Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 25-11-03

Last update: 10-03-04

 

Comments: 57 reviews

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RomanceGeneral

 

Summary: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapter 15 :: Chapitre 15 : Le SunShine Palace

Published: 26-02-04 - Last update: 26-02-04

Comments: Et oui, je sais... JE SUIS A LA BOURRE. Mais, please, excusez-moi. Je vous promet d'être beaucoup plus rapide pour la fin de l'histoire (et oui, elle arrive lentement mais sûrement). J'espère que cette fic a gardé tout de vos espérances. Merci infiniment pour tous vos commentaires, et continuez à m'écrire. Vous êtes tous et toutes super ! Bonne lecture !

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

Le jour tant attendu est enfin arrivé.  

 

Le cœur du pays nippon est en ébullition, égaillé de droite à gauche par les personnes qui court après le temps pour terminer les toutes dernières courses, provisions et achats de tenues. Les femmes se tiraillent entre les salons de coiffures, de maquillages, les grands magasins de confection, et tant d’autres boutiques. Les hommes, d’apparence plus calme, réorganisent pour la centième fois au moins le déroulement de la soirée qu’ils attendent avec excitation et appréhension.  

Malgré tout ce tintouin, les rues sont quand même égaillées par des chants de Noël au coin des rues. Certaines écoles ont exceptionnellement ouvert leurs portes pour des spectacles que les petits enfants de primaire ont préparés avec entrain.  

C’est là que sont actuellement Toya et Emeraude, Ryô et Kaori. Dans l’orphelinat auquel Kaori rend souvent visite, les enfants ont mis en place une petite fancy-fair pour récolter des fonts pour les fêtes de fin d’année. Ryô, quant à lui, s’est déguisé en gros Père Noël et leur a apporté tous les cadeaux que sa partenaire avait achetés en leur honneur. Les enfants se sont rués sur lui si rapidement que le pauvre nettoyeur s’est retrouvé coincé sous des dizaines de petits bras et de petites jambes durant au moins dix bonnes minutes. Quand à Emeraude et Toya, qui avaient également prévu une petite distraction, ont raconté ensemble diverses histoires de Noël. Il devait déjà être seize heures, pourtant ils ont pris tout leur temps. Ryô avait installé Kaori sur ses genoux et ils écoutaient tous deux avec attention ces contes merveilleux. Le nettoyeur s’est même surpris à apprécier énormément ces petites histoires imaginaires si futiles et pourtant si douces. Il n’a pas caché son sourire quand il fallait rire d’une petite grimace d’Emeraude, et il n’a jamais soupiré d’ennui. Il faut aussi avouer que sa fille et son petit copain sont extrêmement doués pour animer les récits et attirer l’attention des auditeurs. Encore un visage qu’il a découvert de cette femme-enfant aux yeux précieux. Le père se demande ce que lui réserve encore sa fille pour l’avenir. Lui qui espérait la connaître par cœur après six mois, il se rend compte que toute une vie ne lui suffirait pas.  

 

Il doit bien être dix-huit heures quand les deux adolescents pénètrent dans leur appartement. Ils ont rendez-vous à vingt heures au « SunShine Palace » avec toute la bande. Ca leur laisse pas mal de temps pour se préparer, aussi Emeraude propose de faire une tasse de thé pendant que Toya passe un coup de fil à sa mère.  

- Mick et Kazue doivent être rentrés à présent, souligne Emeraude en jetant un coup d’œil à l’horloge de la cuisine.  

- Ils revenaient aujourd’hui ? demande Toya en rentrant dans la cuisine.  

- Ce matin, je crois. Mais les avions étaient annoncés avec quelques heures de retard, il me semble. Il était temps qu’ils rentrent au pays ; il me manque cet imbécile, sourit Emeraude.  

