Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 30-07-19

Ultimo aggiornamento: 15-08-19

 

Commenti: 29 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Une nouvelle mission pour nos deux nettoyeurs va semer le trouble.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le coeur et ses raisons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le coeur et ses raisons

 

Capitolo 9 :: chapitre 9

Pubblicato: 07-08-19 - Ultimo aggiornamento: 07-08-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17


 

Chapitre 9  

 

Ryo ouvrit soudain les yeux. Il ne sut ce qui le réveilla entre la tension soudaine dans la pièce ou les bruits de pas qui s’éloignaient en courant mais lorsqu’il vit la porte ouverte et le spectacle que Sasha et lui offraient, il ne tarda pas à remettre les pièces du puzzle en place.  

 

- Merde !  

 

Il enfila un caleçon et partit à la suite de Kaori. Il courut aussi vite que possible mais il était à peine sorti de l’appartement que la porte d’entrée de l’immeuble claquait déjà et, lorsqu’il déboucha dans la rue, elle était hors de vue. Il sentit l’angoisse monter en lui et ne put s’empêcher de crier son prénom sous le regard médusé des passants.  

 

Il finit par se rendre compte de son état et rentra, passant nerveusement une main dans ses cheveux. Il regagna sa chambre où Sasha se rhabillait. Il détourna les yeux et attrapa ses vêtements.  

 

- Elle nous a vus ?, demanda la jeune femme, d’une petite voix.  

- Je pense que oui., admit-il amèrement.  

- Ryo, pour ce qui s’est passé…  

- Je n’aurais pas dû, Sasha. Je suis désolé de te blesser mais c’était une erreur., l’interrompit-il sans arriver à la regarder.  

 

Il s’en était rendu compte trop tard quand il était déjà en elle et que ce n’était pas son visage qu’il voyait mais celui de Kaori.  

 

- Je sais. Ryo, on ne m’avait jamais fait l’amour ainsi mais tu n’étais pas avec moi, n’est-ce pas ? Tu étais avec Kaori, sinon tu n’aurais pas crié son prénom., répondit-elle d’une voix sans faille  

- Je ne voulais pas te blesser.  

- Je me suis trompée sur ce que j’éprouvais pour toi. Je ne comprends pas ce lien qui existe entre nous mais ce n’est pas de l’amour, plutôt une profonde amitié, tu ne crois pas ?  

 

Il la regarda incertain. Elle lui offrait l’absolution ou juste une porte de sortie ? Elle était sincère et il en fut soulagé. Ils se sourirent soulagés que les choses rentrèrent dans l’ordre entre eux.  

 

- Tu dois la retrouver maintenant…, commença-t-elle mais fut interrompu par des coups frappés à la porte.  

 

Ils descendirent et Ryo ouvrit à Mick.  

 

- Kaori est là ?, lui demanda-t-il, le regard sombre.  

- Non, elle est sortie., lui indiqua Ryo, baissant les yeux.  

- Sortie ou tu l’as éjectée ?  

 

Le japonais releva la tête et croisa la colère de son ami, ami qui lui saisit la mâchoire et pencha sa tête sur le côté sans ménagement.  

 

- Magnifique suçon, Saeba ! Alors tu as franchi le pas ? Tu as couché avec ta cliente ? Satisfait ?, lui demanda-t-il avec rage.  

- La ferme, Mick !, répondit Ryo.  

- J’aurais mieux fait d’aller au bout de ma mission il y a deux ans. Elle n’aurait pas autant souffert ! Où est-elle ?, scanda-t-il.  

- Sortie je te dis.  

- Pas de son plein gré en tous cas parce qu’elle est rentrée pour préparer le repas et qu’à l’odeur c’est entrain de brûler., le toisa son ami, amenant Sasha à partir en cuisine pour couper les brûleurs.  

