdissant de la déflagration amplifia contre les multiples caissons de fer. Plaqué contre sa voiture, Masao restait accroupi, les mains protégeant sa tête de la pluie de projectiles. Ses oreilles sifflaient violemment et, le cœur battant, il mit quelques secondes à recouvrer ses repères. Anxieusement, il se redressa avec précaution, le doigt sur la gâchette et le regard braqué sur l’armature en feu de ce qui fut un entrepôt.  

Le téléphone dans la voiture se mit à sonner avec insistance. La tête encore bourdonnante, il se hâta de décrocher. Comme il s’en doutait, il s’agissait du capitaine du navire :  

 

- Qu’est-ce que c’est que cette entourloupe ! Passez-moi Nagaki ! Rugit son interlocuteur.  

 

Essayant de remettre de l’ordre dans ses pensées et d’occulter tant les crépitements de l’incendie que les hurlements des Gongorô affolés, Masao répondit :  

 

- Je ne peux pas vous passer Nagaki. Dorénavant, je traiterai avec vous…  

 

- Je veux l’oyabun !  

 

- C’est moi, Masao… Nagaki est mort…  

 

- Mort ?!? Mais qu’est-ce qui se passe, bon dieu ?  

 

Masao grimaça : il n’avait pas le choix.  

 

- Nous avons un insurgé.  

 

- Police ?  

 

- Non, non, pas la police ; un… un concurrent.  

 

- On s’en va. Si vous n’êtes pas capable de gérer le problème d’un insurgé, nous mettons fin aux négociations…  

 

- Attendez ! Attendez… Laissez-moi dix minutes. Stoppez les machines et accordez-moi dix minutes.  

 

La main crispée sur le combiné, il attendit la réponse de son interlocuteur. Le capitaine du cargo échangea quelques mots en espagnol avec ses hommes puis octroya :  

 

- Dix minutes. Une minute de plus et nous reprenons le large.  

 

Masao raccrocha. Dans un état de fureur totale, il sortit de la berline, ouvrit le coffre, saisit un fusil à pompe et hurla à la ronde :  

 

- TROUVEZ-LE ! TUEZ-LE !  

 

Soudain, un bruit de moteur attira son attention. Masao se retourna vers la mer, chargea le fusil et l’épaula.  

 

 

Entrepôt, 1h45  

 

Le cœur battant à tout rompre, Kaori s’engouffra dans un espace entre deux containers à peine assez large pour elle. Là, elle s’accroupit, les bras autour de la tête et ferma les yeux. L’explosion surgit, violente et assourdissante. Les cris furent couverts par l’onde de choc et les projections de débris. Protégée, Kaori attendit que le sol cesse de trembler ainsi que la chute des plus gros rejets avant de se relever maladroitement et de recommencer sa course, les mains encombrées par ses deux dernières grenades. Elle espérait que cette diversion offrirait à Ryô suffisamment de temps.  

Il ne lui restait plus qu’à quitter le port et se mettre à l’abri. Si les prévisions de Ryô se révélaient justes, Falcon et Mick ne devaient pas se trouver loin. Ryô se chargerait du reste.  

Kaori se glissa entre les caissons de fer, cherchant les endroits les plus étroits et s’arrêtant à chaque intersection. L’explosion de l’entrepôt avait causé un beau remue-ménage : les hommes de la Gongorô couraient dans tous les sens à leur recherche. Deux hommes passèrent près d’elle sans l’apercevoir. Plaquée contre les parois en fer, elle attendit puis se décida : la nettoyeuse s’élança… sans voir le groupe d’hommes qui surgit sans crier gare.  

 

- Là ! Arrête-toi !  

 

Jurant, Kaori se mit à courir, poursuivie et cernée, elle ne pouvait faire autrement que se diriger dans la direction qu’elle cherchait justement à fuir : la jetée.  

 

 

Après s’être faufilé comme une ombre sur la jetée, Ryô avait attendu que les hommes de Masao lancent le signal au cargo-passeur pour détruire le sémaphore et ainsi faire en sorte que le bateau reste immobile durant un laps de temps suffisant. Dans un minutage impeccable, Kaori s’était parfaitement acquittée de sa tâche, offrant une explosion qui ferait certainement la fierté d’Umibozû.  

Vite, le nettoyeur profita de la cohue pour lancer le moteur de la vedette amarrée à côté d’un bateau de lamanage. L’explosion passée, le hors-bord se décida enfin à démarrer. Après un ronronnement, Ryô se désengagea de l’embarcadère quand un fusil à pompe rugit. Le pare-brise du bateau de lamanage à côté de lui éclata. Baissant la tête, Ryô quitta le port en direction de la mer. La vitesse l’emportant, Ryô s’éloigna du quai mais jeta un dernier regard derrière son épaule. Ce qu’il vit lui fit aussitôt faire demi-tour :  

 

- Kaori !  

 

 

Sur la butte qui dominait les docks, Umibozû se tenait debout devant sa jeep quand l’explosion retentit. La colonne flamboyante qui s’en dégageait se reflétait dans ses verres de lunettes noires.  