Voilà le deuxième couple officiel du groupe : Kazue et Mick. Voilà un mois qu’ils sont partis en voyage de noce. Deux semaines au soleil, et deux autres au sport d’hivers. Ils se sont mariés un 23 Novembre, dans une petite chapelle avec pour seuls témoins les compagnons de la bande. Miki et Falcon avaient préparé un petit festin dans le café en cet honneur et tout le monde s’était bien amusé. Seul ennui qui avait un peu gâché la journée : la pluie n’avait pas cessé de tomber une seule seconde. Enfin, le proverbe ne dit-il pas « Mariage pluvieux, mariage heureux. » ?  

- J’espère que nous aurons droit à la même ambiance que lors de leur mariage ce soir, dit Toya en prenant la tasse qu’Emeraude lui tend.  

- Moi aussi. Mais personnellement, j’ai peur que ça soit un peu rocambolesque, soupire la jeune fille en portant le thé à ses lèvres.  

- Pourquoi dis-tu ça ?  

- Pour tout te dire, c’est la première fois que je fête Noël et je trouve ça un peu bizarre de le faire avec des dizaines d’inconnus autour de soi.  

- Tu veux dire que tu n’es jamais « sortie » pour Noël, souligne Toya. Mais tu fêtais quand même ça, non ?  

- Non, affirme Emeraude. Maman ne connaissait pas vraiment cette fête. Et quand papa était venu, on a simplement passé la soirée ensemble et j’ai reçu un jouet, mais c’était sans arrière pensée au Père Noël.  

- Tu n’as jamais… cru au Père Noël qui descend de son traîneau et dépose les cadeaux dans les chaussettes en passant pas la cheminée.  

- Non, rigole la jeune fille. En fait, c’est toi qui m’a appris cette croyance il y a quelques semaines quand on a parlé de Noël pour la première fois.  

C’est la première fois pour lui aussi que Toya se rend réellement compte que sa bien aimée a eu une existence complètement décalée des autres enfants. Ne pas fêter Noël, beaucoup d’enfants de par le monde n’ont pas l’occasion de le faire, mais de là à ignorer ce jour…  

- C’est pour ça que tu semblais si heureuse d’acheter des cadeaux pour les autres, murmure-t-il à mi-voix.  

- Pardon ? Tu disais ?  

- Rien.  

- Bon, je vais prendre ma douche. J’ai plus à faire que toi pour m’apprêter, fait la jeune fille avec un grand sourire.  

- Pas de problème. Je vais rappeler l’agence de taxis pour être certains qu’ils nous ont bien réservé une voiture.  

- Toujours à stresser pour rien, n’est-ce pas ?  

- Et toi ? Comment fais-tu pour rester toujours aussi sereine et souriante ?  

- Si les choses tournent males, que veux-tu qu’on y fasse ? rétorque Emeraude. Autant leur montrer que leur complot n’a pas marché et qu’on s’en moque si elles nous attaquent. Et puis, tant que ce sont des choses futiles…  

- L’école et les examens sont futiles ?  

- En effet. Tu sais Toya, il existe des choses bien plus importantes que les études, les voyages, l’argent…  

- A quoi penses-tu exactement ? interroge-t-il surpris.  

La jeune fille pose sa main sur le cœur du garçon en lui volant un petit baiser.  

- Compris ? demande-t-elle.  

- Compris ! affirme-t-il les joues rouges.  

 

Ryô et Kaori arrivent enfin à l’appartement. Il y a un embouteillage de dingues dehors, impossible d’avancer de plus de deux mètres sans s’arrêter un quart d’heure. La jeune femme a d’ailleurs eu peur que Ryô ne dévore le volant – ce qui ne l’aurait pas vraiment arrangé pour la soirée.  

Enfin installé dans le salon, le nettoyeur soupire tandis que sa partenaire lui sert un bon whisky, ce qui le calme habituellement.  

- Déjà ? Tu comptes me saouler avant la soirée ? se moque-t-il en avalant tout de même l’alcool cul sec.  

