Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Kairi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 23-01-03

Ultimo aggiornamento: 20-11-04

 

Commenti: 57 reviews

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Disclaimer: Les personnages de City Hunter sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tranche de vie

 

Capitolo 5 :: Une partenaire envoûtante !

Pubblicato: 09-02-03 - Ultimo aggiornamento: 09-02-03

Commenti: Je me suis amusée à écrire la petite scénette du début après avoir lue une fanfiction sur Mulder et Scully qui parlait d'une bonne vieille bouteille de vin. Je pense que je vais passer sérieusement à l'action dans le chapitre six mais je voulais prendre mon temps pour mettre en la relation ambigue de Ryô et Kaori. Bonne lecture !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Immeuble de Ryô Saeba, quartier de Shinjuku,  

Salon, vendredi 8 juin, 23h31,  

 

Kaori débarrassait avec un certain agacement les assiettes sales et les verres vides qui traînaient sur la table de la salle à manger. Elle avait les nerfs à fleur de peau et ne comprenait toujours pas comment la soirée, qui avait si agréablement commencé, était devenue aussi pesante pour elle. Les invités étaient partis depuis prés de dix minutes maintenant et Ryô n'était toujours pas remonté. Il devait être une nouvelle fois en colère contre elle et, pour tout dire, cela lui était bien égal! Que Monsieur fasse sa mauvaise tête, elle n'en avait plus rien à faire! Plus elle y repensait, plus elle commençait sérieusement à se demander s'il y avait un quelconque avenir autre que professionnel pour elle et Ryô. Elle souffla de découragement. Elle avait encore le ménage à faire avant d'aller se coucher et, comme d'habitude, elle ne pouvait pas compter sur l'aide de son partenaire. Son regard se posa successivement sur la part de gâteau au chocolat et sur la bouteille de champagne à moitié vide qui traînaient encore sur la table. Ils semblaient lui lancer des appels au secours. D'un geste rapide, Kaori récupéra son verre qui était posé sur le plateau et s'installa confortablement sur une chaise. Paresseusement, elle se servit une nouvelle coupe de champagne et attaqua avec gourmandise son gâteau. Si Ryô la voyait ainsi, il lui dirait sûrement qu'elle ressemblerait à un éléphant avant ses trente ans et qu'elle n'aurait, par conséquence, plus aucune chance de se dégoter un petit ami. Comme si ça pouvait l'embêter encore plus, il remettrait une couche en lui expliquant que sa manière de manger n'avait rien de sexy et qu'elle tenait plus de l'homme que de la femme. Énervée, elle reposa bruyamment sa petite cuillère et s'essuya la bouche avec une serviette. Elle devait être sérieusement atteinte pour rester avec homme comme lui. "L'amour rend aveugle", dit-on. Dans son cas, c'était outrageusement et incroyablement vrai. Kaori sentit ses joues et son corps se réchauffer au fur et à mesure qu'elle buvait sa coupe de champagne. 28 ans. Célibataire. Fauchée. Vivant avec le plus grand obsédé de tous les temps. Et seule un vendredi soir avec pour seule compagnie un gâteau et une bouteille du champagne. De quoi déprimer pour le reste de sa vie! Mélancolique, la jeune femme se reversa un nouveau verre et tomba sur son reflet dans la vitre de la porte-fenêtre. Avec sa coupe à la garçonne et ses grands yeux étincelants, sa robe qui mettait en valeur son corps parfait, elle était loin d'être repoussante. Elle était même attirante. Alors pourquoi? Aucune réponse cohérente ne vint à son esprit. De toute façon, elle n'avait pas envie de réfléchir. Pas ce soir. Stupidement, Kaori se mit à rire. L'alcool commençait à agir et elle se sentait d'humeur euphorique tout à coup. Elle s'admira encore une fois et croisa le regard de son partenaire dans le reflet de la vitre. Son coeur bondit dans sa poitrine. Il avait un drôle de regard. Comme le soir où il avait failli l'embrasser. Elle se traita d'idiote. Et pour ne pas montrer à son idiot de partenaire qu'elle l'attendait, elle reprit une bouchée de gâteau. D'un pas tranquille et les mains dans les poches, Ryô s'approcha de la table, un petit sourire aux lèvres.  

 

- A ce rythme là, tu vas ressembler à une baleine avant même d'avoir eu un seul petit ami!  

 

Mettant ses mains au dessus de son visage pour se protéger d'un coup de massue, Ryô tomba presque à la renverse quand il entendit le rire de Kaori résonnait à ses oreilles. Il écarquilla les yeux et dévisagea la jeune femme comme s'il la voyait pour la première fois.  

 

- Kaori, tu es sûre ça va?  

