Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 25-11-03

Last update: 10-03-04

 

Comments: 57 reviews

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RomanceGeneral

 

Summary: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapter 3 :: Chapitre 3 : Ce qui traîn au fond des coeurs

Published: 06-12-03 - Last update: 06-12-03

Comments: Je sais, je sais. Je devrais être en train de travailler d'arrache-pied. Mais bon, n'a-t-on plus le droit de se détendre une petite heure en compagnie de City Hunter? Pardonnez-moi si le chapitre est un peu barbant, mais mes journées le sont tout autant. Pensez de temps à autres à moi en me laissant une reviews ! (PS : merci de m'avoir encouragé pour mes exams, c'est super sympa!) Bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Cinq heures du mat’. Emeraude est déjà en route pour son petit jogging matinal. Il faut bien qu’elle se lève plus tôt puisqu’elle a rendez-vous très tôt dans la journée. Habituellement, Toya et elle partent tous les matins pour un petit footing de trois quarts d’heure à peu près. Aujourd’hui, elle a préféré ne pas le réveiller, il a besoin de récupérer ses nuits blanches. Peut-être qu’elle aussi dans un sens, mais elle a toujours passé de bonnes nuits avec seulement quatre heures de sommeil.  

Quand elle y repense, elle a bien fait de revenir ici au Japon. Elle se dispute souvent voir tout le temps avec les deux pervers, s’allie quand il le faut avec Falcon et s’entend à merveille avec les femmes. Quoique Saeko n’apprécie pas toujours l’ingéniosité de la demoiselle. Elle parvient toujours à trouver une échappatoire à Ryô ; ce qui signifie que l’inspectrice n’est plus aussi manipulatrice vis-à-vis du nettoyeur. Enfin… elle a toujours Robin auprès d’elle au cas où il y aurait un problème...  

Il doit être environ 5h30 à présent, Emeraude rentre discrètement dans l’appartement, prends sa douche et prépare un petit déjeuner léger pour son compagnon. Elle grignote en vitesse une tranche de pain avec de la confiture et s’apprête à partir après avoir vidé la bouteille de jus de fruits.  

C’est toujours à pas de loups qu’elle laisse l’appartement dans son silence réparateur non sans avoir ajouté un petit mot à Toya sur sa tasse de café : « Parc, 9h. »  

 

Au bord de la rue, une Austin Mini rouge ronronne impatiemment devant l’immeuble. Emeraude sourit en la voyant.  

- Tu as réussi à te lever ? Ca mérite un trophée, ironise-t-elle.  

- Tu pensais vraiment que j’allais laisser tomber à cause de l’heure ? demande un Ryô à moitié sonné.  

- Hahaha… Mais je te préviens, je ne pars pas en voiture.  

- Je m’en doute, je vais la garer. Ne t’en va pas, ajoute-t-il l’œil mauvais.  

- Quelle idée te traverse là, mon père.  

- Ah, arrête, la littérature de si grand matin, il n’y a rien de pire.  

- Je t’attends au coin de la rue, Ok ?  

- Ouais…  

Emeraude rigole toute seule, adossée contre un poteau électrique. Comme quoi son père peut faire des miracles de temps à autres…  

 

Il a beau recommencé ses calculs, théories, comparaisons et autres trucs scientifiques des centaines de fois, le docteur Oghata n’en revient pas. C’est même tout bonnement inhumain.  

Voilà seulement six mois qu’il soigne la jeune fille et elle en est déjà à un stade de guérison très avancé pour une période si courte. Le pourcentage de possibilité de crise est descendu de 75,31 % à 37,92 %. C’est vraiment insensé de croire qu’en si peu de temps, elle ait atteint le seuil presque optimal de rétablissement possible après le type d’opération qu’elle a du subir.  

- Quelque chose vous contrarie, docteur ?  

- Oh, excusez-moi Emeraude. Mais je n’en reviens absolument pas de votre état de santé. A l’école, on vous prépare à toutes sortes de possibilités, bonnes ou mauvais. Mais là, c’est bien au-delà de mon seuil de croyance.  

- Que voulez-vous dire ?  

- Voyez-vous. Nous considérons qu’après une opération cardiaque aussi risquée et dangereuse que celle que vous avez subite il y a de cela sept mois, les probabilités de rétablissement peuvent redescendre au niveau des 25 à 30 %.  

- Ce qui signifie que je resterai toujours cardiaque ?  

- Ne vous en faites pas autant, mademoiselle. On considère qu’un homme en parfaite santé se stabilise au seuil des 13 %. J’entends par santé parfaite qu’il ne fume pas, ne consomme pas d’alcool en grande quantité, pratique un sport très régulier, surveille ce qu’il mange et ne souffre pas de maladies telles l’asthme ou les allergies plus évoluées.  

