Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Kairi

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 23-01-03

Ultimo aggiornamento: 20-11-04

 

Commenti: 57 reviews

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Disclaimer: Les personnages de City Hunter sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Tranche de vie

 

Capitolo 6 :: Piégés

Pubblicato: 02-03-03 - Ultimo aggiornamento: 02-03-03

Commenti: Un peu d'action je crois que ça fait pas de mal! Mon histoire commence à prendre corps et j'espère que vous apprécierez! Je vous souhaite une agréable lecture! A plus!

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Quelque part sur le pont de Tokyo,  

Mardi 12 juin, 13h31,  

 

Par cette journée particulièrement chaude et étouffante, la Porsche 911 de l'inspecteur Saeko Nogami filait à toute allure sur le grand pont de Tokyo, doublant avec une certaine impudence les pauvres véhicules qui respectaient scrupuleusement la limitation de vitesse. Une paire de lunettes de soleil posée élégamment sur son nez, Saeko passa la troisième et prit un plaisir certain à dépasser la BMW qui lui avait fait une queue de poisson quelques kilomètres plus tôt. D'ailleurs, elle ne se gêna pas pour sourire à pleines dents au conducteur, un bellâtre machiste, qui se croyait tout permis du fait qu'il possédait une voiture luxueuse. Ravie de voir dans son rétroviseur le visage de l'homme se contracter et devenir rouge de colère, elle enfonça le clou en lui envoyant un clin d'oeil plein de malice. Son petit jeu fut interrompu par des cris et des gloussements provenant du siège passager.  

 

- Saekooo!!!!!!! Je ne te connaissais pas ces tendances suicidaires mais, moi, je tiens à arriver en une seule pièce à notre rendez-vous!  

 

Saeko s'amusait comme une petite folle. Au lieu de lever le pieds de l'accélérateur, elle prit un malin plaisir à accélérer un peu plus se faufilant avec une maîtrise et un sang-froid dignes des plus grands pilotes de course dans la circulation fluide de Tokyo. Elle lança un regard en biais vers son passager et retint un fou rire lorsqu'elle aperçut Ryô, le plus grand nettoyeur de Japon, blanc comme un linge cramponné à son siège comme si ce dernier était son seul espoir de survie. Visiblement, Ryô avait quelques difficultés à garder son calme et n'appréciait pas du tout ses talents de conductrice. Tant pis pour lui! Elle réserverait ça à d'autres hommes un peu plus téméraires et plus résistants. Petit à petit, Saeko ralentit et se cala sur la vitesse de la voiture qui se trouvait devant elle. La jeune femme sa passa une main dans les cheveux et fit la moue.  

 

- Je ne pensais pas que le plus redouté des tueurs de Japon était malade en voiture! Je suis déçue, Ryô!  

 

D'un mouvement qu'il voulait posé, Ryô se réinstalla confortablement dans son siège et lança un regard noir à la conductrice.  

 

- Saches pour ta gouverne, qu'il y a trop de jolies jeunes femmes qui m'attendent et me désirent pour que je disparaisse stupidement dans un accident de voiture!  

 

Saeko se mit à rire, ce qui agaça encore plus ce cher Ryô. D'un geste rapide, elle attrapa un paquet entouré d'un joli ruban rouge qui était posé sur la banquette arrière et le plaça sur les genoux de son passager.  

 

- Tiens, un cadeau pour toi. J'espère que ça te plaira!  

 

Ryô retrouva immédiatement le sourire et, comme tout gamin l'aurait fait, il se mit à le secouer pour essayer de deviner ce qu'il pouvait bien contenir. Il se décida enfin à déchirer le papier. D'un air dubitatif, Ryô sortit un livre du paquet et la jeune femme vit le visage de son ami se décomposer au fur et à mesure qu'il découvrait le thème de l'ouvrage. Dans un grognement, il demanda à Saeko ce que cela signifiait en pointant le bouquin du doigt:  

 

- Tu peux m'expliquer?  

 

Saeko haussa innocemment les épaules et fit mine de se concentrer sur sa conduite. Ryô feuilleta d'un air contrarié son cadeau puis dans un grand bruit le reposa sur ses genoux. Machinalement, il se mit à lire le titre à voix haute:  

 

- "Collection psychologie: 20 manières de lui prouver votre amour sans dire je t'aime"... Alors là, je suis mort de rire!!! ... C'est ton idée, je suppose?  

 

Saeko prit une grande bouffée d'oxygène pour faire passer l'envie de rire qui lui démangeait la gorge. Elle était d'humeur malicieuse aujourd'hui et le fait de pouvoir taquiner Ryô comme bon lui semblait rendait cette journée encore plus agréable. Dans un effort, elle reprit son calme et tout en fixant la route, répondit le plus sérieusement du monde:  

 

- Tu devrais plutôt remercier Yuka.... C'est elle qui l'a déniché à la foire aux livres... Elle m'a dit texto "C'est exactement ce qu'il faut à cet idiot de Ryô. Il dit qu'il est incapable d'avouer ses sentiments, qu'il ne sait pas les exprimer alors il n'a qu'à les montrer! Et après avoir lu ce bouquin, il n'aura plus d'excuses pour ne pas prouver à Kaori qu'il l'aime"... Et pour une fois, je suis d'accord avec ma petite soeur!  