 

La jeune femme se calma en quelques instants et plongea ses yeux plus brillants que d'habitude dans ceux de son partenaire.  

 

- J'aurais parié que tu m'aurais traité d'éléphant et non de baleine!!!... Quoique c'est beaucoup moins flatteur pour moi... la baleine étant beaucoup... mais beaucoup plus grosse que l'éléphant!!!  

 

Interloqué Ryô ne répondit rien mais nota, avec un petit sourire en coin, les joues rouges de sa partenaire, ses yeux brillants, le sourire euphorique qu'elle affichait depuis tout à l'heure et le verre de champagne qu'elle serrait plus que nécessaire dans sa main. Visiblement, elle avait un peu trop bu.  

 

- Kaori, tu es saoule!!!  

 

Mal à l'aise sous le regard inquisiteur de son associé, Kaori se mit à bouger sur sa chaise et, après avoir lâché son verre, se tritura maladroitement les mains.  

 

- Je ne suis pas saoule, Ryôoo!!... j'ai... j'ai juste bu un peu plus que d'habitude, c'est tout!!!  

 

Ryô s'assit en face de la jeune femme et se versa aussi une coupe de champagne. Il s'amusait de voir sa partenaire si droite, si sérieuse, si responsable se laisser aller à la douce chaleur de l'alcool. Elle était tout simplement ravissante avec ses yeux fiévreux et ses joues délicieusement colorées. Et en plus, cette robe qui épousait avec grâce ses formes parfaites ne gâcher rien à ce charmant tableau. Ryô détourna la tête vivement quand il prit conscience où ses pensées l'amenaient. Terrain miné. Étonné, il vit Kaori se servir une nouveau verre de champagne mais lui retira la bouteille des mains avant qu'elle n'eut le temps de le remplir.  

 

- Je crois qu'il serait plus sage que tu ailles te coucher... Je te signale que tu n'as pas l'habitude de boire et que le réveil risque d'être dur demain matin.  

 

Irritée par ce ton paternel, Kaori frappa des poings sur la table et arracha le verre de Ryô de ses mains qu'elle finit d'une traite.  

 

- Je ne suis plus une petite fille, Ryô!!!... Je suis assez grande pour savoir si je dois aller me coucher ou non!!  

 

La mine boudeuse, Kaori se laissa aller contre le siège de sa chaise et croisa ses bras contre sa poitrine. Elle regardait Ryô avec une lueur de défi au fond des yeux ce qui amusa encore plus le nettoyeur le plus redouté du Japon.  

 

- Désolée de te décevoir Kaori, mais ta réaction est digne de celle d'une gamine de huit ans!!!  

 

Kaori le fusilla littéralement du regard mais n'avait pas assez de force pour lui envoyer une massue "pauvre demeuré!!!" sur la tête.  

 

- Tu vas voir si je ressemble à une gamine de huit ans!!!  

 

Vexée par les paroles de Ryô, Kaori se leva d'un mouvement brusque et sentit sa tête tournait un peu. Elle tenait debout mais devait prendre appui sur le rebord de la table pour ne pas s'étaler par terre. Elle remarqua l'air moqueur et le sourire ironique que son partenaire essayait de réprimer. Sa fierté de femme de 28 ans en prit un coup et cette dernière puisa dans ce qui lui restait d'orgueil pour se tenir droite comme la justice au milieu du salon. Un sourire provoquant illuminant son doux visage, elle se mit à tourner sensuellement sur elle-même. Il allait voir si elle était encore une gamine! Elle se sentait d'humeur amoureuse ce soir. Elle savait pertinemment qu'elle était très attirante et même envoûtante quand elle s'en donnait la peine. Elle commença à rire alors qu'elle se déhanchait et bougeait lascivement devant un Ryô Saeba complètement ébahi.  

 

- Alors Ryô, tu trouves toujours que je ressemble à une petite fille?  

 

Ryô déglutit péniblement. Il n'arrivait pas à détacher son regard de sa partenaire et se demandait s'il arriverait à résister à la tentation. Elle était devenue une jeune femme dangereusement séduisante même pour un homme tel que lui. Elle lui fit un clin d'oeil et fit un geste évasif de la main. Ryô passa une main fébrile dans ses cheveux. Il se doutait que c'était l'alcool qui faisait que Kaori était d'humeur, disons, affectueuse et qu'en tant qu'homme digne et respectable, il se devait de quitter le salon et de la laisser jouer seule son petit délire. Elle n'était vraiment pas dans son état normal. Il serait détestable s'il en profitait un peu. Alors pour se donner courage, Ryô prit un grande inspiration et détourna son regard de la belle créature qu'était devenue sa partenaire:  

 

- Il est tard, je vais me coucher.  