- Bref, il doit exister une centaine d’hommes parmi les 6 milliards qui peuplent la terre, quoi ?  

- En effet. Disons que plus singulièrement, nous arrondissons le seuil au environ des 15 %.  

- Il m’en restera encore 10 dans le meilleur des cas…  

- Exact. Que cela vous dérange ou non, vous resterez toujours quelque peu invalide par rapport à « l’avant » de votre accident.  

- Je vois…  

Evidemment, le docteur Oghata est au courrant de la balle qui s’était logée dans son cœur, mais jamais personne ne sût bien entendu la vraie raison de cet accident. Après tout, comment un projectile peut se retrouver logé dans le corps d’une aussi jolie demoiselle ?  

- Et puis-je savoir ce que ma santé a de si spéciale ? Je me sens pourtant en pleine forme, ronchonne Emeraude.  

- Oui, il n’y a aucun doute là-dessus. Et d’après votre analyse sanguine, vous ne prenez pas vos médicaments très régulièrement, ajoute-t-il avec un sourire mi-amusé, mi-grave.  

Emeraude lève les yeux au ciel. Naturellement qu’elle n’avale pas ces gélules blanchâtre tous les jours, à chaque repas. Bien sûr qu’elle ne les prend que de temps à autre, quand son cœur défaille.  

En conclusion, la première boite que les médecins vous offrent toujours au début d’un traitement est pratiquement dans le même état qu’elle ne l’était il y a une demi année. Peut-être qu’on y aurait quand même retirer 5 ou 6 médicaments… et encore, nous optimisons la situation.  

- Avez-vous essayé de refaire un peu de natation comme je vous l’avais proposé ?  

- Et comment !  

- Alors ? Pas trop difficile ?  

- J’ai assisté à la première séance et n’y suis plus jamais retournée ensuite, rétorque Emeraude vexée.  

- Je vous demande pardon ?  

- Vous m’avez inscrite aux séances « rééducation », n’est-ce pas ?  

- Bien sûr. Ainsi, vous pouvez non pas apprendre à nager, mais à bien trouver les limites de votre organisme. De plus, les équipes de maîtres nageurs sont spécialement entraînées pour réagir rapidement au moindre problème.  

- Vous pourriez peut-être préciser aussi qu’ils sont aussi mous que des mollusques !  

- Pardon ? se répète bêtement le médecin qui ne comprend rien à la saute d’humeur de cette jeune fille toujours souriante.  

- Je suis navrée de vous dire monsieur que je trouve ridicule d’aller s’ennuyer une heure durant pour au total faire deux longueurs, ô combien durement achetées.  

- Je ne vous suis plus du tout, Emeraude.  

- Je désire tout simplement vous expliquer que je ne suis pas une fille faite pour ne rien faire, justement. Chaque matin, j’ai besoin d’un petit jogging pour me mettre en forme et pour laisser mes idées vagabonder de-ci, de-là. Les après-midi et soirées où j’ai un peu de temps libre après les devoirs scolaires, j’apprécie vraiment de chipoter à la mécanique avec mon ami. Et le week-end, on s’accorde toujours le samedi de 2 à 5 h pour les plaisirs plus relaxants ; style piscine, golf, vélo, bateau… Bref, me demander de ne PAS pratiquer un sport est une chose complètement insensée !  

- Et tu n’as jamais eu de problème avec un tel train de vie ? s’étonne le médecin oubliant les formes polies.  

- Jamais est un bien grand mot. Au début j’admets que j’éprouvais beaucoup de difficultés pour grimper une rue en pente, pour nager 10 longueurs d’affilées. Mais ce n’est certainement plus le cas à présent. A mon aise, je peux courir des heures entières sans me fatiguer, je peux nager à loisir sans risquer une quinte de toux inexplicable. Et tout ça, je le dois aux efforts que j’ai fourni. Pas à vos médicaments et certainement pas à votre « rééducation ».  

- Peux-tu m’expliquer alors à quoi je sers ? ironise le docteur. J’ai l’impression d’être l’abruti de service dans ton histoire.  

Emeraude se rend soudain compte qu’elle a été trop loin dans ses révélations. Elle se rassoit plus sagement sur le siège en osier et tente de recoller les morceaux.  

- Ce n’est pas que vous ne servez à rien, docteur. Simplement qu’il faut parfois tenter ses propres expériences, et c’est ce que j’ai fait.  

- Et malheureusement pour moi, heureusement pour toi, ça à l’air de marcher parfaitement.  

