Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 30-07-19

Ultimo aggiornamento: 15-08-19

 

Commenti: 29 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Une nouvelle mission pour nos deux nettoyeurs va semer le trouble.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le coeur et ses raisons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le coeur et ses raisons

 

Capitolo 3 :: chapitre 3

Pubblicato: 01-08-19 - Ultimo aggiornamento: 01-08-19

Commenti: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Chapitre 3  

 

Le lendemain matin, ils se réveillèrent tous de bonne heure. Kaori s’apprêtait à aller monter la garde devant la salle de bains quand elle vit Ryo arriver, enfilant son holster au dessus de son tee-shirt rouge.  

 

- Déjà debout ?  

- Ca m’arrive., grogna-t-il, l’esprit encore embrumé de sommeil.  

 

Elle lui tendit une tasse de café en signe de paix. Elle était après tout très heureuse de le trouver près d’elle plutôt que de devoir le pourchasser dans tout l’appartement pour protéger leur cliente.  

 

- Ca ne t’a pas trop manqué ?, lui demanda soudain son partenaire, un soupçon d’ironie dans la voix.  

 

Elle se tourna vers lui en fronçant les sourcils. De quoi pouvait-il bien parler ? Il la regarda amusé puis abrégea le suspens.  

 

- De ne pas me courir après cette nuit ?, expliqua-t-il.  

- Ca ? Non. Je m’y ferai même très vite si ça devenait une habitude. Tu es malade ?, rétorqua-t-elle en posant une main sur son front pour le taquiner.  

 

Il se retint de frémir au contact de ses doigts sur sa peau. Elle lui faisait toujours le même effet. Même encore cette nuit, il avait rêvé d’elle et ces rêves avaient été loin d’être chastes, ce qui aurait été parfait si une intruse ne s’était pas invitée dans son esprit…  

 

- Ryo ? Ryo ! Eh oh, tu es là ? Tu es bizarre en ce moment…, l’interpela Kaori.  

- Quoi ? Euh non… tout va bien… Je pensais à toutes ces miss mokkori que je vais rater avec cette mission alors qu’il fait un temps splendide dehors., baratina-t-il en riant bêtement.  

- Oh toi alors ! Tu es impossible !, dit-elle en dégainant sa massue et l’écrasant dessous.  

 

Il soupira, soulagé d’avoir pu détourner l’attention de sa partenaire. Il ne voulait pas lui parler de ce qu’il ressentait. D’abord parce qu’il n’aimait pas parler de ses sentiments, ce qui le mettait très mal à l’aise, puis il était sûr de blesser Kaori s’il lui avouait que l’attirance qu’il éprouvait pour Sasha ressemblait énormément à celle qu’il ressentait pour elle. S’il lui disait cela, il lui ferait du mal, il ébranlerait sa confiance et il ne le voulait pas. Elle méritait plus de considération, elle méritait mieux que ça.  

 

Sasha arriva dans la cuisine et trouva, horrifiée, son garde du corps enseveli sous une massue.  

 

- Monsieur Saeba, tout va bien ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Oui merci. J’ai l’habitude. C’est un petit jeu entre nous., répondit-il en levant le pouce.  

 

La chanteuse chassa la libellule qui voletait autour d’elle. Kaori lui proposa un petit-déjeuner qu’elle accepta avec un grand sourire. Elle se sentait reposée, ce qui était rare depuis un mois. Elle avait enfin fait une vraie nuit entière, sans se réveiller, se sentant protégée du tueur qui rôdait. Elle savait que tout cela était dû à la présence de ses deux anges-gardiens. Elle les observa tour à tour : Monsieur Saeba dégageait un fort charisme, une aura puissante et protectrice qui, bien que froide, la rassurait. Kaori avait aussi une sacrée personnalité mais sa chaleur et sa bonne humeur la réconfortaient et la mettaient à l’aise. Ils formaient tous deux un sacré duo, un couple hors norme.  

 

- C’est étonnant que vous ne soyez pas ensemble., lâcha-t-elle soudain.  