 

Ryô eut un regard méchant et grommela des choses incompréhensibles. Il se cala au fond de son siège et balança sans un regard le fameux livre sur la banquette arrière.  

 

- Cette petite peste aura ma peau! Mais de quoi cette gamine se mêle-t-elle? Elle est à peine sortit du giron de sa mère qu'elle veut me donner des conseils sur ma vie sentimentale!... Mais c'est le monde à l'envers!  

 

Saeko accéléra pour doubler un énorme camion qui transportaient, à en juger par les différentes inscriptions, des meubles Kaidi. Ryô continuait à bougonner dans son coin.  

 

- Ryô, vous n'êtes toujours pas réconciliés, Kaori et toi?... J'ai cru sentir une léger froid quand je suis venue te chercher tout à l'heure.  

 

Ryô eut un sourire sarcastique. Un léger froid? C'était carrément le pôle nord entre eux deux depuis samedi. C'est vrai que Kaori continuait à lui préparer ses repas, à s'occuper du ménage et à faire son train-train quotidien mais il avait l'impression qu'il n'existait plus pour elle. Bonjour. Bonsoir. Rien de plus. Rien de moins. En plus, il n'avait pas reçu de coup de massue depuis trois jours maintenant. Et il savait que c'était ça le signe le plus grave. Les mains derrière la nuque, Ryô regardait le paysage défilait devant ses yeux.  

 

- Rien de grave... Ca s'arrangera, comme d'habitude.  

 

Saeko fit une grimace. Elle ne semblait pas de cette avis et se doutait que Kaori était vraiment décidée à réagir d'une manière ou d'une autre.  

 

- Ne fais pas comme moi Ryô... Ne laisses pas Kaori t'échapper. Tu as la chance d'avoir trouver la femme de ta vie alors arrêtes un peu ton baratin et tes pitreries et donnes-toi la possibilité d'être enfin heureux..  

 

Ryô se retourna vers la jeune femme. Il remarqua, même à travers ses lunettes de soleil, les regrets et la tristesse dans ses beaux yeux.  

 

- Hideyuki?  

 

Saeko rétrograda derrière une camionnette qui semblait être sortie tout droit de la série "Scoubidou". Elle s'attendait même à voir débouler un chien. Elle sourit.  

 

- Je crois que si j'avais été un peu moins égoïste et plus courageuse, je n'aurais pas autant de regrets. Des remords peut-être... mais des regrets sûrement pas.  

 

Ryô ne voulait pas répondre. D'ailleurs, il ne savait pas quoi répondre. Il savait qu'il devrait prendre une décision mais pas maintenant. Il ne se sentait pas prêt.  

 

- Elle change, Ryô... Elle est plus confiante, plus sûre de son pouvoir de séduction... Si toi, tu ne le vois pas, d'autres s'en chargeront à ta place. Et ils n'auront pas autant de scrupules que toi à en profiter.  

 

- ...  

 

Saeko poussa un soupir d'impuissance et sentit son humeur devenir plus sombre. Le lieutenant Saeko Nogami était de retour. Elle jeta un dernier regard vers Ryô avant de s'engager dans un parking.  

 

- Je t'aurai prévenu Ryô. Alors ne comptes pas sur moi pour te plaindre si tu te retrouves tout seul... Allez viens, Tenshi doit nous attendre.  

 

Immeuble de Ryô Saeba, Quartier de Shinjuku,  

Mardi 12 juin, 14h02,  

 

Le souffle court, Kaori étrangla avec toute sa force la pauvre poupée en tissu qu'elle s'était fabriquée à l'effigie de Ryô et la balança violemment contre le mur de sa chambre. Un peu calmée, elle s'assit mollement sur son lit et fixa d'un air absent l'objet de ses tourments. Elle se sentait bizarre depuis samedi. Elle ne savait plus quelle attitude adoptée face à son partenaire. Certes, elle continuait toujours à veiller sur lui et sur la maison mais il y avait maintenant entre eux ce mur qui les empêchait de se voir vraiment et de communiquer. Kaori sentit les larmes lui monter aux yeux et un sentiment de colère la gagner progressivement. Elle ne savait absolument pas quoi faire. Elle avait tout essayé, tout tenté et s'était encore et toujours sentie repoussée et humiliée par l'homme qu'elle aimait. Elle devait vraiment réagir. C'était devenu vital. La sonnerie de son portable la tira de ses pensées. Kaori attrapa son sac qui était posé sur une chaise, sortit rapidement son téléphone et prit la communication. Elle fut ravie de reconnaître la voix de son amie Akari.  

 

- Salut Kaori! J'espère que je ne te dérange pas!  