- Hum ?  

- J’allais vous proposer de recommencer un sport plus intensif, mais toujours assez calme, et de ne plus prendre le médicament qu’une fois ou deux par semaine, soupire le médecin de retour dans son état professionnel. Mais bon, puisque vous avez déjà dépassé ce stade depuis bien longtemps, je crois que je n’ai plus qu’à vous féliciter pour cette guérison.  

- Ah ?  

Oghata rigole. Après tout, il est encore très jeune pour un médecin de sa qualité, et c’est peut-être un désavantage d’après les commentaires d’autres spécialistes. Puisque son esprit est encore un peu rebelle quelque part, il ne peut que comprendre les patients adolescents comme Emeraude qui se déchaînent contre la médecine. Surtout que dans le cas de la jeune fille, cette méthode s’est révélée bien plus efficace que les siennes.  

- Bien, je crois que j’en ai terminé pour aujourd’hui. Mais j’aimerais que l’on se revoit début janvier pour voir ce qu’il en est.  

- D'accord. Mais si ça ne vous dérange pas, je préférerais plutôt vers la fin du mois.  

- Juste. Le MC sera passé d’ici là, sourit-il heureux d’être au courrant de temps en temps de ce qui se passe derrière les quatre coins de son bureau.  

- Exact, lui répond Emeraude chaleureusement.  

- Bien. Je vous contacterai pour fixer le rendez-vous alors.  

- Entendu. La séance est déjà finie ?  

- Oui. Je sais que vous avez l’habitude des longues consultations, mais là, je ne saurais rien ajouter d’autre.  

- Et est-ce que vous auriez encore un peu de temps à consacrer à mon père ? Comme il a du se lever tôt ce matin, je préfèrerais ne pas trop lui laisser croire qu’il a fait ce sacrifice pour rien.  

- Pas du tout. Je vais l’appeler. Ca me plaira même d’avoir une conversation avec lui.  

- Très bien. Merci docteur et à très bientôt. Je vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année si on ne se retrouve pas d’ici là.  

- Moi aussi.  

Le jeune médecin regarde cette jeune ado dynamique quitter son bureau. A chaque fois qu’il la rencontre, il s’étonne de plus en plus. Il n’arrive pas à limiter le caractère de cette demoiselle explosive qui pourtant sait s’arrêter aux bords de certaines limites.  

- C’est vraiment une drôle de fille, songe-t-il rêveur. Et quel caractère. J’espère que je n’aurais jamais à avoir d’enfant aussi indépendants… Hahaha…  

 

Il doit être 8h30 quand Falcon dépose un café bien corsé sous le nez de Ryô. L’Eléphant ne cesse de se moquer du pauvre nettoyeur qui, rappelons-le une dernière fois, a du se lever avant le lever même du soleil ! Miki sert les clients matinaux entre deux gâtées à sa chérie. Falcon, quant à lui, s’est mis aux fourneaux et prépare un copieux petit déjeuné pour sa femme. Habituellement, ils ne déjeunent que lorsque les clients du matin sont partis pour le boulot.  

Ryô rigole pour lui-même en se rappelant la conversation qu’il vient d’avoir avec le cardiologue de sa fille. Habituellement, il y va toujours plus tard dans la journée, quand Emeraude est passée et qu’il sera certain de ne pas la croiser en chemin. C’est la première visite « officielle » qu’il a réellement rendue en compagnie de sa fille. Même si cette dernière a toujours parfaitement su l’inquiétude que lui portait son cher papa…  

Depuis quelques fois déjà, le médecin se plaignait du manque d’autorité que Ryô avait sur sa fille. Lors des premières semaines, il l’avait même accusé de ne pas vouloir l’aider à surmonter sa maladie.  

Encore une fois, le nettoyeur étouffe un ricanement en avalant une gorgée du délicieux café. Rien à voir avec le jus de chaussette qu’il prépare les jours de pénurie (c'est-à-dire quand il n’a pas encore su s’abstenir de taquiner sa partenaire). Mais… ce café est quand même moins divin que celui préparé avec amour de cette si jolie jeune femme…  

- A quoi penses-tu ? demande Falcon étonné de le voir aussi souriant malgré son réveil très tardif… (heu, je me goure peut-être là, non ?)  

- Je me disais simplement que les médecins n’ont pas toujours tords.  

- Ah ?  

L’Etalon jette un coup d’œil circulaire à la pièce.  

- Elle est partie donner son bain à Natsumi. Elle en a pour un bon moment, le rassure l’Eléphant.  

