Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 25-11-03

Last update: 10-03-04

 

Comments: 57 reviews

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RomanceGeneral

 

Summary: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapter 8 :: Chapitre 8 : Tout bascule

Published: 22-12-03 - Last update: 22-12-03

Comments: Chouette les fêtes de fins d'années arrivent à grands pas. D'accord, mon histoire réelle est très loin de la réalité actuelle, et que nos héros ne fêteront pas en même temps que nous. Tans pis... En attendant, j'aimerais quand même vous souhaiter un Joyeux Noël au cas où je ne saurais pas envoyer un nouveau chapitre d'ici le 25. Bonne lecture!

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Dans les rues du centre de la capitale nippone, un groupe constitué de cinq personnes voyage à travers les boutiques. Faisons un peu les présentations. Une jeune femme aux longs cheveux bruns poussant devant elle une poussette avec son adorable petite fille Natsumi : Miki. A sa droite, une autre jeune femme un peu plus jeune qu’elle ; grande et élancée, de longs cheveux châtain qui descendent en flèche jusqu’à ces hanches : Kaori. Derrière ces trois amies suivent deux ados très grands pour leur âge. Un jeune garçon paraissant à la fois sérieux et anxieux : Toya. A sa gauche, une charmante demoiselle qui semble bien plus à l’aise que son compagnon : Emeraude.  

Ce petit groupe s’est lancé dans le plus grand défi de ce mois : Les cadeaux de Noël. Vous pensez certainement que c’est une obsession, mais croyez-moi, pour trouver le cadeau idéal, ce n’est vraiment pas évident.  

- Bon, lance désespérément Miki. Est-ce qu’il y a au moins quelqu’un parmi nous qui a eu la chance d’être inspiré ?  

- Moi, rigole Toya.  

- Ouf, au moins un qui ne sera pas trop difficile à chercher.  

- Ca je ne dis pas, mais je sais où il faut entamer nos fouilles, sourit le jeune garçon en désignant la plus grande parfumerie de la capitale.  

- Un parfum ?  

- Si j’ose offrir un autre cadeau à ma mère, elle ne me parle plus.  

- Pendant deux ou trois jours, murmure Emeraude à l’oreille de Kaori qui se met à rire.  

Toya soupire autant qu’il se tord de rire. Il sait parfaitement ce que son amie à révéler à la jeune femme et il doit bien admettre qu’elle a parfaitement raison. Sa mère n’a plus que lui et ce n’est pas du genre à aimer rester longtemps en rogne avec ses proches.  

- Bon, pour les parfums, on peut faire confiance à Kaori, dit Miki. Elle a le nez fin pour ça.  

- Disons aussi que j’en ai déjà fait quelques collections.  

- Pourtant tu mets toujours le même, s’étonne Emeraude. « Printanière » d’ailleurs, si je ne me trompes.  

- Exact ! Mais quand je parle de collection, j’entends par là les petits testeurs qu’ils te donnent à chaque fois.  

- Bon, c’est pas que je me sente retirée du groupe, boude faussement la jeune maman. Mais je n’y connais pas grand-chose, moi. J’aime bien un parfum qui sent bon, mais je ne lance pas un débat entier à ce sujet. Donc, si vous pouviez entamer cette conversation dans le magasin en compagnie d’un connaisseur, je vous en serais infiniment reconnaissante.  

La première à applaudir dans cette histoire est le petit bébé dans sa poussette. Sacré petit phénomène celle-là. Elle ne comprend rien aux dialogues échangés, mais elle reconnaît n’importe quelle intonation et sait quand elle doit rire ou pleurer.  

- Bon, en route mauvaise troupe ! claironne gaiement Emeraude. Je vais peut-être en acheter un pour mon père, tiens. Ce sera un cadeau de trouver comme ça !  

- Heu… intervient Toya. Tu ne m’as pas dit hier que tu voulais lui trouver quelque chose d’utile ?  

- Crois-moi, ce serait pas du luxe parfois.  

- Elle a raison pour ça, Toya, approuvent en cœur les deux femmes.  

