Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Eden

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 06-12-10

Last update: 02-09-20

 

Comments: 90 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une nouvelle qui viendra bouleverser la vie de Ryo et de Kaori...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jusqu'à la mort..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Jusqu'à la mort...

 

Chapter 6 :: Vérité, dis-moi où je vais…

Published: 29-04-19 - Last update: 29-04-19

Comments: Bonjour à tous ! Non je ne vous ai pas oubliés ce week-end, juste un peu plus de temps à me relire. Mais voici le chapitre suivant. Doucement mais sûrement nous avançons. Merci pour vos commentaires, et n'hésitez pas à en laisser d'autres, ça fait toujours plaisir. Bonne lecture et Bizzzz à tous !

 


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« S’il arrive à l’espoir d’être aléatoire,
 

l’espérance, elle, est certitude… »
 

Jacques Salomé
 

 

 

Deux jours plus tard, Kaori et Ryo bravaient les routes bien enneigées, pour retourner à l’hôpital. A la suite des résultats des derniers examens de la jeune femme, elle allait enfin pouvoir commencer un traitement adapté.  

Appuyée à la vitre de la mini, Kaori regardait d’un air absent le paysage défiler. Durant ces deux jours qui s’étaient écoulés, elle avait tenté de sortir la tête de l’eau. Par moment, elle y était parvenue, recommençant à s’occuper dans leur appartement, tentant d’oublier l’ombre qui la menaçait. D’autres fois, la peur et la douleur la submergeaient la faisant vaciller. Dans ces moments, Ryo avait toujours été là, simplement en la prenant dans ses bras, attendant que ses pleurs cessent de couler.  

Plus d’une fois le téléphone avait sonné, mais jamais elle n’avait souhaité décrocher. Affronter les heures qui défilaient avec la présence de Ryo, elle le pouvait… Affronter la réalité avec ses amis qui n’étaient pas encore au courant, elle n’en avait pas encore la force. D’un simple regard, Ryo avait compris lorsque la première sonnerie avait retenti. Et jamais, lui aussi, n’avait accepté de décrocher ce combiné.  

Sortant, de la voiture, son cœur battait comme si elle venait de courir un cent mètres. Tout reposait sur ces derniers chiffres.  

Le docteur Oda, la fit entrer dans son bureau.  

 

- Je suis heureux de constater que vous semblez avoir plus de combattivité, fit-il en préambule. Autre bonne nouvelle, tous vos marqueurs sont au vert pour le moment. Nous allons pouvoir commencer à prendre des antirétroviraux, permettant de conserver votre taux de CD4 le plus élevé possible, et de bloquer la propagation du VIH. Je ne vous cache pas, qu’il peut y avoir de gros effets secondaires, mais il sera toujours possible de le modifier si vraiment vous ne le supportez pas. Il va de soit, que bien que lourd et contraignant, ce traitement pour être efficace ne doit jamais être oublié. Prenez-le toujours à heure fixe. Avez-vous des questions ?  

- Pour le moment non, répondit Kaori l’esprit comme dans un brouillard.  

 

Détachant son ordonnance pour la donner à sa patiente, le Docteur Oda, emboita le pas à Kaori et Ryo pour aller ouvrir la porte.  

 

- Battez-vous Kaori. Et n’oubliez pas le groupe de parole si vous avez besoin de parler. Personne n’est là pour juger. Juste pour donner des conseils si besoin et pour rassurer.  

- Merci, fit elle.  

- Passez quand même de joyeuses fêtes, termina-t-il, regardant s’éloigner le couple qu’il n’avait pas fini de côtoyer pour les prochaines années.  

 

S’arrêtant à la pharmacie d’à côté, Kaori chercha son nouveau traitement. Presque honteusement, alors qu’elle savait qu’elle n’y était pour rien dans ce drame, elle écouta attentivement son interlocutrice lui expliquer la manière de prendre ces nouveaux médicaments. Bien que la personne de la pharmacie n’avait fait aucun commentaire en lisant l’ordonnance, Kaori avec bien senti son regard appuyé. Tel serait maintenant le jugement des gens. Imaginant une vie sexuelle débridée, multipliant les partenaires, jusqu’à la fois de trop. Et pourtant, elle n’était qu’un dommage collatéral. N’ayant jamais connu l’étreinte physique et ne la connaîtrant peut-être jamais maintenant.  

Elle n’avait pas voulu que Ryo l’accompagne, lui demandant de l’attendre dans la voiture. Mais lorsqu’elle revint vers lui, il sut à ses traits tirés, que quelque chose clochait.  

 

- Qu’y a-t-il ? demanda-t-il, sondant le regard de la jeune femme.  

- Rien… Ce n’est rien… souffla-t-elle en attachant sa ceinture.  

 

Lui redressant, le visage pour qu’elle lui fasse face, il insista ;  

- Que s’est-il passé ?  

