Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 30-07-19

Ultimo aggiornamento: 15-08-19

 

Commenti: 29 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Une nouvelle mission pour nos deux nettoyeurs va semer le trouble.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le coeur et ses raisons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le coeur et ses raisons

 

Capitolo 13 :: chapitre 13

Pubblicato: 11-08-19 - Ultimo aggiornamento: 11-08-19

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. POur ceux qui veulent rester sur le dénouement de la relation Ryo Kaori vous pouvez en rester là. La suite va expliciter les sentiments confus de Ryo au départ mais comme je l'ai prévenu dès le départ en abordant un thème délicat qui n'est absolument pas la volonté de donner dans le sensationnalisme mais le fruit d'une réflexion sur les conséquences de certains actes médicaux ou d'accident de la vie. Ca reste trouble mais s je vous dis tout je spoile l'histoire pour ceux qui veulent la poursuivre;) Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 13  

 

Comme tous les matins depuis une dizaine de jours maintenant, Ryo entendit sa compagne se réveiller et vaquer à ses occupations, attendant avec une impatience grandissante le moment où elle se glisserait enfin dans sa chambre pour le réveiller d’un merveilleux et tendre baiser. Il se serait presque senti rougir tant cette pensée lui semblait incongrue. Lui, le nettoyeur numéro un du Japon connu pour son sang-froid et son implacabilité, attendait avec impatience un baiser tendre et merveilleux. Une vraie guimauve, le Ryo. Oui mais une guimauve heureuse et enfin libérée d’un carcan qu’il s’était lui-même imposé. Enfin il entendit les pas qui approchaient de sa chambre et il s’enfonça dans son oreiller, feignant le sommeil. Que ne ferait-on pas pour profiter d’un pur moment de douceur et sensualité ? Ouais, de la guimauve, le Ryo et fier de l’être.  

 

La porte s’ouvrit sans un bruit et Kaori pénétra dans l’antre de son homme. Elle l’admira dormir et sentit ce désir grandissant en elle revenir en force. Elle était nerveuse. Elle attendait plus qu’appréhendait maintenant ce moment où ils ne feraient plus qu’un, où les choses sérieuses commenceraient parce que les baisers et les caresses furtives étaient très agréables mais elle voulait plus. Cependant, fidèle à elle-même, dès qu’elle se sentait le courage de lui parler et qu’elle plongeait dans son regard, les mots fuyaient sa bouche… Et si elle se la jouait à la Ryo Saeba pour une fois, se dit-elle soudain. Parfois les actes sont aussi parlants que les paroles. Elle approcha du lit en déboutonnant le premier bouton de son chemisier mais rien que ce geste la rendit hyper nerveuse… Elle s’assit sur le lit reboutonnant son chemisier.  

 

Malgré son apparent sommeil, Ryo n’avait pas été dupe de son manège. Comme il ne voulait pas la gêner davantage qu’elle ne l’était, il n’en toucha mot et réprima le sourire qui montait. Il sentit le matelas s’affaisser à ses côtés et attendit qu’elle posa la main sur son épaule pour ouvrir les yeux. Kaori eut un léger mouvement de recul en voyant l’éclat de désir dans ses yeux. Quand il se retourna pour lui faire face, elle se baissa et déposa un baiser sur ses lèvres. Elle se sentit soudain happée par deux bras et emportée sur le lit. Avant qu’elle n’ait eu le temps de réagir, elle se trouvait allongée sous lui, ses lèvres prenant les siennes avec avidité.  

 

Après quelques minutes de cette délicieuse torture, Ryo s’écarta d’elle, un sourire carnassier aux lèvres. Elle peinait à reprendre son souffle et surtout ses esprits.  

 

- Bonjour, mon ange., murmura-t-il d’une voix suave.  

- B… Bon… Bonjour., bafouilla-t-elle.  

