Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: bindy5

Beta-reader(s): Tennad

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 13-02-09

Ultimo aggiornamento: 29-10-09

 

Commenti: 189 reviews

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GeneralAction

 

Riassunto: "Mesdames et Messieurs, les jeux sont faits !" Bienvenue dans l'univers des casinos ! Qui aura la meilleure main pour remporter la partie ? Une affaire où la chance peut tourner à chaque instant...

 

Disclaimer: Les personnages de "Quinte Flush Royale pour City Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Quinte Flush Royale pour City Hunter

 

Capitolo 11 :: Balade au clair de lune

Pubblicato: 08-04-09 - Ultimo aggiornamento: 08-04-09

Commenti: Bonjour tout le monde! Voici un nouveau chapitre. Merci pour toutes vos coms précédentes! Et un autre merci à Tennad qui continue à me suivre (une rose pour toi nad)!!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Shinjuku, 1h15  

 

Sans se douter qu’une jeep les suivait à distance raisonnable, une camionnette, deux berlines et deux camions traversaient Shinjuku pour se rendre sur les docks. Dans la remorque du camion en queue de file, deux passagers clandestins se tenaient sagement assis à même le sol au plus près du bouton de commande lumineux, unique éclairage de leur prison.  

Kaori revivait en silence les derniers évènements, la tête entre ses mains. Ses réflexions furent interrompues par un Ryô somnolent qui se releva pour s’étirer en baillant.  

 

- Je vois que notre situation te préoccupe, marmonna Kaori en observant sa silhouette détourée par la faible luminosité orangée.  

 

Ryô se tourna vers elle, un sourire en coin.  

 

- Tu ne me fais plus confiance, partenaire ?  

 

- Tu sais comment nous sortir de là avant qu’ils n’ouvrent les portes ? S’enthousiasma la jeune femme en se remettant sur pied.  

 

- Et toi ?  

 

Dépitée, Kaori baissa la tête où une libellule vint s’écraser. Ryô lui donna une franche accolade sur l’épaule qui faillit l’expédier à terre.  

 

- Tu oublies que tu es avec le n°1 des pros !  

 

- Et il a une idée le pro des pros ? Grimaça-t-elle en lui pinçant la main pour qu’il la retire de son épaule.  

 

En réponse, Ryô fourra ses poings dans ses poches puis, d’un air suffisant, il poussa une caisse du pied. Kaori n’en croyait pas ses yeux : une trappe ! Il y avait une trappe ! Pointant son index vers le ciel à la manière d’un érudit, il expliqua en bombant le torse :  

 

- Ce modèle de véhicule provient de récupération militaire : blindage, résistance, vitesse et… une sortie rapide en cas d’attaque ! Eh oui, un vrai pro calcule toujours tout à l’avance !  

 

- Ryô, c’est génial ! S’écria Kaori avec enthousiasme en levant les bras vers lui.  

 

Tout content de la réaction expressive de sa partenaire et lorgnant sur sa poitrine, Ryô ouvrit les siens pour la réceptionner… et ne capturer que le néant.  

 

- Bah ? S’exclama-t-il, hébété et ridicule.  

 

Kaori venait de lui passer devant : elle se servait d’un pied-de-biche pour défoncer le couvercle d’une des caisses. Un corbeau perché sur l’épaule, il l’interrogea, tout piteux de s’être mépris :  

 

- Euh… Qu’est-que tu fais ?  

 

Le couvercle céda et Kaori plongea les mains dans les copeaux de raffiat.  

 

- Je nous prépare des munitions, répondit-elle en lui montrant les grenades qu’elle piochait.  

 

Ryô s’accouda nonchalamment contre une caisse haute, sourire amusé et moqueur en coin :  

 

- Et tu comptes les porter comment ?  

 

Les mains pleines, Kaori baissa le regard sur sa tenue qui n’offrait peu – voire aucune – solution de transport. Ryô ricana :  

 

- Moi, j’aurais bien quelques suggestions…  

 

Kaori l’arrêta tout net, les sourcils froncés :  

 

- Je ne veux surtout pas les entendre !  

