Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 30-07-19

Ultimo aggiornamento: 15-08-19

 

Commenti: 29 reviews

» Ecrire une review

 

RomanceDrame

 

Riassunto: Une nouvelle mission pour nos deux nettoyeurs va semer le trouble.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le coeur et ses raisons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I forgot my password

 

You just have to contact me by email and give me your login. You have to use the email address you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: Le coeur et ses raisons

 

Capitolo 12 :: Chapitre 12

Pubblicato: 10-08-19 - Ultimo aggiornamento: 10-08-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Chapitre 12  

 

Le lendemain matin de ce fameux jour où le rire cristallin de Kaori avait égayé l’appartement pour la première fois depuis des semaines, une autre surprise attendait Ryo. Alors qu’il dormait encore paisiblement, il entendit la porte de sa chambre s’ouvrir. Il retint le sourire qui demandait à éclore en reconnaissant la présence de Kaori. Elle revenait le réveiller… Massue ou café ? A l’odeur qu’il huma avec délice, café. Une main chaude et douce se posa sur son épaule et le secoua doucement. Il ouvrit les yeux et plongea dans le regard noisette de sa partenaire. Elle était si belle depuis qu’elle était apaisée qu’il rêvait de la prendre dans ses bras et l’entraîner dans son lit pour lui montrer tout ce qu’elle lui inspirait… et elle l’inspirait énormément. Il se força à rester sur le ventre pour lui cacher la preuve grandissante de son amour mais visiblement son regard était plus qu’éloquent à voir le fard qu’elle piqua.  

 

- Je voulais te prévenir : Eriko m’a demandé un coup de main en urgence à la boutique. Je vais passer à la gare et j’irai juste après. Je serai absente pour la journée. Le petit-déjeuner est prêt et il y a des restes d’hier pour ce midi. Ca ira ?, lui demanda-t-elle, soucieuse.  

 

Il passa le doigt sur son front comme pour effacer la ligne qui le plissait, provoquant une envolée de papillons dans le ventre de sa partenaire.  

 

- Tu vas me manquer mais ça ira., lui dit-il.  

 

Elle baissa les yeux, intimidée par le ton chaud qu’il avait employé. Elle n’était pas habituée à cela. Depuis la veille, quelque chose s’était libéré en elle. La colère avait disparu progressivement depuis le jour où elle avait affronté ses démons et la douleur, même si elle refaisait surface par moments, elle était bien moindre. Elle voulait avancer, réussir à lui donner son coeur comme elle l’avait fait, le laisser la conquérir et par dessus tout lui donner dans la sphère personnelle la confiance qu’elle lui accordait sur le plan professionnel. Ca impliquait d’ouvrir la porte, de laisser ses petites attentions l’atteindre, de savoir faire un geste quand il le fallait. C’était certes plus difficile qu’avant mais elle était forte, elle réussirait à vaincre ses peurs et elle avait commencé ce matin, en venant jusque dans sa chambre pour l’informer alors qu’elle aurait pu laisser un simple message sur la table.  

 

- Je t’ai ramené une tasse de café. Fais attention, il est très chaud.  

- Je vais vite m’habituer à ce traitement de faveur., plaisanta-t-il.  

- Ne dis pas de bêtise., dit-elle en rougissant.  

 

Elle se leva et partit, le laissant seul. La journée lui sembla terriblement longue. Elle se concentra au maximum sur sa tâche mais Eriko remarqua bien qu’elle jetait régulièrement un œil à sa montre.  

 

- Tu as un rendez-vous, Kaori ?, lui demanda-t-elle en début d’après-midi.  

- Je… euh… Non. Désolée, je suis distraite., marmonna Kaori.  

 

Elle n’arrivait pas à se départir de ce sentiment : il lui manquait. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle travaillait toute une journée pour Eriko et elle avait à chaque fois été contente de le retrouver le soir mais, ce jour-là, il lui manquait particulièrement. Etaient-ce les trois semaines qu’ils venaient de passer ensemble ? Etait-ce le fait qu’elle avait décidé de lui accorder une place dans sa vie ? Elle n’en savait rien. Tout ce qu’elle savait c’était qu’il lui manquait… énormément même.  