- Pas du tout. J’aimerais simplement que cette petite rage ne vienne pas gâcher cette soirée.  

- Bof, c’est si important ?  

- Ryô, je t’en supplie, réjouis-toi un peu, le supplie Kaori. C’est la première fois depuis que je vis avec toi que nous allons passer un réveillon entre amis, dans un grand restaurant, en soirée, là où nous pourrons danser et rire. Bref, passez un véritable Noël comme des millions de personnes dans le monde. Ca t’importe si peu ?  

Le regard de la jeune femme a pris une teinte de tristesse. A vrai dire, Ryô n’avait pas vu cette soirée sous cet angle. Pour lui, c’était un grand buffet, quelques verres, quelques danses. Bref, une réception comme tant d’autre. Mais maintenant qu’elle l’y fait songer, Kaori a parfaitement raison. Ce sera le premier vrai réveillon qu’ils passeront. Ce sera aussi son premier vrai Noël a lui aussi. Si lui pense à cela, qu’en songe Emeraude ? Elle non plus elle n’a pas été élevée dans les fêtes populaires. A-t-elle déjà fêté un véritable réveillon auparavant ?  

- Ne t’en fais pas, mon Sugar Boy. Cette soirée sera une parfaite réussite, je te promets que je ferais tout pour ne pas la gâcher. Il n’y a qu’un seul point noir à y noter.  

- Lequel ?  

- C’est que je vais devoir fournir un effort herculéen pour ne pas tabasser tous ces hommes qui te déshabilleront encore du regard.  

Kaori rougit. S’excusant vaguement, elle se réfugie dans la salle de bain en précisant à Ryô qu’il aille préparer son smoking pour qu’elle puisse le lisser quand il sera sous la douche.  

Une fois dans sa propre chambre, Ryô se laisse d’abord tomber quelques minutes sur son lit, les yeux fixés aux plafonds unis. En tournant la tête, son esprit est immédiatement focalisé sur le tiroir de sa table de nuit. C’est là-dedans que dort son précieux trésor. En vérifiant qu’il est toujours bel et bien là, Ryô met la main sur une sorte de carton. Intrigué, il abandonne le coffret à bijou pour l’examiner de plus près. Il s’agit d’une carte sur laquelle est représentée un mélange de formes et de couleurs n’ayant aucun rapport entre eux. Au cœur de l’image, un immense point d’interrogation attire l’attention de tous ceux qui la contemple.  

- L’inconnue ? murmure-t-il.  

Ryô se souvient à présent de ce jour où Emeraude avait absolument voulu lui tirer les cartes des Runes Célestes. Il s’attarde un peu sur ce souvenir. Ca lui fait mal de songer que tout ce qui avait été prédit c’est bel et bien réalisé. Comment fera-t-il la prochaine fois pour esquiver le tour de cartes de sa fille ? Il ne pourra en tous cas pas usé le coup de « ça ne marche jamais ce genre de fantaisies ».  

Ryô se réinstalle sur le dos, le regard dans le vide tandis qu’il songe aux derniers jours écoulés. Alors, il y avait tout d’abord le trouble. Ce trouble que sa partenaire avait installé dans son cœur dès la première fois où son regard s’était posé sur elle, alors qu’elle était encore au lycée. Ensuite, le vent qui envoie les cœurs sur des routes hasardeuses. Ca, c’était bien plus tard, quand il dérivait de bar en bar, après l’annonce de l’irréparable. La boussole, par besoin de se faire un dessein. Elle était grande, de longs cheveux, et des yeux émeraude. La source fut pour lui le début d’un bonheur indescriptible. La pluie, est cette tristesse qu’il fut obliger d’éprouver vis-à-vis d’Aya. Heureusement que la boussole avait dissipé ses doutes une fois de plus. Et puis l’étoile, le choix. Il l’avait fait, son choix : ce soir tout changerait radicalement.  