 

Indifférent à la menace, Ryô continua :  

 

- Parce que, vu ce que cette robe laisser deviner, il faut croire que tu as admirablement bien mûri ces dernières années… Ta poitrine est assurément plus épanouie qu’il y a six ans ! Peut-être que tu pourrais y loger deux ou trois…  

 

VLAN !! Il venait de se prendre le couvercle de la caisse lancé comme un frisbee en plein dans les dents. Affalé à terre, un pansement sur le nez, il couina :  

 

- M’enfin, pourquoi tu te fâches ? Je te faisais un compliment !  

 

- Choisis-en un plus judicieux ! Crétin !  

 

Le camion vira brusquement à gauche. Les grenades échappèrent des mains de Kaori qui se mit précipitamment à jongler pour les rattraper. Heureusement, la main ferme de Ryô récupéra celles qui se dérobaient. Bien que les goupilles soient toujours enclenchées, il aurait été plutôt malencontreux si l’une d’entre elles était tombée. Le danger écarté, tous deux soupirèrent en chœur de soulagement.  

 

- Félicitations, Kaori ! Tu viens d’atteindre ton quota de bêtises d’un mois en seulement quelques heures ! Préviens-moi un chouia à l’avance de la prochaine bévue que tu nous as concocté…  

 

Kaori se mit à rougir comme une enfant grondée. Décidant de ne pas se laisser démonter, elle se planta à quelques centimètres de son partenaire en fixant résolument son regard dans le sien. Toujours sans quitter ses prunelles sombres, elle lui fourra dans les poches de blouson les grenades qu’elle avait en main.  

 

- Qu’est-ce que je viens de te dire ? À moins que t’en aies dégoupillé une pour te débarrasser définitivement de moi ?  

 

- De nous deux, tu es le seul à avoir des poches alors c’est toi qui portes.  

 

- Logique imparable… Tiens-toi prête à me suivre quand je t’en donnerai l’ordre.  

 

Kaori opina sagement du chef.  

 

 

Docks de Tokyo, 1h20  

 

Alors que l’inquiétant convoi s’engouffrait dans le dédale d’entrepôts et de containers, la jeep s’arrêta sur une butte pour surplomber la zone. Umibozû coupa le moteur tandis que Mick jetait un coup d’œil dans les jumelles. Les phares des véhicules garés sur un quai se reflétèrent sur l’immense étendue d’encre. De là où ils se tenaient, ils pouvaient sentir les effluves marines déformées par les fortes odeurs de gazole et d’égouts.  

 

- Ils s’arrêtent sur un quai, décrivit Mick. Tiens donc ! Il y a deux invités surprises qui viennent de sortir de sous le camion ! Nos lascars descendent de voitures. Je vois Masao.  

 

- Ryô et Kaori ?  

 

- Te fais pas de bile, mon p’tit poulpe ! Ils ont eu le temps de disparaître entre deux containers.  

 

Mick s’adossa confortablement dans son siège, posant ses pieds sur la tablette, un bras derrière sa nuque et l’autre qui tenait toujours les jumelles.  

 

- Ils sont en train d’installer le projecteur pour appeler le bateau. On a du temps devant nous avant qu’il n’arrive !  

 

Sans se préoccuper des râlements engendrés, Falcon poussa d’une main les jambes de Mick afin qu’il les remette à leur juste place, sur le sol.  

 

 

Le camion roulait à vitesse réduite ; pour Ryô, c’était le signe qu’ils étaient arrivés aux docks. S’aidant d’une crosse de mitraillette trouvée dans une caisse, il défonça les écrous qui retenaient les pivots de la trappe puis l’ouvrit. Le bitume, différent de celui des routes, confirma son impression. Le camion commença ensuite à freiner et, alors qu’il n’était pas totalement au point mort, il aida Kaori à descendre avant de s’engouffrer lui-même en refermant derrière lui.  

Le camion s’était totalement arrêté et le duo courut se réfugier dans un champ de containers entre deux entrepôts en taule. Pieds nus, Kaori avait un peu de mal à avancer surtout qu’ils n’y voyaient pratiquement rien ; elle essaya de ne penser ni aux éclats de bouteille, ni aux morceaux de ferraille rouillée et, par chance, elle ne grimaça que sur quelques graviers.  