 

Lorsqu’elle rentra le soir, il était à la fenêtre, observant le ballet des phares. Elle sentit l’odeur alléchante d’un repas et son coeur fit un bond dans sa poitrine. Elle était chez elle avec l’homme qu’elle aimait, c’était tout ce qui comptait. Sans un mot, elle approcha de lui. Il se tourna vers elle et l’observa curieux. Timidement, elle avança et posa sa tête contre son épaule. Elle se sentait bien, protégée, à sa place enfin…  

 

D’abord surpris, Ryo posa un regard indulgent sur son crâne et l’entoura de ses bras. Aucun mot n’aurait pu remplacer le sentiment qui naquit dans son coeur. C’était comme si elle lui pardonnait ce qui s’était passé, qu’elle remettait sa vie, son coeur entre ses mains et il se jura de ne plus la faire souffrir. Il se donna un délai raisonnable pour laisser les choses prendre leur place et il initierait le début de leur aventure conjugale. Ils venaient de faire un grand pas. Il aurait pu conclure le tout en l’embrassant là maintenant, peut-être même en lui faisant l’amour. Mais il avait le sentiment que l’attente renforcerait ce qui se passait, que la précipitation les mènerait peut-être à leur perte et il ne voulait plus gâcher les choses.  

 

Kaori fut surprise quand il s’écarta d’elle en lui donnant un simple baiser sur le front. Elle s’attendait à plus, elle s’attendait à un vrai baiser et peut-être même… Elle rougit à la simple pensée et se dit que finalement ce n’était pas plus mal qu’il s’en fut tenu à ce simple geste tendre, simple mais suffisant à ses yeux. Elle n’était pas encore tout à fait prête à aller plus loin. Elle avait encore besoin d’alimenter son capital confiance.  

 

Les jours s’enchaînèrent et les petites attentions aussi. Ils jouaient un petit jeu du chat et de la souris, agrémenté de tendresse, mots doux et léger flirt. Leurs amis les avaient vus évoluer de la guerre froide à cette tendre complicité et en avaient été soulagés. Ils aimaient les voir heureux et avaient vraiment eu peur que City Hunter ne se releva pas de ce coup du sort. Miki taquinait Kaori à chaque fois qu’elle la voyait, se plaisant à la faire rougir, Mick s’empressait de sauter sur son premier amour en présence de son ami pour le faire enrager. La bonne humeur était revenue au sein du groupe…  

 

Un matin en se levant, Kaori trouva dans la cuisine Ryo déjà réveillé et prêt à partir.  

 

- Tu sors ?, lui demanda-t-elle déçue.  

- Oui. Je dois aller faire des repérages pour Saeko.  

- Ah non alors, on avait dit…  

- Du calme, ma belle. Pas de paiement en nature cette fois. On aura droit à des beaux billets., la rassura-t-il, les yeux pétillant de malice.  

- Je risque de rentrer tard.  

- D’accord. Je passerai à la gare voir si on a des messages.  

- Ok. Si tu as un message, je te laisse prendre contact avec le client et décider si on le prend. Je te suis quoiqu’il arrive., l’informa-t-il en partant.  

 

Elle se doucha puis s’habilla et partit à la gare, pensant d’avance à ce qu’elle allait faire de sa journée. Arrivée au tableau, elle vit le XYZ affiché et prit les informations. Elle appela du Cat’s et rendez-vous fut pris pour le soir à dix-neuf heures dans un restaurant du centre-ville. Elle raccrocha mal à l’aise.  

 

- Ca n’a pas l’air d’aller, Kaori ?, lui demanda Miki.  

- Le client veut qu’on se rencontre autour d’un repas. Il veut que ça ressemble à un rendez-vous galant. Question de discrétion, dit-il.  

- Tu en doutes ?  

