Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: patatra

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 23 chapitres

Publiée: 02-03-11

Mise à jour: 19-07-22

 

Commentaires: 159 reviews

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GeneralDrame

 

Résumé: City Hunter n’existe plus. Après avoir accepté une mission, Kaori rencontre un homme qui veut détruire City Hunter et qui y réussit. Qui est cet homme ? Que veut-il à Ryo ? Comment réagit Kaori ? Pourquoi Ryo perd-il son ange ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Le vent", excepté celui de Keiji, sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Le personnage de Keiji m'appartient exclusivement.

 

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   Fanfiction :: Le vent

 

Chapitre 8 :: les mains

Publiée: 23-03-11 - Mise à jour: 11-06-22

Commentaires: Bonjour, chapitre mis à jour le 11/06/22.

 


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CHAPITRE 8 : LES MAINS
 

 

 

 

 

— Puis-je vous proposer de sortir prendre l’air ?  

 

Kaori resta immobile, assise sur son lit, et fixa son geôlier d’un air stupéfait. La proposition, aussi surprenante fut-elle, était drôlement tentante. Bien sûr, son caractère de cochon et ses velléités belliqueuses l’enjoignaient à se montrer féroce et agressive envers son ravisseur, mais la perspective de visiter les lieux afin de préparer une future évasion était une occasion trop belle pour la ruiner en bataille qu’elle savait vouée à l’échec. Elle se leva d’un bond, accrocha un sourire lumineux à ses lèvres en signe d’acceptation.  

 

— J’en ai bien besoin, oui, répondit-elle sur un ton faussement sympathique en se rapprochant de lui.  

 

Il la suivit des yeux sans cacher son amusement tandis qu’elle passait devant lui sans trembler. Il ne lui faisait pas peur, le message était clair, elle était complètement inconsciente de ce qu’il avait comme projet la concernant. La nettoyeuse voulait impressionner, afficher sa confiance absolue en les aptitudes de City Hunter. Croyait-elle vraiment que l’arrogance qui nimbait sa démarche, toute son attitude, pouvait seulement l’atteindre ? Il n’était pas de ceux qui réclament reconnaissance de ses talents, de sa dangerosité ou qui souhaite inspirer une crainte respectueuse. Non, Keiji n’était pas de ce bois-là. Peu lui importait le regard qu’on portait sur ses forfaits. Il pressentait que sa captive était rongée de curiosité, elle souhaitait inspecter les lieux, en découvrir davantage sur l’endroit où il la tenait prisonnière ; peut-être même préparer un plan pour s’évader ou contacter Saeba. C’était de bonne guerre mais elle allait être terriblement déçue.  

 

Elle put enfin sortir de sa geôle. Se faisant, elle croisa immédiatement les yeux des deux yakuzas préposés à sa surveillance, il y avait là celui qu’elle avait assommé qui lui lança un regard bovin dénué de vivacité, et celui qui avait assisté à son déshabillage forcé dans l’entrepôt. Ce dernier la contemplait avec un rictus obscène sur les lèvres, certainement se rappelait-il sa semi-nudité, elle tordit alors sa bouche d’écœurement devant l’expression étrange de ce visage, libidineux et sadique. L’odeur âcre de sa transpiration prit d’assaut ses délicates narines mais alors qu’elle se retournait pour lui lancer un regard meurtrier, Keiji la saisit par le bras et l’entraîna vers une porte toute proche.  

 

La nettoyeuse poussa un soupir de déception lorsqu’elle découvrit une petite cour grise et poussiéreuse, celle-là même où donnait la fenêtre de sa cellule, elle se tourna alors vers Keiji :  

 

- C’est ici que vous me proposez de prendre l’air ?  

 

- C’est mieux que rien, non ? Je ne peux pas me permettre de vous emmener dehors, vous en conviendrez aisément. Et si vous le souhaitez, vous pourrez vous dégourdir les jambes ici tous les soirs.  