 

Il sourit fier de l’effet qu’il lui faisait. Se baissant à nouveau, il déposa une pluie de baisers sur ses lèvres, joues, au creux de son cou. Entrelaçant leurs doigts, il vint mordiller le lobe de son oreille.  

 

- J’ai envie de toi, Kaori., murmura-t-il à son oreille, ressentant une légère appréhension.  

- Moi aussi., répondit-elle, captant son regard.  

 

Rassuré par son regard déterminé, il l’embrassa tendrement.  

 

- Si tu ne le sens pas, tu m’arrêtes, d’accord ?  

 

Elle acquiesça, rassurée par sa prévenance. Il se pencha à nouveau vers elle et l’embrassa, laissant le baiser s’enflammer au bout d’un moment. Il sentit ses bras venir se nouer derrière son cou et l’attirer contre elle. Il quitta doucement ses lèvres pour embrasser sa joue, descendant dans son cou, l’entendant gémir lorsqu’il mordilla légèrement le creux de son cou. Kaori sentait tous ses sens s’embraser sous l’assaut de ses lèvres. Ses doigts se réfugièrent dans l’épaisse chevelure de son amant, le pressant inconsciemment de continuer son traitement.  

 

Ryo remonta vers ses lèvres qu’il prit à nouveau. Il ne se lassait pas de ce contact chaud et humide, de ces lèvres qu’il prenait plaisir à effleurer ou mordiller doucement, attendant le moment où elle gémirait de plaisir. Quand ce moment vint, il profita et envahit les lieux, mêlant leurs langues avec passion. Se séparant d’elle, il l’observa un moment, traçant du bout des doigts la ligne de son nez, de sa mâchoire. Les joues légèrement rosies, ses yeux brillaient d’un désir et d’un amour évidents. Il se perdit dans ce regard et ce ne fut que la pression de ses mains sur sa nuque qui le rappela à l’ordre.  

 

- Impatiente de tester mes compétences., plaisanta-t-il d’une voix rauque.  

- Arrête de jacasser. Embrasse-moi.  

 

Il partit d’un rire franc et s’exécuta, l’embrassant passionnément. Ses mains caressèrent lentement son dos, ses fesses, remontèrent vers sa poitrine. Il trouva les boutons de son chemisier et en défit quelques-uns, sa bouche trouvant le chemin de cette peau dénudée. Elle poussa un long soupir de plaisir et laissa à son tour bien que timidement ses doigts courir le long de ses épaules et sur le haut de son dos. Les yeux fermés, elle sentait le grain de sa peau qui se hérissait de chair de poule sous le plaisir qu’elle provoquait en lui, les cicatrices qui parsemaient son dos, signes de ses différents combats, les muscles qui jouaient au passage de ses doigts. Elle était perdue entre ces sensations et celles que provoquaient ses lèvres qui descendaient et visitaient maintenant la vallée de ses seins, zone où aucun homme n’avait jamais posé les lèvres.  

 

Ryo était noyé dans l’afflux d’informations qui lui parvenaient. Les caresses de Kaori le rendaient fou tant par leur tendresse que par leur timidité. L’odeur et la chaleur de sa peau l’enivraient comme jamais auparavant. La douceur de sa peau qu’il continuait à découvrir ayant fini de déboutonner son chemisier l’appelait à poursuivre son exploration. Il entendait ses soupirs de plaisir et en tirait lui-même énormément. Il se retourna, l’entraînant avec lui. Elle se retrouva sur lui, quelque peu désorientée, et il en profita pour faire glisser le vêtement. Il eut du mal à réfréner son envie de lui enlever son soutien-gorge, ses formes pressées contre lui l’électrisant.. Il sentit le frisson qui la traversa au contact de l’air frais sur sa peau et la remit sur le dos, s’empressant de se remettre au dessus d’elle et de la couvrir de sa chaleur.  