- Rien, juste un regard qui voulait en dire plus long que des paroles. Mais je suppose qu’il va falloir que je m’y habitue. C’est ainsi que l’on regarde les gens comme moi non ?  

- Et comment te regarde-t-on ? demanda-t-il tentant de réfréner la colère qui s’emparait doucement de lui.  

- Je ne sais pas… Comme quelqu’un qui a commis la plus grosse faute de sa vie et qui en paye le prix.  

- Kaori… Tu veux que je te dise, comment moi je te regarde ? Comme la femme la plus courageuse que je connaisse. Celle qui relève doucement la tête au lieu de se laisser plonger. Et je ne laisserai jamais personne te juger autrement. D’ailleurs je vais aller leur dire ma façon de penser ! reprit-il en amorçant sa sortie.  

- Arrête Ryo ! N’y va pas, ça n’a pas d’importance. S’il te plaît…  

 

Poussant un soupir de résignation, Ryo accepta la requête de Kaori. Démarrant la voiture, ils rentrèrent enfin chez eux.  

 

 

Regardant par la fenêtre, où la neige s’était remise à tomber après quelques jours d’accalmie, Kaori prenait, comme tous les matins son traitement avec un grand verre d’eau. Malgré quelques nausées qu’elle avait pu atténuer par quelques comprimés, à son grand soulagement, son corps l’avait plutôt bien accepté. Jetant un bref regard au calendrier, elle constata avec étonnement qu’ils étaient à cinq jours de la veille de Noël.  

Déjà…  

Il lui semblait qu’une éternité s’était déjà écoulée. Cette année rien n’avait encore été préparé, malgré les rues, les devantures de magasins décorées de guirlandes lumineuses. C’était comme si toute cette effervescence ne l’avait pas atteinte jusqu’à maintenant.  

Regardant son salon, elle avait l’impression de le trouver nu, vide comme elle l’avait été depuis ces dix derniers jours.  

 

- Ryo, fit Kaori, lorsqu’il pénétra à son tour dans la cuisine s’étirant de tout son long. Je voudrais passer au Cat’s ce matin. Peux-tu prévenir Mick, Reika et Saeko de venir aussi ?  

- Tu…  

- Oui, il est temps de leur annoncer la nouvelle, répondit-elle simplement.  

 

Une heure plus tard, Kaori se trouvait devant la porte du Cat’s Eye, à ses côtés, Ryo attendait qu’elle trouve la force de pousser la porte. Lorsqu’il avait téléphonait à Saeko pour la première fois depuis la fin de leur mission, elle n’avait posé aucune question, sentant dans la voix du nettoyeur que l’heure n’était pas aux fausses excuses.  

Inspirant longuement, Kaori tentait de mettre de l’ordre dans ses idées. Il n’y avait pas trente-six mille façons de le leur annoncer de toute façon. Lorsque d’une main tremblante, elle poussa enfin la porte, tout le monde était présent. Même Kazue qui avait gardé jusque-là le « secret médical ». Kaori lui adressa un timide sourire reconnaissant. Regardant l’un après l’autre les occupants du café, elle mémorisa chacun de leur regard. Peut-être que celui-ci changerait à la suite de sa révélation, et elle voulait garder en mémoire, celui sans jugement sans arrière-pensée de ses amis, de sa famille.  

 

- Kaori ! s’exclama Miki en faisant le tour du bar pour la prendre dans ses bras. Je commençais à m’inquiéter. Personne ne répondait à mes appels ! Un peu plus et j’allais débarquer chez vous si Falcon ne s’y était pas opposé !  

 

Kaori esquissa un sourire. C’était bien Miki tout ça.  

 

- Pardonne-moi de ne pas t’avoir donné de nouvelle…, souffla-t-elle contre l’oreille de son amie. Puis se redressant vers son assemblée, elle reprit d’une voix plus forte cette fois, tentant de lutter contre les larmes qui menaçaient déjà. Pardon à tous ! Ce n’était pas de gaieté de cœur que je vous ai laissé comme ça. J’avais moi-même besoin d’encaisser. J’avais besoin de réaliser…  

- Kaori… Tu me fais peur… fit Miki.  

- Vous savez que Saeko et Ryo ont tenté d’arrêter un gros trafiquant qui sévit dans le pays ces derniers temps. Vous avez sûrement appris qu’il avait réussi à m’enlever pour assurer ses arrières. Cette nuit-là ces hommes m’ont droguée pour s’amuser. Sauf que la seringue utilisée n’était pas des plus propre.  

 

Elle s’arrêta quelques instants. Son cœur cognait contre ses tempes, et plus elle s’approchait de cette vérité, plus sa gorge se nouait. Elle ne put s’empêcher d’appuyer son regard sur Saeko qui avait baissé la tête depuis le début de son récit. Depuis quelques temps maintenant, lorsqu’elle repensait à cette nuit, où sa vie entière avait basculé, un nouveau sentiment avait grandi au fond d’elle. Un sentiment de colère…  

Sentant la main de Ryo se glisser dans la sienne, elle tourna la tête vers lui. D’un subtil mouvement de tête, il lui fit comprendre de continuer.  