 

Contre toute attente, ces deux francs-tireurs détournèrent le regard, gênés, et elle ne put s’empêcher de rire de bon coeur.  

 

- Apparemment, j’ai mis les pieds dans le plat., se moqua-t-elle gentiment.  

- Pardon, je ne voulais pas vous gêner.  

- Pas de souci., bafouilla Kaori, rouge pivoine.  

- Je vais préparer la voiture., rétorqua Ryo avant de sortir de la cuisine en toute hâte.  

 

Elles retombèrent dans le silence. Avant de partir, Sasha téléphona à la femme de ménage qui passait chez elle en son absence et lui demanda de lui envoyer le carton dans l’entrée de son appartement le plus vite possible.  

 

- Kaori, j’ai un service à vous demander., demanda-t-elle alors qu’elles descendaient les escaliers.  

- Je vous écoute.  

- Je ne sais pas à qui demander et je… je vous apprécie beaucoup. Je pense que vous ne me jugerez pas. Vous pourriez m’apprendre à cuisiner ?, l’interrogea-t-elle, le regard plein d’espoir.  

- J’en ai assez de dépendre des autres pour la moindre chose et, à part cuire des pâtes et mettre un plat préparé au micro-ondes, je ne sais pas faire grand-chose., lui expliqua-t-elle.  

- On ne vous a jamais appris ? Même pas à l’orphelinat ?  

- Non. C’était une collectivité. On rangeait nos chambres, faisaient nos lits, tout le reste était pris en charge. Après, comme j’avais honte, je me suis toujours débrouillée pour ne pas le montrer. Vous êtes la première personne à qui j’en parle. Je sais que ça n’a rien d’extraordinaire mais je suis une fille et j’aimerais savoir cuisiner comme vous. Même m’occuper de mon chez-moi, je ne sais pas bien le faire. Je sais que la femme de ménage peste quand elle vient en mon absence parce que je fais ce que je peux mais ce n’est pas terrible. Je me trompe trop souvent de produit. Vous voulez bien ?  

- J’en connais un qui va tomber des nues… Oui. A compter de ce soir, on se chargera de votre éducation culinaire., répondit Kaori avec un clin d’oeil.  

- Merci, Kaori. Merci beaucoup., fit Sasha en la prenant dans ses bras, émue.  

- Allez les filles. Finies les embrassades, on doit y aller., asséna sèchement Ryo.  

 

Elles grimpèrent en voiture et ils partirent au Budokan. Le bâtiment hexagonal niché dans un écrin de verdure du parc Kitanomaru arracha un murmure de stupéfaction de l’américaine.  

 

- C’est si beau !, s’exclama-t-elle.  

- On ne dirait pas une salle de concert.  

- Ca a été construit dans les années soixante pour accueillir les compétitions de judo des jeux olympiques., lui expliqua Kaori.  

- Tout ce que Jim m’en a dit, c’est que des grands noms s’y étaient déjà produits, les Beatles en premier, que c’était un tremplin inégalable pour se faire un nom ici, etc etc.…, soupira-t-elle.  

- On est arrivés., les coupa Ryo.  

- Vous ne sortez pas de la voiture avant que j’ouvre la porte, compris ? Et en attendant vous baissez la tête : vous êtes une cible facile d’autant plus quand on est à l’arrêt., lui ordonna-t-il.  

 

Elle se coucha sur le siège arrière, attendant son garde du corps. Elle vit son ombre contourner la voiture puis la porte fut ouverte, Kaori sortant en même temps qu’elle. D’un pas rapide, ils l’emmenèrent à l’intérieur, les sens aux aguets. Ils étaient à peine entrés que Jim les rejoignit, furieux.  

 

- Ca ne va pas du tout Sasha. Je n’ai nul part où te joindre ! Je dois savoir où tu es., s’énerva-t-il.  

- Jim…  

- Il n’y a pas de Jim qui tienne. Dis-moi tout de suite où tu es !  

 

Ryo s’interposa entre le manager et la chanteuse et le toisa d’un regard noir. La colère qui émanait de cet homme était très violente et il sentait qu’il n’en faudrait pas beaucoup pour qu’il ne s’en prit physiquement à sa protégée.  