- Oh bon sang, elle vous a surpris… Elle s’est pris ça en pleine gueule après la journée qu’elle a eue… T’es un salaud, Ryo !, lui asséna Mick furieux avant de lui mettre son poing dans la figure, le faisant valser par terre.  

 

Le nettoyeur s’assit se massant la joue. Il ne l’avait pas volé, il était même étonné qu’il ne le roua pas de coups mais le téléphone brisa le moment et il se leva pour décrocher. Le regard sérieux qu’il afficha soudain attira automatiquement Mick et Sasha qui s’approchèrent.  

 

- Je te manquais, Peter ?, railla-t-il.  

- Très drôle, Ryo. J’ai quelqu’un qui doit te manquer en revanche : ta chère partenaire., répondit Crow.  

- Kaori est avec toi. D’accord. Que veux-tu ?  

- Je te demanderai bien ta cliente qui apparemment est devenue ta maîtresse mais tu ne me l’amèneras pas, n’est-ce pas ? Trop galant homme tu es.  

- Tout à fait. Ca ne te sert donc à rien de garder Kaori. Laisse-la partir., tenta Ryo.  

- Non, tu vas venir la chercher. A défaut d’avoir ma cible, j’aurai ta tête et, après, il ne me restera qu’à aller la chercher.  

- Où ?, demanda sèchement Ryo.  

 

Il lui donna rendez-vous une heure plus tard dans un vieil immeuble désaffecté au nord de la ville. Ryo raccrocha et regarda sombrement le téléphone.  

 

- Ryo., l’interpela Mick.  

- Crow a Kaori et la garde en otage. Je vais la chercher. Tu peux garder Sasha et la protéger si nécessaire ?  

- Oui. Mais ce ne sera pas nécessaire. Tu vas t’en occuper et nous ramener notre furie à la maison., l’encouragea son ami.  

- Et après tu nous la couvriras d’attentions et remettras les choses en ordre.  

- S’il n’est pas trop tard…, murmura Ryo sombrement.  

- Kaori a le don de pardonner. Ca prendra peut-être un peu plus de temps mais, si tu fais les choses correctement, pour une fois, ça devrait aller., l’encouragea Mick.  

 

Sa dernière remarque lui valut un regard lourd de sens de Ryo suivi d’un petit sourire de reconnaissance. La moitié de City Hunter descendit à l’armurerie se préparer puis prit la mini pour gagner le lieu du rendez-vous. Il roula la mâchoire serrée repensant à toutes leurs années de partenariat et comment il avait gâché tout cela en s’amourachant d’une autre, en ne voyant pas ce qui était évident et l’avait toujours été : il n’y avait jamais eu qu’elle. Kaori n’était pas que sa partenaire dans City Hunter, c’était sa moitié, son coeur, sa vie. Une fois toute cette affaire réglée, il lui montrerait, il lui accorderait enfin dans la vie la place qu’elle avait toujours eue dans son coeur : à ses côtés de jour comme de nuit.  

 

Il arriva au pied de l’immeuble et observa le bâtiment attentivement. Prenant son arme et vérifiant une dernière fois le barillet, il pénétra à l’intérieur et grimpa les étages prudemment. Arrivé au dixième, il s’engagea sur le plateau et s’arrêta : elle était là.  

 

Kaori s’était réveillée avec un mal de crâne carabiné : elle avait certainement été assommée. Elle avait voulu tâter sa boite crânienne mais s’était rendue compte qu’elle était ligotée pieds et poings. Elle ne pouvait rien faire et n’en avait d’ailleurs pas la volonté. Elle avait envie de mourir tellement elle souffrait : son coeur se serrait douloureusement et elle avait du mal à respirer, l’air passant difficilement dans sa trachée serrée. Elle n’avait plus la force ni de hurler ni de pleurer. Elle voulait juste ne plus ressentir, oublier, elle était épuisée physiquement et mentalement… La porte s’ouvrit soudain et elle vit un fantôme du passé approcher.  