- Ca n’est jamais arrivé.  

- Demande à Ryo de t’accompagner., lui conseilla Miki.  

- Non, Ryo n’est pas là aujourd’hui.  

 

Soudain, la porte s’ouvrit et une fusée volante pénétra dans le restaurant. Aussi vite la menace fut anéantie sous une massue cent tonnes. Mick se releva quelques secondes plus tard, remettant ses cervicales en place.  

 

- Bonjour, ma douce. Ton sourire illumine ma journée., susurra-t-il à l’oreille de Kaori.  

- Merci Mick. Un tel compliment venant de ta part me va droit au coeur., le nargua Miki, faisant rire son amie.  

- Mais ma belle Miki, tu es également une déesse de toute beauté.  

- Trêve de plaisanterie ou tu vas à nouveau te retrouver sous une massue., soupira Kaori, excédée.  

 

Mick la scruta un instant du regard, inquiet, puis tourna la tête de tous les côtés.  

 

- Il est où mon pote ? Il ne t’a pas encore fait souffrir, j’espère., demanda-t-il, tendu.  

 

Si Ryo avait encore blessé Kaori, il allait entendre parler du pays, du continent même. Si la dernière fois ne lui avait pas suffi, il s’assurerait lui-même que cette fois serait bien la dernière.  

 

- Non, tout va bien entre nous. Il a juste un boulot à faire pour la journée.  

- Je préfère. Alors qu’est-ce qui te rend si soucieuse ?  

- Je dois voir un client potentiel ce soir., lui expliqua-t-elle, le dévisageant soudainement en plissant les yeux.  

- D’ailleurs tu pourrais peut-être m’aider.  

- Faut voir. Qu’est-ce que j’y gagne ?, lui demanda-t-il, le regard pétillant.  

- Rien de dégradant. Toute mon amitié ?, tenta-t-elle.  

- Que ne faut-il pas entendre…, soupira-t-il.  

 

Il s’amusait plus qu’autre chose parce qu’il le savait, il lui mangeait dans la main. Elle aurait pu tout lui demander.  

 

- Le client veut qu’on se rencontre dans un restaurant sous couvert d’un rendez-vous galant. Avec tout ce qu’on a déjà vécu, tu voudrais bien assurer mes arrières, Mick ? Ryo trouverait peut-être ça stupide et me dirait que je ne suis pas à la hauteur mais…  

- Je pense que Ryo serait satisfait de savoir que tu penses à assurer ta sécurité. Moi, je le suis., la rassura-t-il.  

- Le rendez-vous est à dix-neuf heures au restaurant français près du parc. Je partirai de la maison vers dix huit heures trente.  

- Je serai derrière toi. Ne t’inquiète pas.  

 

Rassurée, Kaori profita de sa journée. Ayant peu l’occasion de se faire coquette, elle décida de jouer le jeu et se prépara avec minutie pour le rendez-vous. Ce serait comme une répétition pour un rendez-vous avec Ryo, le jour où il se déciderait. A l’heure dite, elle sortit de chez elle et se dirigea à pieds vers le lieu du rendez-vous. Elle ne tarda pas à sentir la présence de Mick et sourit, sereine.  

 

L’américain la suivait à une distance raisonnable. Il avait failli se précipiter sur elle en la voyant. Elle était sublime avec sa petite robe noire et son boléro assorti, légèrement maquillée et chaussée d’escarpins à talons qui allongeaient sa silhouette déjà fine. Il était content d’être celui qui l’accompagnait. Son copain lui aurait certainement interdit de sortir ainsi car, sous son air impassible, Ryo était un jaloux : il le savait pour avoir manqué de se faire tuer par une balle en voulant rendre une visite nocturne à Kaori lors de leurs retrouvailles.  

 

Il la vit entrer dans le restaurant et se diriger vers le maître d’hôtel qui la guida. Tournant dans une ruelle non loin qui lui offrait une bonne visibilité sur le restaurant, il vit la mini de Ryo. Aux aguets, soucieux, il chercha son ami des yeux et ne le trouva pas.  