Et tous les cinq entrent dans le magasin.  

Ils ressortiront… une heure plus tard, avec six boites de parfum… ^^;  

 

Dans le Cat’s Eye.  

Ryô et Falcon sont restés seuls dans le café. Il n’y a que trois clientes que Ryô n’a même pas songé à sauter dessus. Ce qui, entre autre, a fortement étonné son ami.  

- T’es malade ? ironise Falcon.  

- Ca serait fort possible, tu me dirais. Avec un café aussi infecte !  

- J’accepterais la remarque si seulement tu ne m’offrais pas du jus de chaussette quand je viens chez toi.  

Ryô ne relève pas l’ironie, il est perdant de toutes façons.  

Les trois charmantes clientes quittent le café à regret en songeant à ce beau ténébreux au bar.  

(N.A. : Comme quoi, c’est quand il drague pas qu’il nous plait le plus !!!)  

- Dis-moi, l’Eléph’. J’espère pour toi que t’as l’intention d’être un meilleur père que moi.  

- Pourquoi ? Tu te trouves si mauvais que ça ?  

- Quel père aurait laissé son enfant entrer dans un tel milieu ?  

- Et quel père prendrait autant de risque pour l’aider à en ressortir.  

- Hum… T’es de bon poil pour me remonter le moral ?  

- Tu sais très bien que ce n’est pas mon genre de remonter le moral à un adversaire. Je dis la vérité, c’est tout.  

- La vérité ? Moi, je trouve que tu l’as sacrément enjolivé.  

- Alors c’est que tu voulais uniquement rassurer ? se moque Falcon.  

Ryô plonge lui-même dans le filet. Il ne doit tout de même pas oublier que Falcon est quand même un excellent maître pièges.  

- Avoue aussi que tu aurais entrepris le même pacte que moi si c’était Natsumi qui avait parlé.  

- Je l’avoue ouvertement, en effet.  

- Pfff. J’ai l’impression que je devrais prendre exemple sur toi alors que c’est moi qui suis père depuis quinze ans. Quel idiot !  

- Boh ! Y’a plus idiot que ça, tu sais. J’peux même t’en citer quelques-uns, se moque un client qui vient juste d’entrer.  

- Matt ? s’étonnent les deux nettoyeurs.  

- Si tu veux, j’peux même aller jusqu’à te les montrer.  

- Laisse-moi devinez, enchaîne un petit blond derrière l’imposant lieutenant. Tu parlais de Frédéric et Julian.  

- T’en fais pas, rétorque Matt. Je t’ai pas oublié dans la liste.  

- Tsss… Mauvais opinion d’un supérieur. Pas bon pour votre matricule, soldat, plaisante Frédéric en entrant à grands fracas.  

- Je te signale que nous sommes dans la liste, nous aussi, dit Julian.  

- Ca, mon frère, on le savait depuis bien longtemps.  

- Bonjour à vous deux, souhaitent poliment Robin et Abel restés en retrait.  

- Salut, répond sombrement Ryô.  

- Ah, on tombe mal, je crois, souffle Julian. Il s’est levé du pied gauche.  

- Je dirais plus simplement que c’est nous qui le foutons en rogne, fait remarquer Robin.  

- Bon, les gars, si ça vous gêne pas, je cause et vous la fermez.  

- Ah vos ordres, lieutenant !  

 

Midi bien battant a déjà retenti aux horloges de la ville. L’estomac creux, les bras bourrés de sacs de toutes tailles, la petite bande pénètre dans la boutique d’Eriko Kitahara.  

- Olala… soupire Kaori. C’est pas tout de suite que l’on va pouvoir se rassasier si on entre ici.  

- Au moins, ce sera fait, dit Emeraude. Et puis, je préfère ne pas imaginer la scène de ménage qu’elle serait capable de nous faire si on ne vient pas essayer ses tenues de fin d’année.  

- Là, elle marque un point, remarque Miki.  

- Bon, je suppose que je vais y passer, moi aussi, soupire à son tour Toya.  

