Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: Eden

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 06-12-10

Last update: 02-09-20

 

Comments: 90 reviews

» Write a review

 

RomanceDrame

 

Summary: Une nouvelle qui viendra bouleverser la vie de Ryo et de Kaori...

 

Disclaimer: Les personnages de "Jusqu'à la mort..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I've signed in, but I cannot get access to the management section.

 

Please check that your browser accepts cookies. Please contact me with the email address you signed up and give me your login, password, ISP and localisation. Thanks.

 

 

   Fanfiction :: Jusqu'à la mort...

 

Chapter 7 :: Cette ombre dans la nuit…

Published: 01-05-19 - Last update: 01-05-19

Comments: Bonjour à tous !! A défaut d'un petit brin de muguet, je vous offre un petit chapitre. Merci Daphnée pour ton commentaire et crois-moi je n'ai pas été vexé que tu me presses pour la suite. Au contraire ton enthousiasme fait plaisir à voir. J'avoue que je souris dans mon coin en lisant tes suppositions. Mais tu verras où je veux vous embarquer. J'avoue que je suis étonnée, mais je prends un réel plaisir à écrire cette histoire, et j'avance dessus plus vite que je ne l'aurais espéré. A croire que l'esprit de Ryo et Kaori est avec moi lol ! J'espère que vous apprécierez, et n'hésitez pas à me laisser vos impressions ! Bonne lecture et Bizzzz à tous !!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

« Point de passion plus avide de vengeance que la colère… »
 

Sénèque
 

 

 

Coupant le moteur de sa mini Austin, Ryo sortit en silence de la voiture, à peine visible dans la nuit sombre sans lune de ce début janvier. Ouvrant le coffre, il en sortit un sac à dos qu’il enfila en réajustant les bretelles pour ne pas qu’il puisse l’entraver dans ses futures mouvements. Prenant son arme dans sa main dont il vissa un silencieux sur le canon, il sentait l’adrénaline petit à petit le gagner. Sensation qui, jamais ne le quittait lorsqu’un intense danger se préparait. Cette nuit, c’était lui qui était allé le chercher. Cette nuit serait la nuit de tous les dangers, mais aussi de sa vengeance qui commençait. Il se l’était juré… Jour après jour, il avait mûri son plan depuis le drame qui avait bouleversé la vie de son ange et la sienne. Nuit après nuit il en avait réfléchi les moindres instants, les moindres contours. On l’appelait City Hunter, ce soir il allait donner toutes ces lettres de noblesse à son titre, pour chasser la proie qu’il comptait éliminer.  

Marchant dans cette allée déserte, ses pas glissant sur le macadam aussi légers que s’il volait, il tira une première balle qui détruisit une caméra de surveillance. Depuis le temps qu’il avait fait des repérages pendant que Kaori était à ses groupes de paroles, il en connaissait les moindres recoins, les moindres éléments de sécurité.  

Continuant son avancée, il mit hors d’état de fonctionner une deuxième caméra, avant d’utiliser une petite pince pour couper un fil électrique servant à électrifier l’ensemble de la grille de l’entrée. Rangeant son arme dans son holster, il entreprit d’escalader le mur d’enceinte et de pénétrer dans la propriété. Se camouflant sous les buissons, il attendit que les gardes s’approchent de lui pour tirer… Une fois… Deux fois… trois fois…  

Trois corps gisaient là dans une mare de sang sans qu’aucun cri n’ait pu alerter du carnage qui se déroulait dans la propriété.  

 

Rechargeant son arme, sans trembler le moins du monde, Ryo continua de s’avancer dans l’antre du diable qui avait osé toucher à son ange, et la blesser tellement profondément que son âme tout entière avait été elle aussi touché.  

Bien qu’il se dépensait physiquement pour se déplacer le plus vite possible, pas un seul instant, il ne laissa échapper un souffle de trop. Ouvrant la porte d’entrée, il pénétra dans l’imposante bâtisse, lieu, de malversation, d’assassinat et de trafique en tous genres.  

Sans laisser le temps aux hommes de main de celui qu’il était venu traquer, réagir, il les élimina un après l’autre. Retirant de ses murs toute vie qui s’y trouvait. Il voulait que cette propriété affichant les plus importantes œuvres d’art et le luxe gagné sur la détresse d’innocents, devienne le mausolée de son plus grand ennemi.  

Lorsque moins d’une heure après son arrivée, il se retrouva derrière la porte de celui qui allait subir la vengeance de Ryo Saeba, le nettoyeur ne se sentait ni soulagé, ni euphorique à l’idée d’accomplir sa vengeance. Non… Son cœur était simplement triste…  

 

Posant son regard sur sa compagne la plus fidèle, celle qui lui avait tant de fois sauvé la vie, il pensa ;  

 

« S’il y a bien une fois à ne pas faillir, c’est maintenant… »  

 

D’un coup de pied dans la porte, celle-ci s’ouvrit en grand, faisant sursauter les quatre occupants. D’un regard qui n’avait plus rien d’humain, il tira sur les trois complices de Kikuchi. L’un d’eux réussi à l’atteindre à l’épaule gauche, mais le nettoyeur n’eut aucune réaction face à sa nouvelle blessures.  

