Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: bindy5

Beta-reader(s): Tennad

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 13-02-09

Ultimo aggiornamento: 29-10-09

 

Commenti: 189 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: "Mesdames et Messieurs, les jeux sont faits !" Bienvenue dans l'univers des casinos ! Qui aura la meilleure main pour remporter la partie ? Une affaire où la chance peut tourner à chaque instant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Quinte Flush Royale pour City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on ...

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   Fanfiction :: Quinte Flush Royale pour City Hunter

 

Capitolo 5 :: Piège au saké

Pubblicato: 05-03-09 - Ultimo aggiornamento: 05-03-09

Commenti: Hello tout le monde! Voici le cinquième chapitre! Merci pour toutes vos reviews sur les chapitres précédents! Et bravo à Tennad pour son boulot impeccable!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Appartement de Mick Angel, 18h00  

 

Assise au bord du fauteuil, les jambes bien serrées et le dos raide, la jolie femme n’avait jamais été aussi mal à l’aise. Prenant sa tasse de thé sur la table basse d’une main tremblante, de l’autre, elle ne cessait de tirer au maximum sa jupe sur ses genoux.  

 

- Mon… monsieur Angel ? Vous… vous m’écoutez ?  

 

En face d’elle, sur le sofa, un spectacle incongru : le fameux détective qu’on lui avait recommandé était allongé de tout son long sur le canapé, la tête penchée avec une face déformée par des yeux ronds et une langue baveuse pendante. Depuis qu’elle était entrée dans l’appartement, Mick Angel avait cherché sans relâche à reluquer sous sa jupe ou dans son chemisier.  

 

- Monsieur Angel… s’il vous plaît !  

 

La malheureuse hésitait entre l’écraser sous la table basse ou prendre ses jambes à son cou. C’est alors que le visage du nettoyeur changea du tout au tout : sa lubricité évidente disparut comme par enchantement au profit d’une expression ferme et charismatique.  

 

- Sachez, mademoiselle, que je suis un professionnel. Vous ne trouverez pas de meilleur pro que moi. J’ai la réputation de mener mes affaires à terme avec un taux de réussite qui défit toute concurrence… Oh ! La jolie culotte bleue !  

 

Une libellule passa derrière la cliente qui tenait toujours sa tasse mais avec un Mick qui avait bondi jusqu’à elle en un éclair et qui soulevait sa jupe, la tête quasiment collée à ses genoux.  

 

- Monsieur Angel !!! Hurla-t-elle en lui décrochant un furieux coup de pied.  

 

Mick retomba violemment sur la table basse en ricanant, l’empreinte d'un escarpin au milieu de la figure. Furibonde, la femme se releva et se dirigea d’un pas vif vers la porte. Au moment où elle l’ouvrait, un bras fort la claqua sous son nez :  

 

- Je ne vous ai pas encore dit si j’acceptais ou pas.  

 

La cliente leva les yeux vers lui. Son attitude s’était transformée : il paraissait si confiant, si sérieux… si… séduisant, qu’elle ne pouvait plus se détacher de son regard azur.  

 

- Je me rendrais ce soir au Pinson d’Or où votre… sœur – c’est bien ça ? – est danseuse.  

 

- Donc vous allez enquêter ? Demanda-t-elle, pleine d’espoir. Merci, monsieur Angel !  

 

Mick ébaucha un sourire. La main sur la poignée, il ouvrit la porte, invitant sa cliente à prendre congé. Alors qu’elle se retrouvait dans le couloir, Mick lança innocemment, l’index pointé au ciel, un large sourire aux lèvres :  

 

- N’oubliez surtout pas de dire à Saeko que cette mission lui vaudra un coup ! Et aussi que je l’ai connue plus inspirée pour échafauder ses entourloupes !  

 

Mick claqua la porte.  

La fausse cliente démasquée resta plantée dans le couloir, un doigt sur ses lèvres :  

 

- Oups… Je suis grillée… Le lieutenant Nogami ne va pas apprécier !  

 

 

Revenant de la clinique du Doc, Kazue croisa dans l’escalier une belle jeune femme qui descendait de leur palier, tête basse et manifestement morose. La policière passa devant elle sans un regard. Intriguée, Kazue l’observa jusqu’à ce qu’elle disparaisse. L’infirmière s’interrogea à voix haute :  

 

- Mick aurait refusé une cliente aussi mokkori !? Impossible !  