- Et finalement l’inconnue ? Tout dépendra de la réponse ? murmure le nettoyeur.  

- Quelle réponse ?  

Ryô se redresse sur son lit et déglutit. Kaori, debout sous le chambrant de la porte, ne se rend pas tout de suite compte que son partenaire est intrigué par son petit essuie de bain qui dissimule à peine son corps. Elle rougit légèrement, bien moins qu’elle aurait pu le faire il y a à peine quelques jours. Mais pourquoi se sentir gênée à présent alors qu’il l’avait déshabillée avec désir et avait embrassé (avec un ou deux ‘s’, comme on veut) son corps ?  

- Alors ? demande-t-elle avec impatience. Qu’elle réponse à quelle question ?  

- Hum… Tu le sauras en temps voulu.  

Kaori le dévisage méchamment du regard, mais ce dernier n’abandonne pas.  

- Je te jure que tu seras aux premières loges, sourit-il. Bon, je vais prendre ma douche moi aussi.  

Et alors qu’il s’apprêtait à passer aux côtés de sa partenaire, celle-ci le retient en s’agrippant au poignet du nettoyeur.  

- Mais ne t’en fais pas, voyons, sourit-il faussement agacé par l’entêtement de sa partenaire.  

- Non, c’est pas ça. C’est que ça fait près de dix heures que tu ne m’as plus embrassé...  

- Ah, je comprends mieux à présent ! crie presque l’idiot de service. Je comprends mieux pourquoi il me manque un goût sur les lèvres.  

 

Le moment tant attendu arrive enfin.  

 

Extraordinairement, Ryô et Kaori sont les premiers arrivés au Sunshine Palace, hôtel de grand luxe où eux et toute la bande vont s’éclater durant cette soirée de fête. Le nettoyeur ne sort en rien de l’originalité : costard bleu nuit tout ce qu’il y a de plus classique, cravate noir qui lui démange déjà le cou et rose blanche accrochée à la poche de sa veste. Kaori, quant à elle, déborde de grâce et d’élégance malgré la simplicité de la tenue qu’elle revête. Si Eriko participait à ce banquet, elle n’aurait certainement pas arrêté de râler auprès de Kaori qui n’avait absolument rien fait de ce que la styliste lui répète constamment. Primo, la jeune femme n’arrivant pas à se décider sur sa coiffure a tout simplement décidé de laisser pendre ses longs cheveux dans son dos. Secundo, n’appréciant pas le maquillage, elle a juste pris la peine de faire glisser un peu de rouge à lèvre sur sa bouche.  

Bref, contrairement à toutes les autres femmes qui défilent dans le hall, notre Kaori pourrait paraître bien pâle comparé à de tels mannequins. Et bien figurez-vous que les hommes n’ont d’yeux que pour cette merveilleuse jeune femme à la beauté naturelle, vêtue d’une superbe robe de velours bleu nuit aux reflets argentés. Ryô s’est d’ailleurs bien mis en valeur à côté d’elle pour prouver à certains « prédateurs occasionnels » que la chasse est gardée du côté de sa partenaire.  

Mais le couple ne doit pas trop patienter que Miki et Falcon arrivent, chiquement vêtu. L’éléphant semble un petit peu (mais un tout petit chouia uniquement) moins effrayant élégamment habillé. Miki est habillé d’une longue robe de soirée moulante de couleur rouge tendant vers le bordeaux.  

Quelques secondes plus tard, les nouveaux mariés – tout bronzés – apparaissent dans la porte d’entrée, plus heureux que jamais. Tout le monde se précipite vers eux pour avoir de leur nouvelle, mais Mick coupe au court en spécifiant qu’ils sont ici pour fêter Noël et pas pour parler de leur voyage de noce. Tout à fait d’accord avec cette proposition, les trois couples se retirent un peu et s’installent dans de grands sofas tandis que les autres personnes montent déjà à l’étage où la réception a lieue.  

