Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: kaiko

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 09-03-04

Ultimo aggiornamento: 05-07-07

 

Commenti: 129 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: La maladie frappe douloureusement et à l'aveuglette. Personne n'est à l'abri. Pas même la douce Kaori...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jusqu'à ce que la mort nous sépare" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Jusqu'à ce que la mort nous sépare

 

Capitolo 8 :: Une mort annoncée

Pubblicato: 26-05-04 - Ultimo aggiornamento: 26-05-04

Commenti: Désolée je ne sais jamais quoi mettre comme titres de chapitres alors je mets toujours le premier truc qui me passe par la tete! Si vous trouvez que je ne publie pas assez souvent, vous pouvez vous adresser à mon attachée de presse qui me fait réécrire à peu près un chapitre sur deux... Mais grace a elle pour la premiere fois depuis des moi, j'ai un chapitre d'avance! Oui, le 9 est tout cuit, prêt à servir! Mais un peu de suspense, ca ne fait pas de mal! Merci pour vos reviews, j'espère que ca vous plait et que vous ne vous lassez pas!

 


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-Ben alors, Kaori, t’étais passée où ?  

Je le regardai froidement, revenant à moi. Ryo était vautré dans le canapé, sa revue porno préférée à bout de bras. Le salon était à moitié dévasté par son passage en cuisine, les canettes de bière et les sachets de chips jonchaient le sol, et on aurait dit que le contenu du frigo s’était déversé entre le fauteuil et la télévision.  

-Ca te regarde ?  

-Ben, j’avais faim, moi...  

-Tu n’avais qu’à demander à ta chère cliente, je suis sûre qu’elle t’aurait fait un meilleur repas que le mien après t’avoir laissé ‘tirer un coup’ !  

Je haussai le ton en disant cela. La fatigue me rendait hargneuse. J’étais comme vidée. Je n’avais plus de sentiments, je n’étais que fatigue. Je n’attendis pas la réponse et me dirigeai d’un pas décidé vers ma chambre. Je n’avais pas dormi de la nuit, je revenais de chez le médecin, c’était le milieu de l’après midi et j’étais éreintée. Et comme vide. A part la hargne qui parlait indépendamment de moi.  

Ryo me suivit.  

-Alors c’est ça, hein ? me lança t’il un peu agressivement. Tu es jalouse ? Tu me fais une scène parce qu’une vieille amie est venue me demander de l’aide, et que je ne t’ai pas demandé ton avis ? Est- ce que je ne peux pas faire mes propres choix, sans m’en référer à toi d’abord ?  

Je me retournai pour lui lancer à la figure :  

-Mais il ne s’agit pas de moi, Ryo ! Il s’agit toujours de toi, de toi, de toi ! Tes envies, tes désirs, tes clients ! C’est bien simple, je me demande ce que je fais ici !  

J’entrai dans ma chambre et claquai la porte derrière moi. Pourquoi avais-je dit une telle chose ? Pourquoi avais-je dit des choses que je ne pensais pas vraiment ?  

-En tout cas, tâche d’être prête à la tombée de la nuit, me hurla Ryo à travers la porte. On est payés pour une affaire, alors si tu veux faire partie de City Hunter, t’as intérêt à venir !  

Je l’entendis retourner bruyamment dans le salon, et quelques instant plus tard, je l’entendis quitter l’appartement aussi peu discrètement que possible. Ryo… Evidemment que je serai là. Bien sûr que j’irai. De toute façon, je savais qu’il m’attendrait et qu’il comptait sur moi.  

 

Etrangement, cette nuit blanche avait tout remis en ordre et m’avait rendue plus lucide que jamais. Je faisais partie de City Hunter, qu’importe ce que disait Ryo, peu importe qu’il me blesse ou que je meure, c’était un fait indéniable. Et je savais que sa petite attaque mesquine de la veille au soir n’était qu’un réflexe de défense et que tout rentrerait dans l’ordre. Comme à chaque fois. Sauf que cette fois-ci, le temps me manquait. J’allais bientôt le quitter.  

 

Je m’allongeai sur le lit, les mains derrière la tête. Une migraine lancinante me rappelait mon état. La dispute avec Ryo avait réveillé mes douleurs mais fait fuir le sommeil. Pourquoi lui avais-je dit des choses blessantes ? Pourquoi n’étais-je pas simplement allée me blottir dans ses bras, quémandant un peu de réconfort ? Je fermai les yeux, cherchant le repos, mais il m’échappait. A la place surgissaient des images de la soirée précédente, et de la journée qui avait suivi. J’étais comme robotisée, j’étais détachée de mes émotions, les souvenirs flashaient derrière mes yeux mais ne m’atteignaient pas.  

 

La femme, Hitomi, posant sa tête sur l’épaule de Ryo dans un geste familier et tendre.  

 

Ryo, m’annonçant gravement, pour au moins la centième fois depuis que je le connaissais, que je ne représentais rien pour lui à part une partenaire.  

 

Moi, marchant toute la nuit, errant sans but, avec un regard vide et hagard qui faisait fuir même les plus téméraires des hommes de la nuit. Cherchant le calme, la possibilité de penser sainement. Me familiarisant avec l’idée de mourir.  

 

Et le médecin.  

 

Le petit matin m’avait trouvée sur le perron du médecin.  

 

Je revoyais le médecin me trouvant devant sa porte, me l’ouvrant et me disant, sans le moindre signe de surprise de me voir, qu’il me prenait avant l’arrivée de ses autres rendez-vous.  

