Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: kaiko

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 15 capitoli

Pubblicato: 09-03-04

Ultimo aggiornamento: 05-07-07

 

Commenti: 129 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: La maladie frappe douloureusement et à l'aveuglette. Personne n'est à l'abri. Pas même la douce Kaori...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jusqu'à ce que la mort nous sépare" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Jusqu'à ce que la mort nous sépare

 

Capitolo 4 :: Un jour de recueillement

Pubblicato: 11-03-04 - Ultimo aggiornamento: 11-03-04

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15


 

Pourquoi une journée de commémoration paraît-elle toujours plus triste que les autres journées ? Bien que le soleil brillât haut dans le ciel, il ne me touchait pas. Les oiseaux chantaient fort dans les arbres, mais je ne les entendais pas.  

La tombe d’Hideyuki me paraissait bien lugubre, malgré le temps printanier, mais elle faisait écho à mes pensées. Une si belle journée aurait dû me rendre heureuse, et surtout, surtout, le bouquet de roses de Ryo aurait du me donner des ailes.  

Mais, accroupie devant la pierre tombale de mon frère, fixant le nom gravé dans la pierre, mes pensées tournoyaient en tout sens, mais une seule revenait sans cesse.  

 

J’étais malade et j’allais mourir.  

 

C’est étrange comme la mort, que je côtoyais tous les jours depuis plusieurs années déjà, prenait soudain un relief inédit, comme si je pouvais presque, en tendant la main, la toucher. Mon avenir, tout à coup, était scellé dans cette pierre tombale que je contemplais.  

 

J’étais mourante et c’était irrévocable.  

 

J’avais eu un mauvais pressentiment, le matin même, lorsque le téléphone avait sonné, résonnant dans le silence. Et soudain, écoutant la voix de mon médecin qui me demandait de passer à son cabinet si possible dans la journée, j’avais su. Mon estomac s’était noué et des sueurs froides avaient glissé le long de mon dos. La voix blanche, je me souvenais avoir demandé combien de temps il me restait, sans même demander si c’était grave, sans même m’intéresser au nom de la maladie. Je savais.  

-Mademoiselle Makimura, avait-il calmement répliqué, nous devrions parler face-à-face et réfléchir à un traitement qui améliorerait votre état…  

Mais je l’avais brusquement interrompu. Les verbiages des docteurs m’agaçaient.  

-Combien de temps ?  

Un long silence.  

-C’est variable. Peut-être trois mois, peut-être six, peut-être plus. C’est une maladie insidieuse et mal connue, mais un traitement…  

J’avais raccroché. C’était malpoli, certes, mais je n’étais pas capable d’en supporter davantage. Et laissant la sonnerie stridente du téléphone retentir dans le salon, j’avais enfilé un pantalon, mis une veste par dessus ma chemise de nuit, et mes pas m’avaient conduit directement ici, dans ce cimetière gris et triste, et tandis que pour tous les gens que je croisais le soleil brillait, pour moi, il était terne et éteint.  

 

J’allais mourir.  

 

Cette pensée implacable me terrorisait, et en même temps, elle me révoltait. Quelle injustice ! Moi qui étais si jeune, moi qui n’avais pas encore goûté les joies de la vie, ni de celles de l’amour! Et trois mois, c’était si court ! Et quelle ironie aussi ! J’avais croisé cent fois la mort, j’avais été à ses portes mille fois, j’avais été enlevée et menacée tant de fois que je ne tenais plus le compte, et chaque fois Ryo était venu à mon secours, chaque fois, j’étais revenue indemne. J’avais toujours pensé que si je mourais jeune, ce serait sans souffrance et en pleine connaissance de cause, d’une balle en plein cœur. Et soudain, la maladie. Une mort bien peu honorable pour une nettoyeuse !  

 

Revenant une minute à la réalité, et lisant une fois de plus l’inscription sur la froide pierre grise, les larmes me vinrent aux yeux, sans se libérer. Hideyuki ! Toi aussi, tu avais vécu une lente agonie. Te sachant mourant, tu avais consacré tes dernières forces à ton métier, en venant prévenir Ryo du danger… Qu’avais tu pensé au moment de ta mort ? Je devais être digne de toi, je devais, pour que tu sois fier de moi, me consacrer moi aussi à Ryo, comme tu l’avais fait jusque dans tes derniers instants. Comme c’était dur pourtant ! La même pensée, inexorable, s’imposait sans cesse.  