 

- Mademoiselle Scott s’en tient aux consignes que je lui ai données. Elle ne vous donnera pas son adresse actuelle. Vous nous ferez part des changements au fil de nos rencontres, pas de surprises de dernière minute. C’est non négociable, compris ?, lui expliqua Ryo d’une voix implacable.  

- Très bien., bredouilla-t-il, apeuré.  

- Sasha, tu as une interview à quatorze heures.  

- Quoi ?! Mais non je dois répéter !, clama-t-elle.  

- Changement de programme., lui asséna-t-il sèchement.  

- De toute façon, c’est ici. Tu feras une pause., lui dit-il, se retournant et les laissant.  

- Une pause ? Je fais une pause quand ? Entre l’interview de onze heures, de treize heures, de dix-sept heures ou le journal de ce soir ? C’est pas comme si entre deux je devais répéter pour le concert qui a lieu dans deux jours maintenant…, marmonna-t-elle, dépitée.  

- Finalement, il n’y a pas que moi qui suis exploité…, pipa Ryo malicieusement à sa partenaire.  

 

Elle lui lança un regard faussement menaçant puis ils partirent jusqu’à la loge de la chanteuse où elle se changea avant de rejoindre les musiciens sur scène. La journée s’enchaîna rapidement entre les répétitions et les interviews. Les deux gardes du corps avaient patienté et veillé consciencieusement. Ryo avait dû s’interposer à deux autres reprises entre le manager et la chanteuse pour qu’il cessa de la harceler sur son lieu de résidence. Le ton monta même assez violemment. La fin de journée arriva enfin. Il ne leur restait plus qu’une obligation à honorer avant de rentrer à l’appartement et ils se rendirent donc aux studios de la chaîne télé où Sasha devait faire une apparition.  

 

Ils furent conduits jusqu’à une loge où la jeune femme se changea et fut maquillée. Une fois parée, Ryo comprit mieux pourquoi Mick l’avait qualifiée de beauté glacée : toute de noir vêtue, un maquillage très léger dans des tons très clairs, elle semblait froide, inaccessible, effet rehaussé par sa chevelure sombre et ses yeux bleu clair.  

 

- Ne me regardez pas comme cela, s’il vous plaît…, murmura-t-elle, en voyant le regard du nettoyeur sur elle.  

- Cet accoutrement, ça ne vous ressemble pas., intervint Kaori.  

- Non, c’est vrai. Mais en signant mon contrat, je n’ai pas fait attention aux petites lignes et mon droit à l’image est restreint également. Je dois me plier aux décisions de mon manager et de la maison de disques. Apparemment mon côté inaccessible, mystérieux fait vendre., expliqua-t-elle.  

- Mademoiselle Scott, tenez, c’est pour vous. Vous allez passer dans deux minutes., l’informa un assistant, déposant un bouquet de fleurs sur une table.  

- Merci, je serais prête.  

 

Kaori observa les fleurs, curieuse, puis fronça les sourcils. Au même moment, Ryo entendit le bruit significatif d’un minuteur.  

 

- Dehors !, cria-t-il, tirant Kaori par le bras puis entraînant Sasha au passage.  

 

Ils eurent à peine le temps de sortir de la pièce que la bombe explosa et les projeta contre le mur du couloir. Rapidement, ce fut l’affolement et des cris dans tous les sens. Ryo se releva, suivi de Kaori qui chercha des yeux leur cliente dans le nuage de poussières. Elle la trouva un mètre plus loin, sonnée.  

 

- Sasha ! Sasha, ça va ?, lui demanda-t-elle en se précipitant sur elle.  

- Oui, je crois., murmura-t-elle, désorientée.  

- Venez, on ne traîne pas ici., leur indiqua Ryo, sur la défensive.  

 

Kaori aida la chanteuse à se relever et ils rejoignirent tous trois la mini. Moins aguerrie qu’eux, la jeune femme titubait sur ses jambes et, à plusieurs reprises, manqua tomber. Ryo, ne souhaitant pas l’exposer inutilement, passa un bras autour de sa taille pour la soutenir. Une fois dans la voiture, elle ne tarda pas à s’endormir, la fatigue ayant surpassé le choc.  

