Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 17 capitoli

Pubblicato: 30-07-19

Ultimo aggiornamento: 15-08-19

 

Commenti: 29 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Une nouvelle mission pour nos deux nettoyeurs va semer le trouble.

 

Disclaimer: Les personnages de "Le coeur et ses raisons" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Le coeur et ses raisons

 

Capitolo 14 :: chapitre 14

Pubblicato: 12-08-19 - Ultimo aggiornamento: 12-08-19

Commenti: Bonjour, la suite. Vous allez me détester. Bonne lecture quand même et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 14  

 

Kaori ouvrit les yeux péniblement lorsqu’elle entendit les premiers coups à la porte. Elle ne savait pas trop si elle était dans un rêve ou dans la réalité. Reprenant conscience, elle entendit de nouveaux coups et se tourna vers son compagnon profondément endormi. Elle l’embrassa doucement et il ouvrit les yeux à son tour. Elle se leva et enfila sa culotte et, ne trouvant que cela alors que les coups redoublaient, le tee-shirt rouge de son homme, deux fois trop grand pour elle lui arrivant à mi-cuisse. Ainsi entourée de son odeur, elle descendit priant pour que ce ne fut pas Mick : sans nul doute, elle aurait droit à une séance ventouse sinon. La personne à la porte insista et elle lança un « J’arrive », à peine arrivée au pied de l’escalier.  

 

Lorsqu’elle ouvrit la porte, elle souhaita un moment voir Mick, l’estomac noué :  

 

- Sasha ?, murmura-t-elle, estomaquée.  

- Bonjour Kaori., répondit la chanteuse, nerveuse.  

- Je peux entrer ?, demanda-t-elle, alors que la nettoyeuse ne réagissait pas.  

- Oui, bien sûr.  

 

Kaori se poussa, tentant de se remettre de ses émotions. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était là et la peur l’assaillit. Elle essaya cependant de se discipliner et l’invita à s’asseoir.  

 

- Je te tire du lit ?, l’interrogea-t-elle, remarquant sa tenue.  

- Euh... oui., murmura Kaori, rougissant.  

- Tu veux un café ?  

- Un thé si tu as, s’il te plaît.  

- Je vais mettre à chauffer l’eau et me changer., l’informa la rouquine en s’éclipsant.  

 

Que voulait-elle ? Pourquoi débarquait-elle à l’improviste ? Venait-elle retenter sa chance avec Ryo ? Et lui comment allait-il réagir ? Mille questions l’assaillirent. Revenant après s’être habillée correctement, elle rapporta le thé et un café et s’assit sur le divan.  

 

- Kaori, je suis désolée de débarquer sans prévenir., commença Sasha.  

- J’espère qu’il n’y a rien de grave., répondit Kaori, se morigénant pour la pitoyable banalité de ses propos.  

 

Heureusement, l’arrivée de Ryo la sauva. Voyant Sasha, il s’arrêta surpris au milieu de l’escalier, jeta un bref coup d’oeil à sa compagne puis les rejoignit, le regard sombre. Il eut soudain comme une intuition de la raison de sa présence et son coeur sombra.  

 

- Bonjour Ryo., murmura la chanteuse, évitant son regard.  

- Bonjour Sasha.  

- Tu veux un café ?, intervint Kaori mal à l’aise, tant la tension était montée d’un coup.  

 

Il acquiesça et elle partit lui chercher une tasse, prenant quelques secondes pour souffler et calmer ses nerfs à vif. Il n’y avait pas trente six raisons qui pouvaient amener la jeune femme ici et il était difficile pour elle de retenir les larmes qui montaient. Elle revint peu après dans le salon et tendit la tasse à Ryo qui la prit, notant sa pâleur et l’éclat affolé de ses yeux : elle aussi se doutait de quelque chose. Il avala une gorgée, le temps de mettre ses émotions en ordre, puis leva le regard vers son ex-maîtresse.  

 

- Je suppose que, si tu es revenue, c’est que tu es enceinte., lui demanda-t-il posément.  

 

Sasha leva ses yeux, montrant son désarroi, et acquiesça. Elle avait la gorge nouée. Kaori se leva brusquement, se dirigeant vers l’escalier.  

 

- Je vais vous laisser : cette discussion ne me regarde pas., les informa-t-elle.  