 

- Tous les soirs ? Vous croyez qu’il y en aura beaucoup ? ricana-t-elle moqueuse. Vous êtes bien présomptueux.  

 

- Je pense que ni vous ni moi ne pouvons jurer de rien, mais j’ai bien l’intention de vous garder près de moi quelques jours encore …, avoua-t-il sans embarras.  

 

- Vous ne doutez vraiment de rien, ajouta-t-elle sur le même ton. Puis-je connaître l’issue que vous avez prévue à toute cette …. histoire ?  

 

Il haussa les épaules en la gratifiant d’un sourire de façade.  

 

- Je ne vais pas vous dévoiler tous mes plans, mademoiselle Makimura. Gardons un peu de mystère.  

 

- Vous avez raison Keiji, lui dit-elle d’un ton faussement compatissant, de toute façon, vos plans risquent d’être grandement contrariés… et très vite.  

 

Il frissonna, elle se souvenait de son nom. Quelle belle connerie d’avoir fauté aux premières lueurs de son plan !  

 

- Vous faites certainement allusion à votre partenaire…  

 

- Oui, et laissez-moi vous dire que vous n’avez aucune chance, on en a maté de bien plus coriaces que vous ! Savez-vous au moins à qui vous avez affaire ? Croyez-vous que l’on va vous laisser vous attaquer à une femme de la sorte ? Impunément ? … Derrière vos airs de gentleman de pacotille, vous n’êtes qu’un PAUVRE PERVERS DETRAQUE ! ...  

 

Elle débitait ses paroles comme une mitraillette et avait insisté sur les derniers mots, il était abasourdi, cette femme était un vrai dragon, elle n’avait peur de rien et ses yeux noisette étaient plantés dans les siens d’un air de défi. Keiji prit également conscience que le harcèlement de Chizu avait esquissé une image de lui bien peu glorieuse dans l’imaginaire de sa captive. Pour une obscure raison, qu’il se refusa d’analyser, il décida de mettre au clair quelques détails :  

 

- Pour votre information, Kaori, j’ai harcelé Chizu dans l’unique objectif que cette affaire soit confiée à City Hunter, je n’ai aucune intention malsaine ou perverse envers elle. De plus, je connais très bien les accointances que vous avez avec le lieutenant Nogami et il suffisait que je paraisse suffisamment inquiétant et dangereux à ses yeux pour qu’elle fasse appel à vous.  

 

- Qu’est-ce que ça veut dire ? prononça-t-elle légèrement secouée par les confidences de son ravisseur.  

 

Il la sentit ébranlée et voulut faire une petite diversion :  

 

- Que je ne suis pas un pervers détraqué…, osa-t-il.  

 

- Nous sommes donc les véritables cibles de toute cette mascarade ?  

 

Kaori avait peur de comprendre. S’étaient-ils totalement fourvoyés depuis le commencement ?  

 

- Non, Kaori, je n’ai rien contre VOUS, articula-t-il.  

 

Le cœur de la brunette rata un battement et une pâleur glacée conquit ses pommettes.  

 

- Ryô ? murmura-t-elle dans un souffle.  

 

Il ne répondit pas mais ses yeux avaient viré au feu et la sourde colère qui émanait de lui et qui rappelait la fusillade en bas de chez eux confirmèrent à la nettoyeuse qu’elle avait raison. Son instinct de professionnelle reprit malgré tout le dessus :  

 

- Alors si City Hunter est votre seul objectif, pourquoi vous attaquer à une jeune femme sans défense ? Pourquoi l’avoir enlevée elle-aussi ? Votre esprit machiavélique et votre remarquable intelligence n’ont pas trouvé de moyen plus respectable que celui d’y mêler une innocente victime ? Vous êtes bien décevant, finalement, déclara-t-elle d’un air moqueur qui cachait mal son trouble. Vous n’êtes qu’un pauvre yakuza de plus, prêt à tout pour tuer le grand Ryô Saeba, dans l’espoir chimérique de vous faire un nom dans la pègre de ce pays ! Continua-t-elle sur le même ton. Vous êtes pitoyable ! Il va vous écraser comme un vulgaire insecte ! Vous feriez mieux d’arrêter ce cirque avant qu’il ne soit trop tard. Vous courrez à votre perte, croyez-moi !  