(Un léger sourire illumina le visage contrarié de Kaori.)  

- Tu ne me déranges jamais, Akari. D'ailleurs, je ne faisais rien de bien passionnant.  

(Les yeux de Kaori se posèrent sur la poupée chiffonnée et machinalement, la jeune femme s'en approcha pour lui donner un nouveau coup de pieds.)  

- Je me disais que ça serait sympa si tu venais profiter un peu de la piscine. Toshi t'attend avec impatience!  

(Le regard de Kaori se remplit de tendresse à l'énonciation du nom du petit Toshi)  

- Oui, pourquoi pas... Après, tout cet imbécile de Ryô est bien parti s'amuser je-ne-sais-où avec cette chère Saeko! Moi aussi, j'ai droit de m'éclater!  

(Kaori se mordit la lèvre inférieure. Elle était de mauvaise foi car elle savait pertinemment que si Ryô avait suivi Saeko, c'était pour faire avancer l' enquête.)  

- Kaori, pourquoi tu cries? Tu m'as l'air bien énervée tout à coup... Tu t'es encore disputée avec Ryô, c'est bien ça?  

(Kaori souffla. Elle avait l'impression d'entendre un disque rayé.)  

- Je n'ai pas envie d'en parler... enfin pas au téléphone... Il faut d'abord que je passe voir Miki... Je serai là dans une demi-heure tout au plus. A tout de suite.  

 

Kaori n'avait plus envie de penser ni de réfléchir. Rapidement, elle fourra dans un petit sac de voyage son maillot de bain blanc à deux pièces, une bouteille de shampoing, une grande serviette de toilette ainsi que le livre qu'elle devait rendre à Miki et sa paire de lunettes de soleil. Alors qu'elle fermait les volets de sa chambre, Kaori entendit le bruit de clefs qu'on introduisait dans une serrure. Elle regarda l'heure qu'indiquait son radio réveil.14h10. Elle pensa immédiatement que Ryô était de retour et que sa petite excursion n'avait pas été couronnée de succès.  

 

- Ryô?... Tu es rentré?  

 

Kaori déboula dans le salon à vitesse grand V et fut étonnée de n'y trouver personne. La pièce était plongée dans une légère obscurité, les volets étant fermés pour donner un peu de fraîcheur à l'endroit. Pourtant l'atmosphère était chaude, étouffante. Kaori n'était pas rassurée et sentit tout de suite que quelque chose n'allait pas. Gagnée par l'angoisse, la jeune femme fouilla dans son sac pour mettre la main sur son revolver. Soulagée de sentir le métal froid sous ses doigts, Kaori se dirigea d'un pas nerveux à la cuisine pour récupérer le plus rapidement possible ses clefs de voiture qui traînaient négligemment sur la table de la cuisine. Et tout en sortant son arme de son sac, elle essaya de dissiper le léger malaise qu'elle ressentait en chantonnant le dernier tube à la mode. Mais alors qu'elle vérifiait une dernière fois si son revolver était bien chargé, elle sentit de puissantes mains s'abattre sur ses épaules et l'entraînaient brutalement au centre du salon.  

 

 

 

 

Quartier des affaires, Tokyo,  

Mardi 26 juin, 14h26,  

 

Ryô agrippa le garçon par le col de son tee-shirt et tout en le maintenant suspendu à quelques centimètres du sol, plongea son regard dur dans les yeux effrayés et un peu hagards du gamin.  

 

- Je sais que tu as des informations sur l'homme qui tuent toutes ces femmes à Tokyo. Dis-moi ce que tu sais et on en restera là.  

 

Le garçon fit un signe de tête et poussa un cri de douleur quand Ryô le lâcha et qu'il s'écrasa lourdement sur le sol. Saeko s'agenouilla près de lui et lança un regard furieux à son partenaire.  

 

- Tu avais vraiment besoin d'être aussi brutal! Je te rappelle que c'est un témoin important, voire primordiale pour faire avancer l'enquête, et toi tu le traites comme un criminel!  

 

Ryô eut un rire sarcastique, sortit de sa poche une pochette en plastique qui contenait plusieurs petit sachets blanc et les jeta par terre.  

 

- Saeko, tu devrais savoir que je n'aime pas traiter avec les dealers et ce même s'ils peuvent aider la police! Alors soit tu me laisses faire soit je laisse tomber!  

 

Saeko n'avait pas vraiment le choix. Depuis le temps que son enquête piétinait, elle ne pouvait pas faire la fine bouche. Elle avait besoin de l'aide de City Hunter pour arrêter ce détraqué sexuel et elle ne pouvait pas se permettre de perdre sa coopération. Elle soupira de résignation puis se releva rapidement alors que Ryô s'adressait rudement au jeune dealer.  

 

- On t'écoute.  

 

Toujours à terre, Tenshi, qui devait avoir 20 ans tout au plus, se massa le bas de dos pour tenter de faire passer la douleur. Fébrilement, il se remit debout et bien qu'il soit plus grand que la plupart des gens, il n'arrivait pas à la taille de City Hunter.  

