Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Eden

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 06-12-10

Last update: 02-09-20

 

Comments: 90 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une nouvelle qui viendra bouleverser la vie de Ryo et de Kaori...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jusqu'à la mort..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Jusqu'à la mort...

 

Chapter 4 :: Si mal...

Published: 16-04-19 - Last update: 16-04-19

Comments: Bonjour à tous ! Et oui, ça y est j'ai décidé de reprendre la rédaction de cette histoire. Je profite de ma dernière semaine de vacances pour m'avancer un maximum dans l'écriture de celle-ci, parce qu'après je ne sais pas si j'en aurais encore le temps. Bon, j'ai dû bien la relire pour replonger dedans, et petit à petit, des idées me viennent. Certes, nous plongeons un peu dans le mélo, mais promis, je ne ferai pas que cela. J'espère que ce chapitre vous plaira ! Un grand merci pour votre soutien ! A bientôt, bonne lecture et Bizzzz à tous !

 


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« La douleur est un grand maître. Elle nous apprend qu’on est vivant… »
 

Dominique Lévi-Chédeville
 

 

 

- Ryo ! s’écria Kazue toujours en pleurs en arrivant à hauteur du nettoyeur. Je suis désolée, je ne voulais pas que Kaori l’apprenne ainsi. Je…  

 

Ryo ne comprenait strictement rien à ce que Kazue tentait de lui expliquer. La seule chose dont il était certain, était la tristesse de son ange, l’état de choc dans lequel il venait de la laisser partir. Et ces derniers mots qu’elle lui avait déclarés avant de s’enfuir.  

Levant les yeux vers l’infirmière qui agrippait à présent sa manche, il articula reconnaissant à peine sa propre voix tellement il se sentait inquiet.  

 

- Que s’est-il passé ? Pourquoi Kaori est dans cet état ?  

- Entrons à l’intérieur Ryo, nous avons à parler, déclara alors le Doc qui venait d’arriver, le visage grave des mauvais jours.  

 

Ryo le suivit sans protester. Rien ne servait de partir à la recherche de Kaori pour le moment s’il ne savait pas ce qui s’était passé pour en arriver là.  

S’installant autour du bureau du Doc, l’atmosphère était lourde et tendue. Le nettoyeur se surprit à craindre les révélations du vieil homme, et se demanda si finalement il souhaitait encore connaître la vérité. Mais il n’avait jamais fui jusqu’à présent, et il devait pour Kaori accepter de connaître les faits.  

Se raclant légèrement la gorge, le médecin commença ;  

 

- Lorsque tu nous as ramené Kaori, nous lui avons fais subir tout un tas de tests pour être certains qu’à la suite de son enlèvement, il n’y avait rien de grave. Tu sais comme moi, qu’elle a été droguée par intraveineuse, et ce pourquoi nous avons fait le test du VIH.  

 

Le Doc s’arrêta quelques instants, lui-même ne savait comment formuler à son ami la triste vérité. Il aurait souhaité trouver des mots réconfortants, des mots qui n’avaient pas cette cruauté. Mais aucun mot ne pourrait apaiser cette horrible réalité.  

Ryo ne disait rien, il attendait… Son esprit ne voulait rien analyser pour le moment. Il souhaitait simplement entendre la réponse du vieil homme.  

 

- Ryo… il s’est révélé positif…  

 

Voilà c’était lâché.  

 

Cette phrase fit l’effet d’une bombe dans le cœur du nettoyeur. « Positif » Il ne pouvait intégrer la lourde teneur de ce mot. Il ne pouvait tout simplement pas accepter ce qu’il engendrait. Ce n’était pas possible. Non… Dans son monde la mort prenait par arme à feu, pas comme cela… Pas sournoisement et insidieusement.  

Le Doc tenta de poser sa main sur l’épaule de son ami, mais d’un mouvement brusque Ryo le repoussa. Se levant d’un bond le regard noir de rage, il poussa un cri des plus barbares et sans réaliser ce qu’il commettait, se mit à tout détruire dans la pièce autour de lui.  

 

- Ryo arrête ! hurla Kazue effrayée de voir pour la première fois le nettoyeur perdre le contrôle de lui-même.  

- Ryo je t’en prie, ça ne sert à rien de tout ravager ici. Tu dois garder cette colère pour combattre avec Kaori ! poursuivit le Doc.  

 

Ces paroles eurent pour effet de ramener Ryo à la raison. Observant autour de lui les dégâts qu’il venait d’occasionner, il se mit à trembler de tétanie. Oui… Pour la première fois il tremblait de peur… Peur pour son ange qui partirait sans lui.  

Le prenant par le bras, le Doc l’installa sur une chaise qui n’avait pas, par miracle, fait les frais du nettoyeur et fit signe à Kazue de lui apporter un verre d’eau. Lorsque cette dernière revint avec un petit gobelet en plastique, le médecin le lui tendit.  