 

- Alors ma toute belle, on a essayé de me tuer ?, railla Crow ironique.  

- Je vais bientôt te rendre la pareille.  

- Allez-y, tuez-moi. Je n’en ai plus rien à faire de vivre., murmura-t-elle.  

- Une si jolie fille devrait vouloir vivre. Une peine de coeur ?  

 

Elle ne répondit pas mais son regard blessé parlait pour elle.  

 

- Ton cher partenaire s’est épris de votre cliente et, à en juger par les regards, ça devait être sérieux, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-il, le regard brillant d’amusement.  

- Il a couché avec elle ? Connaissant Ryo, ça n’a pas dû traîner., se moqua-t-il.  

 

Au tressaillement qui la prit, il sut qu’il avait visé juste.  

 

- Ne t’inquiète pas, ma belle. Vous pourrez bientôt continuer votre triangle amoureux en enfer. Il va arriver pour te sauver. Je te ferai l’honneur de le tuer en premier et, si tu veux, je peux même rendre ça pénible.  

- Non, tuez-moi en première. Je ne veux plus le voir, plus jamais.  

- Désolé, je ne peux accéder à ta demande. Rien ne vaut un otage vivant.  

 

Il la laissa seule encore un moment puis revint. Il la força à se lever et l’entraîna au milieu d’un plateau ouvert. Le sol était couvert de débris, les fenêtres explosées laissaient passer un vent puissant annonciateur de tempête. Il la fit s’asseoir sur une chaise et la ligota dessus. Soudain pris d’une inspiration, il se pencha à son oreille :  

 

- Tu veux vraiment mourir avant lui ?  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Ne plus le voir, ne plus ressentir de douleur, ne plus rien sentir. Elle n’avait plus peur, elle voulait juste que son calvaire se termina. Elle attendit le déclic du chien mais n’entendit rien. Elle sentit en revanche une vive douleur au poignet et sentit quelque chose de chaud couler sur ses doigts lentement : son sang. Se relevant, il lui montra le morceau de verre ensanglanté, fier de sa trouvaille.  

 

- Je t’ai entaillé le poignet. Tu vas te vider de ton sang doucement.  

- Salaud, tu ne pouvais pas me coller une balle dans la tête ?, vociféra-t-elle.  

- Non, j’ai besoin de toi vivante au moins quand il arrive. Tout dépend de lui, ta mort ou ta vie. Allez, sois sage. Il ne devrait plus être long.  

 

Il la laissa partant se cacher derrière un pilier. Kaori resta là, attendant l’arrivée de son partenaire. Elle ne sut combien de temps elle patienta. Quand elle le vit arriver, elle avait la tête qui tournait et sa vue mit un peu de temps à se focaliser. Malgré tout ce qu’il lui avait fait, elle sentit son coeur battre un peu plus vite et elle ne pensa qu’à une chose : qu’il survécut. Elle ne voulait pas le voir mourir. Elle sentit la présence de Crow et tourna la tête dans sa direction.  

 

Ryo observa sa partenaire : elle était livide et ses yeux s’agrandirent d’effroi lorsqu’il vit la tâche de sang à ses pieds. Il ressentit ensuite la fureur le saisir à l’idée que Peter avait osé lui faire du mal et qu’à en juger la tâche grandissante, sa blessure pouvait lui être fatale. Il ne pouvait supporter l’idée de la voir mourir et sut qu’il ferait tout pour la sauver. Il fit un effort suprême pour chasser toute émotion qui le freinerait dans sa tâche.  

 

Il sentait Crow non loin et suivit le signe de tête de Kaori pour savoir où il était. Faisant mine de ne pas prêter attention, il partit de l’autre côté, le regard en coin toujours dirigé vers lui. Il examinait consciencieusement les lieux pour définir son plan d’action qui consistait d’abord à éloigner puis tuer Crow avant de sauver Kaori, dans ce sens-là et pas un autre même si son coeur le suppliait de la mettre en première. Il ne pouvait pas : Crow était un redoutable adversaire ; s’il ne le neutralisait pas définitivement, ses chances de la sauver seraient quasi nulles.  