 

Dans le restaurant, Kaori suivait le maître d’hôtel qui s’arrêta à une table et s’écarta pour lui présenter sa chaise. Elle resta ébahie face à son interlocuteur.  

 

- Ryo ?, murmura-t-elle, ne comprenant pas ce qui se passait.  

 

Il se leva avec un léger sourire et s’approcha d’elle, déposant un léger baiser sur sa tempe. Sa tension venait de baisser drastiquement à son apparition.  

 

- Tu es divine., lui murmura-t-il.  

- Merci d’avoir répondu à mon message. J’espère que tu prendras mon affaire., dit-il d’un ton léger en la guidant vers sa chaise et la faisant asseoir.  

 

Elle était toute retournée. Elle ne s’attendait pas à cela, pas à lui. Que cherchait-il ? Il fronça soudain les sourcils puis se détendit.  

 

- Tu as demandé à Mick de t’accompagner ?, lui demanda-t-il, la voyant baisser la tête de honte.  

- Oui, je n’étais pas rassurée par ce rendez-vous. J’avais peur qu’il s’agisse d’un subterfuge pour m’enlever., avoua-t-elle d’une toute petite voix, jouant nerveusement avec le couteau.  

- Je suis fier de toi, Kaori., répondit-il en posant sa main sur la sienne.  

- Tu as fait en sorte d’assurer tes arrières. C’est une excellente initiative.  

- Vraiment ?, répondit-elle, incrédule.  

 

Il lui répondit par un sourire. Elle sentit son coeur se mettre à battre la chamade. Malgré tout, sa nature curieuse reprit rapidement le dessus.  

 

- Tu m’expliques ce qu’on fait ici, Ryo ?, l’interrogea-t-elle doucement.  

- Je fais appel à toi en dernier recours. Je te lance un XYZ, Kaori.  

- Si tu m’expliquais., poursuivit-elle, se prêtant au jeu.  

 

A l’extérieur, Mick s’était approché de la devanture et entrevit la scène. Amusé, il secoua la tête.  

 

- Tu nous auras vraiment tout fait, mon ami. Je pense que mes services ne sont plus requis. Bonne chance à vous deux., dit-il avant de s’éloigner.  

 

Ryo, soudain intimidé, prit une profonde inspiration et se mit à jouer avec son couteau à son tour. Ce fut Kaori qui posa alors la main sur la sienne, l’encourageant à se lancer.  

 

- J’ai rencontré quelqu’un il y a très longtemps, une personne très patiente et particulière à mes yeux, quelqu’un à qui je n’ai jamais accordé la place qu’elle méritait tout en sachant que je lui faisais beaucoup de mal.  

- Elle est restée malgré tout ?  

- Oui, même si je ne sais pas comment elle a fait pour me supporter tout ce temps.  

- Elle doit beaucoup t’aimer., répondit doucement Kaori.  

- Crois-tu qu’elle m’aime encore après ce que je lui ai fait il y a un peu plus de deux mois maintenant ?, lui demanda-t-il incertain.  

- Je ne le crois pas. J’en suis sure. Le pardon a été un peu plus long à venir, c’est tout.  

- La douleur a été plus grande aussi., répondit-il, la culpabilité refaisant surface.  

 

Elle pressa ses doigts sur sa main en guise de réconfort. Il la regarda droit dans les yeux et tout ce qu’il y lut fut l’amour qu’elle lui portait.  

 

- Quel est l’objet de ton XYZ ?, lui demanda-t-elle, un léger tremblement dans la voix.  

- Je voudrais que tu acceptes de pousser notre partenariat au-delà du professionnel. Je te veux à mes côtés de jour comme de nuit, Kaori.  

- Tu connais mes conditions ? Plus de faux fuyant, ni de marche arrière, plus de non-dits. Des surprises comme ce soir, je veux bien en revanche., répondit-elle en souriant, les yeux brillant de bonheur.  