 

Elle vociférait et la veine de son cou battait à se rompre, leurs corps se frôlaient presque dans le noir tant elle s’était rapprochée de lui pour cracher sa vindicte. La lune, ronde et pleine, avait approuvé le monologue de la nettoyeuse en lui permettant, par sa douce lumière, de suivre les réactions sur le visage de son interlocuteur. Kaori n’y perçut que stupeur et incrédulité, Keiji la fixait étrangement, sans réaction. Elle aurait tant aimé qu’il se mette en colère mais elle savait qu’il n’en serait rien. Elle commençait à cerner sa personnalité, calme et réfléchie, emprunte d’impassibilité qui n’était pas sans rappeler celle de son coéquipier. Il en était déstabilisant et n’en paraissait que plus dangereux.  

 

- Détrompez-vous Kaori, éclaira-t-il d’une voix doucereuse. Je vais vous dire, et cela clôturera nos échanges de ce soir, que je ne suis pas du tout en quête d’une quelconque reconnaissance de qui que ce soit ! Ma volonté d’en découdre avec Saeba voit sa source dans une histoire personnelle que je n’ai pas envie d’exposer... Quant à Chizu, je ne l’ai pas choisie, comme vous le sous-entendez, par hasard, sa présence et les tourments qu’elle endure peuvent se justifier et elle tient un rôle des plus importants dans la suite des évènements. Et vous aussi d’ailleurs, j’en suis désolé, mais vous aussi, plus que quiconque.  

 

Il ne la lâchait pas du regard, elle trembla. Elle n’écoutait pratiquement plus ce qu’il lui dévoilait, elle tentait d’appréhender les pistes justifiant une telle haine et sa première idée s’échappa de ses lèvres, bien malgré elle.  

 

- C’est à cause d’une femme ? demanda-t-elle dans un murmure.  

 

Après quelques instants d’ébahissement, il éclata d’un rire franc et humiliant pour la jeune innocente.  

 

Décidément, elle était extraordinaire. Il connaissait bien évidemment la réputation sulfureuse de Saeba, nombre de femmes qui avaient partagé sa couche encensaient les talents érotiques de l’étalon. En détaillant les traits fins de la japonaise, il s’aperçut que cette éventualité la faisait souffrir.  

 

— Vous voulez dire par amour, c’est ça ?  

— Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? N’est-ce pas la plus noble des raisons ? Et tout est question d’amour ici-bas, il n’y a rien d’étrange à ce que j’envisage une telle piste.  

— Oh non, Kaori, rassurez-vous ! Je ne suis pas homme à me battre pour le cœur d’une femme, mais… - il la dévisagea intensément – il est vrai qu’il y a toutes sortes d’amour et certainement que je me bats par amour aujourd’hui. Cependant, pas celui que vous imaginez.  

 

Ses paroles tintèrent de la plus désagréable des façons aux oreilles féminines.  

 

— Pourquoi ne pas me dire ce que vous cherchez vraiment ? Pourquoi nous garder prisonnières, pourquoi en vouloir à Ryô au point de le défier de la sorte ? Êtes-vous seulement conscient de votre inconscience ?  

 

Il écarquilla les yeux.  

 

— Ha Ha Ha ! s’exclama-t-il avec une intonation moqueuse. Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez si drôle ! Conscient de mon inconscience ? Bah Kaori, nous en reparlerons plus tard si vous voulez bien, je crois que la balade touche à sa fin.  