 

Il sentit soudain la tension grimper et se projeta, effectuant une roulade avant avant d’armer et tirer. La balle de Crow frappa le béton derrière lui. Il contourna toute la pièce, tentant de tromper l’ennemi et de les éloigner de Kaori. Il ne voulait surtout pas qu’elle prit une balle perdue. Elle ne pouvait pas mourir alors qu’il avait tant de choses à lui dire qu’il ne savait même pas par où commencer.  

 

- A quoi tu joues, Ryo ? Tu as la gâchette facile d’habitude. C’est l’amour qui te rend amorphe ?, l’apostropha Crow.  

- Oh non, je prends mon temps avant de te mettre une balle entre les deux yeux. Profite du temps qu’il te reste., répondit-il.  

- Tu oublies une chose : je dirige le jeu., lança-t-il.  

 

Pour le prouver, il tira aux pieds de Kaori. Elle sursauta, peinant à ouvrir les yeux tant la fatigue était grande. Elle avait du mal à tenir la tête droite. Elle voyait son sang arriver à ses pieds et ne pouvait qu’imaginer la quantité perdue. Elle avait froid et en même temps elle sentait la sueur s’échapper de ses pores. Elle entrait en état de choc. Bientôt, elle fermerait les yeux et s’endormirait définitivement. Tout serait fini : plus de doute, plus de souffrance, elle serait libérée de tout et même de lui… Ryo, pensa-t-elle. Une larme roula le long de sa joue blafarde.  

 

- Je croyais que c’était moi qui t’intéressais. Sors de ta cachette. Tu n’étais pas aussi trouillard dans la jungle, tu ne faisais pas tes coups en douce., le nargua-t-il.  

- Viens me faire face pour me descendre si tu es un homme.  

 

La supercherie fonctionna : Peter était toujours aussi orgueilleux et, comme il le lui avait déjà dit, ça le perdrait mais il avait été loin d’imaginer que ce serait lui qui l’enverrait ad patres. Leurs chemins avaient vraiment bifurqué après la guerre. Quoiqu’en y réfléchissant, s’il n’avait pas rencontré Hide puis Kaori, lui aussi serait resté un tueur à gages même s’il ne tuait pas n’importe qui.  

 

Ryo fit face au Corbeau Noir. Celui-ci le regardait avec un air satisfait et légèrement arrogant. Armes à la main, ils se faisaient face et attendaient le moment opportun.  

 

- Elle n’a plus beaucoup de temps à vivre, tu sais. Elle m’a supplié de la tuer et elle voulait que je le fasse avant que tu arrives. Elle ne voulait plus te voir., lui apprit Peter, satisfait de voir le visage de Ryo se crisper légèrement.  

 

Elle avait voulu mourir à cause de lui… Il ne pouvait y croire. Sa Kaori respirait la joie de vivre, c’était une combattante, elle était toujours pleine d’espoir. Qu’avait-il fait d’elle ? Il avait réussi à la détruire au point de vouloir mourir. Il lui revaudrait tous ces instants de désespoir au centuple. Plus jamais elle ne verserait de larmes par sa faute ou que des larmes de bonheur, il s’en fit le serment.  

 

- On abrège, Peter. On se la joue en duel.  

- Ok, je me sens d’humeur magnanime. Quoiqu’a priori, il n’y a plus d’urgence., fit-il en jetant un œil vers sa prisonnière.  

 

Ryo vit Kaori, la tête penchée et les yeux fermés. Il pria pour qu’elle ne fut qu’évanouie, qu’il eut encore le temps de l’emmener chez le Professeur et qu’il la soigna.  

 

- N’attendons pas plus longtemps. Quand la pièce touchera le sol…, l’informa Ryo, jetant une pièce en l’air.  