Lorsqu’il ne resta plus que Ryo et Isamu Kikuchi dans la pièce, la tension était telle que la moindre petite étincelle pouvait déclencher un feu intense.  

 

- Sa… Saeba… bafouilla Kikuchi. Que viens-tu faire ici ?  

- Inutile d’appuyer sur le bouton d’appel de ta garde personnelle, répondit Ryo qui le tenait toujours en jouc. Plus aucun de tes hommes n’est encore en état de venir te secourir.  

- Parce que tu crois que tu vas m’impressionner avec tes pseudos menaces ! cracha Kikuchi dont le visage avait néanmoins pâli.  

- Oh non… Je ne veux pas t’impressionner… Je suis là pour te tuer…, répondit Ryo d’une voix qui fit frémir son opposant.  

 

Cherchant une arme qu’il camouflait sous son bureau, il tenta de tirer sur l’homme qui portait à cet instant le signe de la mort, mais celui-ci dont les sens étaient décuplés par l’assouvissement de sa vengeance ne lui laissa pas le temps de réagir. Une balle lui transperça la main.  

Hurlant de douleur, des gouttes de transpiration avaient fait leur apparition sur le front du chef de gang. Eclatant d’un rire nerveux, sentant la fin approcher, Kikuchi interpella le nettoyeur espérant gagner du temps.  

 

- Bravo ! Tu as gagné, je t’avais sous-estimé je dois dire. Alors vas-y, tue-moi…  

 

S’approchant de sa proie, Ryo sortit de la poche intérieure de sa veste une paire de menotte. Prenant la main blessée de Kikuchi qui gémit de ce traitement, il l’attacha à une main du corps sans vie qui gisait là au milieu de la pièce.  

 

- Que… Que fais-tu ? Je croyais que tu voulais me tuer. Pourquoi m’attacher à ce cadavre ?  

 

Ryo, ne répondit pas tout de suite, il se contenta de chercher le deuxième corps qu’il traîna jusqu’à celui attaché à Kikuchi pour l’empiler par-dessus, cherchant à entraver tout mouvement de fuite sur sa proie. Puis il fit de même avec le troisième et dernier corps de la pièce.  

Enlevant le sac qu’il portait toujours à son dos, il en sortit un imposant bidon d’essence. Déboulonnant le bouchon, il aspergea la montagne de cadavre qu’il avait formé avant d’en verser juste ce qu’il fallait sur Kikuchi qui écarquilla les yeux d’horreur.  

 

- Tu ne peux pas faire Saeba ! Tu…  

- Parce que tu crois que tu as eu pitié en enlevant ma partenaire ?... répondit Ryo d’une voix blanche qui n’avait plus une once d’humanité, le fixant intensément dans les yeux. Parce que tu as eu pitié de la droguer, et de lui avoir transmis la mort ?... Tu mérites de souffrir comme elle souffre…  

- Je n’ai pas demandé ça ! hurla-t-il tentant de sortir sa main coincé sous les poids morts.  

- Et alors quoi ? Tu crois que toute cette drogue que tu as revendue, n’a pas fait d’autres victimes ? Tu ne mérites pas de compassion…  

 

Puis craquant une allumette, il la laissa tomber sur les corps qui retenaient celui qui avait brisé la vie de Kaori. Le feu prit rapidement de la vigueur, et sortant de la pièce, les cris de Kikuchi résonnaient dans cette demeure jonchée de morts…  

 

- Saeba tue-moi ! Tue-moi !  

 

S’installant au volant de sa voiture, il laissa sa tête tomber sur le volant qu’il tenait de ses deux mains. Pour la première fois de sa vie, ce qu’il venait d’accomplir lui laissa un goût amère… Ce n’était plus l’homme en lui qui avait pris les opérations en marche, mais le tueur qu’il avait été des années auparavant avant de croiser la route de son ange. Celui dont il avait tenté de chasser le fantôme.  

 

- Pardonne-moi Kaori… murmura-t-il en se redressant et en allumant le contact.  

 

Cette nuit-là, il se rendit d’abord chez le Doc, soigner sa blessure dont la cicatrice serait le souvenir éternel de ce passé perdu, de cet avenir à reconstruire, avant de retrouver la jeune femme endormie dans son lit, à mille lieux d’imaginer ce qui avait pu se passer.  

Montant sur le toit, il alluma une cigarette, et grisé par le froid, il repensa à ces dernières semaines…  

 

 

 

- Un peu plus à droite ! Encore un peu… Stop ! s’écria Kaori. Là c’est parfait !  

 

Ryo sortit de sous le sapin qu’il avait placé dans le pot. Admirant l’arbre encore nu, il lui semblait avoir en face de lui l’arbre de vie… Cette vie qui reprenait dans le cœur de Kaori.  