 

Alors qu'il s'apprêtait à se lever, Kaori s'avança vers lui, prit sa main et l'entraîna au milieu du salon. Elle avait une lueur malicieuse au fond des yeux et Ryô n'y résista pas bien longtemps. Impertinente, elle se colla à lui et commença à danser un petit slow. Complètement pétrifié par l'audace si soudaine de son associée, Ryô n'eut d'autre choix que de suivre son rythme et resserra, sans vraiment s'en rendre compte, son étreinte. Il aimait la tenir dans ses bras et sentir le parfum subtil de sa peau. Kaori ne mettait que rarement du parfum, elle préférait ses gels douches parfumés à la vanille et Ryô ne s'en plaignait pas. Leurs deux corps s'épousaient à merveille. Spontanément, il enfouit sa tête dans son cou et l'embrassa légèrement. Ravi, il la sentit frémir dans ses bras et en éprouva un sentiment de satisfaction. Il continuèrent à danser pendant quelques minutes quand Kaori se raidit étrangement dans ses bras. Surpris, Ryô chercha ses yeux et rencontra un regard empli de tristesse et de questions. Il savait ce qu'elle désirait car il avait envie de la même chose. Son regard descendit jusqu'à ses lèvres et, poussé par le désir, Ryô l'embrassa passionnément. Kaori répondit ardemment à ce baiser et se lova encore plus étroitement contre lui comme pour ne plus le laisser partir. Ryô se rendit compte que derrière ses airs de femme froide se cachait une jeune femme passionnée. Kaori gémit dans ses bras et lui susurra à l'oreille:  

 

- Tu peux faire de moi ce que tu veux...  

 

Cette phrase lui fit l'effet d'une douche froide. Mon dieu qu'était-il en train de faire? Qu'était-il en train de faire à sa douce Kaori? La réponse était limpide. Il profitait de l'innocence de sa partenaire, grisée par l'alcool, pour assouvir ses bas instincts. Il réprima un juron. Pour la première fois depuis des années, Ryô se dégoûtait d'être incapable de se maîtriser devant une belle jeune femme. Il se sentait mal. Il plongea ses yeux dans ceux de sa partenaire. Ils étaient brillants, trop brillants. Ils étaient imbibés d'alcool. Ryô retrouva alors sang froid et rompit doucement mais fermement leur étreinte. La jeune femme grogna et poussa un soupir de déception. Prenant le visage de la jeune femme dans ses mains, il lui souffla:  

 

- Il est temps d'aller au lit, Cendrillon.  

 

Gentiment, il lui prit la main et l'accompagna jusqu'à sa chambre. Elle semblait lutter contre le sommeil à présent. Elle était adorable. Dans un geste doux, il ouvrit la porte de la chambre de la jeune femme, la poussa gentiment à l'intérieur de la pièce et avant de la refermer lui sourit une dernière fois:  

 

- Bonne nuit, Kaori.  

 

Entrepôt Kaidi, quartier des affaires,  

Samedi 9 juin,8h31,  

 

Jack Lemon sortit de sa berline en claquant violemment la portière. Il était d'une humeur massacrante ce matin et était bien décidé à mener rapidement cette transaction.  

Tout en allumant une cigarette, il pénétra dans l'entrepôt Kaidi où était entreposé des centaines de meubles de styles asiatiques destinés à l'exportation et se dirigea nerveusement vers le petit bureau au fond de la bâtisse. Il jura lorsqu'il s'aperçut qu'il était le premier arrivé et qu'il allait perdre son temps. Comme tout tueur professionnel qui se respecte, il considérait que son temps était inestimable et, dans ce cas, il détestait en perdre à cause de personnes qui ne connaissaient pas la signification du mot "ponctuel". Furieux, il s'assit sur le bureau, s'alluma une seconde cigarette et balança une enveloppe sur la chaise qui lui faisait face. Il attendait. Quelques minutes plus tard, il distingua des bruits de pas et le sifflement d'un homme. Tout en se remettant sur ses deux jambes, Jack sortit son revolver de sa veste, prêt à répliquer si les choses tournaient mal. Un homme d'une trentaine d'années apparut alors dans l'encadrement de la porte et leva les mains en signe de paix, un sourire ironique sur les lèvres. Lemon rangea son flingue et détailla des pieds à la tête l'homme qui lui faisait maintenant face.  

 

- Vous êtes en retard! J'ai autre chose à faire que de vous attendre!  

 

Le sourire de l'homme redoubla d'intensité mais cette fois-ci on pouvait y discerner une certaine cruauté et un certain vice. Lemon en éprouva un sentiment de malaise.  

 

- Désolé, j'ai loupé mon bus... alors vous avez besoin de mes services?  

