Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Eden

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 06-12-10

Last update: 02-09-20

 

Comments: 90 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: Une nouvelle qui viendra bouleverser la vie de Ryo et de Kaori...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jusqu'à la mort..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Jusqu'à la mort...

 

Chapter 8 :: Pour un nouveau départ…

Published: 08-05-19 - Last update: 08-05-19

Comments: Bonjour à tous ! Voici un petit chapitre, j'espère que celui-ci vous plaira. Merci pour vos encouragements et si l'envie vous en dit, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire. Bonne lecture et Bizzzz à tous !

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

« Ne cherche pas, dans l’avenir, à retrouver jamais le passé… »
 

André Gide
 

 

 

 

Kaori regardait par la fenêtre, écoutant le concert de chant des oiseaux nichés dans les arbres qui commençaient à fleurir, reprenant vie après cette longue période de sommeil.  

Avalant un après l’autre ses cachets, la jeune femme aussi avait l’impression de reprendre vie. Même si le bout du tunnel n’était toujours pas franchi, il lui semblait qu’il n’était plus si loin d’elle. Ce virus qui dormait pour le moment en elle, ne lui semblait plus aussi effrayant. Chaque jour qui passait, elle se l’appropriait un peu plus. Même si certaines situations, l’effrayaient toujours autant, le groupe de paroles dans lequel elle s’était autorisée à se libérer de certaines préoccupations l’avait beaucoup aidée. Elle avait enfin compris qu’elle n’avait pas à s’infliger une existence de paria. Qu’elle n’était pas fautive de ce qu’elle portait. Qu’elle n’avait pas à se juger aussi sévèrement…  

 

Aujourd’hui, alors que le printemps reprenait doucement ses droits, elle se sentait emplie, d’une nouvelle force. Une force qui lui permettait enfin d’avoir le courage d’avancer…  

Seule ombre dans ce nouvel environnement était Ryo. Elle regarda le petit paquet qu’elle avait posé sur la table de la cuisine pour l’emballer avant qu’il ne se réveille, espérant qu’il ferait son petit effet.  

Ryo…  

Elle revit, le regard du nettoyeur qui s’était endurci un beau matin de janvier. Elle n’avait pas tout de suite compris pourquoi ce changement s’était opéré, et ce ne fut que, quelques jours plus tard, lorsqu’aux informations nationales la présentatrice s’était attardée sur « l’exécution » d’un grand ponte de la drogue, que Kaori avait fait le rapprochement. Ryo s’était chargée de la venger… Et à l’écoute des quelques explications données par les journalistes, le carnage avait été sauvage.  

Malgré le soulagement de la mort de celui par qui tout avait basculé, tout au fond de son être, cette vengeance la rongeait bien plus que si Kikuchi était toujours vivant. Elle avait fait replonger Ryo dans ses vieux démons… Et elle s’en voulait… Elle s’en voulait de sa passivité… Elle s’en voulait de n’avoir su briser ce mur qui grandissait entre eux. Non, le Sida n’était pas seul en cause dans ce malaise. Il y avait aussi cette sourde colère qui meurtrissait leur cœur, et qui n’arrivait pas à s’exprimer. Et ce silence… Si pesant par moment…  

 

Bien qu’elle avait mis du temps à se faire confiance, ils avaient repris leur activité. Kaori avait repris ses trajets quotidiens à la gare de Shinjuku, prenant note des missions qui leur étaient demandées. Mais même si tout semblait reprendre « comme avant », il restait toujours ce silence… Ces mots qui ne sortaient pas… Ces paroles qui restaient bloquées entre eux inexorablement…  

 

Prenant sa tasse de café encore fumante, elle s’installa devant l’ordinateur dont la page qu’elle étudiait n’avait pas été fermée. Cliquant sur le bouton validé, elle se laissa enfin aller. Respirant calmement.  

Un pas après l’autre… Voilà sa devise depuis des mois. Et bien que ce nouveau pas avait une saveur douce-amère, il était plus que nécessaire.  

Eteignant l’ordinateur, elle s’occupa d’emballer son fameux paquet, le sourire aux lèvres alors que les larmes n’étaient jamais bien loin malgré tout.  

 

Préparant le petit déjeuner pour Ryo, elle lui laissa un petit mot pour le prévenir qu’elle allait à son rendez-vous mensuel chez le Docteur Oda.  

Marchant d’un bon pas dans les rues déjà bien animées, elle offrit son visage aux doux rayons du soleil qui réchauffaient petit à petit l’atmosphère. Comme elle aimait ces matins où la vie était plus forte que la rudesse de l’hiver.  