 

Je me voyais, comme dans une scène de film, acceptant une tasse de thé tandis qu’il m’expliquait que j’avais ce qu’on appelait une maladie orpheline et qu’à ce titre, aucune recherche n’était vraiment effectuée pour guérir les malades souffrant de cette affection.  

 

Je me voyais, comme si je regardais la télévision, assise très droite sur mon fauteuil, le sang se retirant lentement de mon visage tandis que j’appréhendais ce qu’il me disait. Se voir confirmer ses pires craintes de visu avait quelque chose qui vous glaçait les sangs. Est-ce que je n’avais donc plus qu’à attendre de mourir ? Trois mois, c’est tout ce que j’avais ? Est-ce qu’il n’y avait pas un moyen de gagner du temps ?  

 

J’étais suppliante. J’espérais qu’il me rassurerait, qu’il me laisserait un peu d’espoir. Le temps était ce qui me manquait le plus. Mais le docteur était très digne, très empreint de sa fonction. Il m’annonçait ma mort, et il me le disait d’un ton si calme, si pondéré. Il avait toute la vie devant lui, et me voyait déjà à moitié morte.  

 

Je revoyais cet homme grisonnant, honnête et droit, les pommettes rougissantes quand je lui avais dit, d’un ton hésitant, que mon type de profession n’impliquait pas l’adhésion à une assurance maladie. Que j’avais menti sur ma profession. Il avait cru que je me prostituais. Dans d’autres circonstances, j’aurais ri ou je me serais mise en colère. Ryo lui aussi en aurait ri, s’il avait su, lui qui me regardait comme un garçon manqué. Mais il s’agissait de ma vie, et ça ne prêtait pas à rire. Je n’avais pas réussi à le détromper. Je n’avais pas trouvé les mots.  

 

Je le voyais, toujours un peu rouge, chercher un papier dans son tiroir et me le tendre, en me disant que, par le plus grand des hasards, il connaissait un ancien médecin qui avait créé un centre hospitalier illégal pour les personnes exerçant mon « type » de métier. Est-ce que le monde pouvait être aussi petit ?  

 

Je me voyais, aussi rouge que lui à cause de sa méprise, lui demander en quoi me transformer en cobaye pour un médecin radié de l’ordre m’aiderait. Cela impliquait de quitter Ryo, alors que j’espérais pouvoir rester près de lui aussi longtemps que j’étais capable de rester sa partenaire. Je me voyais, détachée de mes sentiments et de mes émotions, lui demander si ce traitement alternatif illégal avait une chance de me guérir.  

 

Je revoyais le regard de cet homme, un regard grave et triste, un regard qui me voyait déjà morte. J’avais alors hoché la tête. J’avais compris. J’étais condamnée. Je n’avais que deux choix : mourir ou mourir. Mourir simplement ou mourir en aidant une recherche, même officieuse, même illégale, mourir seule sans rien faire, ou mourir en donnant un sens à ma mort, en donnant l’espoir de vivre à d’autres malades.  

 

Je me voyais, les larmes aux yeux, seule devant le choix de la mort, l’idée de la mort m’étant étrangère, moi cherchant à m’en défaire, à repousser le moment de m’en inquiéter.  

 

Je me revoyais rentrer chez moi à l’aveugle, souhaitant trouver l’oubli dans le sommeil, souhaitant ne jamais me réveiller. Je me revoyais ouvrir la porte et me trouver face à face avec lui, avec Ryo, avec Ryo que j’aurais voulu oublier, l’espace de quelques heures, j’aurais tellement voulu oublier que j’allais le quitter sans rien lui dire, pour ne pas qu’il en souffre, j’aurais tellement voulu avoir la possibilité d’ignorer l’amour que je lui portais, cet amour qui rayonnait dans mon cœur mais qui souffrait déjà à l’idée de mourir sans avoir rien connu de l’amour de Ryo. J’aurais tellement voulu pouvoir faire semblant de ne pas savoir que je devais rester pour qu’il me voie mourir, ou le quitter pour qu’il vive sans moi. Faire semblant de ne pas avoir déjà fait le choix. Le quitter. Le laisser refaire sa vie sans moi. Et mourir.  

 

Trois mois. C’est à peu près tout ce qu’il me restait.  

 

Les sanglots m’étouffèrent soudain et je me retrouvais dans l’instant présent, pleurant toutes les larmes de mon corps, hurlant ma frustration et ma volonté de vivre. Du temps. C’est tout ce que je demandais. C’est tout ce que je n’aurais jamais. Je voulais juste un peu de temps. Je pleurais du plus profond de mon être. Je ne savais pas, il y a deux jours, que le temps était plus précieux que le diamant. Que n’aurais-je pas donné pour un peu de temps ! Ma vie était minutée. Tic-tac, tic-tac, je me rapprochais inexorablement du moment de ma mort. Je pleurais à m’en déchirer la gorge. S’il y a un dieu, qu’il me donne du temps. Du temps pour graver l’image de Ryo dans mes souvenirs. Son visage, son regard, ses sourires. Je pleurais à en avoir le souffle coupé. Du temps pour le prendre dans mes bras. L’embrasser. Ryo, je t’aime tant ! Du temps pour le lui dire. Les larmes s’écoulaient comme le sable du sablier, tout comme ma vie s’échappait de moi. Du temps. Je pleurais en répétant une litanie, serrant contre moi mon oreiller pour tenter d’étouffer mes sanglots.  

 

S’il y a un dieu, qu’il me donne du temps…  

 

 

 


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