 

Lemon récupéra l'enveloppe et y sortit la photo d'une jeune femme qui posait en maillot de bain sur une plage et celle d'une homme recevant une coup de sac d'une jolie jeune femme.  

 

- Débrouilles-toi pour que ce type quitte le quartier de Shinjuku mardi dans l'après-midi. Méfies-toi, c'est un pro.  

 

L'homme prit les photos dans ses mains et regarda avec avidité et perversité la jeune femme. Lemon se raidit au vu de son expression de sadique et se demanda si c'était vraiment une bonne chose de faire appel à lui.  

 

- Pour la fille, je te préviens tout de suite : on veut juste que tu la testes, que tu lui fasses peur. En aucun cas, tu ne dois la blesser sérieusement. On n'a besoin d'elle pour la suite.  

 

L'homme fourra les deux photos dans la poche de son vieux blouson en cuir et eut un rire diabolique :  

 

- Elle est très mignonne. Je crois que ça va être dur!  

 

D'un geste rapide, Lemon sortit son flingue et le pointa, non sans une certaine satisfaction, sur la tempe de l'homme:  

 

- Tu fais ce qu'on dit sinon tu n'auras même pas l'occasion de fantasmer sur cette jolie photo. Tu m'entends? Fous-toi ça dans le crâne!!!!!!!  

 

Lemon inscrivit une date, des noms et une adresse sur l'enveloppe qui contenait les deux photos et la tendit à l'autre tueur:  

 

- Je t'y retrouve mardi en début d'après-midi. Toutes les indications sont dans cette enveloppe... Et maintenant, dégages!  

 

L'homme ne se fit pas prier et quitta le bureau en sifflotant. Lemon ne savait pas encore pourquoi mais son instinct de professionnel lui soufflait qu'il n'aurait que des problèmes avec cet individu et qu'il n'aurait jamais du faire appel à ses services.  

 

Immeuble de Ryô Saeba, quartier de Shinjuku,  

Samedi 9 juin, 11h26,  

 

Le pas traînant, Kaori pénétra silencieusement dans la cuisine et se dirigea directement vers la cafetière pour se préparer un café très fort. Elle posa la boîte d'aspirine, qu'elle avait été cherchée dans l'armoire à pharmacie, sur le plan de travail et s'étonna de voir que le café était déjà prêt. Les yeux encore plein de sommeil, elle se servit une grande tasse de café, avala avec une grimace deux comprimés d'aspirine et s'installa à la table du petit déjeuner. Curieusement, elle ne s'était pas aperçue de la présence de Ryô qui, dissimulait derrière son journal, affichait un sourire moqueur et plein de sous-entendus. Sans détacher son regard de la page des résultats sportifs, il poussa vers sa partenaire un verre qui contenait une substance de couleur verdâtre plus que douteuse. Mais avant que Kaori puisse dire quelque chose, il leva sa main pour l'empêcher de parler:  

 

- Bois-ça et tu verras que ton mal de tête disparaîtra comme par enchantement.  

 

Les mains massant ses tempes douloureuses, Kaori ne se fit pas prier et but la mixture magique d'une seule traite. Le goût était détestable et la jeune femme se précipita sur son café pour faire passer le goût.  

 

- C'était infect!!... Ouaw!!! Mais qu'est-ce que tu m'as fait prendre? J'espère que tu n'essaies pas de m'empoissonner au moins?  

 

Ryô ne répondit rien. Il semblait absorber par son journal. Kaori se resservit une autre tasse de café mais réprima un haut le coeur quand elle voulut prendre une croissant.  

 

- Combien de verre j'ai bu hier soir?... J'ai l'impression d'avoir un tambour dans la tête !!  

 

Pour la première fois depuis que Kaori s'était levée, Ryô osa poser les yeux sur sa partenaire. Étrangement, elle n'avait aucune cerne sous les yeux et son teint n'était nullement blafard. Si elle ne s'était pas plainte de ses maux de tête, Ryô ne se serait jamais aperçu qu'elle avait la gueule de bois. Il fronça les sourcils, attrapa un croissant et y mordit à pleine dents:  

 

- Tu ne te souviens pas?  

 

Kaori fit une moue de dégoût quand Ryô croqua une nouvelle fois dans son croissant.  

 

- Après le départ de Mick et les autres, je me souviens vaguement d'avoir mangé un gâteau au chocolat puis... c'est le trou noir.  

 

Ryô ne cacha pas son soulagement de savoir que Kaori ne se rappelait pas le baiser et l'étreinte passionnés de la nuit dernière. Il n'en avait pratiquement pas dormi de la nuit et avait attendu avec anxiété de la revoir au petit déjeuner. Kaori tapa avec sa main droite sur la journal pour que attirer son attention.  