Finalement, ils s’agenouillèrent derrière une pile de caissons qui leur offrait tant une cachette qu’un observatoire ouvert sur la baie et sur le quai. Les membres du Gongorô – vingt au total – descendirent des véhicules. Les faibles lanternes accrochées aux façades des entrepôts multipliaient leurs ombres mouvantes. Ayant troqué son costume élégant pour un autre plus fonctionnel, Masao rajusta sa veste en se tournant vers les flots. Pendant ce temps, quelques-uns de ses hommes déchargeaient un lourd et puissant projecteur d’un camion.  

De leur refuge, Ryô expliqua :  

 

- Ils vont signaler leur présence au bateau.  

 

- Pas très subtil comme méthode ! Les gardes-côtes vont s’en apercevoir !  

 

- Les jours précis de transaction sont fixés en adéquation avec les tours de garde d’une taupe infiltrée parmi la brigade. Voilà pourquoi chaque date est finement programmée et que les services de police peinent à les prendre en flagrant délit. Les Gongorô sont un clan particulièrement bien organisé au bras long.  

 

Kaori hocha d’un mouvement de tête : Falcon l’avait déjà informée cet après-midi des champs d’actions de la société mafieuse.  

 

- Comment allons-nous démasquer la taupe ?  

 

- Nul besoin : si le clan tombe, la taupe tombe. Saeko les fera parler.  

 

Avec une petite pointe de jalousie, Kaori nota combien Ryô avait une totale confiance en les capacités de Saeko. Force d’admettre que Saeko avait maintes fois démontré ses aptitudes d’enquêtrice... Ce trait de personnalité devait beaucoup plaire à Makimura… La jalousie se transforma en tristesse à la pensée de son défunt frère. Kaori se rabroua : ce n’était pas le moment de relâcher sa concentration !  

 

- Nous allons attendre le bateau, jugea Ryô. Il est impératif que Saeko embarque tout ce petit monde et notre rôle sera de les retarder jusqu’à l’arrivée des forces de police.  

Les joues de Kaori rosirent légèrement en remarquant qu’il avait employé le « nous » et non plus le « je » : Ryô avait décidé de l’intégrer pleinement à la mission.  

 

- Comment préviendrons-nous Saeko ?  

 

Pour la première fois depuis qu’ils avaient fui le camion, Ryô abandonna le quai des yeux pour les poser sur elle :  

 

- Ça faisait partie du job de Reika.  

 

Cette fois-ci, Kaori rougit carrément mais absolument plus pour les mêmes raisons. Heureusement pour elle, Ryô n’insista pas :  

 

- Falcon et Mick s’en chargeront.  

 

- Comment peux-tu être certain qu’ils nous ont suivis ?  

 

Ryô échappa un petit sourire :  

 

- Mick sera peiné quand je lui dirai que tu as douté de lui ! Finalement, il nous sera peut-être utile…  

 

- En parlant de lui, que faisait-il au Pinson d’Or ?  

 

- J’imagine bien Saeko l’avoir embobiné pour veiller sur sa sœur… Ainsi, elle s’assurait un renfort de plus non compris dans la mission.  

 

- Oui, refiler aux pauvres poires perverses du travail supplémentaire et gratuit, c’est tout à fait le genre de Saeko, approuva Kaori en dardant sur Ryô un regard accusateur.  

 

- Héhéhé, ricana-t-il bêtement.  

 

Ils ne purent continuer la conversation : sur le quai, Masao venait d’ordonner des rondes en attendant l’installation du matériel. Armés de mitraillettes et de lampes torches, les hommes se scindèrent en groupes.  

Ses sens aiguisés de professionnel prenant le dessus, Ryô attrapa d’une main le bras de sa compagne, de l’autre son Python et ils s’enfoncèrent sans bruit dans le labyrinthe étrange des piles de containers. Passer les néons en bordure des quais, l’obscurité régnait en maître et le croissant de lune dévoilait au dernier instant les allées entre les caissons.  

Kaori essayait tant bien que mal de suivre le rythme de son partenaire pour ne pas le perdre mais le terrain se révélait une véritable course d’obstacles pour ses pieds sans protection. Soudain, son pied se posa sur un objet oblong et roulant qui la fit basculer en avant. Elle échappa un petit cri étouffé en tombant en avant. Le tronçon de tuyau continua sa course pour cogner contre les caissons aux parois métalliques.  

 

- Par là-bas ! Il y a quelque chose ! Entendirent-ils alors que des faisceaux de lampes sondaient le sol en se rapprochant dangereusement.  