- Je ne laisserai personne échapper à mes fils et à mes aiguilles, tonne soudain une voix derrière eux.  

- Ah Eri !  

- Franchement, je commençais à croire que vous m’aviez tous oublié !  

- Désolés, Eri, marmonne Kaori. On vient juste de débuter notre quête à la recherche des cadeaux, alors…  

- Ce n’est rien. Le principal est que vous soyez tous là ! sourit la styliste. Et je vous jure que vous n’allez pas ressortir d’ici en pleine forme, c’est sûr !  

Des corbeaux et libellules circulent autour du petit groupe. Malheureusement pour leur estomac, ils ne sortiront pas de là avant de longues minutes d’essayage…  

- Heu… ? Moi aussi ? demande timidement Toya.  

- Evidemment, toi aussi ! réplique la styliste. Tu es de sortie avec eux, non ? Il est donc normal que tu sois élégamment habillé. Et puis, un si beau garçon… Et puis, il va falloir que tu t’imposes si tu veux garder ta camarade pour toi tout seul, murmure-t-elle ensuite à son oreille. Car je te jure qu’une fois parée, tous les ados et mêmes les plus vieux lui sauteront dessus...Hihihi…  

- Ok, ok, ça va… ronchonne ce dernier.  

- Ah, maintenant que j’y pense, vous deux, désigne-t-elle en pointant les deux ados du doigt. Vous serez mes mannequins vedettes pour la démonstration nuptiale qui aura lieu le trois janvier prochain.  

- La démonstration nuptiale ?  

- Le trois janvier prochain ?  

- Oui, et ne me regarder pas comme ça, vous êtes déjà inscrit. Ta mère a signé sur le champ, Toya.  

- Pas étonnant d’elle, marmonne le jeune homme  

- Et moi ? Qu’est-ce que tu as promis à mon père ?  

- Rien du tout. Simplement que je sais que vous avez tous deux besoin d’argent pour votre moto. Voilà les termes de notre contrat : je vais déjà vous verser un acompte de 50%, ainsi, vous pourrez déjà acheter toutes les pièces dont vous aurez besoin.  

- Qu’est-ce que t’en pense ? demande tout bas la jeune fille à son compagnon.  

- De toutes façons, je n’ai plus le choix moi. Et tu ne vas tout de même pas m’abandonner comme ça, j’espère !  

- Ok. Marché conclu !  

- Bien ! Maintenant, on passe à l’essayage. Je vais demander à Shizuru d’aller nous chercher de quoi boire. Vous pouvez toujours vous diriger dans l’arrière salle, je suis à vous dans cinq minutes, claironne Eri en s’en allant.  

- Elle est désespérante, souffle Kaori.  

- Boh, on commence à s’habituer, l’encourage Miki. Et puis, Natsumi s’est endormie, pas de souci de ce côté-là.  

Et aussi motivés que s’ils devaient courir un marathon, les quatre amis se retirent dans la SST (Salle Spéciale Torture) où Eriko va encore sûrement leur mettre et démettre des centaines de vêtements tous plus extravagants les uns que les autres.  

 

Falcon a fermé le café quelques instants. C’est vrai que ce n’est pas vraiment digne pour un barman, mais d’ici une demi-heure, il compte bien que la conversation soit close.  

La petite troupe s’est retirée à l’arrière, où aucun regard indiscret ne pourrait jeter un coup d’œil fouineur.  

- Bon, j’espère que tu vas pas tourner autour du pot pendant un quart d’heure, Matt.  

- Ce serait très mal me connaître, Saeba.  

- Ryô.  

- Ouais… En fait, nous sommes bel et bien venu voir ta charmante fille, mais nous n’avons certainement pas l’intention de la ramener chez nous. De toutes façons, avec un cœur dans son état, il vaut mieux pas…, fait-il remarquer en pensant calmer la colère que le nettoyeur n’essaye même pas de dissimuler.  

- Ce n’est plus un obstacle qui puisse malheureusement la retenir, ronchonne Ryô.  

- Pardon ?  