 

- Tu ne penses pas qu’on devrait l’emmener voir le Professeur ?, lui demanda Kaori inquiète.  

- Non. Elle n’est pas blessée, juste choquée. Laisse-la dormir. J’ai comme dans l’idée que nous allons avoir de la visite ce soir.  

 

Et en effet, ça ne manqua pas. Ils étaient à peine rentrés que Mick se présenta à la porte. Voyant leurs vêtements couverts de poussière, il ne pensa même pas à faire son entrée habituelle, leur laissant à peine le temps de se changer pour leur apporter les informations qu’il avait récoltées. Il profita d’ailleurs de se retrouver seul à seul avec Ryo pour commencer.  

 

- Ta cliente a bien dit la vérité sur son passé. J’ai téléphoné aux différents lieux et demandé des informations et tout était vrai. J’ai même quelques photos d’elle que j’ai pu avoir de son passage dans la chorale de l’école., lui apprit Mick.  

- Bien, je te remercie. Et pour la tentative de meurtre ?, demanda Ryo.  

 

Ils levèrent les yeux vers l’escalier et virent les deux jeunes femmes arriver, simplement habillées d’un jean et d’un tee-shirt.  

 

- T’es un sacré veinard, toi ?, le taquina Mick, en lui envoyant un coup de coude dans les côtes.  

- Je ne te le fais pas dire…, marmonna le nettoyeur.  

- Mick, je te présente Sasha Scott, Sasha, voici Mick Angel, un ami, détective privé. C’est un de vos ex-compatriotes., précisa Kaori, amusée.  

- Enchantée, monsieur Angel !, fit Sasha, en lui tendant la main.  

- Tout le plaisir est pour moi, Mademoiselle., répondit-il d’une voix suave.  

- Mais je vous connais ! Vous êtes l’un des pires dragueurs que j’ai vu officier à Los Angeles. Vous sautiez sur tout ce qui bougeait…, s’exclama-t-elle effarée.  

- Ah… euh… vous devez confondre avec quelqu’un d’autre., bafouilla Mick, gêné.  

 

Il chercha du soutien auprès de ses amis mais ceux-ci l’observaient amusés, attendant de voir comment il se dépatouillerait de cette situation. Très mal, à vrai dire, il n’avait aucune excuse bidon à offrir.  

 

- Bon, d’accord, c’était peut-être moi…, admit-il.  

- Dites-moi, pourquoi vous prenez cet air débile quand vous draguez alors qu’il vous suffirait de darder un regard de braise sur la demoiselle en question ? Parce que ce regard-là est à tomber., l’interrogea-t-elle, avant de mettre une main devant sa bouche réalisant ce qu’elle venait de dire.  

- Je… euh… oubliez ce que je viens de dire., bredouilla-t-elle, confuse.  

- Ah ! Tu vois, j’ai du charme !, lança-t-il à Ryo.  

- Vous en avez tous les deux quand vous ne passez pas en mode pervers., pipa Kaori.  

- Bon qui veut un café ?  

 

Tous répondirent et elle s’absenta quelques minutes avant de revenir avec un plateau.  

 

- Si on revenait au sujet. Tu as quelque chose sur le tueur, Mick ?, demanda Ryo.  

 

On frappa au moment où il ouvrait la bouche pour répondre. Kaori alla ouvrir et se retrouva nez à nez avec Saeko qu’elle invita à entrer.  

 

- Saeko, que nous vaut l’honneur ?, demanda la nettoyeuse.  

- Laisse-moi deviner : tu es sur l’enquête concernant la tentative d’assassinat sur Sasha Scott ?, la coupa Ryo.  

- Toujours aussi perspicace à ce que je vois, Ryo., répondit-elle en remettant une mèche en place.  

- Allez rejoins-nous. Plus on est de fous… enfin tu connais la chanson., dit-il.  

 

Elle prit place à côté de Mick qui reprit ses explications après les présentations d’usage.  