 

Des pas lourds montaient difficilement les marches. Toujours dans les escaliers, Kazue attendit. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Ryô apparaître, traînant des dizaines de sacs derrière lui, le visage défait. Il passa devant elle sans lui accorder le moindre regard. Prise d’un doute, Kazue se palpa le corps pour s’assurer qu’elle n’était pas subitement devenue invisible.  

 

- C’est quoi ce défilé sinistre ?  

 

Sans lui accorder la moindre attention, Ryô déposa ses bagages devant la porte de l’appartement, triste à faire pleurer la pluie. Faisant demi-tour, il emprunta le chemin inverse, toujours sans un regard pour la belle infirmière. En revanche, il lâcha :  

 

- Éloigne-toi de ce monstre briseur de cœur !  

 

- Hein !?  

 

Kazue gravit les dernières marches en hâte et ouvrit un sac plein à craquer. Le contenu la fit tomber à la renverse. Aussitôt après un cri strident fit trembler les fenêtres de l’immeuble :  

 

- MIICCKK !!!  

 

 

Appartement de City Hunter, 21h00  

 

Dans la cuisine, une jeune femme faisait la vaisselle en chantonnant, le bruit de l’eau et des assiettes couvrant à demi sa voix.  

Profitant que sa partenaire soit occupée, Ryô saisit le téléphone et composa rapidement un numéro. Son interlocutrice décrocha à la troisième sonnerie. Il ne prononça qu’une phrase avant de raccrocher :  

 

- Au Pinson d’Or dans trois heures, on applique le plan.  

 

Ensuite, il monta sur le toit fumer et réfléchir avant la mission de ce soir.  

À peine se dirigeait-il vers les escaliers menant au toit qu’une tête apparut dans l’encadrement de la cuisine.  

 

- C’est ce qu’on va voir, marmonna Kaori entre ses dents.  

 

Son plan était tout tracé. Grâce aux informations de Falcon et à ses déductions personnelles, Kaori avait élaboré son stratagème. Dès que Ryô sortirait, elle se lancerait dans la première phase…  

 

 

Une heure plus tard, la nettoyeuse affalée devant la télévision joua le coup de la surprise lorsque son partenaire enfila son blouson.  

 

- Tu sors déjà ? Les bars ouvrent à peine…  

 

Ryô grommela en arrangeant son col :  

 

- Je ne risque pas de m’amuser beaucoup vu qu’une certaine personne m’a coupé les vivres !  

 

Kaori répondit à la provocation simplement par un petit geste désinvolte, comme si la télévision retenait toute son attention. Ryô haussa les épaules et referma la porte derrière lui.  

Seule, elle soupira bruyamment quand la porte se rouvrit à moitié. Étonnée, elle se redressa à demi. Ils se dévisagèrent.  

Ce simple échange suffit à accélérer les battements de son cœur ; ce regard, c’était le même qu’il lui offrait en de trop rares occasions, quand ils venaient de frôler la mort; cet instant suspendu dans le temps qui les renvoyait chacun à leurs sentiments réciproques.  

Et comme d’habitude, l’instant ne dura qu’une dizaine de secondes. Toujours la même chose : promesse, sincérité, complicité et affection échangées dans un temps éphémère. Et comme d’habitude, la réalité les rattrapa à la manière d’une bulle de savon qui éclate.  

 

- Je…  

 

Kaori attendit la suite avec une impatience qui faisait crisper ses doigts sur le dossier du canapé.  

 

- Tu… ? L’encouragea-t-elle.  

 

- Non rien.  

 

Il allait refermer la porte. Kaori chercha à le retenir en s’écriant presque :  

 

- Tu as oublié quelque chose ?  

 

Le cœur battant, elle guetta sa main hésitante sur la poignée de la porte.  

Soudain, c’est un visage suppliant et absolument pas crédible qui fit son apparition :  

 

- Allez, Kaori chérie ! Laisse-moi quelques billets ! Même un tout petit…  

 

Kaori poussa un cri de rage et de déception. Ryô s’enfuit juste à temps : la porte venait d’éclater sous l’inéluctable jeté de massue.  