 

Kaori sentait les mains de Ryo sur elle, par moments juste l’effleurant, à d’autres plus pressantes, titillant des zones plus que sensibles. Elle vibrait au rythme de ses caresses, ne pouvant réprimer les frissons ou soupirs qui naissaient. Elle avait envie de lui appartenir et cette torture allait avoir raison d’elle. Comment pouvait-elle résister alors que chaque moment était plus fort que le précédent ? Elle se rendit compte qu’elle avait perdu son haut mais le plaisir ressenti occulta la gêne. Sentant ses lèvres sur son ventre, elle contracta ses muscles comme pour fuir cette invasion en même temps que lui échappait un gémissement lascif. Elle l’entendit rire doucement contre elle alors que ses doigts agiles défaisait le bouton de son pantalon.  

 

Imperceptiblement, elle se raidit mais Ryo s’en rendit compte et arrêta, remontant lentement jusqu’à ses lèvres pour lui offrir un baiser plus tendre. Elle se détendit de nouveau à son contact et il s’écarta légèrement d’elle.  

 

- Tu veux en rester là ?, lui demanda-t-il, soucieux de son confort.  

- Tu veux un coup de massue ?, lui répondit-elle du tac au tac.  

- C’est comme ça que tu me remercies d’être attentif ? Pour la peine, je te laisse prendre la suite des opérations., dit-il en s’écartant d’elle et se couchant, les mains derrière la nuque.  

 

Il jouait à quitte ou double. Si elle n’était pas prête, elle quitterait ce lit. Si elle l’était, ils étaient bien partis pour atteindre le paradis à deux. Il la vit un moment se mordiller la lèvre, les joues rosies. Son regard erra sur son corps nu, uniquement couvert à partir de la taille, et s’arrêta sur la proéminence qui s’affichait fièrement sous le drap, la faisant virer au rouge carmin. Il crut l’espace d’un instant qu’elle allait partir mais finalement elle s’approcha de lui, collant son corps au sien.  

 

Hésitante, Kaori posa la main sur la joue de son compagnon et tourna son visage vers le sien, allant cueillir ses lèvres. Son regard serein et tendre la rassura. Tant qu’il la caressait, elle perdait la tête mais là sans ses mains sur son corps, elle retrouvait ses esprits et la peur refaisait surface. Elle ne savait pas quoi faire pour le satisfaire, elle se savait maladroite et totalement inexpérimentée, elle avait aussi un peu peur de la douleur. La seule chose qui la rassurait c’était de connaître l’homme et de savoir qu’elle pouvait avoir confiance en lui et elle décida de s’abandonner à cette confiance comme elle savait le faire dans leur travail.  

 

Elle prit exemple sur lui et laissa ses lèvres glisser sur les siennes puis descendre dans son cou et sur son torse musclé. Ses doigts caressèrent cette peau offerte qu’elle avait si souvent rêvé de toucher et embrasser. Elle sentait ses frissons et ses muscles jouer sous son passage. Elle savait qu’il tentait de maîtriser la situation et de ne pas perdre le contrôle et ça l’énerva. Elle s’ingénia donc à faire ce qu’il avait fait : le rendre fou, l’obliger à lâcher prise. A la grande surprise de Ryo, elle se retrouva bientôt à califourchon sur lui, le caressant et l’embrassant. Le contact de leurs intimités l’envoyait au bord du gouffre et il avait un mal fou à ne pas reprendre les rênes. S’enhardissant, elle laissa ses doigts glisser sur son bassin, ses ongles égratignant la surface de sa peau, provoquant une décharge électrique dans tout son corps. Là, il ne tint plus.  

 

D’un puissant coup de rein, il les retourna et reprit le dessus. Il l’embrassa fougueusement, mêlant avec sauvagerie leurs langues. Ses mains étaient partout sur son corps. Il la sentait haleter sous lui et il finit ce qu’il avait commencé plus tôt, faisant glisser son pantalon le long de ses longues jambes fuselées. Kaori sentit le mouvement et ne put s’empêcher d’ouvrir les yeux et de le regarder. Elle pouvait admirer ses mains qui glissaient sur ses jambes, tirant le vêtement devenu superflu, son visage tendu de désir, son torse sur lequel elle aimait se réfugier, et ses yeux descendirent, inspectant avec envie ce corps qu’elle avait tant désiré et qui allait bientôt être sien.  