 

- Alors?  

 

Ryô se sentait d'humeur à la taquiner. Après tout, comme elle ne se souvenait de rien, il pouvait bien la faire marcher un petit peu.  

 

- Tu étais tellement saoule que tu as voulu me faire un strip-tease! Mais dieu merci pour mes pauvres yeux, j'ai réussi à te calmer avant que tu n'enlèves tous tes vêtements et à t'enfermer dans ta chambre.  

 

Le cerveau un peu embrumé, Kaori mit quelques instants à assimiler les propos de Ryô. Elle le regardait avec ses grands yeux plein d'innocence et sentit ses joues se colorer quand elle comprit le sens des paroles de son partenaire.  

 

- Quoi?!!!... Je ne te crois pas! Je... je... n'ai pas pu faire ça! Tu bluffes!  

 

Ryô arborait un sourire qui en disait long. Elle? Faire un strip-tease? Devant Ryô en plus? Et elle ne s'en rappelait pas? Quelle humiliation!! Alors que Kaori détournait la tête pour ne plus subir le regard moqueur de son partenaire, une idée lui traversa l'esprit. Non! il n'aurait pas osé!!! Kaori se jeta littéralement sur Ryô et le tint fermement par le col de son tee-shirt. Elle plongea ses yeux dans les siens et lui demanda sur un ton sec:  

 

- J'espère, pour ta propre vie, que tu n'en as pas profité pour me faire des choses bizarres?  

 

D'abord interloqué par la réaction de sa partenaire, Ryô se mit à gesticuler de la tête et des mains.  

 

- Je t'assure que je ne t'ai pas touché!!...D'ailleurs, comment veux-tu que je touche une fille aussi repoussante que toi, hein?  

 

BANG!!! Avec un sourire sadique, Kaori écrasa Ryô avec une énorme massue de 10000t. Le travail fini, elle se frotta tranquillement les mains et lança à Ryô avant de quitter la pièce:  

 

- Tu m'excuseras mais j'ai rendez-vous avec Akari pour le déjeuner. Tu comprendras que je ne serais pas là pour te préparer ton déjeuner!... Au fait, merci pour la mixture, c'est diablement efficace.  

 

Aplati sous la massue, Ryô se mit à ricaner stupidement et se promit que, la prochaine fois que sa partenaire aurait la gueule de bois, il la laisserait seule avec son mal de tête et son sale caractère comme seule compagnie.  

 

Café Cat's eye, quartier de Shinjuku,  

Samedi 9 juin, 17h31,  

 

Ce samedi était un jour relativement calme au café et Miki et Falcon en profitèrent pour faire un peu de ménage. Le café parfaitement nettoyé, les deux époux aidèrent Ryô à sortir du mur dans lequel il était encastré depuis une bonne demi-heure. Mick avait justement choisi ce moment pour passer les voir et se mit à éclater de rire en voyant Miki et Falcon essayaient désespérément de sortir Ryô de son piège. L'éléphant avait été violent cette fois-ci et le pauvre Ryô avait l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur. C'est vrai que, plus par habitude que par envie, Ryô avait une fâcheuse tendance à sauter sur Miki dès qu'il posait les yeux sur elle et cela énervait énormément Falcon. Et ce samedi là ne découlait pas à la règle.  

 

Une fois installé confortablement au bar et devant un bon café, Ryô bailla bruyamment à se décrocher la mâchoire. Il n'avait pas beaucoup dormi cette nuit et la manque de sommeil commençait à se faire sentir. Miki, les mains sur les hanches, posa un regard furibond sur Ryô.  

 

- Je suis sûre tu as encore passé le reste de la nuit à te saouler et à t'amuser avec ces filles de cabaret! ... Franchement, tu devrais penser un peu plus souvent à Kaori et passait un peu plus de temps avec elle! Ouah... je ne te comprends vraiment pas!!!  

 

Ryô riait jaune. Si Miki savait à quel point il s'était occupé de Kaori cette nuit, elle ne le croirait certainement pas. Ryô se mit alors à ricaner et se traita de pauvre imbécile.  

 

- Arrête un peu de ricaner Ryô et regarde un peu qui vient d'arriver!  

 

Mick donna un coup de coude à son acolyte et un sourire admiratif sur les lèvres, regarda vers la porte du café. Ryô fit de même et resta interloqué par la scène qui se déroulait sous ses yeux. Après avoir dit rapidement au revoir à Akari, Kaori et Eriko se ruèrent dans la café et, adossées contre la porte, essayèrent désespérément de bloquer l'accès du café à certains hommes un peu trop entreprenant à leur goût. Passé la surprise, Falcon se décida à agir et, avec toute la subtilité et la douceur qui le caractérisaient si bien, s'occupa efficacement des pervers agglutinés maintenant sur la vitrine de son commerce. Ryô, Mick et Miki étaient bouche bée et regardaient Kaori comme s'ils la voyaient pour le première fois. Eriko gloussa en voyant les têtes ébahis de ses amis et, tout en faisant un clin d'oeil à son amie, lui lança:  

 

- Je crois qu'on y a été un peu fort cette fois-ci, Kaori!  

