Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Author: joyce

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 23 chapters

Published: 18-08-04

Last update: 25-10-07

 

Comments: 127 reviews

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HumourRomance

 

Summary: Un ange diaboliquement adorable, un démon divinement incorrigible, …et un jeune Billy qui se retrouve projeté dans la Ville sans Nom !…

 

Disclaimer: Les personnages de "D'anges et de démons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: D'anges et de démons

 

Chapter 18 :: Et tout a changé

Published: 24-08-07 - Last update: 27-10-07

Comments: Coucou ! J'ai trainé un peu cette fois, mais pour ceux qui se demandaient ce que les explications entre nos chers Ryô et Kaori donneraient, voilà la suite ! Et n'oubliez pas de me laisser vos impressions hein, faut dire que j'ai aimé écrire ce chap :o)

 


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La porte d’entrée s’ouvrit et les quatre amis pénétrèrent l'un après l'autre dans l’appartement. La nuit était à présent tombée. Un silence de mort avait régné dans la voiture durant tout le trajet de retour. Billy aurait voulu savoir ce qui s'était passé mais, sentant la tension presque palpable entre ses deux mentors, avait décidé de laisser les questions pour plus tard. Même Mick n’avait rien dit, perdu dans ses pensées… A moins qu’il ne souhaitât laisser le temps à ses amis de rassembler leurs idées. Mais que se passait-il donc ? L’adolescent ne comprenait décidément rien à la situation. Tout le monde était sain et sauf, pourquoi Ryô et Kaori étaient-ils donc si troublés ?  

 

Ryô alluma la lumière et posa sa veste sur le dossier du fauteuil. Le regard de sa partenaire fut de nouveau attiré par la blessure au bras de l’homme. Celui-ci, cependant, semblait n’en faire aucun cas, n’y prêtant pas la moindre attention.  

L’ancien nettoyeur était plongé dans ses réflexions. Il ne savait pas quoi faire. Dans cet appartement qui, jusque-là, avait été son havre de paix, il se sentait maintenant presque suffoquer, oppressé par l'atmosphère de malaise qui y régnait. Comme s’il n’y trouvait plus sa place. Il avait cette désagréable sensation que tout ce qu’il pourrait dire ou faire sonnerait faux.  

Comment regarder Kaori dans les yeux après tout ce qu’elle avait appris sur lui ? Cailla n’avait pas dû se faire prier pour relater tout ce qu’il savait de son passé, et les derniers évènements ne laissaient de toute façon plus le moindre doute quant à son passé trouble. Comment sa meilleure amie allait-elle réagir ? Lui qui s'était posé la question durant des années allait enfin découvrir la réponse. Et il en était terrorisé.  

 

Kaori, de son côté, se posait les mêmes questions. Tout lui semblait si irréel. Leur retour à l’appartement, cette grande pièce qu’ils avaient retrouvée plongée dans l’obscurité du soir, ce silence pesant. Que devait-elle faire ? Que pouvait-elle dire à Ryô ? Et le voulait-elle ? Il lui avait caché tant de choses ! Durant sept années, elle avait vécu dans le mensonge. Pourquoi avait-il fallu que ce soit Cailla qui lui dise la vérité ? Pourquoi son partenaire n’avait-il pas eu confiance en elle ? Aimait-il donc vivre si loin d’elle ? Les yeux de la jeune femme se voilèrent une fois de plus de tristesse. Ryô n’avait jamais essayé de se rapprocher un peu d’elle. Il ne tenait pas à elle autant qu’elle tenait à lui. La jeune femme avait cru savoir, mais…  

 

Elle n’eut l’occasion de réfléchir plus longtemps, Ryô fuit la pièce sans un mot. Elle ne l’arrêta pas, se contentant de le regarder silencieusement disparaître dans l’escalier. Une légère pression sur son épaule la tira définitivement de ses noires pensées. Mick se tenait près d’elle et la regardait avec des yeux emplis de douceur :  

- Essaie de le comprendre.  

L’ange le dévisagea, son désespoir se reflétant dans ses yeux affectés :  

- J’essaie ! Mais il ne m’a jamais rien dit de tout cela ! Il me faisait donc si peu confiance ? Je ne peux pas assumer la réalité, c’est ça ? Je m’attendais vraiment à plus de sa part, depuis le temps !…  

- Ce n’est peut-être pas ta confiance qu’il avait peur de perdre…  

 

Laissant son amie sur ces paroles, le sourire de Mick changea de couleur et il s’adressa à l’adolescent sur un ton léger :  

- Allez viens, Billy ! Je t’invite à boire un coup, j’habite à deux pas d’ici.  

Comprenant que l’homme désirait laisser le couple seul, le plus jeune hocha la tête et le suivit en silence, non sans avoir adressé un dernier sourire d'encouragement à son amie.  

- Je connais plein de façons de fabriquer des bombes, s’écria joyeusement le blond. On va s’amuser ! Tu verras, ça se fait les doigts dans le nez, et puis l’animatrice supersexy du cours d’aérobic va nous aider à nous concentrer ! Tu connais Yukari, elle sait se montrer si encourageante !…  

Une grosse goutte apparut sur le front du garçon totalement dépité. Mais, vaillant, il suivit le démon fou sans une remarque. Kaori se retrouva bientôt seule au milieu du grand salon.  