 

Mais soudain une autre image se superposa à celle qu’elle voyait. Ce n’était plus elle qui faisait face à Ryo mais Sasha et son corps voluptueux. Elle sentait ses mains qui remontaient le long de ses jambes mais elle entendait son prénom à elle murmuré langoureusement. C’étaient ses cuisses à elle qu’il caressait, son ventre qu’il embrassait, son soutien-gorge à elle qu’il tentait d’enlever, mordillant au travers la peau sensible de son sein.  

 

- Non !, hurla-t-elle en le repoussant si vivement que Ryo atterrit par terre.  

 

Elle avait si mal, toutes ses images s’animant dans sa tête, tous ces gestes qu’il avait eus avec elle il avait dû les avoir avec elle et elle ne pouvait le supporter. Elle ne pouvait pas le laisser la toucher alors qu’il pensait à elle. Elle ramena ses jambes contre elle, tentant de se dérober à sa vue. Les larmes coulaient d’elles-mêmes et tout son corps tremblait.  

 

Ryo la regarda un moment sans comprendre. Tout se passait bien jusque là. Qu’avait-il fait de travers ? Il avait beau analyser, il ne voyait pas. Elle avait l’air désespéré et si fragile, il avait mal pour elle. Lentement il se releva et enfila un caleçon, se sentant un peu vulnérable lui-même, puis il s’assit à côté d’elle sans la toucher. Il attendit un long moment avant de la voir se calmer légèrement.  

 

- Kaori ?, l’appela-t-il doucement.  

- Kaori ?, répéta-t-il quelques instants plus tard alors qu’elle ne répondait pas.  

 

Il avait pourtant entendu ce petit souffle retenu quand il avait prononcé son prénom la première fois, signe qu’elle l’avait entendu.  

 

- Je… Je suis désolée. Je ne peux pas., murmura-t-elle, la voix tremblante.  

- J’ai fait quelque chose de travers ?, lui demanda-t-il, tendu.  

 

Elle secoua négativement la tête. Elle ne se sentait pas capable de lui répondre. C’était elle qui avait dit qu’elle était d’accord et maintenant elle le repoussait. Elle lui devait une explication, elle le savait, mais était incapable de parler. Certainement à cause de leur forte complicité, il le sentit. S’allongeant sur le lit à ses côtés, il tendit le bras et l’attira contre lui.  

 

- Viens. Je ne te ferai rien. Je veux juste te tenir., l’invita-t-il.  

 

Elle se glissa à ses côtés, soulagée de pouvoir trouver du réconfort auprès de lui malgré ce qui s’était passé. Il l’entoura de son bras, remonta le drap sur eux et attendit. Elle se calma progressivement et passa un bras autour de sa taille, s’approchant un peu plus de lui.  

 

- Quand tu seras prête, j’espère que tu m’expliqueras. Quoiqu’il se passe, tu n’es pas seule., lui murmura-t-il tendrement.  

 

Elle hocha la tête. Rompue par toutes ces émotions, elle finit par s’endormir dans ses bras. Au bout d’une demie-heure, Ryo entendit la vilaine protestation de son estomac et céda à l’appel du ventre. Il se dégagea doucement, fila sous la douche par acquis de conscience puis descendit à la cuisine. Il chargea un plateau de victuailles et remplit un thermos de café, bien décidé à ne plus quitter sa compagne jusqu’à son réveil et peut-être à profiter d’un long moment de cocooning à deux au lit. Il remonta, se glissa à nouveau dans le lit et picora tranquillement tout en caressant le dos de sa partenaire qui se réveilla une heure plus tard.  

 

- Reposée ?, lui demanda-t-il doucement.  

- Oui., dit-elle en se recalant contre lui.  