 

- Bois, ça te fera du bien.  

 

En effet, Ryo ne s’était pas rendu compte qu’il avait la gorge complètement desséchée. D’un trait il vida le verre, avant d’écraser le gobelet dans sa main.  

 

- Ryo écoute-moi. Je sais que la nouvelle est un choc dur à encaisser. Nous-même nous en avons été ébranlé. Mais il faut remettre les choses au clair. Kaori ne va pas mourir demain de cette maladie. Si on arrive à lui doser correctement les traitements, qui ont fait beaucoup de progrès ces dernières années, elle pourra vivre une vie entière sans souci. Il ne faut simplement pas que vous vous en faites un ennemi. Dès que Kaori reviendra je lui donnerai le numéro d’un médecin très bien dans le suivi de cette maladie. Mais en plus d’un traitement chimique, c’est surtout d’amour et de soutien dont elle aura besoin. Et pour cela, TU dois être fort.  

- J’ai toujours… commença Ryo la gorge serrée, les épaules totalement voutées. J’ai toujours eu peur que le plus grand danger viendrait d’une balle perdue, d’une explosion, d’un coup de couteau. Contre tout cela je sais la protéger, contre tout cela je suis préparé. Mais contre CE virus… Comment puis-je faire ? Je me sens si impuissant.  

- Tu fais erreur Ryo. Ta force et ton soutien seront les meilleures armes pour lutter contre le VIH.  

- Nous serons tous là pour vous aider, renchérit Kazue s’accroupissant près de Ryo et l’encerclant de ses bras.  

 

Se levant, son corps semblant lui peser une tonne. Il se tourna une dernière fois vers le Doc avant de s’en aller ;  

 

- Désolé pour le désordre…  

 

Lorsqu’il se retrouva sur le trottoir, Ryo inspira et expira longuement comme si depuis tout ce temps il n’avait été qu’en apnée. Son regard se posa sur la fleur piétinée par Kaori, et se baissant pour la ramasser, une goutte d’eau tomba dessus. Portant sa main à son visage il constata qu’il s’agissait de ses propres larmes.  

Il pleurait…  

Pour la première fois de sa vie il versait des larmes… Des larmes de douleur. Des larmes de colère. Des larmes de regret. Et c’était peut-être ces dernières qui faisaient le plus mal. Les regrets d’avoir toujours repoussé son ange, au lieu d’accepter cet amour qu’ils se portaient. Et maintenant que restait-il de cette vie ?...  

Levant les yeux au ciel, il adressa une prière muette à, il ne savait pas vraiment quelle entité d’ailleurs. Mais il demanda la protection des cieux pour la jeune femme qu’il aimait…  

Séchant les traces de ses larmes, il avança regardant droit devant, se jurant intérieurement de faire payer en centuple cet Isamu Kikuchi pour toutes les souffrances infligées à Kaori. Oui, il payerait… Lentement… D’une mort douloureuse et sans pitié, sans compassion…  

 

 

Adossée contre la stèle de son frère, Kaori avait replié ses jambes sur elle et enfouis son visage dans ses bras. Elle tremblait, mais même si le froid était vif, ce n’était pas pour cela que son corps était ainsi transi.  

Elle voulait oublier…  

Simplement oublier ces dernières heures… Remonter le temps et faire que tout redevienne comme avant. Elle voulait rire avec ses amis, être là pour Ryo.  

Ryo…  

Plus jamais elle ne pourrait être à ses côtés. City Hunter n’existait plus. Isamu Kikuchi venait de détruire cet inébranlable duo.  

Pensant qu’elle n’avait plus de larmes à verser, elle se surprit à en sentir d’autres couler le long de ses joues.  

 

- Hide… murmura-t-elle entre deux sanglots. Aide-moi… Mon cœur me fait si mal… Si mal…  

 

Et en effet, la douleur qu’elle ressentait, était pire que la mort. On venait de lui voler toute sa vie. Mais surtout, on venait de détruire sa vie avec LUI. Rien que d’y penser, elle sentit des pointes acérées lui transpercer le cœur. Cette réalité était un enfer. Elle ne pourrait pas survivre ainsi. Comment le pourrait-elle d’ailleurs ? Il était son ancre, sa bouée à laquelle elle s’était toujours accrochée pour résister aux malheurs de la vie. Mais aujourd’hui ce lien avait été détruit. Elle n’avait plus rien. Plus de présent, plus d’avenir… Et ce passé perdu était trop douloureux.  