- J’accepte. Tes conditions seront les miennes., dit-il, soulagé.  

- Tu es sûr de toi ? Tu n’as pas idée de ce que je pourrais te demander…, le menaça-t-elle, taquine.  

- Tant que tu restes avec moi…  

 

Il prit sa main et la porta à ses lèvres, provoquant une douce chaleur dans le corps de sa compagne. Le reste du dîner se passa joyeusement. Ils discutèrent de tout et de rien, rirent à deux, se sentant à l’aise. Sortant du restaurant, ils marchèrent un peu et se retrouvèrent au parc. Ils longèrent le lac, main dans la main, en silence. Arrivant près du banc où ils s’étaient parlés quelques semaines plus tôt, ils s’immobilisèrent.  

 

- Tout aurait pu s’arrêter ce jour-là., murmura Ryo.  

- Oui, c’est vrai. Mais ça n’a pas été le cas., répondit Kaori, se tournant vers lui.  

- Où as-tu trouvé la force ?  

- Je ne sais pas. J’avais touché le fond deux semaines avant. Je ne pouvais que remonter.  

- Tu voulais vraiment mourir quand Crow te détenait ?, lui demanda-t-il, la douleur au fond du regard.  

 

Elle ne put soutenir son regard : c’était trop dur. Elle ne voulait pas le décevoir mais elle devait être honnête avec lui comme il l’avait été avec elle.  

 

- Oui. J’ai eu tellement mal ce jour-là. Tu es ma seule famille, Ryo. Quand je t’ai vu avec elle, je t’ai vu partir, je me suis vue rester seule. J’ai déjà perdu tellement de monde autour de moi que je ne voulais plus vivre cela, cette douleur, cette solitude. C’était insoutenable. Alors oui, je voulais mourir. Tu dois être déçu…, soupira-t-elle.  

- Non. Je m’en veux d’avoir été sur le point de tuer la personne que tu étais. Pour moi, tu es un roc, l’espoir incarné. J’ai toujours pensé que tu étais invincible, un peu comme un roseau qui plie mais ne casse pas. Je m’en veux de t’avoir amenée au bord du gouffre.  

- Tout ça c’est derrière nous maintenant., lui dit-elle en caressant sa joue tendrement.  

- Je ne veux pas oublier mais je ne veux pas vivre dans le passé. On doit avancer, Ryo. On a beaucoup de belles choses à vivre, tu ne crois pas ?  

 

Il acquiesça, reconnaissant d’avoir rencontré quelqu’un comme elle, capable de pardonner et mettre de côté les rancoeurs, quelqu’un capable de le rendre meilleur et surtout humain, quelqu’un capable d’assumer ses sentiments et ses erreurs.  

 

- Je t’aime, Kaori., murmura-t-il soudain.  

 

Il l’entendit étouffer un sanglot et la serra contre lui. Elle s’agrippa à lui et se laissa bercer par sa douceur. Elle était submergée par le bonheur : dans une même soirée, il venait de lui demander d’être sa compagne et de lui avouer son amour de vive voix. C’était plus qu’elle n’osait espérer mais c’était réel. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et leva le visage vers lui avant d’être incapable d’articuler le moindre mot.  

 

- Moi aussi, je t’aime Ryo.  

 

Ils se fixèrent un moment intensément du regard et lentement leurs visages se rapprochèrent et leurs lèvres se scellèrent en un baiser tendre et empli de leur amour. Tous les deux se sentirent transportés et émus au-delà de tous mots. Lorsqu’ils se séparèrent, Ryo posa son front contre celui de sa compagne et se perdit dans son regard, se laissant envelopper par l’amour qu’elle laissait transparaître. La sentant trembler contre lui, il enleva sa veste et la passa autour de ses épaules. La prenant par la taille, il la ramena à la voiture et ils rentrèrent chez eux.  

 

Une fois à l’appartement, Ryo laissa Kaori sur le seuil de sa chambre, passablement étonnée. Connaissant l’homme, elle s’était attendue à finir la nuit avec lui ou tout du moins qu’il le lui suggéra mais non.  