 

- Ces jeunes femmes ont toutes rencontré et parlé avec le même homme... D'après ce qu'on raconte, c'est un étranger venu au Japon pour affaire.... Il serait très porté sur les jeunes et jolies femmes... On dit aussi qu'il se balade régulièrement dans le parc, vous savez au centre du Quartier des Affaires, et que c'est de là qu'il choisit ses prochaines victimes.  

 

Ryô commençait à s'énerver. Rien de ce qu'il venait d'entendre ne ferait avancer l'enquête et il avait la désagréable sensation de perdre son temps. Saeko semblait, elle-aussi, de son avis et le ton doucereux et respectueux qu'elle prenait pour s'adresser au jeune dealer devint plus sec et plus dédaigneux.  

 

- Et...?  

 

Les bras croisés sur son torse, Ryô attendait impatiemment la suite.  

 

- Rien de plus, je vous ai dit tout ce que je savais.  

 

Ryô lança des yeux noirs à Saeko et d'un mouvement rapide lui attrapa le bras. Le doigt pointé vers l'horizon, il lui lança:  

 

- J'ai perdu deux heures de ma journée pour apprendre des choses que nous savions déjà... Alors, ma chère inspectrice, tu me dois un dédommagement... Et ça tombe plutôt bien car j'ai remarqué un petit hôtel assez sympa deux rues plus loin...  

 

Écrasant violemment du talon le pauvre pied de Ryô, Saeko, qui ne cachait plus son irritation, s'adressa durement au jeune dealer.  

 

- Je n'aime pas qu'on se foute de moi, Tenshi. Tu m'as expressément demandé de venir te voir avec City Hunter, pour ta protection paraît-il, et parce que tu avais des informations capitales à me fournir pour mon enquête. Mais tu ne nous n'a rien révélé de plus que l'on savait déjà!  

 

Ryô tiqua lorsqu'il entendit son nom. Habituellement, c'était Saeko qui souhaitait qu'il l'accompagne lors de certains interrogatoires qui pouvaient se révéler assez dangereux même pour un inspecteur de police expérimenté. Mais là, c'était de Tenshi qu'émanait la requête et non de Saeko. L'instinct de Ryô lui dictait que quelque chose n'allait pas et que ce jeune dealer lui cachait le plus important. Il se contenta d'abord de le fixer puis, en articulant parfaitement chaque mot, attrapa de nouveau le col de son tee-shirt.  

 

- Je vais être très clair, Tenshi. Je déteste perdre mon temps. Alors soit tu me dis tout ce que tu sais, sois tu passes les cinq prochaines années de ta minable petite vie en prison après avoir eu, bien entendu, un petit aperçu de la colère de City Hunter.  

 

Tenshi tremblait de la tête aux pieds et prit sa décision en une fraction de seconde. De tout manière, il n'avait pas le choix et il ne souhaitait vraiment pas se mettre City Hunter sur le dos et devenir un de ses innombrables ennemis. Car si Saeba venait à apprendre ce qu'il lui avait caché, il ne donnerait pas cher de sa peau.  

 

- Un homme m'a téléphoné avant hier soir sur mon portable pour me demander un service. Soit je coopérer soit il me faisait passer l'envie de dealer et me donner ensuite aux flics... Il... Il voulait que j'éloigne City Hunter de son immeuble et que je le retienne une bonne partie de l'après-midi en dehors du quartier de Shinjuku... Je ne sais rien d'autre, je vous le jure!!!  

 

Ryô et Saeko s'échangèrent un regard perplexe. Pour quelle raison cet homme voulait-il éloigné Ryô de Shinjuku? Ryô relâcha plus doucement le jeune individu qui, cette fois-ci, réussit à rester debout.  

 

- T'as une idée de ce qu'il voulait faire?  

 

Tenshi baissa les yeux sur ses chaussures puis lança un regard paniqué vers Saeko.  

 

- Il a parlé d'une fille... Il a dit qu'il avait besoin de temps pour s'occuper d'elle...  

 

Ryô sentit un frisson lui parcourir le corps tout entier. Le jeune garçon s'agitait de plus en plus et paraissait chercher un semblant de réconfort dans les yeux de Saeko.  

 

- Tu connais le nom de cette fille, Tenshi?  

 

Sautant d'un pied sur l'autre, Tenshi prit une grande inspiration et plongea ses yeux effrayés dans ceux de City Hunter.  

 

- Je crois qu'elle s'appelait... Kaori.  