 

- Crétin ! Lui hurla-t-elle, furieuse.  

 

Kaori prit quelques minutes pour se calmer, observant par la fenêtre la Mini Cooper quitter le garage. Puis, elle lança avec détermination :  

 

- À présent, à moi de jouer !  

 

 

Agence RN, 22h15  

 

On sonnait à la porte depuis quelques minutes mais la propriétaire des lieux ignorait le visiteur importun. Si c’était un client, il n’avait qu’à repasser demain… Après tout, les affaires ne manquaient pas et la boutique tournait bien.  

Dans sa chambre, vêtue simplement d’un peignoir en soie, ses longs cheveux prisonniers d’une serviette nouée autour de sa tête, Reika Nogami était assise à sa coiffeuse et se maquillait soigneusement, soulignant ses yeux d’un trait de khôl avec une précision quasi chirurgicale.  

La sonnerie persistait. Reika grogna : demain matin, elle installerait un affichage avec ses horaires ! Enfin, l’intrus parut se résoudre à abandonner. La belle détective continua tranquillement à se pomponner, jetant un bref regard à sa robe accrochée sur un cintre et réfléchissant à la couleur de fard à paupières la mieux assortie.  

Reika allait mettre la touche finale, son rouge à lèvres, quand une soudaine silhouette dans le miroir la fit sursauter. Saisissant rapidement son COP 357 dans le tiroir de la coiffeuse, l’ex-flic braqua son arme sur l’individu :  

 

- Eh ! Pouce ! Pouce! S’écria Kaori en levant les bras au ciel, une bouteille de saké dans une main, deux verres dans l’autre.  

 

Reika abaissa son canon, surprise :  

 

- Kaori !? Qu’est-ce que tu fais chez moi ?  

 

- Quoi, tu occupes bien notre salle de tir quand tu veux, toi ! Grinça Kaori avant de se reprendre, sourire nerveux : tu ne répondais pas à la porte alors je suis passée par… l’autre voie de communication.  

 

Finalement, ce trou entre leurs deux immeubles lui avait servi pour une fois. Voyant que Reika ne bougeait toujours pas, étonnée et surtout méfiante, Kaori désigna la bouteille :  

 

- Je voulais fêter le succès de notre dernière affaire mais Ryô s’est fait la malle alors… comme j’étais toute seule… et que j’avais envie de boire…  

 

- Tu as pensé à moi ? S’abasourdit Reika.  

 

Kaori lut une lueur de suspicion dans les beaux yeux de sa rivale. Elle allait devoir la jouer plus serrée…  

 

- Visiblement, tu t’apprêtais à sortir… Tant pis… Désolée de t’avoir dérangée…  

 

Une profonde déception peinte sur le visage, Kaori fit demi-tour. Reika se mordit les lèvres, jeta un regard à sa robe puis soupira.  

 

- Kaori, attends !  

 

Jubilant intérieurement, Kaori s’arrêta.  

 

- Ok, va pour un verre. J’ai un peu de temps devant moi.  

 

- C’est vrai ? Oh merci, Reika ! S’enthousiasma sincèrement la nettoyeuse. C’est tellement gentil de ta part !  

 

Reika émit un petit grognement en l’invitant d’un geste à prendre place sur le lit. Kaori les servit et elles levèrent leurs verres.  

 

- À votre réussite ! Trinqua la belle.  

 

- Puisque nous sommes entre nous, portons-nous un toast ! À nous !  

 

- Soit, à nous !  

 

Les deux femmes vidèrent les godets cul sec. En attendant que le feu de l’alcool descende, Kaori les resservit, prenant soin de ne remplir le sien qu’à moitié.  

 

- Tu sais, je suis un peu surprise que tu aies pensé à moi, avoua Reika. Je sais que nous ne sommes pas de grandes amies, que nous sommes en concurrence…  

 

- D’un point de vue professionnel, la coupa Kaori en lui tendant son verre.  

 

- Hum… oui, que professionnel, répéta sa rivale en lui coulant un regard amusé et non dupe.  