 

Ils s’observèrent, ayant dans leur champ périphérique la pièce qui venait d’entamer sa phase de descente. Il sembla à Ryo qu’elle mit une éternité à tomber, comme si le destin voulait tout faire pour l’empêcher de sauver Kaori. Quand enfin elle cliqua sur le sol, deux coups de feu résonnèrent dans l’immense salle suivis presque immédiatement d’un troisième. Le nettoyeur vit son adversaire s’effondrer par terre. Sa première balle avait neutralisé celle de Peter et la deuxième lui avait percé un troisième œil. Il ne prit même pas le temps de s’assurer qu’il était mort : il était sûr de lui. Il se précipita à la chaise et chercha le pouls de sa partenaire.  

 

Il souffla soulagé de le sentir même faiblement. Il défit le lien tenant son poignet entaillé et lui fit un bandage serré. Une fois cela fait, il la détacha et la prit dans ses bras.  

 

- Reste avec moi, Kaori., murmura-t-il contre son oreille, tout en descendant les marches.  

- Laisse-moi mourir., répondit-elle faiblement.  

- Hors de question. Tu vas vivre et je vais t’aimer comme j’aurais dû le faire depuis longtemps. Kaori ? Kaori !, cria-t-il, sentant son corps s’alourdir d’un coup.  

 

Ils arrivèrent deux minutes plus tard à la mini et il démarra en trombe, fonçant à vive allure vers la clinique. L’heure étant avancée, il y avait peu de monde en route et il arriva rapidement. Il fit le tour de la voiture, prit la jeune femme dans ses bras et courut jusqu’au bâtiment. Le Professeur arriva rapidement ayant entendu le crissement des pneus sur le gravier. Il les emmena en salle de réanimation et força Ryo à sortir alors que Kazue le rejoignait.  

 

Le nettoyeur sortit dans le couloir et regarda la porte anxieusement. Sortant de sa torpeur au bout de quelques minutes, il trouva un téléphone et prévint Mick qu’il avait retrouvé Kaori mais qu’elle était mal en point. Il appela ensuite Saeko pour lui donner l’emplacement du cadavre de Crow puis retourna s’asseoir. Une demie heure plus tard, la porte s’ouvrit enfin et Kazue l’invita à entrer.  

 

- Elle est en état de choc. Nous avons suturé la plaie au poignet et procédons à un remplissage par solution saline et perfusion sanguine. Nous ne pouvons qu’attendre et espérer que les dégâts causés n’étaient pas irréversibles., l’informa le Professeur, soucieux  

- Dans combien de temps on le saura ?, lui demanda Ryo.  

- Demain matin je pense. Ryo, pourquoi elle a voulu se suicider ?, l’interrogea le praticien.  

- Elle n’a pas voulu se suicider. Elle a été enlevée et il l’a blessée au poignet pour la tuer à petits feux.  

 

Il entendit le soupir de soulagement de ses deux amis qui avaient vraiment eu peur pour leur amie. Il n’avait pas envie de leur expliquer toute la scène, de leur dire qu’elle avait voulu mourir parce qu’il lui avait fait du mal. Alors il se tut.  

 

- Tu sais ce qu’il a utilisé pour l’entailler ?, lui demanda le Professeur.  

- Non.  

- Kazue, on va la mettre sous un antibiotique à spectre large. Je ne veux pas qu’elle développe une infection. Dans son état, ça pourrait lui être fatal.  

 

La jeune femme sortit et revint quelques minutes plus tard avec une poche qu’elle brancha sur le perfuseur puis ils conduisirent Kaori dans une chambre où elle fut installée pour la nuit. Contrairement à son habitude, Ryo ne quitta pas son chevet une seule minute. Il vit passer Kazue quelques heures plus tard pour le changement des perfusions, un examen rapide et la vérification de la bonne tenue des électrodes. Il vit le regard noir qu’elle lui lança et était sûr qu’elle avait eu Mick qui avait dû tout lui raconter. Mais elle ne lui dit cependant pas un mot.  