 

Ce jour-là, alors qu’elle se trouvait dans le cabinet de son médecin, celui-ci remarqua tout de suite le petit changement dans le regard de sa patiente. Après avoir passé en revue tout ce qu’il y avait à noter sur l’état général de Kaori, il finit par lui demander ;  

 

- Quelque chose semble vous préoccuper ? Avez-vous des soucis concernant votre traitement ?  

- Ce n’est pas le traitement en lui-même, répondit Kaori. Mais un sentiment plus général, de faire du surplace.  

- La maladie remet souvent toute une vie en question. Mais comme je vous l’avais expliqué lors de notre première rencontre, mis à part quelques mesures de sécurité à prendre, elle ne vous empêche pas de vivre une vie quasi normale. A vous de savoir ce que vous voulez en faire. Et ça, aucun médecin, aucun traitement ne pourra prendre ces choix à votre place.  

- Je sais bien tout cela, je pense l’avoir enfin intégrer, mais c’est plus profond que cela… Docteur…  

 

Kaori lui parla à bâton rompu. Le médecin l’écouta, il la conseilla pour la suite. Lorsqu’elle le quitta, elle savait qu’une page s’était tournée.  

 

- Portez-vous bien Kaori.  

- Merci Docteur… Merci pour tout…  

 

Passant à la pharmacie, elle prit ses médicaments, avant de terminer sa matinée dans le petit supermarché pour acheter de quoi préparer un repas de fête.  

Après tout, c’était l’anniversaire de Ryo…  

Avant de franchir, la porte d’entrée de leur appartement, elle poussa un profond soupir pour évacuer toute cette tension. Jamais jusqu’à lors, elle n’avait eu l’impression de devoir faire un tel effort pour franchir ses murs. Avant sa maladie, cet appartement apparaissait comme le seul refuge à la violence du monde qui l’entourait. Aujourd’hui, elle avait l’impression que ce refuge n’en était plus vraiment un… Il était devenu le mausolée d’un passé perdu à tout jamais… Et cette sensation commençait à l’étouffer. Affichant un sourire sur ses lèvres, elle poussa enfin la porte.  

 

- Ah Ryo ! Tu es debout ! Parfait profite de la journée, il fait si beau !  

- Qu’a dit le Docteur Oda ? demanda le nettoyeur en terminant son café.  

- Tout est stable, on continue comme ça pour le moment. Au fait Ryo, après le déjeuner, Miki nous invite à passer au café, continua la jeune femme en rangeant ses courses comme si de rien n’était.  

 

Puis sortant de la cuisine son paquet dans les bras, elle le déposa sur la table où était installé son partenaire.  

 

- Joyeux Anniversaire Ryo !  

 

Bien que gêné de ses marques d’affection, il esquissa un sourire. Déchirant le papier, il découvrit une boîte blanche, sans aucune inscription. Regardant avec interrogation la jeune femme qui s’était assise en face de lui, il l’ouvrit.  

A l’intérieur se trouvait un holster tout neuf, dont l’odeur de cuir envahit la pièce. Elle avait fait graver les initiales C.H dessus.  

 

- Kaori… fit Ryo ému.  

- Je me disais que le tien commençait à dater. J’espère que tu pourras l’assouplir comme il te conviendra.  

 

Se levant, il prit Kaori dans ses bras dont le cœur s’était emballé à chaque fois qu’elle se tenait ainsi si près de lui, et déposa un tendre baiser sur son front.  

 

- Merci…  

 

Elle ne répondit rien, préférant garder cette émotion comme un trésor, pour les jours plus tristes.  

Ce jour-là, tout le monde fit en sorte que Ryo ait l’anniversaire dont il méritait, s’efforçant de faire la fête comme ils l’avaient toujours fait. Oubliant les coups du sort, relayant dans un coin les douleurs non encore cicatrisées. Et l’espace de quelques heures, Kaori eut l’impression de retrouver la vie qui avait toujours été la sienne…  

 

 

Quelques jours plus tard, ce fut au tour de Kaori de célébrer le jour de sa naissance. Durant toute la matinée, elle tenta de faire bonne figure face à Ryo qui ne tenait pas en place sortant, entrant, donnant presque le tournis à la jeune femme. Quand il s’absenta quelques instants, Kaori se dirigea dans sa chambre. Sortant du tiroir de sa table de chevet une enveloppe qu’elle avait reçu par la poste la veille, elle la regarda le cœur lourd. Pourtant c’était ce qu’il fallait. Elle le savait, elle le sentait… Elle en avait longuement discuté avec le Docteur Oda à son dernier rendez-vous.  