Quelques minutes passent à peine que Saeko pénètre dans l’hôtel avec toute la démarche qui la caractérise. Sa beauté est encore mise en valeur dans une robe très courte, cachant peu pour mieux montrer. Mais si tous les hommes ont le regard viré sur elle, les femmes quant à elles dévore le partenaire de l’inspectrice du regard. Le pauvre Robin est gêné de se sentir à ce point dévisagé par des personnes qui n’ont rien de tueurs. Il va falloir qu’il prenne l’habitude s’il décide de s’enchaîner un peu plus à l’inspectrice. Bien sûr, une bande reste ce qu’elle est. Si bien que personne n’est étonné de voir le cortège du couple suivre à l’arrière. Cinq hommes, très beaux et toujours célibataires soit dit en passant, entrent à leur tour dans le palace, visiblement très mal à l’aise dans leurs costumes de soirée. Ils portent rarement la cravate dans la légion étrangère apparemment… Le lieutenant Matt ne rentre pas tout seul. Une charmante femme – déjà avancée dans les années mais qui n’a pas perdu de son charme, l’accompagne, la main accrochée au bras du soldat. Carol a trouvé un partenaire pour la soirée, grand bien lui fasse. De plus, elle a choisi le seul soldat de la troupe de son âge…  

- Toya et Emeraude ne sont pas encore arrivés ? s’étonne-t-elle. Ce n’est pourtant pas leur genre d’arriver en retard.  

- En fait, nous sommes tous à l’avance, la rassure Miki. Leur taxi a certainement un peu de mal à avancer dans les rues, ils ne vont pas tarder.  

- Et si on prenait déjà un petit verre en les attendant ? propose Ryô.  

- Ce n’est pas très poli d’être aussi impatient, fait remarquer Kaori.  

- On va juste commander, soupire le nettoyeur. A mon avis, ils auront tout le temps d’arriver avant qu’on ne soit servi.  

Et ne voulant pas que sa partenaire lui reproche encore son insolence, il hèle un serveur qui s’empresse de venir prendre leur commande.  

 

La soirée commence très bien. La bonne humeur est au rendez-vous, tout le monde participe entièrement à chaque conversation et les tintements de verres raisonnent gaiement un peu partout. La petite troupe en est déjà à son troisième apéro et Ryô commence à sérieusement s’inquiéter. Cette fois-ci, Emeraude et Toya ont plus d’une demi-heure de retard et ce n’est vraiment pas dans leur habitude, bouchons sur la route ou non.  

Alors qu’il s’apprête à aller jeter un coup d’œil dehors, Kaori le retient par la manche et lui fait signe d’écouter une conversation entre trois femmes juste à côté d’eux. Cette discussion agace le nettoyeur dès les premiers sons, mais sa partenaire insiste tant qu’il finit par prêter complètement attention à ce que ces femmes riches et un peu trop fières peuvent se raconter avec emphase. Il est question de jalousie, de mode, de « se plaindre à son couturier », bref, Ryô ne s’en sort pas très bien dans tout ce fouillis. La seule chose qu’il réussit à distinguer plus ou moins est une jeune « fille-papillon » qui se la joue un peu trop avec les hommes.  

- Je ne comprends rien à ce charabia, finit-il par dire en haussant les épaules.  

- Qu’y a-t-il ? demande Miki surprise.  

- Ces trois femmes parlent d’une Miss Papillon qui séduit leurs maris à l’étage, explique Kaori.  

- NON ?  

- Si, apparemment, on se tracasse depuis une heure pour rien, fait Kaori au bord de l’éclat de rire.  

- Est-ce qu’on pourrait m’expliquer ? se plaint Ryô.  

- Tout le monde à l’étage, claironne Miki en se levant.  

- On n’attend pas le cap… heu, Emeraude et Toya ? demande Matt.  

- Ils sont déjà à l’étage depuis tout à l’heure, sourit la jeune femme. Allez, on se dépêche un peu ! Mon chéri arrête un peu avec ta cravate, elle est parfaite.  