 

Ryo attrapa son poignet au passage.  

 

- Non. Je ne te laisserai pas t’effacer. Tu es ma compagne.  

- C’est de ton enfant dont il s’agit, Ryo. Nous savons tous les trois ce que c’est de grandir dans l’ignorance de ses origines. Je ne peux pas faire cela à un être innocent., lui dit-elle, le regard déterminé.  

- Tu ne t’effaces pas, Kaori. On va trouver une solution mais je ne te laisserai pas sortir de ma vie. Je veux que tu restes., lui imposa-t-il.  

 

Ils s’affrontèrent un moment du regard puis elle abdiqua et retourna s’asseoir.  

 

- Tu aurais pu appeler plutôt que débarquer., reprocha-t-il doucement à Sasha.  

- Je… Je n’ai pas réfléchi. Quand je l’ai su, j’ai pris le premier avion. J’avais besoin de te le dire en face., s’excusa-t-elle.  

- Sasha, loin de moi l’idée de te faire un affront mais je ne peux pas avoir d’enfant. Ce serait bien trop dangereux pour nous tous et lui en premier., lui expliqua Ryo.  

- Je… Je comprends., admit-elle à mi-voix.  

- Tu ne peux pas faire cela, Ryo., objecta Kaori, bouleversée.  

- Si. Non seulement je le peux mais je le dois. Je dois agir raisonnablement, je ne peux pas avoir d’enfant. Même toi, tu dois l’accepter Kaori. Je te l’ai dit : aussi cruel que cela puisse paraître, je ne ferai jamais de toi une mère et, si tu dois tomber enceinte un jour, il n’y aura vraisemblablement que deux solutions, l’avortement ou la séparation.  

 

Il savait qu’il était dur, qu’il aurait certainement pu amoindrir le choc mais elles devaient toutes les deux comprendre. Il vit la femme qu’il aimait blêmir et se dit qu’il avait bien fait, que visiblement il venait de tuer son dernier espoir d’avoir un enfant avec lui et que c’était malheureusement un mal nécessaire. Si après cela elle le quittait, il ne lui en tiendrait pas rigueur et ce serait moins dur aujourd’hui que dans un mois ou un an.  

 

- Je le sais., murmura-t-elle, la gorge serrée.  

 

Elle se sentait vidée et réalisait qu’elle avait encore eu un infime espoir qu’il changea d’avis mais que ça n’arriverait pas. Malgré la douleur, elle soutint son regard et sut qu’elle ne partirait pas. Elle lui avait déjà dit et ça ne changerait rien : avoir un enfant sans lui n’aurait aucun sens pour elle.  

 

- Sasha, je n’ai pas d’existence légale donc, même si je le voulais, je ne pourrais pas reconnaître cet enfant., lui expliqua-t-il, tentant d’atténuer la rebuffade qu’il venait de lui faire.  

- Si tu cherches du soutien le temps de ta grossesse, on peut l’envisager mais ça implique que tu vives au Japon.  

- Je… je ne sais pas ce que je suis venue chercher ici. Je voulais surtout te prévenir., lui dit-elle, croisant les bras autour d’elle.  

- Tu as l’air fatigué. Tu devrais aller dormir, Sasha., lui conseilla Kaori, voyant les cernes sous ses yeux.  

- Je vais vous laisser., dit-elle en se levant.  

 

Ses jambes cédèrent sous elle et elle se retrouva assise sur le canapé.  

 

- Non, tu vas rester ici dans la chambre d’amis.  

 

Kaori l’aida à se lever et l’accompagna à l’étage, laissant Ryo seul. Elle redescendit quelques minutes plus tard et s’approcha de Ryo qui se tenait face à la fenêtre, l’air sombre.  

 

- Elle dort ?  

- Oui, elle était épuisée., lui répondit Kaori.  

 

Elle n’osait le toucher, voyant son air distant. Il était pris dans ses pensées : hier il était sur un petit nuage dans les bras de la femme de ses rêves, aujourd’hui il subissait les conséquences de ces actes passés. Quelle ironie…  

 

- Si tu ne peux pas supporter les conditions que je t’impose, Kaori, je préférerai le savoir maintenant avant que nous soyons tous les deux trop impliqués., lui dit-il d’une voix dure, fixant un point à l’extérieur.  