 

Elles entrechoquèrent les godets et en avalèrent le contenu. S’essuyant les lèvres, Kaori lui en proposa un troisième et le remplit sans attendre sa réponse. Au passage, un peu de poudre blanche tomba dans le verre de la détective et se dilua instantanément au contact de l’alcool.  

 

- Bah, t’es ma voisine, répondit Kaori en haussant les épaules. Mis à part tes côtés agaçants, culottés et manipulateurs… je ne te déteste pas.  

 

Ses lèvres collées au bord du godet, Reika ne cacha pas sa surprise. Kaori lui sourit. En cœur, elles vidèrent leur troisième verre. En son for intérieur, la nettoyeuse priait pour que le somnifère fasse bientôt effet. Elle-même ne pourrait pas tenir très longtemps à ce petit jeu ; déjà, le saké commençait faire son effet, déliant plus facilement sa langue. Si ça continuait, elle allait tomber ivre morte avant sa victime !  

Les joues plus rouges, Reika devait elle aussi ressentir les séquelles car elle boucha son verre quand Kaori fit mine de lui en verser un autre. Elle insista et la détective céda. Kaori ajouta un peu plus de poudre. Une fois ingurgité, Reika s’exclama d’une voix un peu stridente, la mine très joyeuse :  

 

- Moi non plus, je te détaille… déteille… détESTE pas ! En fait, je vais te confier un petit secret…  

 

Aïe, le somnifère agissait mais pas dans le bon sens : le mélange du narcotique et de l’alcool provoquait chez la jeune femme une réaction inattendue. Reika l’obligea à se pencher pour lui livrer à l’oreille :  

 

- Je suis amoureuse de Ryô ! Pouffa-t-elle comme une adolescente.  

 

Puis, elle attrapa Kaori par le cou, la forçant à se rapprocher pour continuer dans ses confidences :  

 

- Et toi aussi !  

 

La malheureuse recommença à glousser.  

 

- Mais je lui dirai pas, promis ! Jura-t-elle en manquant de tomber de son tabouret. Tu joues les indifférentes avec ta ma… ma… marmite… massue ! Hihihi !  

 

Cette conversation commençait à agacer Kaori. Lancée, sa victime continua :  

 

- Chuut ! C’est un secret !! Ryô, il m’aime pas ! Il dit que je suis mokkori, c’est tout !!  

 

Reika éclata d’un rire d’ivrogne, pliée en deux sur son siège. Elle lui arracha la bouteille des mains et entreprit difficilement de se servir, renversant la moitié du liquide sur la moquette.  

 

- Je suis mokkori, c’est vrai ! Hein, dis que je suis mokkori !  

 

- Oui oui…  

 

- JE LE SAVAIS ! Cria Reika en levant un poing victorieux au ciel. T’es gentille, Kaori !  

 

Reika porta la coupe à ses lèvres d’un geste maladroit et avala cul sec, la tête renversée à l’extrême.  

 

- Reika, attention !  

 

La détective se courbait tellement en arrière qu’elle en tomba par-terre avant que Kaori n’ait le temps de la rattraper.  

 

- Tu vas bien ?  

 

Un éclat de rire délirant lui répondit. Puis, la détective grimaça :  

 

- Oh, je me sens pas bien…  

 

Kaori l’aida à se relever, passant son bras autour de son cou et la soutenant par la taille. Reika se laissa traîner comme un poids mort en riant à gorge déployée. Kaori trébucha et elles tombèrent toutes les deux sur la moquette, Reika toujours accrochée à son cou.  

 

- T’es une amie, Kaori ! Je t’aime bien ! J’aime bien t’embêter ! Hihi ! T’es marrante quand t’es en colère !  

 

- Toi tu l’es encore moins bourrée, grogna Kaori en essayant de la remettre debout.  

 

- Oh… J’ai sommeil…  

 

Kaori lui donna une petite tape sur la joue :  

 

- Avant, dis-moi quelle est ta mission avec Ryô ?  

 

- Me marier !!! S’écria-t-elle, les yeux embrumés.  

 

- Non, pas celle-ci… Celle de ce soir ! Au Pinson d’Or !  

 

- Comment tu sais ? J’ai rien dit moi ! Ryô, il voulait pas que tu saches !  