 

Elle ne se replongea pourtant pas dans ses sombres méditations. Fixant un instant la cage d’escalier vide, les paroles de Mick voltigeant toujours dans sa tête, elle prit le même chemin que Ryô quelques minutes auparavant. Si elle était encore incertaine quant au sens à accorder aux quelques mots de son ami américain, il ne lui subsistait plus aucun doute pour ce qui était de la décision qu’elle venait de prendre.  

 

La porte de sa chambre n’était pas fermée. Ryô ne s’attendait apparemment pas à la voir de sitôt. A moins qu’il espérât inconsciemment qu’elle le suive ? Elle ne s’attarda pas sur ces questions inutiles et poussa la porte, entrant en silence dans la pièce. Ryô se trouvait face à la fenêtre, comme il le faisait si souvent lorsqu’il se perdait dans ses songes. Elle le voyait alors observer la ville du haut du sixième étage, donnant l’impression de veiller sur elle. Elle s’approcha de la magnétique silhouette, et Ryô se retourna enfin.  

 

- Alors, c'était ça, fit-elle, doucement, comme si elle se parlait plus à elle-même qu’à l’homme. Je connais enfin la raison de ton comportement étrange de cette semaine.  

Ryô se crispa. Il ne savait pas quoi dire. Mais Kaori n’attendit pas la réponse. Croisant les bras sur sa poitrine, elle fixa le démon et, d’un ton qui le décontenança profondément, lui demanda :  

- Alors ?  

- Alors quoi ?  

- Je t’écoute !  

Ryô avait ouvert des yeux ronds et la fixait à présent éberlué et, surtout, n’osant trop y croire. Sa partenaire, fidèle à elle-même, finit de le convaincre à sa manière :  

- Quoi ? Pour une fois que je ne t’aplatis pas sous une massue – et Dieu sait combien tu le mérites – tu ne vas pas chicaner, quand même ?! Je veux savoir.  

 

De nombreux sentiments tourbillonnèrent dans l’esprit de l’homme. Il ne savait pas s’il devait éprouver la joie folle et le soulagement de voir que Kaori semblait lui pardonner, ou la peur et la nervosité de la perdre pour de bon si elle apprenait le reste de son histoire. Il ne savait pas ce que Cailla avait eu le temps de lui raconter. Sa complice sembla deviner son trouble et, levant un sourcil désinvolte, elle effaça ses doutes d’une voix faussement agacée :  

- Dis, tu ne penses pas que tu peux me faire un peu confiance après tout ça, abruti ? Je suis toujours là non ? Et, désolée pour toi, je m’y plais bien. J’ai mieux à faire que de préparer des bagages alors qu’il y a encore tant à faire avec Billy.  

Ryô lui adressa un de ces sourires dont il était seul à avoir le secret. Mais en mieux. La subtile touche que Kaori y décela l’émut fortement. L’homme retrouva enfin la parole :  

- Je te préviens, ça risque d’être long.  

- J’ai tout mon temps, tu te rappelles ?  

Le nettoyeur eut un petit rictus amusé. Décidément, cette femme avait réponse à tout !  

- Et ça ne risque pas de te plaire.  

- Ça, c’est mon problème.  

 

Voyant que Kaori était résolue, Ryô prit une profonde inspiration, se décidant à lui révéler ce qui avait fait son ancienne existence. S’asseyant sur le bord de son lit, il attendit qu’elle prenne place sur le sofa et se lança :  

- Je n’étais pas un détective privé. J'étais nettoyeur. Je m’occupais bien des problèmes que la police était incapable de régler, mais à ma façon. C'était un travail illégal. D’ailleurs, moi-même je vivais dans la clandestinité. J’avais peut-être un appartement à Shinjuku, mais pas d’état civil.  

 

Et débuta alors le récit d’un parcours long et mouvementé. Ryô relata sa vie à Kaori. L’histoire commençait par un accident d’avion dans une jungle agitée qui le mena, comme Cailla quelques heures plus tôt, à raconter la guerre en plein cœur de la forêt, puis son départ pour Los Angeles où il avait rencontré Mick, et enfin les six années vécues au Japon. La jeune femme l’écoutait attentivement, ne l’interrompant que rarement, seulement pour lui poser une question. Certes, elle en avait déjà beaucoup entendu de la bouche de Cailla, mais Kaori se doutait bien que ce dernier avait déformé certaines vérités selon son envie. Elle eut une pensée amère en écoutant Ryô lui donner raison. Ce Cailla ne se refusait vraiment pas le plaisir de noircir l’âme de son ancien ami. D’ailleurs, son partenaire arriva bientôt à cet homme, et le ressentiment de l’ange à l’égard de ce dernier s’intensifia lorsqu’elle découvrit comment il avait agi.  