 

Son coeur fit un bond dans sa poitrine et un éclair de colère flasha en elle. Elle se tourna vers lui pour lui dire sa façon de penser mais surprit un éclat de douleur dans son regard et son mouvement d’humeur retomba. Elle le força à la regarder, posant une main sur sa joue. Ryo se blinda pour ne pas céder à la tentation de la prendre dans ses bras. Si seulement elle savait ce que ça lui avait coûté de briser ses rêves… Il ne pouvait pas lui dire qu’il s’était surpris à s’imaginer regarder leur enfant jouer dans le parc, le consoler suite à un bobo ou le câliner avant de dormir. Pour la première fois de sa vie, depuis que leur relation avait pris un tournant, il avait envisagé la possibilité d’être père. Mais toutes ces belles images s’étaient terminées de la même façon : devant un petit cercueil blanc, Kaori pleurant toutes les larmes de son corps quand elle n’était pas elle-même dans un cercueil juste à côté… C’était une pensée insupportable pour lui.  

 

- Quand je t’ai choisi, je l’ai fait en connaissance de cause. Alors non Ryo, je ne partirai pas. Notre histoire ne se terminera pas alors qu’elle vient juste de commencer., l’informa-t-elle en soutenant son regard.  

- Je t’aime et, même si je gardais un infime espoir sans le savoir, c’est toi que je choisis.  

- Tu es sure de ton choix ? C’est un énorme sacrifice pour toi qui aimes tant les enfants., lui demanda-t-il, caressant sa joue.  

- Je reporterai mon amour sur toi et les enfants de l’orphelinat. Eux aussi en ont besoin., répondit-elle.  

- J’aimerais avoir une vie différente pour que tu puisses être pleinement épanouie., lui murmura-t-il, la prenant dans ses bras.  

- Aime-moi comme tu sais si bien le faire et ça me suffira.  

 

Ils restèrent un long moment enlacés remettant un peu d’ordre dans leurs idées après cette annonce imprévue. Ils finirent par se séparer à regrets et chacun leur tour se douchèrent puis vaquèrent chacun de leur côté, Kaori préparant le repas vue l’heure avancée et Ryo partant voir le tableau à la gare à la place de sa compagne.  

 

Rentrant au bout d’une heure, il se sentait un peu plus détendu. Il avait repris le dessus sur les émotions qui l’avaient agité et qu’il avait préféré taire. Il trouva Kaori en cuisine sortant les couverts et l’aida à mettre la table. Sasha descendit peu après et ils passèrent à table. Après le repas, Kaori débarrassa et Sasha la rejoignit, ramenant des assiettes.  

 

- Je vais m’en occuper. Va te reposer., l’enjoignit Kaori.  

- Ca va mieux. Je m’impose chez vous. Je peux bien t’aider un peu. Alors Ryo et toi, ça y est ?, lui demanda-t-elle avec un léger sourire.  

- Oui mais c’est récent. Ca ne fait que quinze jours., répondit Kaori.  

- Je suis contente pour vous deux. Si seulement il n’y avait pas ce souci., soupira-t-elle.  

 

Sasha serrait les mains sur le torchon et Kaori posa une main sur son poignet.  

 

- Calme-toi. Ce n’est pas bon pour toi.  

- Je sais.  

 

Elles retombèrent dans le silence quelques minutes. Kaori lavait la vaisselle, absorbée dans ses pensées. Elle n’arrivait pas à croire qu’elle était si calme face à la situation. Sasha portait le bébé de Ryo, chose dont elle rêvait mais qu’elle n’aurait jamais. Elle aurait dû être jalouse, en colère, piquer une crise mais non elle se sentait calme, au clair avec sa conscience et ses sentiments.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-elle, soudain.  

- Je ne sais pas trop où j’en suis. La fatigue n’aide pas et j’ai l’impression que ma poitrine va exploser., rit-elle doucement.  

- A ce point-là ?, s’étonna Kaori.  

- Oui, c’est très désagréable. Peut-être un peu moins que les nausées. D’ailleurs il faudrait que j’aille faire quelques courses. Y a rien de mieux que les crackers et j’ai tout mangé dans l’avion., dit-elle en grimaçant d’avouer sa gourmandise.  