- Son cœur est déjà arrivé à un stade de guérison presque optimum. Ce n’est donc plus une raison pour la mettre à part du milieu.  

- Je vois… Quoique ça n’a rien de bien étonnant dans un sens, sourit le lieutenant. Elle a toujours été comme ça, notre capitaine.  

- Et qu’est-ce que vous venez faire au Japon, alors ? intervient Falcon.  

- Il est pressé de retourner derrière son comptoir, se moque Frédéric à mi-voix.  

- Je vous ai demandé de ne pas m’interrompre avec vos idioties, hurle Matt.  

Frédéric, bien que vexé par une telle réplique, ouvre la bouche pour la refermer aussitôt.  

Matt entre alors dans une explication relativement longue qui n’a rien de très réjouissant pour les deux nettoyeurs.  

 

Toya et Emeraude souffle enfin à l’air libre. Après 114 longues minutes et 26 secondes de souffrance à l’intérieur d’une pièce surchauffée, ils sont sortis de l’enfer.  

- Olala… Elle est quand même moins fatigante pour les défilés, constate Emeraude dont les os craquent de partout.  

- C’est rassurant. Je ne me sens pas prêt pour remettre ça dans à peine quinze jours.  

Emeraude se met à rire calmement.  

Ils ont tous deux abandonné leurs amies pour retourner déposer tous leurs achats à l’appart’. Ils se sont donnés rendez-vous au Cat’s Eye vers quinze pour dîner !  

- En tous cas, je ne serais pas mécontent de pouvoir grignoter quelque chose.  

- Et après, on viendra me dire que je ne pense qu’à manger.  

- Tiens, c’est vrai ça. Tu n’as pas faim ?  

- Bof…  

En fait, une fois que l’heure du repas est passée, son estomac se met automatiquement en mode « économe ». Il faut bien évidemment se rendre compte qu’ à une certaine époque, elle n’avait pas toujours eu l’occasion de manger tous les jours à chaque fois que son ventre avait faim. Ce dernier devait se contenter de ce qu’on lui donnait, quand on le lui donnait.  

C’est peut-être une des raisons pour lesquelles elle a si bon appétit. Après tout, qui peut dire quand sonnera l’heure du prochain repas ?  

 

- Rassure-moi, je suis quand même pas si grosse que ça ?  

- Mais je te répète que non ! C’est Eriko qui est trop habituée à ces filles qui se font des liposuccions tous les mois !  

- Oui mais…  

- Ecoute Kaori. Emeraude te l’a expliqué très clairement il me semble. Toutes les femmes, même la plus mince des squelettiques et à l’exception bien sûr de ces femmes refaites, ont un petit ventre. Et puis, il faut quand même de la place pour mettre le bébé plus tard, non ? Si tu n’as rien pour le protéger, comment feras-tu ?  

- En parlant de bébé. Tu as bien récupérer ton petit ventre plat, toi.  

- Bien sûr. Celles qui gardent leur ventre, c’est parce qu’elles ne font rien pour le perdre non plus. Il n’y a pas de miracle, tu sais. Moi, j’ai recommencé mes séances de fitness dès que ma sortie de la clinique.  

- Je vois.  

- Et si un jour tu devrais être enceinte, ce que j’espère du fond du cœur pour toi, il faudra bien que tu te résolves à prendre du ventre.  

- Oui, mais ça ne se verra qu’après facilement trois ou quatre mois, non ? demande Kaori faussement intéressée par la tournure de la conversation.  

- Là, tu te trompes. J’en étais à peine arrivée à mes deux premiers mois que je voyais déjà mon ventre s’arrondir. Rien de très visible, mais pour moi qui connaît parfaitement mon corps, je voyais quand même une petite différence.  

- Ah, répond bêtement Kaori.  

La jeune femme remercie à présent tous les dieux de la terre qu’Emeraude ait la réplique facile. Au moins, ça avait eu l’avantage de soustraire l’idée de son état de grossesse à ses deux amies. Mais pour combien de temps ?  