 

- Cailla aussi avait été guérillero. On s’est rencontré pendant la guerre, on devait être adolescents. On est vite devenu amis, il faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup de soldats de notre âge, et on s’entendait bien. Lorsque la fin de la guerre fut annoncée, nos chemins se sont séparés alors qu’on fuyait le pays. Je n’ai pas eu de ses nouvelles jusqu’à ce que je tombe sur lui à Tokyo, une dizaine d’années plus tard. C'était lors d’une affaire mais, au final, je ne sais toujours pas s’il s’agissait d’un pur hasard ou non.  

 

Le narrateur rit intérieurement, désabusé. La réponse était très probablement non. Mais cela n’avait de toute façon pas la moindre importance et il se fichait aujourd’hui de connaître la vérité. Il s’arrêta quelques secondes pour repenser à cette tranche de son existence qui avait précédé son arrivée à la Ville sans Nom. Son soupir balaya les traces d’ironie de son expression quasi-amusée et il termina son histoire :  

- Quoiqu’il en soit, nous sommes devenus partenaires. Même s’il appartenait à une partie de ma vie que j’avais laissée derrière moi, cela m’avait fait plaisir de le revoir. Puis, quelques semaines plus tard, lors d’un travail, il m’a tiré dessus dans le dos, bien en traître. Je n’ai pas eu le temps d’esquiver. Et voilà. Je suis arrivé ici, j’ai travaillé en solo pendant une petite année comme on était en nombre impair et…  

- Dis plutôt parce que tous tes coéquipiers potentiels se sont enfuis au bout de dix minutes ! le coupa une Kaori très amusée.  

Ryô lui rendit son sourire. Elle était incroyable. Sa compagne ne perdait vraiment pas le nord. …Surtout quand il s’agissait de le corriger ! Il ne pouvait pas la duper. Le démon ne releva pourtant pas la remarque, se refusant à lui donner cette satisfaction, et prononça les paroles qui clorent définitivement le récit éreintant de son ancienne existence :  

- Puis tu es arrivée. Et tout a changé… Enfin, la suite tu la connais.  

 

Touchée par l’intonation que la voix masculine avait soudain prise, et qui dévoilait plus que les mots prononcés, Kaori ne laissa pourtant pas paraître son émotion. Elle se leva lentement, ne quittant pas des yeux son partenaire. Celui-ci attendit la sentence, quelque peu mal à l’aise même si, finalement, il savait déjà que son amie resterait à ses côtés. Il vit la jeune femme s’avancer vers lui et ne s’arrêter que lorsqu’elle fut à quelques dizaines de centimètres. Le fixant de toute sa hauteur, les yeux plongés dans les siens, l’ange prit soin de bien articuler ses mots :  

- Si jamais tu me refais un coup de ce genre, je te coupe en rondelles et je te donne à manger aux chiens.  

 

Ryô sourit. Elle ne cesserait jamais de l’étonner.  

- Compris !  

- …Plus de secrets, c’est promis ?  

La voix rauque et douce de l’homme refléta toute la tendresse qu’il éprouva à l’instant où il scella leur accord, liant plus étroitement encore son existence à celle de sa complice :  

- C’est promis, Kaori.  

 

Celle-ci eut un sourire joyeux et, s’apprêtant à regagner enfin sa chambre, amorça un pas vers la porte. Mais la main qui attrapa son avant-bras la retint. Etonnée, Kaori se retourna vers lui. Elle fut encore plus surprise lorsqu’elle se retrouva serrée entre deux bras vigoureux. Ryô s’était levé et l’enlaçait.  

- Merci, Kaori.  

Etourdie par cette délicieuse étreinte, elle ne répondit pas mais enserra à son tour l’homme qu’elle chérissait tant.  

- J’ai eu la peur de ma vie, aujourd'hui, poursuivit celui-ci. Alors toi aussi, promets-moi. Plus de frayeurs de ce genre !…  

 

Kaori ouvrit des yeux ronds. Puis l’étonnement fit place à ce sentiment de bonheur qu’elle ressentait à chaque fois qu’elle partageait un moment de complicité avec Ryô. Un merveilleux sourire aux lèvres, elle se détacha légèrement de lui et trouva son regard. Le geste qu’elle eut ébranla le cœur de l’homme. Kaori avait posé une main sur sa joue, accompagnant ses mots d’une caresse qui déchaîna un océan d’émotions dans son esprit.  

- C’est promis.  

Puis elle retira doucement sa main et Ryô la vit repartir d’un pas paisible.  

 

Le nettoyeur pesta contre lui-même ! Il venait de laisser passer la plus belle occasion de prouver à son amour ses sentiments trop longtemps retenus. Si seulement il ne s'était pas dégonflé…  

Un long soupir s’échappa de sa bouche, avant qu’il ne se remette à sourire, ses yeux de nuit brillant de tout leur éclat. Finalement, cette semaine s’achevait sur la plus mélodieuse des notes. Jamais Kaori et lui n’avaient été aussi proches et le sentiment que cela animait en lui l'irradiait de bonheur. Finalement, tout allait bien.  

 

…Même s’il restait le problème Cailla. Mais Ryô n’allait pas lui laisser le temps de causer d’autres dégâts.  

« Tu n’auras pas le dernier mot, Fabio. Cette fois, nous sommes à armes égales. » 

 


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