Cependant, il n’eut pas le temps de s’en préoccuper : il tourna brusquement les talons en pointant sa mitraillette sur le fourgon qui s’arrêtait, phares éteints, à hauteur de sa voiture. Quelqu’un se pencha à la vitre ouverte côté conducteur et une voix enjouée au fort accent américain le salua :  

 

- Tire pas, mon poulpe d’amour, ce n’est que moi !  

 

- Ne me donne pas une raison supplémentaire.  

 

Mick descendit de la camionnette pour récupérer sa veste et sa cravate dans la jeep de Falcon en observant la colonne de fumée.  

 

- Qu’est-ce que j’ai manqué ? Demanda-t-il en se rhabillant.  

 

- Je ne vois rien, grogna Umibozû. Et toi, qu’est-ce que tu ramènes ?  

 

Mick tapota la camionnette, tout fier :  

 

- Les renforts de Masao.  

 

Puis il saisit les jumelles dans la jeep pour jeter un coup d’œil sur les docks en état d’agitation totale :  

 

- On dirait que j’arrive juste à temps pour le début des festivités ! Un entrepôt vient de partir en fumée et je vois la petite coupable qui se faufile entre les caissons… Ryô est à bord d’une vedette à moins de dix mètres d’un Masao furieux. Le cargo s’est arrêté…  

 

- Ryô va le saboter.  

 

- Merci, j’avais compris, ronchonna Mick. Mince, Kaori s’est faite repérer ! Pas par-là ! Aïe, elle va se faire coincer !  

 

D’un pas lent, Falcon se dirigea vers sa jeep, sortit son bazooka et se positionna.  

 

- Euh… Tu comptes faire exploser qui ?  

 

- Contente-toi de me guider.  

 

- Vingt degrés sur ta droite… Encore un peu… Stop, t’es bon. Relève un peu… Parfait. Attends, Ryô fait demi-tour !  

 

À cet instant, la radio dans la jeep grésilla :  

 

- Saeko à Falcon… Tu m’entends ?  

 

 

À bout de souffle, Kaori voyait le piège se refermer sur elle. S’écorchant les pieds sur les gravillons, elle continuait à courir en évitant les yakusas qui surgissaient derrière chaque pile de containers. Arrivant en bout de jetée, elle s’arrêta en contemplant les flots noirs. Les yakusas pointèrent leurs armes sur elle. Prise, elle se retourna vers ses agresseurs et leva les bras au ciel.  

Masao fendit le groupe pour se retrouver devant. Là, il ricana :  

 

- Reika ! Heureux de vous retrouver ! Je suis persuadé que monsieur Saeba va se montrer plus conciliant maintenant. Veuillez lâcher ce que vous avez dans les mains.  

 

- Pourquoi je lâcherai ? Fit Kaori en désignant les deux grenades. Elles pourraient bien me servir.  

 

- J’admets que vous me faciliteriez la tâche en coopérant sagement, mais si vous refusez, j’emploierai d’autres moyens pour attirer Saeba, des moyens qui ne nécessiteraient pas de vous garder en vie.  

 

- Vu sous cet angle, admit Kaori en grimaçant.  

 

Elle lui lança une grenade qu’il rattrapa au vol.  

 

- Bien, la seconde à présent…  

 

Le bruit d’un moteur fendant les flots à vive allure vibra. Tous tournèrent la tête en direction de la vedette qui se rapprochait. Une main sur le volant, l’autre tendue et tenant fermement un Colt Python, Ryô fit feu à trois reprises. Les cordages qui retenaient de hauts tonneaux en plastique bleu cédèrent et les yakusas durent s’éparpiller pour les éviter.  

 

- C’est lui ! S’égosilla Masao en recouvrant son équilibre. Mais qu’est-ce que vous attendez ? Tirez !  

 

Profitant de cette diversion, Kaori dégoupilla sa grenade et la jeta droit devant elle. Les yakusas observèrent son geste comme au ralenti avant de courir en se bousculant les uns les autres. La vedette ralentit en arrivant devant la jetée.  

 

- Saute ! Cria Ryô.  

 

Kaori ne se fit pas prier et, bandant tous ses muscles, elle s’élança tandis que, derrière elle, la grenade touchait le sol et explosait. La nettoyeuse retomba lourdement sur le plancher de la vedette, les jambes en l’air.  

 

- Ça va ?  

 

- Je crois que oui, le rassura-t-elle dans un souffle.  

 

Alors qu’elle essayait de se relever, Ryô accéléra brusquement pour s’éloigner de l’embarcadère et Kaori retomba dans sa position en poussant un petit cri de surprise. À l’envers de la marche, elle pouvait voir les docks s’éloigner de plus en plus sans arriver à se redresser, scotchée au sol par la vitesse et les remous. Le vent s’engouffrait dans les pans de sa robe.  

 

- En voilà une position indécente, se moqua Ryô en lorgnant sur les jambes et les cuisses complètement dénudées de sa partenaire qui bataillait pour cacher ce qu’elle pouvait.  