 

Elle accepta le biscuit qu’il lui tendit et le picora pensivement.  

 

- Tu veux toujours savoir pour tout à l’heure ?, l’interrogea-t-elle, légèrement stressée.  

- Oui., dit-il, resserrant son bras autour d’elle.  

- Je t’ai vu avec Sasha… comme si j’y étais. Je n’étais plus moi mais elle et ça m’a fait mal.  

- Kaori, je sais que tu sais ce qui s’est passé ce jour-là, que je pensais à toi pendant… mais je peux te jurer qu’aujourd’hui, je suis avec toi et uniquement avec toi parce qu’il n’y a qu’à toi que j’ai envie de faire l’amour comme un fou.  

- Je pensais que tout ça c’était derrière moi., murmura-t-elle, dépitée.  

- Ca passera. S’il te faut plus de temps, on le prendra. Ce n’est pas grave. On se rattrapera après., acheva-t-il, levant les sourcils, l’air malicieux.  

 

Ca la fit rire et le stress s’envola. Elle pouvait avoir confiance en lui : elle le savait instinctivement et tous ces gestes et paroles le lui avaient prouvé. Elle leva les yeux vers lui et lui sourit tendrement.  

 

- Merci, Ryo., chuchota-t-elle contre sa bouche avant de l’embrasser.  

- De rien, m’dame., répondit-il après qu’ils se furent séparés.  

- Que veux-tu faire ?, lui demanda-t-il curieux.  

- Si on cessait de vouloir se rattraper après ?, lui suggéra-t-elle.  

 

Il la regarda les yeux écarquillés, n’en croyant pas ses oreilles. Pourtant le regard qu’elle lui lançait était des plus éloquents et lentement un sourire séducteur se dessina sur ses lèvres.  

 

- Vos désirs sont des ordres, M’dame., répondit-il en fondant sur ses lèvres.  

 

Elle noua ses bras autour de son cou et se hissa pour avoir un meilleur contact avec lui. Ils recommencèrent tout depuis le début. Les premiers baisers, tendres et doux, les premières caresses, simples effleurements ranimant le désir, s’affirmèrent rapidement. Ryo sentit sa compagne très réceptive et plus entreprenante que quelques heures auparavant. Ses doigts glissaient sur sa peau, découvraient la moindre parcelle, ses lèvres suivaient, provoquant un brasier sous sa peau. Lentement il fit glisser une des bretelles de son soutien-gorge, embrassant la zone dénudée. Il veilla du coin de l’oeil ses réactions, guettant le moindre signe de gêne. Il continua et s’attaqua à la deuxième bretelle avant de glisser la main dans son dos et de le dégrafer complètement. Il retira la pièce de lingerie, découvrant ses deux merveilles de la nature qu’il avait passé six ans à dénigrer.  

 

Sentant sa poitrine à nue, Kaori la cacha instinctivement de son bras, détournant le regard. Elle s’attendait à une plaisanterie mais rien ne vint. Doucement il lui prit la main, y déposant un baiser, et retira son bras.  

 

- N’aie pas honte. Je ne suis qu’un sombre crétin., murmura-t-il d’une voix rauque avant de partir à la découverte.  

 

Ses lèvres effleurant la zone sensible, elle s’entendit gémir et fourra les doigts dans ses cheveux. Elle perdait toute notion de la réalité. Elle n’en pouvait plus d’attendre. Sous l’effet d’une caresse plus poussée, elle se cambra sous lui et l’implora de mettre fin à son supplice. Il l’embrassa en se déshabillant puis lui ôta son dernier rempart. Il prit le temps de s’assurer qu’elle était sure d’elle, lui prodigua encore quelques caresses qui la firent vivement vibrer, puis se glissa doucement en elle, plongeant son regard dans le sien. Il vit une larme couler quand il passa la fine membrane de peau et s’immobilisa quelques instants.  

 

- Ca va ?  