 

- Tu es déçue ?, lui demanda-t-il, un sourcil levé, l’air narquois  

- Je… non. J’ai encore besoin d’un peu de temps, je crois., avoua-t-elle.  

- Moi aussi. J’ai besoin d’apprivoiser ce que nous sommes., lui expliqua-t-il.  

- Kaori, remets-moi dans le droit chemin si je doute parce que ça risque encore d’arriver, pas de t’aimer mais d’avoir fait de nous une réalité.  

- Je te le promets.  

- J’ai si peur de te perdre soit par ma faute, soit par celle de nos ennemis.  

- Moi aussi j’ai peur. Mais à deux on est plus forts, non ?  

 

Il acquiesça et la prit dans ses bras, se laissant gagner par sa chaleur et sa tendresse. Il était bien, serein. Il avait trouvé sa place et accepter ce qu’ils étaient l’avait apaisé.  

 

- Si je te rends une visite nocturne, tu m’accueilleras avec ta massue ?, la taquina-t-il, la relâchant.  

- Je ne sais pas. Tente un soir pour voir., répondit-elle sur le même ton.  

 

Il éclata de rire et prit son visage en coupe, déposant un léger baiser sur ses lèvres. Il s’éloigna ensuite d’elle mais elle l’attrapa par le poignet et le força à se retourner.  

 

- Je suis sure que tu peux faire mieux que ça, Ryo. J’ai envie de rêver cette nuit., lui dit-elle d’un ton suave.  

 

Il la regarda un bref instant, surpris de son air provocateur, puis la saisit par la taille et l’attira à lui. Il prit ses lèvres avec passion, lui infligeant un baiser sauvage qu’il approfondit sans ménagement au bout de quelques instants. Sans s’en rendre compte, Kaori se retrouva plaquée contre le mur, la bouche de son compagnon meurtrissant la sienne, la faisant gémir de plaisir. Elle n’avait jamais été embrassée de la sorte et c’était un tumulte d’émotions qui envahissait son corps et la rendait comme ivre.  

 

Lorsque Ryo s’écarta d’elle, ils avaient tous les deux le souffle court et erratique. Il ne s’attendait pas à un tel répondant chez sa partenaire et elle provoquait des sensations incontrôlables chez lui. Il eut un mal fou à s’arracher de la contemplation de ses lèvres tentatrices qui semblaient l’appeler, lèvres d’autant plus irrésistibles qu’elle les mordillait sous le coup de l’émotion. A la couleur de ses joues, il savait que ses émotions étaient intenses. Il posa la main contre son visage, le caressant doucement du pouce comme pour l’apaiser. Elle ferma les yeux, tentant de regagner le contrôle de son coeur mais que c’était difficile en le sentant si proche, sa chaleur se répandant autour et sur elle, son odeur l’enivrant, son souffle caressant son visage et sa main posée sur elle. Elle se sentait complètement sous l’emprise de cet homme et quoiqu’il lui eut demandé à ce moment-là, elle l’aurait accepté.  

 

Mais il ne lui demanda rien, il se contenta de la tenir à nouveau contre lui puis de déposer un baiser dans ses cheveux avant de la lâcher. Il effleura une dernière fois ses lèvres avant de se retourner et gagner sa chambre dont il ferma la porte. Ces quelques mètres avaient été les plus durs à franchir. Tout son corps appelait à communier avec celui de sa compagne. Il savait qu’il aurait pu la convaincre de finir la nuit avec lui mais ce n’était pas ce qu’il voulait. Il voulait attendre un peu et laisser monter la température entre eux. Il voulait qu’elle eut totalement confiance en lui au moment où elle se donnerait. Ce moment-là serait le moment parfait pour leur première fois tout comme aujourd’hui avait été le bon jour pour lui ouvrir la porte de son coeur et voir si elle acceptait d’y entrer, ce qu’elle avait fait… 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de