 

J’étais si jeune, et pourtant j’allais mourir !  

 

Le soleil poursuivait sa course dans le ciel, mais je restais prostrée, cherchant l’apaisement dans le souvenir de mon frère. Et le visage de Ryo revenait sans cesse devant mes yeux, Ryo qui avait pris soin de moi, Ryo qui m’avait offert des fleurs pour mon anniversaire. Encore trois mois et je ne verrai plus Ryo. Viendrait-il sur ma tombe, comme moi sur celle d’Hideyuki ? Ou, simplement, continuerait-il sa vie sans moi, s’abandonnant complètement à sa vie de dépravé et de dragueur ? Les fleurs me laissaient espérer qu’il me regretterait, et pourtant je ne voulais pas qu’il souffre par ma faute.  

 

Et quel gâchis que ma vie ! Au moment où il tentait un geste vers moi et m'offrait des roses, c’est moi qui allais reculer, c’est moi qui allais le quitter. Je ne souhaitais pas de sa pitié pour ces derniers mois de ma vie. Je ne voulais pas qu’il me pleure. Je ne voulais pas qu’il souffre ! Je voulais qu’il reste fidèle à lui-même. Et voilà pourquoi je décidai de ne rien lui dire de ma maladie, et de continuer comme si de rien n’était. Le moment venu, simplement et dignement, je m’effacerai, afin de lui laisser le souvenir de ce que j’étais. Etait-ce la bonne décision ? Si je lui avouais la vérité, ne ferait-il pas ces quelques pas qui nous séparaient, ce qui adoucirait mes derniers moments ? Mais je pensai à Hideyuki, qui était déjà dans la tombe, et à ma propre douleur à l’annonce de sa mort. C’était tellement plus dur pour ceux qui restaient que pour ceux qui partaient ! Non, décidai-je. Je ne lui dirais rien, il ne se passerait rien, et je pourrais quitter Ryo la conscience tranquille, sans le regret de ce qui aurait pu arriver. Les larmes aux yeux et le cœur brisé, je scellai ma promesse en caressant du bout des doigts le nom inscrit de mon frère. Le jour était tombé et c’était comme si le soleil n’avait jamais brillé.  

-Je savais que je te trouverais ici.  

La voix de Ryo me fit sursauter et je voulus me relever. Mais mes muscles, endoloris par la position accroupie que j’avais maintenue la majeure partie de la journée, refusèrent de m’obéir et je m’écroulai par terre sans grande dignité.  

Ryo s’approcha doucement de moi et s’accroupit.  

-Ca fait combien de temps que tu es ici ? Il fait nuit, et tu n’as même pas pensé à prendre quelque chose de chaud. Tu dois être glacée.  

Il enleva sa propre veste et la mit sur mes épaules. Il avait curieusement une expression douce sur le visage, que je n’avais jamais vue, et il avait l’air également un peu inquiet. Une douce chaleur m’envahit à voir ce visage aimé si près du mien, et toute la tragédie que ma vie était devenue me serra la gorge dans le même instant. Les larmes vinrent aisément à mes yeux.  

-Ryo, tentai-je de murmurer.  

Mais un sanglot m’étouffa et libéra toute mon angoisse et toute ma peine dans des larmes silencieuses que je retenais depuis le matin, depuis des jours, presque depuis la mort d’Hideyuki.  

Alors Ryo me prit doucement dans ses bras et je me laissai aller contre son cœur, pleurant sur ce que j’étais, ce que je n’avais jamais été, ce que je ne serais jamais désormais, pleurant même cette étreinte que j’attendais depuis des années et qui arrivait trop tard. Ryo me berça comme l’on berce une enfant dont le chagrin est trop gros pour être compris, acceptant pleinement mon silence et mon abandon dans ses bras, et lorsque mes larmes enfin se tarirent, je cherchai ses yeux du regard pour y puiser le réconfort, la force et l’apaisement dont j’avais besoin.  

 

Son regard à lui était troublé. Sa main caressa doucement mon visage, essuya mes dernières larmes, et comme dans un rêve, il se pencha pour m’embrasser.  

 

 


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