 

Ryô s’accroupit :  

 

- Monte sur mon dos, vite !  

 

Kaori obéit, nouant ses bras sous la gorge de son compagnon et serrant les jambes autour de son buste. Le contact ferme de sa main chaude sous sa cuisse lui échappa un petit frisson. Ryô ne perdit pas de temps et ils évitèrent les deux hommes qui s’étaient précipités, le doigt sur la gâchette.  

 

 

Au bord du quai, Masao était à moitié assis sur le capot d’une berline et fumait nerveusement en attendant que ces hommes terminent d’installer le projecteur. Chose faite, ils indiquèrent à leur nouveau boss qu’ils étaient prêts. Masao se redressa et, les mains sur les hanches, il contempla l’horizon, cigarette aux lèvres.  

Le puissant projecteur allumé, son faisceau fendit les ténèbres jusque loin devant lui. Un des yakusas actionna le clapet à divers intervalles pour émettre le signal en morse.  

 

 

À vingt-cinq mètres de là dans le dédale de boîtes, Ryô murmura :  

 

- T’aurais pu me rappeler que t’avais plus de chaussures !  

 

- Comme si j’en avais eu le temps !  

 

- Qu’est-ce qu’on aurait fait si tu t’étais pris les pieds dans les tessons de verre ou dans les seringues de junkies ! En plus, tu nous ralentis !  

 

Malgré ses protestations, il la fit asseoir sur une poubelle haute dont le couvercle peinait à contenir le débordement de cartons. Bien qu’il gardait tous ses sens aux aguets, il ne put s’empêcher de se moquer :  

 

- Tu vois que j’ai de bonnes manières : je t’offre une balade au bord de l’eau sous les étoiles !  

 

- Ryô, j’ai les fesses sur une poubelle ! Marmonna-t-elle en ôtant saletés et gravillons de ses plantes de pied. Comme sortie romantique, j’espérais mieux !  

 

Se rendant compte trop tard de ce qu’elle venait d’échapper, elle appliqua ses doigts à sa bouche en baissant la tête.  

Heureusement pour elle, leur attention fut retenue par un important faisceau lumineux qui, bien que projeté dans la direction opposée, plaqua leurs ombres déformées sur le bitume et sur les containers.  

 

 

Sur la butte qui dominait les docks, la jeep n’avait pas bougé. Jumelles au poing, Mick raconta en détail ce qu’il voyait :  

 

- Ça y est, ils viennent d’envoyer le signal… Attendons la réponse… Ils doivent être encore loin pour ne pas répondre tout de suite… Et voilà la réponse du bateau !  

 

Mick jeta un bref regard à sa montre :  

 

- 1h35. Vue la distance à laquelle il émet ses signaux, il ne sera pas là avant une vingtaine de minutes.  

 

- Tout dépend de sa taille, remarqua Falcon. Je doute qu’il s’agisse d’un bateau de pêche ni même d’un bateau de plaisance. Non, pour traverser le Pacifique depuis l’Amérique Centrale, il doit s’agir d’un cargo. Les cargos offrent de meilleures couvertures dans les eaux internationales.  

 

- Hum… bien pensé, l’Éléphant de mer !  

 

Umibozû grogna. Mick abaissa ses jumelles et se tourna vers son coéquipier, tout sourire :  

 

- Tu sais ce que cela signifie, mon géant chauve préféré ?  

 

Hélas pour lui, Umibozû savait pertinemment ce que cela signifiait : ce n’était pas vingt minutes mais dix de plus qu’il allait devoir supporter ce maudit amerloque… sauf s’il trouvait une parade :  

 

- Canal 73.56 fréquence 6 kHz.  

 

- J’aime pas cette station. Je préfère une radio pirate qui s’appelle « Vilaines filles en manque de… »  

 

Falcon l’attrapa par le col de son beau costume, collant son imposant visage à quelques centimètres de celui de Mick :  

 

- Appelle Saeko et donne-lui cette fréquence !  

 

- Pourquoi moi ?  

 

- Parce que tu n’as rien à faire.  

 

- Mais la dernière cabine téléphonique qu’on a croisée est à plus de deux kilomètres !  