 

Les deux jeunes femmes se mirent à rire joyeusement, ne faisant nullement attention aux regards interrogateurs de leurs amis. Les bras ballants, et le bouche ouverte, Ryô ne pouvait détacher son regard de Kaori. Un sourire magique sur les lèvres et les yeux pétillant de vitalité, le jeune femme haussa doucement des épaules. Elle portait un corsage blanc à bretelles, qui mettait ses belles épaules bronzées en valeur, sur une jupe blanche évasée au-dessus des genoux. A chacun de ses pas, sa jupe fendue sur les cotés laissait entrevoir, de façon élégante, un peu des ses cuisses fuselées et dorées. Ses jolies sandales blanches à talon soulignait le galbe parfait de ses mollets et Ryô fut, une fois de plus, attiré par le bracelet qui scintillait à sa cheville. Quelques mèches de ses cheveux châtains descendaient le long de son cou et d'un geste naturelle, elle replaça une mèche rebelle derrière son oreille. Ses gestes étaient gracieux et élégants. Rien à voir avec le garçon manqué qu'elle était il y a quelque temps déjà. Ryô avait l'impression qu'en un seul petit mois, elle était devenue une véritable femme. Il se dégageait de tout son être une telle féminité qu'il se fit force pour ne pas la prendre dans ses bras et l'embrasser devant tout le monde. Mais qu'était-il arrivé à sa petite Kaori? Il fut tiré de sa contemplation par le bruit d'une massue qui s'écrasait sur le sol.  

 

- Mick, je t'ai déjà dit que je n'aimais pas que tu me fasses des choses bizarres!!!  

 

Miki fit signe à Kaori de s'approcher et, un sourire malicieux aux lèvres, la détailla de la tête aux pieds.  

 

- Je crois bien que dans cette tenue, ma chère Kaori, tu as du faire tourner la tête à de nombreux hommes. Tu es tout simplement magnifique, n'est-ce pas, Ryô?  

 

Ryô était fasciné par les reflets dorées qui se jouaient sur les épaules de sa partenaire. Eriko ne lui laissa pas le temps de répondre.  

 

- Elle a carrément provoqué une émeute. Tu aurais du voir ça Ryô, Kaori n'avait que l'embarras du choix!  

 

Kaori était mal à l'aise maintenant. Tous ces regards, trop souvent avides et pervers, la gênaient beaucoup. Elle n'aurait jamais dû accepter de sortir dans cette tenue. Ce n'était pas elle. Mais sous l'insistance de ses amies, elle avait craqué. Encore une fois. Timidement, elle lança un regard vers son partenaire. Il la regardait fixement, une petite flamme au fond des yeux. Elle en fut toute intimidée.  

 

- Alors Ryô, tu trouves encore que Kaori ressemble à un garçon manqué?  

 

Ryô continuait à regarder sa partenaire et but une gorgée de café.  

 

- Vous aurez beau la maquiller, la coiffer et lui mettre des vêtements de prix, Kaori sera toujours Kaori!  

 

Pour une fois, Miki se mit en colère à la place de Kaori qui essayait difficilement, sous le regard insistant de son partenaire, de cacher son trouble .  

 

- Espèce de mufle!!! ... Tu as vraiment besoin d'une bonne paire de lunettes ou alors d'un cerveau tout neuf, je ne sais pas encore!!! ...Ne t'inquiètes pas Kaori, je suis ...  

 

Miki n'eut pas le temps de finir sa phrase que Mick Angel, de nouveau opérationnel après quelques mouvements de gymnastique, s'élança avec toute sa fougue sur Kaori. Cette fois-ci, il fut stoppé net par un tabouret lancé par ce cher Ryô et s'écrasa comme un vulgaire insecte sur le sol. Ryô s'accroupit et le regarda sévèrement dans les yeux.  

 

- A ta place, je ne ferais pas ça ...  

 

Ravie de ne plus être le centre d'attention, Kaori s'installa au comptoir et, d'un air faussement enjoué, commença à raconter son heure de shopping avec Akari. Eriko, quant à elle, prit plaisir à détailler la magnifique robe en satin rouge qu'elle lui avait dénichée. Soudain, Kaori sentit une main se posait délicatement sur son épaule.  