- Oui. Je ne me suis jamais sentie aussi bien., murmura-t-elle en déposant un baiser sur ses lèvres.  

 

S’il avait douté de ses paroles, l’éclat de ses yeux était une preuve plus que suffisante. Il reprit ses lèvres avec douceur et tendrement ils reprirent leur danse. Il fit un effort suprême pour se contenir jusqu’à ce qu’elle commença à accompagner ses mouvements puis, très vite, il ne répondit plus de rien. Elle l’ensorcelait. Il se sentait transporté dans un monde à part où rien ne comptait à part elle et lui. Il n’avait jamais vécu une étreinte aussi puissante. Il sentit le corps de sa compagne se tendre sous lui et l’accompagna dans l’explosion de jouissance qui les prit par surprise.  

 

Prestement, il roula sur le côté, la gardant dans ses bras, pour éviter de l’écraser. Ils restèrent un moment comme enveloppés dans du coton, laissant leurs coeurs revenir à un rythme normal, leurs respirations se calmer, leurs sens s’apaiser.  

 

- Merci pour ce merveilleux moment, Ryo., murmura Kaori contre lui.  

 

Il resserra l’étau de ses bras autour d’elle, encore un peu dans les étoiles. Il ne trouvait pas les mots qui traduiraient ce qu’il ressentait. Aucun ne lui semblait assez juste ou assez fort. Même merci lui paraissait vain.  

 

- Je t’aime, Kaori., fut ce qu’il trouva de mieux.  

 

Au sourire lumineux qu’elle lui décocha, il fut heureux d’avoir trouvé ces mots-là. Apparemment, c’était ce qu’elle attendait. Cette femme était tellement facile à aimer. Pourquoi avait-il été si compliqué de la laisser entrer dans son coeur ? Son humeur s’assombrit au souvenir de tout ce qu’il lui avait fait subir inutilement. Elle méritait tellement mieux que lui, qu’une vie dans l’ombre, sans espoir, sans enfant, sans mariage. Une main se posa sur son visage, le ramenant à la réalité. Il croisa le regard de sa compagne, chaud et réconfortant.  

 

- A quoi penses-tu ?, lui demanda-t-elle.  

- Au temps perdu, au mal que je t’ai fait, au…, lui expliqua-t-il à voix basse.  

 

Elle posa un doigt sur ses lèvres, le forçant au silence.  

 

- Je ne veux plus qu’on s’attarde sur le passé. Je veux qu’on pense au futur, à notre futur. C’est tout ce qui compte maintenant.  

- Tu sais qu’avec moi ton futur se limitera à nous sans mariage, sans enfant. Comment peux-tu accepter cela ?, murmura-t-il sombrement.  

- Je t’aime. Me marier, avoir des enfants sans toi, ça rimerait à quoi ?, répondit-elle.  

- Tu m’aimes ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu le sais bien., lui assura-t-il posant une main sur son visage, un regard empreint de tendresse l’enveloppant.  

- Montre-le moi. Je ne suis pas encore tout à fait sure d’avoir saisi l’étendue de tes compétences., le taquina-t-elle, cherchant à chasser sa mauvaise humeur.  

 

Il lui sourit, conscient et reconnaissant de ce qu’elle essayait de faire, et s’exécuta. Délicieusement rompus, ils s’extirpèrent du lit en fin de journée et décidèrent de rendre visite à leurs amis. Proches sans être démonstratifs, ils affichaient une sérénité à toute épreuve. Pour l’un comme pour l’autre, tout était enfin à sa place : ils s’étaient trouvés, s’aimaient et avançaient en toute confiance. Ce dont ils ne se rendaient pas compte, encore pris dans la jeunesse de leur découverte amoureuse, c’étaient les regards enflammés qu’ils posaient l’un sur l’autre, regards qui n’avaient cependant pas échappé à leurs amis qui n’en firent pas mention devant eux.  

 

- Je ne peux pas y croire !, se lamenta Mick, une fois qu’ils furent sortis.  