 

- Ce que je veux dire… continua-t-elle puisant dans le fin fond de son courage, c’est… A la suite des examens que Kazue et le professeur m’ont fait subir, il s’est avéré que j’étais positive au test du VIH… termina-t-elle les larmes coulant cette fois bel et bien le long de ses joues.  

 

Un silence de plomb s’empara de l’intérieur du café. Miki pleurait tout comme Kazue. Mick avait pâli et Falcon était aussi immobile qu’une statue. Après plusieurs minutes où chacun intégrait la portée des propos de Kaori, Miki brisa cette sidération générale en se jetant dans les bras de son amie.  

 

- Pourquoi as-tu gardé ça si longtemps pour toi ?! J’aurais pu t’aider à porter ce fardeau !  

- Nous pouvons tous t’aider à le porter, fit Mick en se levant du bar où il était installé. Prenant à son tour Kaori dans ses bras, il la serra si fort, qu’elle en étouffait presque. Tu resteras toujours la deuxième femme de ma vie avec ou sans cette saloperie… lui souffla-t-il à l’oreille, la voix brisée par l’émotion.  

 

Kaori ne put s’empêcher d’éclater de rire bien que ses sanglots redoublaient d’intensité. S’agrippant à l’ancien nettoyeur, elle renifla dans sa chemise en murmurant ;  

 

- Merci Mick…  

 

Celui-ci relâcha la jeune femme, et le regard empli de compassion, il tapa l’épaule de Ryo, qui restait toujours sans rien dire aux côtés de sa partenaire.  

Un après l’autre, ils la prirent dans leur bras, lui apportant soutien, espoir, amour. Le cœur de Kaori se sentait regonflé. C’était dans les épreuves que l’on apprenait qui étaient nos amis, aujourd’hui elle venait de constater la véracité de ce dicton. Elle avait eu si peur de perdre l’éclat de ces regards, et voilà qu’au lieu d’y voir du rejet, elle y trouvait encore plus d’amour.  

Lorsqu’enfin Saeko s’approcha d’elle, les deux jeunes se regardèrent dans un premier temps sans amorcer le moindre geste. Depuis toutes ces années où elle connaissait l’inspectrice, jamais encore elle ne lui avait vu la mine aussi défaite. Complètement bouleversée, elle ne savait pas comment réagir face à Kaori.  

 

- Je… fit-elle sans pouvoir davantage soutenir son regard. Je suis si désolée… Hideyuki doit me détester de là où il est, reprit-elle laissant enfin les larmes, qu’elle retenait depuis le début, couler. Kaori… Pardonne-moi…  

- Saeko… et face au remord de la jeune femme, elle la prit enfin dans ses bras.  

- Pardon… Pardon… lança Saeko telle une litanie.  

 

Bien que la peine de la policière était des plus sincères. Kaori ne savait quoi répondre. Le pardon ?... Pour le moment c’était au-dessus de ses forces. Elle savait qu’un jour elle serait capable de le faire. Mais pour le moment c’était trop tôt.  

Elle ne savait même pas encore vraiment comment continuer sa propre vie, alors soulager celle des autres, était une bonté que pour le moment elle ne pouvait pas accorder.  

Lorsqu’elles se séparèrent, Saeko passa devant Ryo sans le regarder. Qu’aurait-elle pu ajouter ? Si elle n’avait pas entraîné Ryo dans sa mission, pour son prestige, sa carrière, rien de tout cela ne serait arrivé. Kaori serait encore en pleine santé, sans cette mort planant au-dessus d’elle. Oui, Hideyuki devait la détester, tout comme elle se détestait à cet instant. Sans rien dire, elle sortit du café. Elle n’avait plus rien à y faire de toute manière. Et même si Kaori ne lui avait pas accordé ce qu’elle lui avait demandé, elle ne lui en voulait pas. Elle espérait qu’avec le temps un jour, elle pourrait la soulager de ce poids que pour le moment elle acceptait de porter…  

 

Une heure plus tard, quand chacun commença à quitter le café, Kazue s’approcha de Kaori pour lui dire au revoir.  

 

- Tu as été très courageuse.  

- Merci Kazue… Merci de n’avoir rien dit… Tu es la meilleure des infirmières.  

- Je viendrai toujours à ton chevet si tu as besoin de moi.  

 

Esquissant un sourire de tendresse, Kaori regarda le couple main dans la main passer la porte du café. Mick avait bien choisi en lui préférant Kazue…  

Se levant à son tour, elle passa son bras sous celui de Ryo, puis regardant le ciel qui s’assombrissait amorçant le crépuscule en cette fin de journée, elle déclara, son premier vrai sourire dans la voix ;  

 

- Allons acheter notre sapin Ryo ! Noël est dans cinq jours !  

 

 

 

A suivre... 

 


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