 

- Ma douce Kaori, je me disais que comme Kazue n'était pas là en ce moment, on pourrait dîner ensemble ce soir et s'amuser un peu ...  

 

Mick ne cachait pas son emballement pour la jeune femme, ce qui énervait profondément Ryô. Mick avait beau être son meilleur ami, il était hors de question qu'il le laisse saliver sur elle de cette manière. Il connaissait ce regard lubrique et savait exactement à quoi son ami pensait. La jalousie le submergea et Ryô serra fortement les poings pour essayer de contenir ce sentiment si brutal. Il fallait qu'il trouve un prétexte pour ramener Kaori à la maison sans éveiller les soupçons.  

 

La sonnerie du portable de Kaori empêcha cette dernière de répondre et tandis qu'elle s'éloignait pour prendre tranquillement la communication, Saeko fit son entrée dans le café. Fidèle à elle-même, elle se dirigea directement vers les deux hommes et, au vu de son expression meurtrière, Ryô devina que ce n'était pas une visite de courtoisie.  

 

- Dis-donc Ryô, tu n'écoutes jamais ton répondeur ou quoi!!! ... Je t'ai laissé une bonne dizaine de messages depuis ce matin et tu n'as même pas pris le temps de me rappeler!! ... J'ai un boulot moi et j'ai autre chose à faire que de te courir après !!  

 

Ryô, écoutant d'une oreille distraite les reproches de la jolie inspectrice, était plus intéressé par la scène qui se jouait sous ses yeux. Kaori, visiblement énervée et agacée par son interlocuteur, gesticulait dans tous les sens et d'un mouvement brusque coupa la communication téléphonique. Pendant quelques instants, elle posa une main sur son front pour tenter de retrouver son calme. Miki et Eriko rejoignèrent alors leur amie et toutes trois s'installèrent à une table. En quelques minutes, Kaori retrouva sa bonne humeur et c'est en riant qu'elle prit part à la conversation. De son côté, Ryô restait intrigué par son comportement si inhabituel. Jamais encore, il ne l'avait vue s'emporter contre quelqu'un, sauf contre lui naturellement.  

 

- Ryôoooooos !!!!!!!!!! Tu pourrais m'écouter quand je te parless !!  

 

Ryô se retourna vers Saeko qui avait pris place entre les deux hommes. Elle portait une de ses tenues sexy mais, une fois n'était pas coutume, Ryô n'éprouva pas l'excitation habituelle. Pourtant Saeko était assise de telle manière que ses cuisses n'avaient plus de secret pour lui et pour Mick. Il bailla une nouvelle fois, but une gorgée de café et grimaça lorsque le liquide froid coula le long de sa gorge.  

 

- Je t'écoute, Saeko.  

 

- La meilleure amie d'Amy Tikada est venue me voir hier soir. Elle m'a affirmé qu'Amy avait rendez-vous, le soir du meurtre, avec un étranger qui était de passage au Japon. Elle ne m'a pas donné plus de détails mais au moins nous avons un semblant de piste.  

 

Ryô paraissait dubitatif et tout en croisant ses bras derrière son cou, il regarda Saeko.  

 

- Laisses-moi te dire que cet indice est bien mince. Tu le sais aussi bien que moi que, rien que dans le quartier des affaires, il y a des étrangers qui débarquent et qui repartent tous les jours.  

 

Saeko hocha de la tête.  

 

- Oui, mais le premier meurtre datant de plus d'un mois, le meurtrier doit être au Japon depuis un certain temps déjà. Quelqu'un l'a peut-être remarqué.  

 

Ryô était loin d'être convaincu et Mick était de son avis. Mais comme il n'y avait aucune autre piste, il fallait bien tenter le coup.  

 

- Ouais... ça vaut peut-être la peine d'essayer!  

 

Saeko croisa les bras sur sa poitrine.  

 

- Alors qu'est-ce que tu attends pour faire passer l'info!! Bougez-vous un peu!!  

 

Ryô se mit debout pour protester. Il n'avait aucune envie de courir la ville pour rechercher un meurtrier dont on ne savait pratiquement rien. Il voulait simplement rentrer chez lui avec Kaori et... Et quoi ? Qu'allait-il faire? Lui parler? Mais de quoi?  

Ryô se massa les tempes. Tout ça c'était la faute d'Eriko! Et de Miki! Et d'Akari! Et de Saeko! et... Il voulait retrouver son ancienne Kaori. Il remarqua que Saeko commençait à s'agiter. Par réflexe, il approcha son visage de celle de l'inspectrice et lui grommela assez fort:  

 

- Je viens à la seule condition que tu me donnes un acompte de ce que tu me dois! Je suis sûre que Falcon est d'accord pour nous prêter sa chambre!!!!!!!!  