 

- La ferme et conduis… Ryô ! Cria-t-elle pour couvrir les bruits tumultueux.  

 

Elle lui désigna du doigt les yakusas qui, remis de la dernière déflagration, se précipitaient au bord de la jetée, mitraillettes au poing. Ryô poussa à fond le faible moteur du hors-bord en sachant que cela ne suffirait pas à les mettre hors de portée de tir.  

 

- Baisse-toi !  

 

Soudain, un tir d’arme lourde tonna et fit sauter une des berlines. Une roue et une portière finirent leur vol plané dans l’eau tandis que les yakusas couraient se mettre à l’abri. Hébétée, Kaori balbutia :  

 

- Qu’est-ce que c’était ?  

 

Toujours concentré sur sa conduite, Ryô répondit, sourire en coin :  

 

- Ça, c’était un tir de bazooka.  

 

- Umibozû !  

 

 

À bord du Gaviota, les marins observaient l’étrange bataille. Dans le poste de commandement, le capitaine jugea :  

 

- J’en ai assez vu ! Cet imbécile de Masao va attirer toute la ville ! On s’en va !  

 

- Capitaine, le canot se dirige vers nous ! Je crois qu’il s’agit des fuyards !  

 

- Vers nous ? Mais qu’est-ce qu’ils cherchent ?  

 

- Vous voulez qu’on les coule ?  

 

Le capitaine réfléchit.  

 

- Non, laissez-les approcher. Masao nous cache des choses, il ne veut pas que nous connaissions le fond de cette histoire. Pour que ces trouble-fêtes se donnent autant de peine pour nous atteindre, c’est que nous sommes concernés. Qu’ils montent à bord et attrapez-les moi ! Je veux savoir qui ils sont, ce qu’ils savent et quelle est leur mission.  

 

- À vos ordres, capitaine.  

 

 

La vedette arrivait en vue du cargo. Leur arrivée n’allait pas passer inaperçue. En s’agrippant aux sièges, Kaori parvint enfin à se redresser et le regretta : elle recevait à présent les embruns salés de plein fouet qui brouillaient sa vision et trempaient son maigre vêtement. Ryô fit ralentir le canot à l’approche de la coque du cargo.  

 

- Tiens-toi prête. Tu me suis et tu ne me quittes pas des yeux, lui recommanda-t-il en stoppant le moteur à hauteur du navire.  

 

Ryô entreprit d’escalader les barreaux d’une échelle en premier en sachant qu’il trouverait le comité d’accueil dès le pied posé sur le pont. Effectivement, à peine s’était-il hissé sur la passerelle principale encombrée par des containers empilés qu’il roula pour éviter des rafales de tirs.  

Kaori qui le suivait de près, resta accrochée aux barreaux de l’échelle le temps que les tirs cessent. Elle se cramponnait d’autant plus que les clapotis qui échouaient contre la coque lui éclaboussaient les pieds et que le vent frais de la nuit faisait frissonner sa peau trempée. Elle reconnut les tirs au son particulier et familier d’un Magnum et les rafales de tirs cessèrent, remplacées par de brefs cris de douleur. Jugeant la situation un peu plus calme, Kaori se hissa à son tour sur le pont.  

Une main ferme saisit aussitôt son avant-bras et l’attira en vitesse derrière une pile de containers. Plaquée entre un caisson et son partenaire, Kaori essayait de trouver ses repères dans tous ces évènements qui s’enchaînaient.  

 

- On va descendre à la passerelle inférieure, jusqu’à la salle des machines, lui expliqua Ryô. Tu ne bouges que quand je te le dis.  

 

- D’accord.  

 

Ils entendirent des pas précipités qui claquaient sur le revêtement métallique. Des lampes torches fouillèrent les recoins entre les piles de caissons.  

 

- Prête ?  

 

Kaori hocha la tête. Ryô s’élança en premier, tirant sur chaque ennemi qui se présentait entre eux et l’escalier menant au pont inférieur. Seulement, le surnombre de leurs adversaires les força à rester en retrait. Kaori avait bien conscience que c’était elle qui empêchait son partenaire d’agir correctement et elle cherchait une solution pour lui nuire au minimum. Un tir ricocha non loin de sa tête et elle poussa un cri en s’accroupissant.  

Ryô résonnait autrement. Certes, Kaori le gênait dans ses actions mais il avait compris que les tirs faisaient tout pour les rabattre dans une direction précise. Une méthode qui avait l’air de fonctionner puisqu’il se sentait proche du piège tendu sans parvenir à le voir. Suite à une nouvelle rafale de balles, Kaori se précipita se mettre à couvert dans un container aux portes ouvertes… et Ryô comprit.  

 

- Kaori, pas par-là !  

 

Vite, il entra à son tour pour la sortir de là mais il ne fut pas suffisamment rapide.  

Le piège se referma sur eux : les portes du container se bloquèrent dans un claquement, les plongeant dans le noir et l’étroitesse de la boîte en fer.  

 

- Oups… échappa Kaori en comprenant trop tard son erreur.  

 

 

 


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