 

Immeuble de Ryô Saeba, Quartier de Shinjuku,  

Mardi 12 juin, 14h32,  

 

Comme si elle n'était qu'une vulgaire poupée, Kaori se retrouva projetée contre le canapé du salon par une force hors du commun. Le coeur battant à tout rompre, la jeune femme se remit rapidement sur ses pieds pour voir le visage de son agresseur, tout en dissimulant derrière son dos le revolver qu'elle n'avait pas lâché malgré la violence de sa chute. La pièce était toujours plongée dans la pénombre et tout ce que Kaori pouvait voir de l'homme qui lui faisait maintenant face, c'était un sourire pervers presque sadique et un regard vorace et cruel. Elle avait du mal à distinguer ses traits mais il ne semblait pas être Japonais bien que son épaisse chevelure brune pouvait indiquer le contraire. L'homme la détaillait de la tête aux pieds et Kaori se sentit pétrifiée sous ce regard immonde.  

 

- Qui êtes-vous et dites-moi ce que vous voulez!  

 

Le sourire de l'homme redoubla d'intensité. D'un geste lent, il sortit une photo de la poche de sa veste en jean et jaugea encore une fois la jeune femme. Ses yeux s'attardèrent sur son tee-shirt un peu moulant et son jean qui mettait en valeur sa belle silhouette. Une voix enrouée s'éleva alors dans le silence de l'appartement.  

 

- Tu es bien plus jolie que sur cette photo, ma belle... Je sens que je ne vais pas résister très longtemps!  

 

Instinctivement, Kaori fit un pas en arrière mais le canapé l'empêcha d'aller plus loin. Kaori comprit tout de suite que cet homme était très intelligent et qu'il savait parfaitement ce qu'il faisait. Mais, elle ne se laissa pas impressionner. Bien au contraire. Elle était la partenaire de City Hunter et elle était assez grande maintenant pour se sortir de situation critique sans l'intervention de Ryô. Et puis, elle avait son revolver et bien qu'elle ne visait pas aussi juste que son partenaire, elle se débrouillait assez bien pour blesser sérieusement. Elle ferma ses yeux quelques instants pour calmer les battements affolés de son coeur et, le regard plein de défi demanda encore une fois:  

 

- Je répète encore une fois la question: que faites-vous ici et que voulez-vous?  

 

Au grand étonnement de la jeune femme, l'homme se mit à rire. D'un rire dur, cruel, à vous glacer le sang. Il la pointa simplement du doigt et lança brutalement:  

 

- Toi .  

 

Kaori sentit la panique et la peur la gagner. Ses mains tremblaient et elle avait l'impression que son coeur allait exploser dans sa poitrine. Elle avait chaud, extrêmement chaud et elle sentait le revolver glissait peu à peu dans sa main humide. Elle savait qu'elle devait agir vite et bien.  

 

- Ne m'approchez pas, espèce d'ordure!  

 

D'un geste rapide, Kaori mit en joue son adversaire et lui intima de se tenir tranquille. Elle ne se savait pas de taille contre son adversaire et comprit que la seule stratégie à suivre était la fuite. Tenant toujours son revolver braquer sur son agresseur, elle se déplaça avec précaution et pour atteindre la porte de salon. Mais au lieu d'obéir, l'homme se rua sur elle à une telle vitesse que Kaori ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Le bras tordu vers l'arrière, elle lâcha son pistolet de douleur et se commença à se débattre tant qu'elle put. Griffures, coup de pieds, coup de poings, Kaori se défendit comme elle pouvait mais l'homme ne semblait ressentir aucun de ses coups. Pour la calmer, l'homme lui asséna une gifle d'une telle violence qu'elle fut projetée littéralement contre le mur. Sous le choc, elle s'écroula à moitié inconsciente sur le sol du salon. L'homme semblait ravi de la tournure que prenait les évènements. Il se rapprocha de la jeune femme et releva avec son index son joli visage. Un sourire machiavéliques se dessina sur ses lèvres mais cet instant de plaisir fut interrompu par un homme qui lui empoigna les épaules pour le balancer plus loin sur le sol.  

 

- Je t'ai dit de ne pas la toucher, espèce de demeuré!...  

 

Alors qu'elle reprenait peu à peu ses esprits, Kaori entendit des bruits de pas et la voix d'un autre homme. Il y eu ensuite une violente dispute. Des cris. Des injures. Le bruit d'une bagarre. Puis deux coups de feu. Et le silence. Un silence pesant. Elle essaya alors d'ouvrir les yeux mais ses paupières étaient vraiment trop lourdes. Soudain, elle sentit vaguement que quelqu'un cherchait son pouls et la transportait sur le canapé du salon. Sa tête la faisait douloureusement souffrir et son cerveau refuser la moindre petite action. Elle sombra une nouvelle fois dans l'inconscience.  

 

Immeuble de Mick Angel, quartier de Shinjuku,  

Mardi 26 juin, 15h05,  

 

Après avoir passé le début de l'après-midi à draguer sans succès de jolies jeunes filles en ville, Mick rentra chez lui un peu dépité. Il avait l'impression d'avoir perdu son sex-appeal depuis qu'il s'était installé officiellement avec Kazue et ça le travaillait un peu. Et pour couronner le tout, il n'avait pas beaucoup de boulot ces temps-ci ce qui le frustrait encore plus. La veste négligemment jetée sur le canapé, Mick se dirigea directement vers le répondeur pour écouter ses messages. Il rembobina la bande et appuya sur le bouton lecture.  