 

Au grand étonnement de Ryô, Saeko afficha un sourire triomphant et lui souffla à l'oreille:  

 

- Ryô, je t'ai dit que je te paierai ce que je te dois quand on aura attraper ce salaud... Et si... elle nous en laisse l'occasion!!  

 

Kaori, dont la chaleur émanait de tout son corps, était maintenant si proche de Ryô qui lui suffisait de tendre le bras pour lui asséner une gifle monumentale. Mais au grand dam de Ryô, elle ne fit rien. La coupe était pleine. Elle était fatiguée, blasée, usée. Elle en avait plus qu'assez de toute cette comédie. Les yeux froids et rempli d'indifférence, elle fit signe à Eriko de la rejoindre et lança sur un ton qu'elle voulait léger:  

 

- Si on allait en boîte, Eriko? Comme certaine personne présente ici, moi aussi j'ai envie de m'éclater et de m'amuser un peu.... Allez à plus tout le monde.  

 

Ryô se sentit encore plus mal que si Kaori lui avait asséné un coup de massue. Il se rendit compte que s'il continuait comme ça, il risquait de la perdre définitivement. Il fallait qu'il lui parle, oui mais pour lui dire quoi? Et puis dans cette tenue, elle risquait d'en séduire plus d'un! Il fallait à tout prix qu'il la suive et qu'il empêche tous ces pervers de poser leurs yeux et leurs mains baladeuses sur elle. Plus rapide que l'éclair, il se retrouva près de la porte du café  

 

- Il faut que j'y aille... un rendez-vous important!!  

 

Mais avant qu'il ne franchisse le seuil, Mick l'attrapa par le col de sa veste et lui tapa amicalement sur l'épaule.  

 

- Ah non Ryô... Les belles jeunes femmes de Tokyo ont besoin de toi... il faut qu'on retrouve cet assassin... Allez viens, je t'emmène!!!  

 

Et pour couronner le tout, Saeko saisit un des bras de Ryô et aida Mick à le traîner dehors, les rires de Miki et Falcon couvrant les cris de colère du pauvre étalon de Shinjuku.  

 

Quartier de Shinjuku,  

Samedi 9 juin, 18h26,  

 

Grommelant et parlant toute seule, Kaori marchait tellement rapidement qu'Eriko avait du mal à la suivre. Et son visage reflétait tellement de colère et de rage que les passants se détournaient vivement de sa route et la regardaient comme s'ils avaient affaire à une folle. Eriko, à bout de souffle, stoppa net au milieu de la rue et interpella son amie qui visiblement ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était arrêtée.  

 

- Eriko?  

 

D'un pas rapide, Eriko la rattrapa et posa une main affectueuse sur son bras. Elle voyait bien que Kaori était malheureuse et que malgré tous les efforts qu'elle avait fait pour plaire à Ryô, il restait toujours indifférent.  

 

- Je suis désolée, Kaori. Je... j'aimerais te dire que Ryô ouvrira les yeux un jour ou l'autre mais... après avoir vu tout ce que tu fais pour lui plaire et après avoir vu son comportement... je pense sincèrement que tu devrais... que tu devrais le laisser tomber...  

 

Kaori se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de pleurer. Après tout, Eriko avait peut-être raison. Elle ne pouvait pas continuellement se battre pour une chimère. Il ne voulait pas d'elle. Il la tolérait comme partenaire. Soit. Elle apprendrait à l'accepter. Elle apprendrait à vivre avec. Elle apprendrait à vivre pour elle. Et ce même si ça lui brisait le coeur. Inquiète, Eriko vit la visage de son amie se décomposer progressivement.  

 

- Kaori! Tu es sûre que ça va?  

 

Kaori ne connaissait que trop bien cette douleur qui lui étreignait le coeur. Elle vivait avec depuis près de huit ans maintenant. Mais elle ne s'écroulerait pas devant son amie. Non! Elle attendrait d'être seule dans sa chambre pour laisser libre cours à son chagrin. Encore une fois, elle jouerait les femmes fortes. Alors prenant une grande inspiration, la jeune femme fit un effort pour sourire à son amie:  

 

- Je crois que tu as raison, Eriko... Il faut que j'arrête de me faire du mal... Allez viens, je crois qu'on avait décidé de se faire une soirée entre filles.  

 

Rassurée de voir son amie sourire de nouveau, Eriko lui prit le bras et commença à lui parler des derniers endroits à la mode où de nombreux hommes beaux et riches passaient leur soirée dans le but de trouver leur future femme. Concentrée sur leur conversation, aucune des deux ne remarqua l'homme, bien caché dans une petite ruelle, qui les suivait scrupuleusement depuis leur départ du café.  

 

A suivre...  

 

 


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