 

- Un de mes indics à Los Angeles a entendu parler d’un contrat sur une chanteuse. Il n’a pas su son nom mais je suppose que c’est vous puisqu’il était question de devoir la tuer avant son départ pour l’Asie., commença-t-il, d’une voix tendue.  

- Où est le problème, Mick ?, demanda Ryo, voyant l’air soucieux de son ami.  

- Celui qui a accepté le contrat, c’est une de tes vieilles connaissances : le Corbeau Noir.  

- Peter Crow., gronda le japonais, fronçant les sourcils.  

- Qui est-ce ?, les questionna Kaori, passant de l’un à l’autre.  

 

Les deux hommes se regardèrent et Ryo se leva pour aller se poster devant la fenêtre, une main frottant sa nuque.  

 

- C’est un tueur à gages, l’un des meilleurs au monde. Mais c’était aussi l’un de mes compagnons d’armes en Amérique Centrale, assez dérangé au demeurant. Il n’a aucun état d’âme, aucun sentiment. Un contrat est un contrat, point., expliqua-t-il sombrement.  

- Il n’a jamais manqué une de ses cibles…, ajouta Mick, jetant un œil vers Sasha, livide, qui se triturait les doigts.  

- Jusqu’à celle-ci. Il n’aura pas Sasha., répondit Ryo, d’une voix sombre.  

 

Celle-ci releva la tête et le regarda, soulagée de savoir qu’il ferait le maximum pour elle. Mick regarda son ami et fronça les sourcils : quelque chose le gênait dans son attitude et il ne savait pas mettre le doigt dessus. Kaori prit la main de leur cliente.  

 

- City Hunter n’a jamais échoué, Sasha. C’est un point d’honneur que nous tenons à respecter.  

- Merci. Je sais que je peux avoir confiance en vous.  

- Saeko, tu as des informations ?, lui demanda Ryo.  

- Non, pas pour le moment. J’attends le retour de la police scientifique. J’étais venue prendre vos dépositions.  

- Il y avait beaucoup de dégâts ?  

- La pièce était dévastée mais c’est tout. L’explosion est restée cantonnée à ces quatre murs.  

- C’est un pro. Il sait ce qu’il fait. Est-ce que l’un de vous deux a des photos récentes de notre tueur ?  

- Pas de mon côté., répondit Mick.  

- Je vais me renseigner au commissariat et auprès d’Interpol. Vous devrez passer au commissariat pour votre déposition., précisa Saeko à Sasha qui acquiesça  

- Merci à tous. Je pense qu’on a fait le tour., décréta Ryo.  

 

Tout le monde en convint et Mick et Saeko s’en allèrent. Kaori ramassa les tasses de café et partit à la cuisine les nettoyer et ranger, laissant Ryo et Sasha seuls.  

 

- A quoi je dois m’attendre ?, murmura la chanteuse anxieuse.  

- Une balle dans la tête, un coup de couteau ?  

- Il n’a pas d’arme de prédilection. Je sais qu’il a déjà empoisonné une victime, il a déjà essayé la bombe et le couteau avec vous. Je ne sais pas quel sera son mode d’action mais je suis prêt pour toute éventualité.  

- Je suis morte de trouille., avoua-t-elle.  

- Je sais que je n’ai pas grand-chose qui me rattache à la vie mis à part l’espoir de jours meilleurs. Malgré tout, je ne veux pas mourir.  

 

Elle ne l’entendit pas approcher et fut surprise lorsqu’elle sentit sa main se poser sous son menton et la forcer à lever le visage. Elle s’en sentit émue.  

 

- Tu ne vas pas mourir. Tu as raison d’espérer., lui dit-il, son pouce caressant son menton.  

 

Ils restèrent quelques instants plongés dans le regard l’un de l’autre, se contemplant, se jaugeant, puis la chanteuse détourna les yeux. Elle avait déjà connu des hommes mais aucun de leurs gestes ne lui avait paru si intime malgré ce qu’ils avaient pu faire. Comment pouvait-elle se sentir attirée par un homme qui était visiblement amoureux d’une autre ? Surtout que celle-ci se montrait des plus amicales avec elle ? Elle avait honte, elle se sentait coupable, elle avait besoin d’être seule.  