 

"Vous avez quatre messages."  

"Premier message: Monsieur Angel, ici le propriétaire du cabaret le Folichon. Il semblerait que vous et Monsieur Saeba n'ayez pas encore payé vos factures depuis le mois d'Avril. Je compte sur vous pour passer me voir et me payer dans la semaine. Merci."  

 

Au souvenir de tout l'argent que Ryô et lui avaient dépensé dans ce cabaret, Mick ne put s'empêcher de faire une grimace et se dépêcha d'effacer le message pour ne pas que Kazue tombe dessus.  

 

"Second message: Mick, c'est Kazue. Je suis bloquée chez le professeur jusqu'à ce soir. Alors ne m'attends pas pour manger. Je t'embrasse très fort."  

 

Une fois de plus Mick fit la grimace et décida, avec un petit sourire ironique, de s'inviter chez Ryô et Kaori pour le soirée.  

 

"Troisième message: Monsieur Angel... Ici Akari, l'amie de Kaori. Je... je ne sais pas vraiment ce qui se passe mais il faudrait que vous passiez la voir ... Elle... Nous avions rendez-vous en début d'après-midi mais elle n'est toujours pas arrivée... J'ai essayé plusieurs fois de la rappeler chez elle et sur son portable mais elle ne répond pas... Et je n'ai pas réussi à joindre Ryô non plus... Je vous en supplie, j'ai un mauvais pressentiment... Merci."  

 

Mick fronça les sourcils et écouta attentivement le message suivant.  

 

"Quatrième message: Monsieur Angel, il est 15h00 maintenant et Kaori n'est pas passée au café voir Miki comme prévu et elle ne répond toujours pas au téléphone. Je vous en prie, dépêchez-vous... "  

 

Mick ne prit pas la peine d'écouter la fin du message. Un peu inquiet, il sortit de son appartement et se dirigea en courant vers l'immeuble voisin.  

 

"Vous n'avez plus de message."  

 

 

Immeuble de Ryô Saeba, Quartier de Shinjuku,  

Mardi 26 juin, 15h05,  

 

Mick comprit tout de suite que quelque chose n'allait pas quand il s'engouffra dans l'immeuble de Kaori et de Ryô. Il était un ancien tueur professionnel et son instinct de nettoyeur, qui ne le trompait jamais, lui dictait de rester sur ses gardes et d'être le plus vigilant possible. Avant de s'aventurer plus loin, il vérifia une dernière fois si son système de fléchettes était opérationnel. Tout était en ordre. Ses cinq sens en éveil, il emprunta le plus silencieusement possible les escaliers qui menaient chez ses amis, tout en essayant de retrouver un semblant de calme. Savoir Kaori en danger le mettait dans un état d'anxiété qu'il n'aurait jamais soupçonné. Il avait beau aimé Kazue, Kaori était son premier véritable amour. Et elle compterait toujours énormément à ses yeux. Après avoir monté les escaliers sans peine, Mick se faufila discrètement dans l'appartement et se dirigea en premier lieu vers le salon. La porte était grande ouverte et l'odeur qui flottait dans la pièce lui était malheureusement que trop familière. L'odeur de la poudre. L'odeur du sang. Mick ferma les yeux quelques instants. Il avait peur de ce qu'il allait découvrir, mais le professionnel qu'il était reprit le dessus. Mick Angel pénétra dans la pièce. Il y avait un homme étendu près de la fenêtre et Kaori était allongée, inconsciente, sur le divan du salon. Estomaqué, Mick se précipita vers la jeune femme et, les mains tremblantes, vérifia si elle était toujours en vie. Réconforté de sentir un pouls faible mais régulier sous ses doigts gantés, Mick étudia avec soin le visage de la jeune femme et lui caressa délicatement sa pommette rouge et gonflée, preuve qu'elle avait du être assommée. Rassuré de ne trouver aucune autre blessure sérieuse sur son corps, Mick tenta de la réveiller délicatement en lui tapotant légèrement sur les joues.  

 

- Kaori... Kaori, c'est Mick.. Réveilles-toi, ma douce... Kaori?  

 

La jeune femme ouvrit doucement les yeux, clignant prudemment des paupières, puis dévisagea quelques instants l'homme qui était agenouillé près d'elle.  

 

- Mick... Mick, c'est bien toi??  

 

Visiblement déboussolée, Kaori plissa encore une fois des yeux et essaya de se redresser sur le canapé. Mais sa tête tournait dangereusement et son corps, encore sous le choc de l'agression, se mit à trembler violemment l'obligeant à se rallonger sur le champ.  

 

- Kaori, calmes-toi.... Tu es encore en état de choc...  

 

Les mains massant ses tempes endolories, Kaori tourna difficilement la tête vers Mick et rencontra son regard inquiet.  

 

- J'ai l'impression d'être passée sous un rouleau compresseur... Mais, je crois que c'est comme ça qu'on gagne ses galons de professionnel, non?  