Lorsqu’arriva midi, Ryo qui venait enfin de rentrer, lui prit la main, et tenant de l’autre un panier bien garni, ils montèrent dans la voiture du nettoyeur sans laisser le temps à la jeune femme de poser trop de questions. Lui intimant simplement de le suivre.  

S’arrêtant quelques minutes plus tard, à l’entrée d’un parc, dont la saison des cerisiers en fleur venait de débuter, ils prirent place sous l’un des arbres emblématiques du Japon. Etalant leur nappe sur l’herbe, Ryo se mit à déballer le pic-nic que Miki avait aidé à préparer durant toute la matinée.  

 

- Ryo… fit Kaori retirant ses chaussures pour prendre place sur la nappe.  

- Joyeux Anniversaire Kaori… Même les cerisiers se sont mis au diapason cette année.  

- Merci, fit-elle émue plus qu’elle ne l’aurait imaginé par le geste de Ryo.  

 

Appréciant la douceur et le parfum environnant, jamais Kaori ne s’était sentie aussi épanouie. Lorsqu’en guise de dessert, Ryo lui tendit une petite boîte, le cœur de la jeune femme manqua un battement.  

 

- Ouvre… fit-il presque aussi fébrilement.  

 

Ses mains tremblaient tellement, qu’elle en avait peur de lâcher son petit paquet. Lorsqu’elle ouvrit le couvercle, une petite boule de verre trônait au milieu d’une chaine, avec à l’intérieur une petite fleur d’immortelle.  

Sortant le bijou de sa boîte, Kaori avait cette tristesse au fond de la gorge qui n’avait cessé de grandir au fil des heures.  

 

- Ryo… C’est magnifique…  

- Laisse-moi te le mettre, fit-il en se plaçant derrière elle pour lui fermer le collier. Tu es comme cette fleur, Kaori. Tu es immortelle. Tout comme mon am…  

 

Mais elle le coupa, avant qu’il n’ait pu terminer.  

 

- Je vais partir Ryo…  

- Quoi ?... fit-il stoppé dans son élan lui faisant à nouveau face. Tu sais bien que tu ne vas pas mourir demain… Tu réagis bien au traitement, pour le moment il n’y a rien à craindre.  

- Non… Il ne s’agit pas de cela… fit-elle en secouant la tête. Ce que je veux dire… Je vais quitter le Japon…  

 

Ryo eut un mouvement de recul, comme s’il venait de prendre une balle en plein cœur. Avait-il bien compris les paroles de Kaori. Non… Elle ne pouvait pas partir. Elle ne pouvait pas le quitter… Pas maintenant alors qu’il avait enfin trouvé le courage de lui avouer ses sentiments.  

Lorsqu’il la regarda à nouveau, elle pleurait tête baissée.  

 

- Tu quittes le Japon ?... réussit-il à articuler.  

- Je pars chez Sayuri aux Etats- Unis, expliqua Kaori. Ryo…  

- Quand ? aboya-t-il presque.  

- Après demain…  

 

Ryo ne savait plus quel choc était le plus violent, d’apprendre que Kaori voulait quitter le Japon, ou d’apprendre que son départ était déjà programmé pour dans deux jours. Se levant brusquement, Kaori tenta de le retenir. Lui jetant les clés de la voiture sur la nappe, il déclara sans se retourner vers sa partenaire.  

 

- Rentre sans moi…  

 

Il laissa là, la jeune femme, pleurant, serrant dans sa main, le bijou qui avait tant de significations. Elle ne lui en voulait pas. Non… Elle le comprenait, elle comprenait sa colère, sa douleur… Mais elle ne pouvait faire autrement. Il lui fallait partir… Partir pour se reconstruire, pour donner un sens à tout cela. Partir pour avancer…  

 

Pour le reste de la journée, Ryo ne rentra pas chez lui. La jeune femme, profita de ce moment, seule, pour préparer ses valises. Lorsqu’à trois heures du matin, elle entendit enfin la porte d’entrée s’ouvrir et se refermer, elle remercia le ciel qu’il fut de retour sans encombre.  

Le jour suivant, elle ne le croisa pas une seule fois. Elle fit un tour au Cat’s Eye, pour y voir Miki qui avait déjà été mise dans la confidence de son départ depuis déjà quelques jours. Sa dernière journée au Japon passa tellement vite, qu’elle sentit l’angoisse du départ la gagner. Avait-elle fait au final le bon choix ? Cette nuit-là, comme la précédente, elle ne dormit quasiment pas.  