Après tout, Miki remarquera très rapidement les symptômes de Kaori, ça ne fait aucun doute. Mais avant de lui dire quoique ce soit, la future maman aimerait tant pouvoir d’abord confier le problème au premier concerné : son abruti de partenaire.  

- Ouf, on y est. On va enfin pouvoir se débarrasser de tout ce carambolage.  

- Je n’en suis pas moins mécontente que toi. En tous cas, je suis vraiment heureuse d’avoir trouvé ce qu’il lui faut.  

Comprenant facilement de qui son amie voulait parler, Miki lui rend un clin d’œil avant de pénétrer dans le café.  

- Tiens ? Regarde qui est là, Kaori.  

- Eh ! Depuis combien de temps êtes-vous de retour au pays ?  

- On a directement filé ici, explique Julian. Donc, pas si longtemps que ça.  

- Au fait, vous n’auriez pas le numéro de téléphone de l’inspectrice Nogami ? sourit Fred. Le pauvre Robin n’en peut plus de rester aussi loin d’elle.  

- MAIS VOUS ALLER LA FERMER OUI ? (Faut-il absolument précisé qui a hurlé cette réplique ?)  

- Mais c’est pas vrai, soupire Abel dans son coin. L’heure est grave et ils arrivent encore à se chamailler.  

- Comment ça l’heure est grave ? s’étonne Miki.  

- Où sont Emeraude et Toya ? interroge simplement Ryô.  

- Ils sont repassés à leur appartement pour se débarrasser de leurs courses, explique Kaori. Ils ne devraient pas trop tarder.  

- Espérons, on n’a pas vraiment le temps, ronchonne Matt.  

- Que se passe-t-il encore ? s’enquiert Kaori. J’espère que…  

- On verra bien ce que tes espérances pourront t’apporter, Kaori, tranche le lieutenant. Mais le capitaine n’a pas trop intérêt à traîner.  

- Au fait, il va y avoir un petit ennui, s’inquiète Miki.  

- Hein ?  

- Ben oui. Je vous signale bien gentiment que Toya va arriver en même temps qu’elle et qu’il n’est au courant de rien.  

- Pfiou ! C’est à noter dans les anales, siffle Julian. Le capitaine avec un mec de son âge. Ca paraîtra plus logique, me direz-vous.  

- On trouvera bien quelque chose à ce moment là, dit Carl en haussant les épaules, espérant que personne n’ait pris attention à ce que vient de balancer le latino. Si ça tombe, elle trouvera elle-même avant nous.  

 

Les deux ados marchent calmement en direction du café.  

- Il ne me reste plus qu’un seul cadeau à trouver, fait Toya en s’étirant, ce qui l’agrandit encore plus.  

- Moi aussi, sourit Emeraude. Ce sera peut-être même le plus difficile à trouver. Après tout, il faut qu’il soit parfait.  

- Bof… tu sais.  

- Tu te sens concerner ? fait-elle avec un sourire moqueur.  

- Heu, non… C’est simplement que je crois… qu’on a déjà passé assez de temps… heu… à faire les boutiques, non ?  

Emeraude rigole de cette gêne qu’elle a installée. Evidemment que le seul cadeau qu’ils doivent encore trouver est pour son meilleur ami. Ils n’allaient tout de même l’acheter sous les yeux de l’autre…  

Pour ce faire pardonner de cette taquinerie, la jeune fille embrasse la joue de son compagnon, ce qui a malheureusement l’effet de le faire rougir encore plus.  

- Il te faudrait un ventilateur, se moque-t-elle.  

- Pour quoi faire ?  

- Pour faire partir ce rouge qui apparaît souvent. Qui sait, peut-être qu’en soufflant dessus…  

Toya rigole à s’en rouler par terre. Passer ainsi de la gêne au fou rire ne le réussit décidément pas (^^;).  

Soudain, Emeraude se bloque d’un coup brusque. Le regard aussi… si noir… A un point qu’il ne l’a jamais vu.  

- Qu’est-ce qu’il y a ?  

- A TERRE !  