 

- Vite, Reika, qu’est-ce que tu devais faire au Pinson d’or ?  

 

Kaori la secoua un peu en la voyant fermer les yeux. Reika échappa un faible grognement :  

 

- Il avait besoin de moi. Parce que je suis une bonne détective !  

 

- Oui, tu es une bonne détective… Alors ?  

 

- Masao… Je dois attirer Masao…  

 

- Masao ?  

 

Kaori se rappela avoir entendu ce nom cet après-midi : c’était le nom que l’indic de Saeko avait fourni à l’inspectrice. Reika porta difficilement la main à son front.  

 

- Kaori… Tu m’as droguée…  

 

- Désolée. Mais Ryô n’a pas le droit de me mettre sur la touche.  

 

- T’es pas gentille, ajouta Reika de plus en plus faiblement.  

 

- Vraiment navrée… Reika ?  

 

Un ronflement sonore lui répondit. À genoux devant la détective, Kaori soupira de soulagement et, aussi, de remord. Elle dégagea un peu sa frange :  

 

- Vraiment désolée, lui répéta-t-elle.  

 

Ne pouvant l’abandonner sur la moquette, Kaori peina à la mettre dans son lit, couvertures bien remontées pour ne pas qu’elle attrape froid. Chose faite, elle lui dit :  

 

- Je doute que nos relations s’améliorent après ça. C’est dommage. Tu es quelqu’un de bien malgré tes côtés agaçants. Une véritable Nogami en somme...  

 

Kaori surveilla l’heure : 22h45 ; l’opération « Reika » avait pris plus de temps que prévu. Kaori se rendit dans la salle de bain adjacente passer un peu d’eau fraîche sur son visage, histoire de s’éclaircir un peu les idées après le saké. En revenant dans la chambre, elle remarqua la magnifique robe sur le cintre. Elle s’arrêta.  

Le rôle de Reika était d’attirer ce fameux Masao… Kaori tira sur son pull en faisant la moue. Si elle devait jouer à sa place, elle aurait peut-être intérêt à se vêtir d’une manière un peu plus… suggestive. Kaori jeta un coup d’œil à la détective qui ronflait. Bah, après tout, au point où elle en était… Reika ne pourrait pas être davantage en colère de toute manière alors…  

Prenant sa décision, Kaori décrocha la robe du cintre et la colla à elle. La taille semblait convenir. Kaori se déshabilla et revêtit la tenue. Dubitative, elle se planta devant le miroir : le tissu léger et noir épousait parfaitement son buste, largement décolleté en V devant et derrière. Même les manches tombaient bien sur ses poignets. Kaori noua la fausse ceinture cousue à la robe ; l’effet rendu affinait sa taille. Seul bémol, elle avait les hanches un peu plus larges que celles de Reika et le tissu la serrait un peu. Kaori mesura ses hanches à l’aide de ses mains :  

 

- Ggrrr ! Elle est mieux foutue que moi ! Rumina-t-elle.  

 

Tant qu’à faire, Kaori se servit dans le maquillage de la détective. Prête, elle attendit le verdict du miroir : elle se reconnut à peine.  

Jamais Kaori n’aurait un jour envisagé de porter une robe aussi décolletée : les épaulettes discrètes maintenaient le haut bien en place sur son buste mais accentuaient son effet plongeant qui cachait à peine sa poitrine et révélait la moitié de son dos. Quand au bas, la robe tombait au-dessus de ses genoux, tellement fendue sur ses cuisses qu’elle en aurait fait pâlir les tenues de Saeko.  

Kaori soupira : Reika était une vraie pro ; elle avait choisi une toilette raffinée, aguichante et pratique, bref, une toilette qui collait exactement à la teneur de sa tâche. Dans la jarretière empruntée à la détective, elle glissa son Lawman ; côtoyer Saeko lui avait au moins appris quelques astuces.  

En revanche, Kaori se sentit démunie face aux escarpins à talons hauts ; jamais elle ne parviendrait à courir le cas échéant avec ces échasses ! Tant pis, elle n’avait guère le choix.  

Dernier ajustage esthétique, un peu d’ordre dans ses cheveux en bataille, Kaori souhaita bonsoir à l’endormie et se précipita à sa Fiat Panda. 

 


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