 

Ravi de voir Kaori faire de l'humour et de la voir s'apaiser, Mick l'aida à s'asseoir sur le canapé. Les yeux encore un peu brûlant, le jeune femme tentait de remettre un peu d'ordre dans son esprit. Mais choquée par le mare de sang dans laquelle baignait le corps de l'homme, Kaori détourna vivement les yeux et commença à se triturer les mains.  

 

- Il... il... est mort?  

 

Mick s'approcha de l'individu et remarqua tout de suite les deux balles qui criblaient son abdomen. Il s'accroupit pour chercher un pouls et, confus, se passa une main les cheveux:  

 

- Désolé, Kaori...  

 

Comme si elle avait soudainement froid, Kaori se recroquevilla et se frotta vigoureusement les bras. Mick attrapa alors la couverture qui traînait sur le canapé et lui couvrit les épaules avec. Machinalement, elle resserra les pans tout en expliquant d'une voix à peine audible:  

 

- Ce n'est pas moi qui lui ai tiré dessus, Mick... Je...  

 

Kaori fut interrompu par l'arrivée de son partenaire. Accompagné de Saeko, Ryô surgit dans le salon, son magnum 357 dans la main et prêt à tirer. Consterné, il considéra l'homme couché sur le sol tandis que Saeko se dirigea vers le corps pour vérifier s'il était encore en vie.  

 

- Il est mort.  

 

Le regard de Ryô se posa ensuite sur Mick, puis sur Kaori dont le visage bouleversé reflétait le traumatisme qu'elle venait de subir. Il la rejoignit rapidement et contre toute attente, la serra doucement dans ses bras:  

 

- Tu n'as rien, Kaori?  

 

Abasourdie par l'attitude si inhabituelle de son partenaire, Kaori le fixa avec de grands yeux remplis de confusion et d'incompréhension. Machinalement, elle se replaça une mèche derrière son oreille et grimaça lorsque sa main effleura accidentellement sa pommette meurtrie.  

 

- Ne t'inquiètes pas, Ryô... Je vais bien, je t'assure!  

 

Comme pour donner un peu plus de poids à son affirmation, Kaori lui adressa un joli sourire. Peut-être un peu forcé sur l'instant mais sincère. Spontanément, Ryô caressa sa joue blessée et s'adressa à Mick:  

 

- Tu peux me dire ce qui s'est passé?  

 

Mick haussa les épaules et posa un regard plein de tendresse sur la partenaire de Ryô.  

 

- Je crois qu'il faut demander ça à Kaori... Mais regardes plutôt ça, il avait cette photo sur lui.  

 

Mick retira de la poche de la veste de l'homme la photo de Kaori et la montra à Ryô et Saeko. Les yeux fixant le corps mortellement blessé de l'homme qui l'avait agressée, Kaori lança un regard égaré et perdu à ses amis puis entreprit d'expliquer ce qui s'était réellement passé. Ryô posa sa main sur les mains froides de la jeune femme:  

 

- Et tu dis que c'est un autre homme qui a tiré?  

 

Kaori acquiéça d'un signe de la tête. Elle pointa du doigt son revolver qui avait glissé près de la porte:  

 

- Tu peux vérifier mon revolver... Il y a exactement six balles dans mon barillet ... Je n'ai pas eu le temps de tirer...  

 

Kaori se mordit la lèvre inférieure tant son corps la faisait soudainement souffrir. Elle avait une douleur lancinante dans le dos et dans la cheville droite et elle avait l'impression que sa tête allait exploser. Elle retira les mains de Ryô des siennes et tenta de se mettre debout. Mais, son corps était tellement fatigué qu'elle dut prendre appui sur son partenaire pour ne pas tomber à la renverse. Alors Ryô la prit dans ses bras et tout en se dirigeant vers la porte, expliqua à Saeko:  

 

- J'emmène Kaori à l'hôpital. Elle a besoin d'être examinée. Je te fais confiance Saeko pour gérer tout ça ...  

 

Sur ces mots, Ryô quitta rapidement l'immeuble accompagné de Mick pour se rendre à l'hôpital laissant à Saeko le soin de régler le reste de l'affaire. La jeune inspectrice fit vite le rapprochement de cette agression avec le meurtrier qui sévissait en ville depuis quelques mois. Satisfaite de voir enfin son enquête avancée, l'inspectrice semblait pourtant perplexe sur de nombreux points. Comment l'agresseur connaissait-il Kaori? Comment avait-il eu cette photo? Et qui était l'homme qui l'avait empêché de la tuer? Il y avait un lien entre ces deux hommes, c'était certain. Oui, mais lequel? Saeko n'eut pas vraiment le temps de s'attarder sur la question. Les secours et la police arrivèrent très vite, envahissant par la même tout l'immeuble. Saeko donna quelques instructions et leur indiqua, sur un ton qui se voulait sans réplique, qu'il n'était pas nécessaire de se rendre au sous-sol. Elle ne souhaitait pas avoir à s'expliquer sur le présence d'une armurerie et d'une salle de tir dans un immeuble appartenant à de simples civils. Elle avait toujours fait en sorte de protéger Kaori et Ryô des indiscrétions de la police et ce n'était pas aujourd'hui qu'elle baisserait les bras.  