Suivant la demande très autoritaire de Miki, la troupe se lève d’un coup et se dirige vers l’ascenseur qui les conduit jusqu’au sommet du palace, là où a lieu le banquet.  

 

S’il ne savait pas qu’il était encore à Tokyo, Ryô aurait songé qu’il était monté au paradis. La salle dans laquelle il est entré ressemble à un immense palais de cristal – ce qui est sans doute l’effet escompté par le décorateur. Tout est transparent et brillant comme cette pierre précieuse : les tables, chaises, les couverts… Les fleurs sont toutes d’une blancheur éclatante, et la décoration reste elle aussi dans ces tons cristallins. Peu importe où se pose le regard, il est aussitôt ébloui par des reflets de lumières glacés.  

Chacune des personnes composant la troupe reste abasourdi une bonne minute devant ce spectacle. C’est dingue de voir une telle décoration, même dans le palace le plus réputé de la capitale.  

- SunShine, murmure Ryô avec un sourire ironique. « Soleil Brille », ce nom va à ravir à cet hôtel.  

- Ah, vous voilà enfin, crie au loin une voix masculine.  

Toya se faufile tant bien que mal entre les groupes de conversation et se fraye un chemin jusqu’à ses amis.  

- Vous êtes drôlement en retard, dis donc, dit-il.  

- En fait, on vous attendait en bas depuis un bon bout de temps, sourit Miki gênée.  

Toya éclate de rire et remercie le ciel qu’ils soient quand même montés, sinon ils se seraient attendus toute la soirée dans le même bâtiment.  

- Et où est Emeraude ? demande Ryô.  

- Sur un des balcons, je crois. Elle en a mare de tous ces regards. Certains hommes lui ont déjà demandé avec qui elle comptait danser durant la soirée. J’ai beau lui faire remarquer que la soirée vient seulement de commencer et que certains gars viendront encore plus facilement l’accoster avec un verre dans le nez, mais elle m’a simplement dit qu’elle ne rentrerait pas dans cette salle tant que vous ne seriez pas là.  

- Elle devrait plutôt remercier ces regards, ironise Julian. Sinon, on serait encore en bas.  

- Quoi qu’on était bien un verre à la main, souligne Frédéric.  

- Et bien, j’espère que vous êtes prêts à en avaler encore des verres, parce que croyez bien que je vais vous les faire avaler, gronde une voix sèche à leur gauche.  

- CAPITAINE ? s’étonnent les six soldats.  

A vrai dire, qu’il n’y a pas qu’eux qui sont sidérés sur le moment. Pas étonnent que toutes les femmes soient jalouses d’elle avec le spectacle qu’elle offre. Ryô comprend à présent le « papillon » de toute à l’heure. Sa fille porte une robe de la même couleur que ses yeux – Eriko raffole de l’accord du ton du tissu avec les yeux de ses mannequins – toute simple et un peu infantile. Et avec cela, la jeune fille porte des accessoires qui ont sans aucun doute donné naissance à ce surnom. Un papillon en broche sur sa poitrine, en boucles d’oreilles pendantes, en pince à cheveux. L’insecte est même représenté sur les chaussures de la jeune fille.  

- Surtout aucun commentaire pour l’instant sinon je sens bien que je vais exploser, menace le jeune capitaine.  

Tout le monde éclate de rire et Emeraude semble se décoincer un peu.  

 

Maintenant que toute la troupe est enfin au complet, la soirée va vraiment pouvoir commencer.  

Quoiqu’elle sera un peu moins agréable pour les hommes car leurs partenaires semblent attirer beaucoup de regard sur elles.  

Enfin, Noël approche et la fête tant attendue est enfin arrivée. Les quelques tensions seront très vite dissipées.  

Un petit verre dans le nez, et tout vous paraît un peu plus gai… Hahaha…  

 

 


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