- Ma Kaori avec cet étalon de pacotille… C’est trop affreux alors que j’étais là…, geignit-il.  

 

Bien entendu, Kazue n’apprécia pas ses jérémiades et le lui fit comprendre, lui faisant gentiment goûter de sa massue.  

 

- Il était plus que temps., s’exclama Miki.  

- A voir leurs têtes, ils n’ont pas joué au docteur qu’une seule fois aujourd’hui…, ajouta-t-elle, moqueuse.  

- Miki…, grogna Umi, virant au rouge.  

 

La vie sexuelle de leurs amis n’était pas une chose dont il aimait parler, surtout en public.  

 

- Mais mon nounours, c’est plutôt normal, non, après six ans d’attente ? C’est même rassurant de voir qu’ils sont plutôt actifs de ce côté-là., dit-elle, d’un air faussement innocent.  

- Oui, finalement il va peut-être mériter vraiment son titre d’Etalon, notre Ryo., s’amusa Kazue.  

- Qui sait, ils nous feront peut-être un petit poulain d’ici peu., ajouta Miki.  

- Ne comptez pas là dessus, les filles. Et n’allez surtout pas mettre ça en tête à Kaori., leur intima Mick, sombrement.  

- Vous risqueriez de leur faire beaucoup de mal.  

 

Umi approuva d’un signe de tête, espérant que, pour une fois, sa femme tiendrait compte de leurs conseils.  

 

Le soir venu, le couple se retrouva autour d’un repas copieux qu’ils avalèrent avec appétit : à leur décharge, ils n’avaient fait que grignoter dans le lit entre deux câlins et la faim, exacerbée par l’effort physique, se faisait ressentir. Ils s’installèrent ensuite dans le divan et regardèrent vaguement la télé. Le programme n’étant pas à la hauteur de celui qu’ils vivaient, ils se laissèrent distraire et s’aimèrent tendrement sur le canapé. Lorsqu’ils montèrent pour aller se coucher, Kaori s’arrêta devant sa chambre, incertaine. Ryo la contempla un moment puis lui sourit.  

 

- A moins que tu ne tiennes vraiment à ce que je te rende une visite nocturne, tu ne voudrais pas venir dormir avec moi cette nuit ?, lui demanda-t-il, l’oeil pétillant de malice.  

- Dormir, tu es sûr ?, répondit-elle sur le même ton.  

- Ou autre, on improvisera.  

- D’accord. Je vais me changer et j’arrive., dit-elle, heureuse.  

- Kaori… Et si demain on prenait le temps de mettre tes affaires dans notre chambre ?, lui proposa-t-il, légèrement nerveux.  

 

Il avait tellement peur d’aller trop vite, de la mettre mal à l’aise et la faire fuir… Mais il n’avait pas non plus envie d’en rester là. Il la voulait à ses côtés à toute heure…  

 

- Je pense que je peux caser cela dans mon programme., répondit-elle, d’une voix étranglée, ses yeux brillant de larmes de bonheur.  

 

Elle était émue : c’était la dernière étape de leur relation, s’aimer et partager la même couche toutes les nuits. Elle avait tellement de mal à réaliser que ça arrivait.  

 

- Si tu ne trouves pas un créneau, je m’en chargerai tout seul car il n’est plus question que je passe une nuit loin de toi., lui dit-il, lui caressant la joue.  

 

Elle passa les bras autour de son cou et l’embrassa avec passion. Il la souleva dans ses bras et elle entoura ses hanches de ses jambes, le laissant l’emmener dans leur chambre.  

 

- Pas besoin de te changer. Je serai ton seul vêtement cette nuit., lui murmura-t-il avant de lui démontrer ses propriétés calorifiques.  

 

La nuit fut courte et mouvementée pour les deux amoureux qui ne s’endormirent que très tôt le lendemain matin. Aussi se réveillèrent-ils difficilement aux coups frappés à la porte... 

 


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