Se redressant, le visage ravagé par les pleurs, la gorge serrée et le cœur noué, elle sortit tel un automate du cimetière. Le regard hagard, elle semblait flotter dans une autre dimension. Tous les bruits, toutes les sensations du monde environnant, semblaient glisser sur elle comme l’eau de ses larmes glissait sur ses joues. Elle ne voyait que cette route… Le flux des voitures incessant… Et cet appel sinistre qui résonnait dans son esprit embrouillé. Aujourd’hui ou demain qu’est-ce que cela pourrait bien changer ? Lorsque le bout de sa chaussure rencontra le bord du trottoir, elle se contenta simplement de fermer les yeux, et d’avancer. Toujours… Encore… Attendant le moment de dire adieu à cette souffrance et de se sentir enfin, peut-être, délivrée…  

 

- Kaori !  

 

Ainsi, même aux portes de la mort, elle entendait encore la voix de Ryo résonner. Elle esquissa un tendre sourire, ça ne pouvait pas être un plus beau cadeau avant que la grande faucheuse ne la prenne… Entendre une ultime fois sa voix.  

Alors que le bruit d’un klaxon retentit à ses oreilles, elle se prépara au choc inévitable, retenant son souffle. Mais au lieu de sentir la carrosserie la percuter, elle sentit au contraire deux bras puissants l’encercler et la projeter à terre de l’autre côté de la chaussée. Le cœur battant, elle entendait le souffle court du corps puissant qui la tenait toujours serrée dans ses bras. Rouvrant les yeux, elle rencontra le regard plein d’inquiétude de Ryo. Immédiatement elle tenta de se soustraire à son étreinte. Il ne pouvait pas, il ne devait pas…  

 

- Laisse-moi ! hurla-t-elle. Tu n’avais pas le droit de m’en empêcher ! Laisse-moi partir !  

 

Les redressant tous les deux, Ryo relâcha la jeune femme, mais sans lui laisser le temps de réagir, sa main retentit sur sa joue, la stoppant net dans ses élucubrations.  

Bouche bée, elle porta la main à sa joue qui la brûlait mais qui avait le mérite de l’avoir ramenée un temps soit peu à la raison.  

Regardant celle qui l’aimait, et souffrant de l’avoir ainsi gifflée, il la prit instantanément dans ses bras, et soufflant contre son oreille il la supplia ;  

 

- Ne me refais plus jamais ça…  

 

S’accrochant au t-shirt du nettoyeur, Kaori laissa libre court à ses larmes dont le flot ne semblait pas avoir de fin. Elle n’entendait rien de ce qu’il se passait autour d’elle, elle avait juste besoin de cette chaleur, de ces bras qui l’entouraient tel un cocon protecteur.  

Combien de temps restèrent-ils ainsi ? Elle n’aurait su le dire. Mais lorsqu’enfin elle revint à elle, et réalisa que c’était les battements du cœur de Ryo qui l’apaisaient ainsi, elle amorça un mouvement pour relever la tête. Le nettoyeur n’avait rien dit, rien fait pour briser cet instant d’apaisement, il l’avait simplement gardée contre lui, attendant que les pleurs se tarissent.  

 

- Ryo… soufla-t-elle reconnaissant à peine sa propre voix.  

- Rentrons, se contenta-t-il de lui répondre.  

 

Rentrer… Pour quoi faire ? Rien de ce qu’elle ferait maintenant, ne sera comme avant de toute façon. Alors pour quelle raison retourner à une vie qui n’en serait plus une ?...  

 

- Je ne peux pas…, répondit-elle faiblement.  

- Rentrons, reprit-il simplement se moquant bien de ses protestations. Et lui prenant la main, il l’obligea à le suivre.  

 

S’affolant face à ce geste, elle retira d’un coup sa main de la sienne.  

 

- Que fais-tu ? fit-elle effrayée.  

- Je te prends la main, répondit calmement Ryo, en réitérant son geste. Mais cette fois-ci il l’empoigna plus fermement pour ne pas qu’elle puisse se dérober à lui.  

- Ryo…  

- Kaori… Tu sais aussi bien que moi que personne ne risque rien à te donner la main.  

- Je… Je…, bafouilla-t-elle.  

 

Mais vaincue par la profondeur du regard de Ryo, elle ne trouva plus rien à dire. Qu’aurait-il pu ajouter de toute façon, elle ne savait plus elle-même où elle en était dans ses idées. Hochant la tête, elle se laissa guider par la chaleur réconfortante de la main de son partenaire sur la sienne. Lui seul, pour le moment pouvait la sortir de ce tunnel sans fin dans lequel elle se trouvait. Et, elle avait de toute façon versé tellement de larmes depuis ces dernières heures, qu’elle se sentait totalement vide, elle n’avait plus la force d’en verser d’autres, et n’aspirait qu’à s’endormir pour ne plus penser à rien. Pour espérer que peut-être elle se réveillerait et découvrirait que tout cela n’avait été qu’un rêve, ou un cauchemar pour être plus exact.  

 

 

A suivre...  

 

 


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