- On ira au magasin cette après-midi si tu veux.  

- Je ne veux pas déranger. Il faut que je me trouve un hôtel aussi.  

- Sasha, reste. Je sais qu’on a un passif toutes les deux mais on a tous les trois besoin de temps pour trouver la meilleure solution pour le bébé que tu portes. Enfin, si tu veux nous inclure ou Ryo seul dans ta décision., ajouta-t-elle.  

 

Sasha la regarda, incrédule. Elle s’était attendue à devoir affronter Kaori, subir ses foudres à raison d’ailleurs, pas à ce qu’elle l’épaula.  

 

- Comment tu fais ? Tu devrais me détester pour ce que je t’ai fait et encore plus aujourd’hui., affirma la chanteuse.  

 

Kaori se retourna et s’appuya sur le plan de travail, fixant un point dans le vide.  

 

- Je ne vais pas te mentir : j’ai été très en colère mais surtout contre Ryo pour des raisons qui nous sont propres. Je ne peux pas t’en vouloir d’avoir eu des sentiments pour lui et je ne peux en vouloir à cet enfant d’être là ni à toi d’ailleurs. Un enfant, c’est un don. C’est un être à aimer, pas à détester. Tout au plus, je t’envie de porter l’enfant de l’homme que j’aime. Ce n’est pas une chance que j’aurai., finit-elle à voix basse.  

 

Sasha la regarda et instinctivement la prit dans ses bras. Elle voyait dans ses yeux la tristesse que lui causait ce fait même si, devant Ryo, elle faisait face avec bravoure, minimisant la peine qu’elle ressentait.  

 

- J’espère qu’il changera d’avis un jour., lui murmura-t-elle à l’oreille.  

 

Kaori émit un petit rire.  

 

- Le connaissant, ça pourrait prendre des années et, s’il se décide un jour, la date de péremption sera passée., ironisa-t-elle.  

- Non, mieux vaut pour moi faire le deuil de cette grossesse et de cet enfant que j’aurais voulu avoir de lui., déclara Kaori.  

- La vie est tellement injuste…, soupira la chanteuse.  

 

Elles terminèrent la vaisselle et allèrent se reposer un peu. Ryo jeta un œil dans la chambre de son ex-cliente puis se dirigea vers leur chambre. Entrant doucement pour ne pas la réveiller, il trouva Kaori couchée sur le lit fixant un point invisible sur le mur. Il s’allongea derrière elle et l’enlaça.  

 

- Tu m’en veux ?, lui demanda-t-il.  

- Non. Je comprends que tu ne veuilles pas de cet enfant même si j’ai du mal à l’accepter. Mais je ne suis pas en colère.  

- Et pour nous ?  

- Tout va bien, Ryo. Tout va bien., murmura-t-elle.  

 

Elle sentit ses lèvres se poser à la base de sa nuque et frémit sous les sensations provoquées.  

 

- Comment va Sasha ?  

- Elle est déboussolée et fatiguée. Elle a besoin de soutien, Ryo. Essaie d’être un peu moins rude dans les jours à venir, s’il te plaît., lui demanda-t-elle.  

- D’accord., accepta-t-il, masquant un petit sourire.  

 

Elle recommençait, se préoccupant plus des autres que d’elle-même. C’était sa Kaori, la femme qu’il aimait.  

 

- Et toi, Ryo ? Qu’est-ce que tu ressens ?, l’interrogea-t-elle, enlaçant leurs doigts.  

 

Il soupira contre son épaule, se rapprochant un peu plus d’elle.  

 

- Je m’en veux de vous mettre toutes les deux dans cette situation. Je suis pourtant sûr qu’on s’est protégés.  

- Oui mais rien n’est fiable à cent pour cent., murmura-t-elle.  

- A part l’abstinence., ajouta-t-elle, un petit sourire aux lèvres, s’attendant à une réaction courroucée de sa part.  

- Tu ne suggères tout de même pas qu’on ne fasse plus rien, que je ne puisse plus profiter de ce magnifique corps de déesse et que tu pourrais de passer de ton Etalon ?, se fâcha-t-il.  

- Non, quoique je ne doute pas de ton self-control à toute épreuve…, se moqua-t-elle gentiment se retournant dans ses bras.  