 

Il la saisit par le bras et la poussa vers la porte qui menait à l’intérieur du bâtiment. Visiblement, la demeure dans laquelle elle se retrouvait prisonnière était immense, les bruits de la rue étaient atténués et aucun de ses cris n’alerterait qui que ce soit. Ses yeux balayèrent le couloir. Rien. Aucun indice ne pouvait lui laisser savoir où elle se trouvait. Il n’y avait pas de téléphone non plus, une simple table était disposée devant la porte de sa cellule. Ses gardes devaient y passer toute leur journée. Elle tourna la tête et porta son attention sur la main qui enserrait son bras, elle releva les yeux vers Keiji qui était en train de l’observer. Contrairement à son habitude, il ne lui opposa aucun sourire incolore mais se satisfit de soutenir les prunelles noisette. Il resserra son étreinte, ses doigts s’enfoncèrent dans le muscle. Elle contracta ses sourcils de désaccord à être ainsi touchée. Et c’est seulement à cet instant qu’il lui décocha un sourire comblé.  

 

— Vous n’aimez pas être menée, n’est-ce pas ? questionna-t-il.  

— Je n’aime pas être touchée par la vermine, nuance, corrigea une nettoyeuse à la langue affûtée, ça provoque plein de maladies.  

— Oh, s’amusa-t-il en malaxant légèrement le bras qu’il tenait fermement. N’ayez crainte, la rage qui m’habite ne se transmet pas.  

 

Arrivés devant sa porte, elle lui lança un regard assassin qu’il soutint encore une fois, gagné par un amusement qu’il ne s’expliqua pas et qui élargit sa bouche d’un sourire sincère. Jouter avec la demoiselle risquait d’être fort plaisant, elle était absolument irrésistible et d’une fraîche susceptibilité qu’il aimait à titiller.  

 

Cependant, après avoir claqué la porte, il se ressaisit froidement :  

 

« Keiji ! Pense à cette ordure de Saeba !… Et n’oublie pas qu’elle aussi va mourir ! »  

 

 

oOo
 

 

 

 

Ryô était adossé contre le mur, ses jambes nues repliées en tailleur sur le lit, les bras posés sur l’intérieur de ses cuisses, il scrutait les paumes de ses mains. Son expression grave et ses traits tirés trahissaient non pas la colère, ni même l’angoisse, mais la poisseuse déconvenue, le visqueux dégoût qu’elles lui inspiraient. Il les observait comme s’il y voyait les traces invisibles de la trahison, leurs innombrables sillons ne menaient nulle part, elles étaient sans issue.  

 

- Que regardes-tu Ryô ?  

 

Il leva la tête, surpris d’entendre cette voix, à ce moment, dans cette chambre. Kaori quitta sa position contre le mur pour s’approcher doucement du lit, puis s’y assit. Le nettoyeur remarqua l’absence de réaction de sa couche sous le poids de sa partenaire et sourit mollement. « Ce n’est qu’un mirage, un songe ». Mais le songe semblait tellement réel ! L’ovale parfait de son visage, l’odeur capiteuse de sa chevelure, le timbre cristallin de sa voix, le galbe ferme de ses courbes défendues et jusqu’à la légèreté de sa démarche, tous ces détails qui enivraient ses sens, incrustés en lui comme autant de pierres précieuses, flamboyaient devant ses yeux dans une factice réalité. Oui, l’éclat de kaori rejaillissait sur tout et sur lui en particulier, il en devenait lumineux et il avait parfois la faiblesse d’oublier son appartenance à un autre monde : celui de la violence, des ténèbres, des hommes sans âme, des hommes sans humanité. Il avait longuement discuté avec Umi qui lui avait exposé sa thèse selon laquelle City Hunter était la véritable cible du kidnappeur. Tout d’abord réticent, refusant d’admettre ce que son intuition lui criait depuis le début, il avait dû finalement accorder crédit à tous les arguments de son ami mercenaire. Il lui fallait reconnaître l’entière responsabilité du désastre en cours, … et à venir.  