 

Souriant de toutes ses dents à son acolyte à qui ce changement d’attitude n’augurait rien de bon, Falcon décréta en pointant son M29 en direction des parties basses de son passager :  

 

- Dans ce cas, tu ferais bien de te dépêcher.  

 

Toute bonne humeur envolée, Mick ouvrit rageusement la portière, retira sa veste et sa cravate puis déboutonna les boutons du haut. Tout en s’exécutant, il grondait :  

 

- Ce coup-là, c’est la première et dernière fois que tu me le fais ! Ça se paiera !  

 

Il claqua la portière et s’éloigna à grands pas furibonds. Enfin tranquille, Falcon soupira de soulagement jusqu’à ce qu’on cogne à sa vitre. Umibozû consentit à entrouvrir. Revenu sur ses pas, l’Américain y faufila ses doigts :  

 

- Tu pourrais au moins me filer de la monnaie !  

 

Il eut à peine le temps de retirer ses doigts qu’Umibozû avait remonté sa vitre.  

 

 

- Ryô, regarde ! Le bateau répond ! Chuchota Kaori toujours perchée sur sa poubelle en pointant du doigt le minuscule point lumineux au loin.  

 

- Il est encore loin. Ça nous laisse du temps pour nous préparer. Quand le bateau arrivera, je m’introduirai à l’intérieur et le saboterai pour qu’il reste à quai. Toi…  

 

Le bruit de pas se rapprochant le coupa. Vite, il attrapa Kaori par la taille pour la balancer une fois de plus sur son épaule. Il s’éloigna du site en quelques enjambées pour se dissimuler derrière un pan d’un entrepôt. Le risque momentanément écarté, Kaori râla :  

 

- Tu pourrais pas me porter correctement ! J’ai la nausée la tête en bas et l’estomac écrasé !  

 

- T’as pas fini de te plaindre ! Ingrate !  

 

Soudain, sans crier gare, il se remit à courir à l’instant où tonnait une mitraillette. Les détonations amplifiées par les échos contre les parois métalliques claquèrent sur tout le site.  

 

- City Hunter ! Il est là !  

 

 

Sur le quai, Masao se retourna brusquement vers les colonnes de conteneurs en entendant la soudaine déflagration et les cris qui suivirent. Arrachant sa cigarette de ses lèvres, il s’époumona :  

 

- Ne le laissez pas s’enfuir ! Quadrillez le secteur !  

 

Puis, il se faufila dans sa berline et décrocha le téléphone de bord :  

 

- Des renforts ! Ramenez tout les hommes disponibles !  

 

Un de ses sbires s’approcha :  

 

- Parrain, que fait-on pour la livraison ?  

 

- On maintient ! Vous avez trente minutes pour me descendre ce type !  

 

 

Blottie derrière un amas de tuyaux rouillés et crasseux, Kaori retroussa le nez sous les horribles odeurs d’égout, de moisissure et de marée. Réfugiés dans cet entrepôt miteux, les sons amplifiaient et faussaient tout, des pas et des ordres à l’extérieur aux suintements réguliers à l’intérieur. Agenouillée, elle leva la tête vers son partenaire qui, debout et Magnum levé, jetait des coups d’œil à travers les petits carreaux brisés.  

 

- Ryô, que fait-on maintenant ? Chuchota-t-elle. Masao va vouloir arrêter la transaction…  

 

- Non, il ne le fera pas. Ce soir, il doit faire ses preuves en tant que nouvel oyabun, l’occasion pour lui de se présenter officiellement comme tel parmi le milieu. Masao a les dents longues : en plus de la transaction qui va asseoir son nouveau pouvoir, il tient aussi City Hunter dans ses filets. Il va tout faire pour se débarrasser de nous avant l’arrivée du bateau et nous présenter en trophées de chasse.  

 

- Charmant, marmonna Kaori. À part rester en vie jusqu’à l’arrivée du bateau, c’est quoi la marche à suivre ?  

 

- Rester en défense n’est pas vraiment la position que j’apprécie. Je préfère l’attaque. Alors on va répondre.  

 

- Mais je croyais que nous devions attendre le bateau ? Si on fait trop de grabuge, il ne débarquera jamais ! … À moins que…  

 

Kaori comprit où il voulait en venir. Ryô lui sourit :  

 

- Je compte sur toi… partenaire.  

 

 

 


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