 

Il plongea dans son regard et caressa sa joue tendrement. Il l’embrassa tendrement avant de la serrer contre lui.  

 

- Tu es une femme merveilleuse qui mérite tellement mieux que ce que j’ai à lui offrir., murmura-t-il, culpabilisant.  

- Cesse de me mettre sur un piédestal, Ryo. Ma place n’est pas là-haut mais dans tes bras. Aime-moi, respecte-moi, ne m’enferme pas dans une cage mais apprends-moi à affronter les dangers de la vie parce que je veux vivre longtemps avec toi.  

 

Il déposa un baiser sur son front et la laissa se reposer un peu. Ses mots s’insinuèrent dans son esprit. Etait-il celui qui l’exposait au danger en refusant de lui apprendre les bases nécessaires ? Il savait qu’Umi lui avait enseigné l’art des pièges, Mick et Miki à tirer. Que lui avait-il enseigné de son côté ? A observer, à contrer une attaque, à réfléchir comme un nettoyeur. Etait-ce suffisant ? Il la regarda, jouant avec ses mèches de cheveux. Il n’en avait pas fait assez, sous couvert de respecter la promesse faite à Hide et de ne pas lui salir les mains. Il allait remédier à cela parce que lui aussi voulait une longue vie à ses côtés.  

 

Lorsque Sasha se leva, Kaori la rejoignit et elles partirent toutes les deux faire quelques courses. Ryo partit faire le tour de ses indics de son côté. Sasha n’avait pas eu l’occasion de visiter le quartier lors de son premier séjour et n’en avait pas assez de ses deux yeux pour apprivoiser ce nouvel environnement. Après être passées au magasin, elles poussèrent jusqu’au parc dont elles firent le tour profitant du temps clément de cette fin septembre.  

 

- Si tu restes jusqu’à ton accouchement, tu pourras assister à la floraison des cerisiers. C’est tellement beau de voir tous ces pétales virevolter dans l’air., murmura Kaori, rêveuse.  

- C’est vrai ? J’aimerais bien mais je doute de pouvoir mettre ma carrière entre parenthèses aussi longtemps., soupira Sasha.  

- Je n’avais pas pensé à cela. Une grossesse pour ta carrière ça doit être un handicap…, réalisa la nettoyeuse.  

- Oui mais ça ne fait partie des critères qui me feront choisir., admit Sasha.  

- Oui, je…, commença Kaori mais elle s’interrompit en fronçant les sourcils.  

 

Elle s’immobilisa, laissant ses sens oeuvrer. Elle ouvrit les yeux, un air sérieux s’affichant soudain. Elle attrapa son amie par le coude et l’entraîna.  

 

- On doit rentrer. Tout de suite., affirma Kaori.  

- Pourquoi ?, s’apeura Sasha.  

- On est en danger. Ils ne veulent probablement que moi mais je veux m’assurer que tu sois à l’abri.  

 

Elles sortirent du parc d’un pas rapide. Kaori repéra les hommes qui les attendaient à la sortie également. Comme elle aurait voulu que Ryo fut là, il les aurait défendues. Mais elle ne pouvait compter que sur elle pour les sauver toutes les deux.  

 

- Sasha, quand je te le dirais, tu vas courir vers la droite et, au coin de la rue, tu tournes à gauche. Trois rues après encore à gauche, tu arriveras au Cat’s. Tu te souviens de Miki ? Reste avec elle jusqu’à ce que Ryo vienne te chercher, d’accord ?  

- Mais toi ?, s’inquiéta l’américaine.  

- Ne t’inquiète pas pour moi. Pense à toi et ton enfant. Maintenant !, cria Kaori, la poussant dans la bonne direction.  

 

Elle sortit une bombe lacrymogène et gaza deux de ses assaillants. Elle entendit soudain un coup de feu et, tournant le regard, vit Sasha allongée par terre, le sang se répandant sur son haut. Un moment déstabilisée, elle ne put éviter le coup à la tête qui lui fut porté et s’évanouit. En moins d’une minute, une voiture se gara à leur hauteur et les assaillants la jetèrent sur le siège arrière, l’emmenant avec eux.  