 

Parking de l'Hôpital Central de Tokyo, Tokyo,  

Mardi 12 juin, 16h51,  

 

Planqué dans sa berline, l'homme alluma sa dixième cigarette de la soirée et surveillait scrupuleusement l'entrée de l'hôpital. Contrarié, il vérifia pour la millième fois si son portable était bien chargé et le balança de dépit sur le siège du passager. Il était là depuis plus de deux heures maintenant et il en avait vraiment marre d'attendre. Surtout qu'il avait un plan beaucoup plus agréable pour la nuit. La sonnerie du téléphone le sortit de ses pensées et, après avoir jeté son mégot de cigarette par la fenêtre, il prit la communication.  

 

- Lemon, j'écoute.  

- J'espère, mon cher Jack, que tout s'est déroulait selon mes plans.  

(Mal à l'aise, Jack changea de position sur son siège.)  

- A vrai dire, j'ai dû improvisé. Votre complice a pris son rôle un peu trop au sérieux et j'ai dû couper court à ses... comment peut-on appeler çà? ... disons, ses pulsions.  

- Que voulez-vous dire?  

- Vous avez entendu parler du tueur de Tokyo?... Eh bien, c'est justement lui qui a répondu à l'annonce!!!  

- Et vous ne vous en étiez pas rendu compte de ça lors de votre entretien?  

(Lemon commençait à être agacé par le ton un peu trop pédant de son interlocuteur.)  

- Je vous signale que c'est vous qui l'avez contacté et qu'à notre époque, les mecs tordus, ça court les rues!... Et si je n'avais pas été là pour le surveiller, la fille serait déjà six pieds sous terre. J'ai été obligé de lui tirer deux balles dans le ventre pour qu'il la laisse en vie...  

- Comment va t-elle?  

- Plutôt sonnée mais elle sera sur pieds dans la semaine. Elle s'en est plutôt bien tirée et a montré qu'elle avait beaucoup de cran... Saeba, lui, est arrivé quelques minutes plus tard et d'après ce que j'ai vu, il semblait vraiment inquiet .  

- Exactement comme je le pensais... Vous avez récupéré ce que je vous ai demandé?  

(Jack attrapa un sac et en sortit plusieurs cds miniatures ).  

- Ouais, pas de problème. Ils étaient exactement là où Chambers les avaient installés. Mais dites, pourquoi cet imbécile ne s'en est-il pas occupé comme prévu?  

- Ce cher Dave est stupidement tombé sous la charme de cette fille et a décidé de tout arrêter!!!... Mais lui et sa famille payent très cher cet excès de sentimentalisme ... Il est en ce moment même en train d'expliquer à ses actionnaires pourquoi son père a puisé régulièrement dans les comptes de la société pour s'offrir une superbe villa sur la côte méditerranéenne...  

(Lemon jura au téléphone.)  

- Ce n'est pas mon problème, merde... Vous m'avez contacté pour mes compétences en informatique et pour que je "motive" Dave... Les tueurs en séries et les loosers ne faisaient pas partie du contrat!  

- Les aléas du métier Jack...  

(Lemon fit une grimace et se gratta le cou.)  

- Je vous rappelle que j'ai quitté le métier depuis cinq ans maintenant et que je me suis rangé... Je ne donne plus dans les meurtres crapuleux!  

- Pensez-vous vraiment que votre femme apprécierait de connaître votre passé de tueur professionnel, Lemon?  

(Lemon ne parlait plus, il criait.)  

- Laissez ma femme et mon gosse tranquille! Ils n'ont rien à voir avec ça!  

- Calmez-vous, Jack!... Je vous demande seulement de finir votre contrat et ensuite vous pourrez retourner sagement à votre petite vie de famille... Où est Saeba?  

- Il est toujours à l'hôpital. E il y a Mick Angel et Ijuin Falcon aussi.  

- Bien. Qu'il profite au maximum de ses derniers jours de calme... Je vous attends demain matin à la première heure à l'endroit habituel. C'est du bon travail, Jack.  

 

Lemon coupa son portable et lança un dernier regard vers l'entrée de l'hôpital. Sur le point de démarrer, il aperçut une jolie jeune femme au long cheveux bruns, accompagnée de Ryô et de Kaori, monta alors dans un 4x4 et Jack sourit malgré lui en imaginant le terrifiant Falcon jouant son rôle de bon petit mari. Le pied sur l'accélérateur, Lemon jeta un oeil sur sa montre et grimaça de voir qu'il était encore en retard et qu'il devrait trouver encore une bonne excuse pour s'excuser auprès des invités de sa femme.  

 

A suivre...  

 

 


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