 

- Je vais aller me coucher., répondit-elle en se levant.  

- Je suis exténuée et la journée de répétitions de demain ne sera pas de tout repos.  

- Très bien., dit-il, enfonçant les mains dans ses poches.  

- En revanche, au vu des dernières informations, je mets en place une nouvelle règle de sécurité : tu ne consommes que ce que nous te donnerons. Ne mange ou bois rien de ce qu’on t’offre. Lors des concerts, Kaori se chargera de te donner tes bouteilles d’eau ou autre nécessité. On est d’accord ?, les interrogea-t-il, Kaori étant revenue dans le salon.  

- D’accord.  

- Ca marche pour moi., répondirent-elles.  

 

Ils regardèrent Sasha monter à l’étage puis Ryo se tourna vers la fenêtre soucieux. Il ne comprenait pas son geste de tout à l’heure. Les paroles auraient suffi à la rassurer et pourtant il avait éprouvé le besoin de la toucher, d’établir un contact visuel avec elle. Tout cela allait trop vite pour lui. Il avait Kaori et elle lui suffisait amplement, alors pourquoi ? Pourquoi cette autre femme l’attirait-elle ?  

 

Quand elle entendit la porte de la chambre se refermer, Kaori se tourna vers son partenaire.  

 

- Ca va, Ryo ?  

- Oui, je réfléchis., murmura-t-il.  

 

Elle le regarda, hésitant à pousser plus loin le questionnement, mais se retint. S’il en avait besoin, il lui parlerait en temps voulu. Elle décida de s’approcher de lui, juste pour lui montrer qu’elle était là si nécessaire, et posa la tête sur son épaule, regardant avec lui par la fenêtre.  

 

- Fais attention à toi, Kaori., lui dit-il soudain.  

 

Elle releva la tête surprise. Il devait avouer que même lui l’était par ses paroles qui lui avaient échappé. Il ne savait même pas s’il faisait référence au tueur qui visait leur cliente et qui se ficherait de faire une victime collatérale ou au fait qu’elle serait blessée si elle avait connaissance des sentiments qui l’agitaient pour Sasha.  

 

- Crow est redoutable. Fais attention., précisa-t-il, essayant de se convaincre que la raison était celle-là.  

- Tout va bien. J’ai le meilleur à mes côtés. Partenaire à la vie à la mort, non ?, l’encouragea-t-elle, un sourire aux lèvres.  

 

Il plongea son regard dans le sien et la sérénité et l’amour qu’il y vit apaisèrent un peu ses angoisses. Il caressa sa joue et l’attira vers lui.  

 

- Oui.  

 

Elle se lova contre lui. Elle prenait tous ces petits gestes qu’il voulait bien avoir envers elle et qui lui réchauffaient le coeur. Tout espoir n’était pas mort. Peut-être que les choses allaient finir par bouger…  

 

De son côté, Ryo sentait les battements de coeur réguliers de sa partenaire contre lui, diminuant son agitation intérieure. Il était perdu dans ses pensées, se disant qu’il avait perdu trop de temps à tergiverser, que s’il avait assumé ses sentiments plus tôt, il n’en serait pas là aujourd’hui, que tout serait plus clair. Il se promit de tout remettre à plat avec Kaori quand cette affaire serait finie. Il s’écarta un peu d’elle et la regarda. Oui, les choses changeraient, pensa-t-il. Comme en réponse à ses pensées, elle lui adressa un sourire chaud et serein qui l’émut. Il mourait d’envie de l’embrasser mais se dit que ce n’était pas le bon moment, qu’il préférait avoir les idées claires avant de se lancer dans cette nouvelle partie de leur histoire et surtout pour terminer cette mission.  

 

- Si on allait se coucher., proposa-t-il.  

 

Elle acquiesça, regrettant malgré tout de devoir quitter l’étau de ses bras. Ils montèrent tranquillement se coucher. 

 


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