 

Quelques secondes plus tard, Mick qui avait entendu le coup de feu alors qu’il était à une autre entrée accourut. Cherchant partout du regard, il vit le corps d’une femme allongée par terre et, dégageant les mèches de son visage, reconnut Sasha. Il appela Umi et, deux minutes après, chargeait la jeune femme dans la voiture l’emmenant à la clinique du Professeur. La chanteuse se réveilla vaguement dans les bras de l’américain et murmura quelques mots indistincts jusqu’à un dernier « Kaori ». Umi et Mick se regardèrent via le reflet du miroir.  

 

- Il faut qu’on prévienne Ryo.  

 

Ils arrivèrent rapidement à la clinique où le Professeur prit en charge la jeune femme à nouveau inconsciente. Mick tenta d’appeler Ryo mais il n’arrivait pas à la joindre. Et pour cause, il n’avait pas fallu plus de cinq minutes pour que le nettoyeur fut au courant de l’enlèvement de sa partenaire. Par chance, il était à mi-chemin entre le parc et l’appartement. L’information lui étant parvenue, il courut à l’immeuble sortant la mini, enclenchant le système de localisation. Sillonnant la ville, il mit une demie-heure à retrouver la trace de Kaori.  

 

Maîtrisant ses émotions, il pénétra dans l’entrepôt désaffecté où était retenue sa partenaire. Il entendait les rires tonitruants d’une dizaine d’hommes. Jetant un œil, il la vit attachée à une chaise, encore dans les vaps. Il avança d’un pas calme, arme à la main.  

 

- On fait une petite sauterie et on ne m’invite pas ?, les interpela Ryo.  

 

Tous sursautèrent et dégainèrent leurs armes, le visant. En dix secondes, il désarma six hommes, les blessant aux mains. Trois s’enfuirent à toutes jambes, effrayés. Il rechargea son arme : il restait deux hommes cachés derrière Kaori qui commençait à reprendre conscience.  

 

- Allez, on arrête les bêtises. Libérez-la et je serai compréhensif., leur dit-il.  

- Tu fais encore un pas et je la bute., cria le premier.  

 

Voyant le deuxième resserrer la prise sur son arme, il tira et son arme vola dans l’air. Il prit la fuite.  

 

- C’est ta dernière chance. Laisse-la., lui ordonna-t-il.  

 

Le kidnappeur enleva le chien mais Ryo ne lui laissa pas le temps d’appuyer sur la gâchette. Il visa et le toucha en plein coeur.  

 

- Je t’avais prévenu., marmonna-t-il.  

 

Il alla libérer sa compagne et l’aida à se relever.  

 

- Allez Kaori, on rentre., la rassura-t-il.  

- Sasha… Sasha a été blessée, Ryo., murmura-t-elle.  

- Ils lui ont tiré dans le dos.  

 

Il resserra sa prise sur elle, la sentant trembler.  

 

- On va la retrouver. Je suis sûr que tout ira bien., dit-il, loin d’être aussi assuré.  

- Je vais te déposer à la clinique pour soigner ta blessure.  

- Je viens avec toi., protesta-t-elle.  

 

Il la regarda mais elle avait du mal à se focaliser, signe que sa blessure n’était pas anodine.  

 

- Non, pas dans ton état. Je la retrouverai.  

 

Il la fit monter en voiture et se dirigea vers la clinique. A peine arrivés, il furent accueillis par Mick et Umi, le visage tendu.  

 

- T’étais où ? J’ai essayé de te joindre., hurla Mick.  

- Je sauvais ma femme d’une bande de malfrats., l’informa-t-il en faisant asseoir Kaori.  

- Kaori, ça va ?, s’inquiéta Mick en voyant le sang sur son visage.  

- Ne crie pas… J’ai mal à la tête., marmonna-t-elle.  

- Ryo, Sasha est ici. Elle est blessée.  

- Le doc s’occupe d’elle ?  

 

Mick lui indiqua la salle d’un signe de tête et Ryo entrouvrit la porte. Le Professeur le toisa sévèrement.  

 

- Tu te crois où, Babyface ? Sors d’ici !, le tança-t-il.  

- Je voulais juste te dire qu’elle est enceinte de deux mois.  

- C’est bon à savoir.  

 

Ryo referma la porte derrière lui en soupirant Se retournant, il dut affronter le regard de ses amis, surtout celui dur et sévère de Mick qui s’était placé à côté de Kaori en soutien muet… 

 


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