- Toujours au courant de tout…  

L’homme imposant derrière son comptoir ne prête même pas attention à la provocation et attend patiemment. Chose qu’il a l’habitude de faire pour inviter son ami à engager la conversation d’ailleurs.  

- Dans un sens, enchaîne Ryô, il a raison. Je n’ai pas tellement envie qu’elle guérisse.  

- Quoi ?  

- Je sais, c’est étrange n’est-ce pas ? En venir à souhaiter que son enfant reste éternellement cardiaque. Mais je me dis que c’est sa maladie qui lui a obligé à quitter le milieu. Et j’ai peur que…  

- Qu’en guérissant, elle retrouve la capacité à survivre dans le monde et donc, de replonger dans notre univers.  

- Oui c’est ça. Mais vas-y toi, expliquer ça à un médecin ! ronchonne-t-il en revoyant le visage rouge de colère d’Oghata.  

- L’expliquer à un médecin ? Ou faire comprendre à son enfant que le monde dans lequel il a le plus de marques n’est pas le droit chemin ? ironise Falcon.  

- Hum, se moque Ryô. Surtout que le père en question à autant d’autorité sur sa propre fille qu’un fermier en a sur un vieux baudet paresseux.  

Là, il marque un point. Il s’entend à merveille avec Emeraude, qui est d’ailleurs devenue une confidente très importante à ses yeux. Pourtant, la relation qui s’est créée entre eux ne ressemble-t-elle pas plutôt à une amitié gigantesque entre les meilleurs amis du monde ?  

- Est-ce qu’on peut parler franchement ? lui demande Falcon.  

- Je t’écoute.  

- Personnellement… je n’avais jamais eu vraiment l’envie d’avoir d’enfant. L’expérience que j’avais eue avec Miki m’était quelque peu restée coincée dans la gorge. Après tout, c’est pour me suivre qu’elle a voulu s’engager avec moi dans la troupe de mercenaires. Et… et moi aussi j’avais peur que l’enfant que je pourrais un jour avoir veuille suivre ainsi mes traces.  

Ryô tique. A-t-il peur comme vient de l’insinuer son ami ?  

- Alors ? Qu’est-ce qui t’a fait changé d’avis ? Parce que je suis persuadé que si vous avez eu une fille toi et Miki, c’est que tu l’as désirée dans le fond. Ce n’est pas un « accident », ajoute Ryô en insistant sur ce dernier mot.  

- Oui, je l’ai désirée comme tu le dis si bien, et je ne le regrette absolument pas.  

Le nettoyeur reste silencieux. Cette question revient le hanter très souvent. Est-ce que oui ou non il a voulu être père un jour ? Est-ce que oui ou non il a aimé une femme comme aucun homme ne pourra jamais plus en aimé une autre ?  

Il en doute. Très fort même. Car… ce sentiment qu’il a lorsque Kaori est près de lui, il ne se souvient pas l’avoir autant ressenti aux côtés de Aya. Pourtant, à Aya, il lui disait ces 3 petits mots que les femmes rêvent si fiévreusement entendre. Aya… Il se rappelle si bien de ces nuits torrides où leurs corps, leurs âmes ne formaient plus qu’un. Dans un sens, il aurait du désirer un enfant. A force de faire l’amour à une femme aussi régulièrement et sans protection… les risques, ou plutôt les probabilités, étaient immensément grands. Alors pourquoi ? Pourquoi n’y avoir jamais prêté attention ? Pensait-il à cette époque que ça n’arrivait qu’aux autres ?  

- Je crois que tu ferais mieux d’arrêter de te poser autant de question, intervient Falcon.  

- Tu t’interroges souvent, toi aussi ?  

- Bien sûr, comme chaque homme et femme en ce bas monde, je suppose.  

- Alors pourquoi sommes-nous si différents tous les deux ? Car, je ne pense pas que ce soit uniquement à cause de notre métier.  

Falcon ne sait que répondre et hausse les épaules. De toutes façons, Ryô n’attend aucune solution de sa part. Viens la vie comme elle viendra, songe-t-il en soupirant profondément.  

 

Kaori se défoule un peu dans les boutiques, ou plutôt devant leurs vitrines. Car LA question de l’année arrive en même temps que ces joyeuses fêtes : Que va-t-elle pouvoir offrir à son partenaire ?  

Ah… Si seulement elle pouvait aller décrocher la lune et la conduire six pieds sous terre pour qu’on lui donne une réponse satisfaisante.  