Bien sûr il n’était pas totalement dupe non plus. Tout n’était pas effacé comme par magie. Il avait bien perçu la seconde de tristesse qui avait voilé son regard lorsqu’ils avaient choisi cet arbre il y avait moins d’une heure. Mais il retrouvait enfin la Kaori combattante. La Kaori que le Doc lui avait décrit. Celle qui était, malgré les coups du sort, forte… Et s’il devait lui en donner davantage comme ce fut le cas au Cat’s Eye, il serait là… Toujours…  

 

Fouillant dans le carton de décoration, elle commença à vêtir le sapin de boules et autres sujets en rapport avec l’hiver et Noël. Lui demandant de se charger de la guirlande lumineuse. Râlant pour la forme qu’il allait encore devoir s’arracher les cheveux à tout démêler, pour la première fois, il apprécia véritablement les joies de cet instant.  

Plus d’une heure plus tard, alors qu’il faisait totalement nuit, Ryo brancha la guirlande et éteignant les lumières, laissa le sapin illuminer de sa splendeur le salon. Kaori qui se tenait à quelques mètres admira son œuvre. Face à la solennité du moment, des larmes, qui commençaient à être de véritables compagnes, coulèrent doucement.  

 

- Kaori…  

- Ce n’est rien, fit-elle en les essuyant d’un revers de la main. Ça doit être un des effets du traitement. J’ai les émotions exacerbées. Désolée…  

 

Puis se réfugiant dans la cuisine, elle chercha à s’occuper l’esprit en rangeant ce qui l’était déjà pourtant. Mais ce prétexte servait surtout comme échappatoire à sa nouvelle mélancolie qui l’avait envahie. Effleurant de l’index un couteau de cuisine, elle se coupa malencontreusement le doigt. Entendant son petit cri, Ryo accourut immédiatement dans la pièce. S’approchant de la jeune femme, il lui prit la main blessée.  

 

- Non ! Ne me touche pas ! Tu sais bien que mon sang…  

- Jamais je ne craindrais ton sang, répliqua Ryo en l’obligeant à lui montrer la plaie.  

 

Faisant couler l’eau du robinet, il lui plaça le doigt sous le mince filet d’eau pour nettoyer l’incision. Puis, prenant des gants en plastique jetables que Kaori utilisait pour préparer certains plats, il les enfila.  

 

- Tu vois, comme ça je ne risque rien à te soigner, déclara-t-il en montrant ses mains emmitouflées, souhaitant dédramatiser l’angoisse de la jeune femme. Maintenant toi non plus tu ne dois plus avoir peur de ton sang.  

 

Les larmes aux yeux, elle se laissa faire sans broncher. Elle ne savait pourquoi, mais les paroles de Ryo lui faisaient tellement de bien et pourtant en même temps, elle souffrait encore plus. Ainsi telle serait sa vie avec lui. A se protéger, encore et encore, érigeant de nouvelle barrières pour pouvoir évoluer l’un à côté de l’autre. A prendre des précautions supplémentaires pour ne pas contaminer l’autre. Etre si près et pourtant si loin… L’entaille n’était pas profonde, et après les premiers soins et un bon pansement, Ryo jeta gants, et compresses à la poubelle.  

 

- Et voilà, ça n’avait rien de si insurmontable… fit-il.  

 

Mais voyant la mine de Kaori, son regard s’obscurcit.  

 

- Kaori… Tu te rappelles… Un pas après l’autre… Ne l’oublie pas…  

 

Cette nuit-là, lorsqu’elle se retrouva seule dans son lit, Kaori pleura en silence. Elle avait reçu de ses amis en quelques heures tellement de soutien, tellement d’amour, qu’elle n’avait pas le droit de flancher. Et pourtant ces petits pas qu’elle effectuait jour après jour, étaient par moment si difficile à effectuer. Elle se sentait par moment si fatiguée, et tellement découragée.  

Et elle avait eu si peur, quand Ryo lui avait pris sa main blessée. Si peur qu’un faux mouvement, qu’une maladresse ne le contamine lui-aussi. Comment réussir à gérer ce quotidien en ayant peur du moindre mouvement ? Parviendrait-elle seulement un jour à gérer cette sourde angoisse ?  

 

Les fêtes de Noël se déroulèrent dans une ambiance particulière. Chacun, depuis l’annonce de la maladie de Kaori semblait prendre conscience du caractère éphémère de ces intenses moments de bonheur à se retrouver ensemble. Durant ces quelques heures, Kaori s’oublia un peu et profita pleinement de la fête qu’avait organisée Miki au café. Oui pour ces fêtes, elle voulait enfin penser à l’avenir, éloigner au loin les douleurs d’hier. Elle ne laisserait pas le virus mener sa vie. Et cette nuit-là, elle se promit qu’au final ce nouveau compagnon, qu’elle n’avait pas encore pleinement apprivoisé, elle ne s’en ferait pas un ennemi.  

Restait simplement à apprendre comment cohabiter, mais seul l’avenir lui en fournirait les clés…  

 

 

 

A suivre...  

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de