A peine a-t-elle le temps de se vautrer sur lui pour l’étaler qu’une horde de balles retentissent au-dessus de leur tête. Les personnes sur place se ruent désespérément dans un lieu sûr mais Emeraude sait parfaitement qui est visé dans cette histoire.  

Une fois que le tintamarre se calme, elle se relève d’un bond et entraîne avec elle son ami en l’empoignant par la main.  

- Dépêche-toi ! COURS !  

- Mais… qu’est-ce que…  

- Ne parle pas ! Cours ou c’est ta peau qu’ils auront.  

Malheureusement pour eux, ils sont trop éloignés du centre ville pour pouvoir apercevoir un policier à l’horizon. Et Emeraude ne peut pas abandonner son ami. Ils l’attraperont immédiatement maintenant qu’ils ont repéré qu’il était avec elle.  

Après une course folle, ils atterrissent dans une impasse.  

- Bordel ! Non ! jure Emeraude.  

- Et si, mon ange, vous êtes pris au piège comme des rats.  

Déjà, une douzaine d’hommes les encerclent.  

- Mais qui êtes-vous ?  

- Tu reconnais ce symbole ? demande le supposé chef en désignant sa bague.  

- L’Alliance ? souffle Emeraude prise entre l’étonnement et la peur.  

 

- L’Alliance ! s’exclament les deux jeunes femmes. Mais ? On croyait que vous l’aviez définitivement dissoute.  

- Tsss, quel optimisme ! ironise Carl.  

- Ecoute, enrage Miki. Je sais parfaitement qu’une mafia aussi redoutable ne peut pas se détruire aussi facilement. Mais de là à ce qu’elle retrouve toute sa puissance en si peu de temps.  

- Mais elle ne s’est pas reformée, Miki, explique calmement Matt.  

- Comment ?  

- L’Alliance a bel et bien été décimée. Notre boulot pour l’instant, c’est surtout d’éliminer les petites branches qui sont tombée après que le tronc de l’arbre a été détruit. Mais le problème, c’est que certaines de ces branches se sont réunies dans l’unique but de se venger, et non pas de se reconstruire.  

- Si je comprends bien, murmure Kaori. Vous êtes tous en danger alors…  

- Oui. Mais le capitaine l’est davantage, répond sombrement Julian.  

C’est vraiment étrange de le voir aussi sérieux. En fait, depuis que le thème s’est centré sur Emeraude, chacun des soldats a dévoilé son véritable visage : celui du combattant enragé.  

- Car on ne retient de nous que le fait qu’on est des volontaires sous les ordres du capitaine, poursuit-il. Sans compter qu’elle possède la Larme d’Argent. Je crois qu’en fait, ils attendent de l’éliminer une bonne fois pour toute avant de se réorganiser et de recommencer. Contrairement à Black Spy, ils veulent revenir avec tous les atouts dans leurs mains : la drogue et son antidote.  

- Que je t’interrompe, Julian, le coupe Matt. Comment sais-tu pour l’antidote ?  

- Qu’est-ce que tu crois ? Qu’on n’était pas au courrant ? sourit celui-ci. Elle nous avait simplement fait promettre de ne jamais en toucher mot, point.  

- Je ne comprends quand même pas pourquoi elle vous l’a finalement dévoilé. Après tout, elle m’avait dit elle-même qu’elle ne voulait pas vous préoccuper davantage avec cette histoire de poussière d’ange.  

- Confidence pour confidence, répond simplement le latino.  

- Des soldats qui se confient l’un l’autre ? s’étonne Falcon. L’armée a bien changé.  

- Disons plutôt qu’une fille l’a bien changé, rigole Frédéric.  

- FRED, dit sèchement Matt.  

 

Seul dans sa petite bulle, Ryô ne fait pas vraiment attention à ce qui se passe autour de lui dans le café. Il espère simplement qu’Emeraude va se grouiller à arriver. En fait, elle devrait déjà être là depuis longtemps. Ce n’est pas logique…  

Soudain, son cœur saute un battement. Cette fois il en est sûr, c’est trop tard !  

- EMERAUDE ! hurle-t-il en renversant sa chaise.  

 

 


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