Démoralisée après avoir consacré trois heures entières au lèche vitrine pour rien, Kaori entre dans un tea-room populaire où elle se rend parfois en compagnie de Miki et Eriko. Tiens, en repensant à la jeune styliste, celle-ci était venue au Cat’s Eye trois jours plus tôt pour parler d’une affaire importante aux deux ados. Etant donné que ceux-ci étudiaient, elle ne les a pas dérangé mais a toute fois promis de revenir les revoir très rapidement. Enfin…  

- Puis-je vous servir, mademoiselle ? demande poliment le jeune serveur du café.  

- Un café au lait, s’il vous plait, répond la jeune femme.  

- Tout de suite. Désirez-vous grignoter quelque chose ?  

Avant qu’elle n’ait le temps d’ouvrir la bouche, son estomac répond à sa place. Quelque peu gênée, elle rigole bêtement en demandant une crêpe au sucre avec son café.  

- Décidément, bougonne-t-elle, tu fais des tiennes ces derniers temps ! Non, mais c’est vrai quoi ! Pourquoi faut-il toujours que tu me fasses dévorer toutes sortes de gourmandises à l’approche des fêtes. Période où, je te rappelle, on s’habille élégamment et où on essaye de ne pas trop montrer ses rondeurs.  

Mais le ventre a ses raisons qu’il n’abandonne pas si facilement. Pour toutes réponses, il quémande de plus belle quelque chose pour le remplir.  

Kaori soupire autant qu’elle en rie. Il faudra qu’elle songe aussi à s’acheter une tenue pour le réveillon. Toute la bande a déjà réservé au « SunShine Palace » pour passer ensemble une soirée extraordinaire. La jeune femme a d’ailleurs déjà versé l’argent nécessaire pour la soirée à Miki (ainsi sera-t-elle au moins rassurée point de vue financier ce soir-là). Maintenant qu’elle y pense, il serait peut-être temps de mater un peu le terrain pour l’annoncer à son partenaire. Alala… Elle imagine déjà très bien la scène de ménage qu’il va lui faire pour si peu de chose. Après tout, il ne fera qu’y gagner : Buffet et vins à volonté jusque onze heures, ensuite soirée dansante jusque ???, sans oublier le champagne aux douze coups de minuit. Ah, quel abruti ! Pourquoi faut-il toujours qu’il fasse un cinéma pour un rien ?  

- Voilà madame, un café au lait et une crêpe toute chaude.  

- Je vous remercie.  

Kaori règle la note et commence à déguster son… heu… onze heures ?  

- Olala. J’ai pas réfléchi à l’heure, songe-t-elle. Dire que je dois vite renter pour préparer le dîner.  

Enfin, elle laisse ses soucis de côté le temps de déguster pleinement une petite gourmandise tant attendue par un estomac affamé. Pourtant, après quelques bouchées…  

- Mademoiselle ? Vous allez bien ? s’inquiète le serveur en la voyant pâlir à vue d’œil.  

- Les toilettes s’il vous plait ! s’empresse-t-elle de demander avec un haut le cœur.  

Le jeune homme lui indique vivement la direction vers laquelle elle se précipite.  

Le spectacle au dessus des cabinets n’est pas des plus beaux à voir. Surtout qu’une jeune serveuse accourt à sa rescousse.  

- Quelque chose ne va pas, mademoiselle ? Un problème avec l’aliment ?  

- Non… Je crois… que ça va aller, dit minablement Kaori en sortant de la toilette. J’ai déjà eu des nausées durant la semaine…  

- Sûrement la grippe, se défend la demoiselle. Le virus court beaucoup ces derniers temps. Vous feriez mieux de rentrer chez vous et vous reposer, mademoiselle. Nous allons vous rembourser…  

- Non, merci. Ce n’est quand même pas votre faute si je n’avale pas bien mon repas. Je vais suivre votre conseil et rentrer chez moi.  

- Vous voulez que je vous appelle un taxi ?  

- Non, merci, se répète Kaori. Je n’habite pas très loin. Ca ira.  

- Bien. Excusez-moi, mais je dois retourner travailler.  

Et la jeune femme quitte les toilettes.  

Kaori fait couler de l’eau froide dans ses mains et en profite pour se rafraîchir le visage. C’est vrai qu’elle est plus pâle que d’habitude, mais elle n’y avait pas vraiment prêté attention.  

- Oh, ce n’est rien. J’étais juste trop heureuse de satisfaire ma gourmandise !  

Elle quitte le café et rentre chez elle.  

C’est quand même pas croyable qu’elle ne tienne rien dans le corps depuis trois jours ! Pas étonnant que son estomac crie famine.  

 

En chemin, elle croise Toya et Emeraude qui se baladent justement dans les rues décorées pour les fêtes.  

Au premier coup d’œil, la jeune fille remarque directement que quelque chose ne va pas.  

 

 


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