Lorsque Falcon vint la chercher le lendemain matin, elle constata que Ryo n’était déjà plus là. Triste de ne pas avoir pu lui dire au revoir, elle se dit qu’au final il valait peut-être mieux que cela se passe comme ça. Dans la jeep de Falcon, Miki tentait de faire bonne figure.  

 

- Tu vas tellement me manquer… fit-elle serrant la main de son amie.  

 

Après avoir enregistré ses bagages, Mick arriva avec Kazue.  

 

- Si j’avais su, je t’aurais donné des cours particuliers d’anglais Darling, fit Mick en la prenant dans ses bras.  

- Toi aussi tu vas me manquer.  

- Fais attention à toi, fit Kazue.  

- Promis. Et puis le Docteur Oda m’a donné les coordonnées d’un confrère là-bas.  

 

Se tournant alors vers Reika, Kaori lui demanda ;  

 

- Peux-tu veiller sur Ryo pour moi ? Je sais que tu es la seule qui peut devenir sa nouvelle partenaire. Alors à toi de jouer.  

- Tu sais bien qu’aucune autre partenaire que toi ne peut convenir à Ryo. Mais je te promets de garder un œil sur lui, fit Reika, la prenant alors dans ses bras.  

 

Envolée leur rivalité, rien ne comptait plus que Ryo.  

Ryo et sa vie sans Kaori…  

A quelques pas de sa sœur, se trouvait Saeko. Depuis l’annonce de sa maladie les deux jeunes femmes ne s’étaient plus vraiment adressé la parole. Saeko portant toujours en elle le poids de cette responsabilité.  

S’approchant de l’inspectrice, Kaori lui prit la main.  

 

- Au revoir Saeko… Essaye de te pardonner, car moi, ça y est je l’ai fait…  

- Kaori, pleura Saeko en la serrant à son tour dans ses bras. Merci…  

- Ecris-moi tous les jours, je veux tout savoir de ta vie là-bas, fit Miki pleurant pour de bon cette fois.  

- Je te le jure…  

 

Après avoir salué tout le monde, Kaori jeta un rapide coup d’œil aux environs espérant encore que Ryo se montrerait. Mais il n’était pas là… Il n’était pas venu…  

Se retournant, Kaori s’avança vers la salle des contrôles. Elle ne voulait pas pleurer. Ce chemin elle l’avait choisi, alors elle devait se montrer forte.  

Alors qu’elle allait franchir les portes la séparant définitivement de ses amis, une main vint retenir son bras.  

 

- Kaori… chuchota Ryo à bout de souffle.  

 

Se retournant vers son partenaire, il avait les cheveux en bataille, les yeux cernés, les traits tirés.  

 

- Kaori… Ne pars pas, reste avec moi…  

- Ryo…  

 

Et sans lui laisser davantage s’exprimer, il posa ses lèvres sur celles qu’il tenait maintenant dans ses bras. D’abord hésitant, ce premier baiser devint bien vite plus passionné. Oublié les inquiétudes d’aimer, Ryo se donnait totalement, comme jamais il ne l’avait fait. Recevant cette déclaration, Kaori y répondait comme si sa vie en dépendait.  

 

- Je t’aime Kaori, reprit Ryo lorsqu’il mit fin à ce baiser. Ne me quitte pas…  

- Ryo, fit Kaori en caressant la joue mal rasée de l’homme qu’elle aimait elle aussi. Ces mots… Si tu savais comme je les ai espérés… Mais si je reste, tu sais aussi bien que moi que cet amour nous détruirait tous les deux. Je ne veux pas d’un amour où subsiste de la rancœur, de la colère… Je veux d’un amour sincère… Et je sais que tu sens au fond de toi que tu ne t’aies toujours pas pardonné cette nuit-là. Tout comme tu sens au fond de moi aussi qu’une infime part de moi t’en veut de n’être pas venu à temps. D’être arrivé trop tard… De m’avoir laissée seule si longtemps. Non… Ce n’est pas comme ça que je veux t’aimer… Je veux le faire pleinement, entièrement, de la manière la plus pure… Vis Ryo, comme je vivrai moi aussi… Pardonne-toi, comme un jour je te pardonnerai… Au revoir Ryo…  

 

Posant un dernier baiser sur les lèvres du nettoyeur, cette fois-ci elle franchit pour de bon sans se retourner, les portes la menant vers un nouveau lendemain.  

 

- Adieu Kaori… Adieu mon ange…  

 

 

 

A suivre... 

 


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