 

Au petit matin, alors que le premier typhon de l’année déclenchait sa fureur, il observait toujours la femme qu’il aimait inconsciente. Inquiet, il passa une main dans ses cheveux.  

 

- Il faut que tu te réveilles, Kaori. N’abandonne pas maintenant. Même si tu dois me hurler dessus, me frapper, m’en faire baver pour te reconquérir, je suis prêt à tout pour toi mais tu dois te réveiller., lui murmura-t-il.  

 

Le Professeur vint examiner sa patiente un peu plus tard et lui ordonna de sortir. Kazue le força à la suivre pour prendre un café.  

 

- Mick m’a dit ce que tu as fait. Que vas-tu faire maintenant ?, lui demanda-t-elle durement.  

- J’ai fait une erreur monumentale. Je veux Kaori. C’est elle que j’aime.  

- Tu comptes faire quoi ? Continuer comme avant ?  

- Non. C’est fini…  

 

Le Professeur sortit de la chambre, un sourire aux lèvres, l’interrompant dans sa phrase.  

 

- Elle est réveillée.  

 

Ryo se précipita dans la chambre, n’osant y croire, mais elle était bien là, les yeux ouverts, ses grands yeux qui se voilèrent de douleur dès qu’elle les posa sur lui.  

 

- Kaori, tu es réveillée…, dit-il en s’approchant d’elle, soulagé.  

- Pourquoi as-tu joué les sauveurs une nouvelle fois, Ryo ? Pour avoir la conscience en paix ? Pour me montrer ton abnégation bien que tu en aimes une autre ?  

- Non, je…  

- Je voulais mourir !, hurla-t-elle, les larmes retrouvant le chemin de ses joues.  

- Je voulais mourir et même ça tu me le refuses !  

 

Les trois personnes dans la pièce la regardèrent ébahies : sa douleur était presque palpable. Elle, d’habitude si gaie, ne cachait rien de son désespoir et ça les secoua profondément.  

 

- Ne dis pas ça ! Je ne veux pas que tu meures !, répondit-il avec force.  

- Pourtant ça devrait t’arranger : tu pourras l’aimer en toute quiétude !  

- Je ne…  

- Sors d’ici ! Va-t-en ! Je ne veux plus te voir ! Plus jamais tu m’entends ! Va-t-en ! Dégage ! Sors ! Laisse-moi tranquille…, finit-elle par s’effondrer en pleurant.  

 

Kazue se précipita vers son amie pour la soutenir tandis que le Professeur forçait un Ryo complètement sous le choc à quitter la pièce. Ils s’assirent à deux dans le couloir. L’infirmière sortit et revint dans la pièce peu après.  

 

- Que s’est-il passé, Babyface ?  

- J’ai cru être amoureux d’une autre et elle nous a surpris., répondit Ryo, épuisé.  

- Tu as cru, tu ne l’es donc pas ?  

- Non. Je suis sûr maintenant qu’il n’y a qu’elle…, dit Ryo en tournant la tête vers la chambre de sa partenaire, chambre où il aurait aimé se trouver.  

- Laisse-lui un peu de temps. Elle est encore sous le choc. Il va falloir que tu sois patient avec elle pour regagner sa confiance.  

- Je sais.  

 

Kazue ressortit de la chambre et approcha d’eux.  

 

- Je lui ai donné un sédatif. Elle s’est endormie.  

- Bien Kazue., répondit le Professeur avant qu’elle ne s’éloigna.  

- Il ne sera plus question de faire marche arrière, Ryo., déclara le praticien se tournant de nouveau vers lui.  

- Je n’en ai plus l’intention. Je la veux dans ma vie pour de bon.  

- Il est temps.  

- Oui. J’espère juste qu’il n’est pas trop tard…, admit-il, inquiet. 

 


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