 

- Qu’est-ce qu’elles ont tes mains, Ryô ? s’enquit de nouveau Kaori.  

 

- Elles ne servent à rien ! Elles n’ont pas su te protéger… Et avant toi, elles ont tué, massacré, torturé…  

 

- Chut, murmura-t-elle en imposant sa fine main sur sa bouche. Elles ont aussi protégé, sauvé, caressé, … Arrête de vouloir me protéger envers et contre tout, je suis capable de m’occuper de moi. Si seulement tu me laissais l’opportunité de te le prouver.  

 

- J’ai promis.  

 

- Je sais, dit-elle avec déception. Il est peut-être temps de te délivrer de cette promesse, non ? De prendre un autre chemin ? … Tous les deux.  

 

Il baissait les yeux, il savait très bien qu’il était à l’origine de ce mirage, son esprit soufflait les mots qui sortaient de la bouche de sa tentatrice. Pourquoi s’obligeait-il à entendre tout cela ? Le doute s’insinuait-il dans son esprit ? NON, non, il n’était pas prêt à envisager une autre relation avec Kaori, les règles du jeu, établies par lui, étaient immuables, il n’existait pas d’échappatoire.  

 

- Tu n’es QUE ma partenaire Kaori et je t’aime comme ma sœur.  

 

Les larmes embuèrent les prunelles pétillantes et un sanglot remonta dans la gorge de la jeune femme. Cette vision, terrible, vida le nettoyeur de toute sa chaleur et un frisson glacial lui parcourut l’échine.  

 

- Voilà qui a le mérite d’être clair. Pourquoi ne pas me dire explicitement ce que tu ressens quand je suis vraiment présente ? Pourquoi toujours être dans l’ambiguïté ?  

 

- Je l’ignore.  

 

- J’ai accepté de vivre près de toi en connaissance de cause, toléré tes aventures, encaissé tes reproches, supporté tes moqueries. Pourquoi crois-tu que je suis encore à tes côtés ? Malgré mon cœur ravagé par ton indifférence. Sais-tu que j’en souffre ?  

 

- Oui, je sais.  

 

- N’ai-je pas droit à un peu de tendresse, de douceur, d’amour ? Mon cœur doit-il renoncer à s’unir au tien ? Mon corps est-il condamné à faire taire indéfiniment le désir qui le taraude ?  

 

Elle suffoquait et les larmes noyaient ses joues. Lentement, il tendit un bras afin de cueillir une perle salée qui s’égarait sur les lèvres douces de son ange. Ses doigts caressèrent la bouche sensuelle et, brusquement, son cœur s’arrêta, ses yeux s’écarquillèrent d’effroi. Kaori continuait de le regarder désespérément, sans ressentir la trace carmine qui lui barrait le visage, née sous la fugace étreinte de la main de son aimé. Ryô contempla ses paumes, elles étaient vierges de sang, il ne comprenait pas. En relevant les yeux sur son ange, il enragea, voulant effacer, coûte que coûte, l’abominable preuve de son contact avec le visage innocent de sa partenaire. Il se saisit alors entièrement de ce visage, frottant indélicatement sa bouche, déposant ainsi, involontairement, des traînées d’hémoglobine dégoulinantes dans le cou tendu de Kaori. Celle-ci le fixait toujours avec incompréhension. Il se jeta sur elle, grattant avec ses ongles la peau fragile de la jeune femme, lui arrachant des lambeaux de chair, la défigurant, creusant jusqu’à l’os. Elle n’avait maintenant plus figure humaine et Ryô crut mourir en reprenant peu à peu conscience de ce qu’il venait de faire, contemplant la face cadavérique de son ange.  

 

Un hurlement de terreur retentit dans l’appartement de City Hunter.  

 

 

 

 


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