Chapter 13 :: Chapitre 13 : Notre famille

Published: 28-01-04 - Last update: 28-01-04

Comments: Et voilà le chapitre du bonheur et de la chance. Il est très court. Ce n'est pas dans un souci de vite envoyer une nouvelle MAJ, ni même le manque d'idée. Mais je voulais que ce chapitre soit bien séparer du reste de l'histoire. Car même s'il est tout petit, il tient une place des plus importantes, je crois. Merci à tous ceux qui m'encourragent, ça me fait toujours chaud au coeur. Merci infiniment et continuez surtout ! Bonne lecture !

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Le soleil passe doucement à travers les rideaux de la chambre de Kaori. La jeune femme éveillée par ses petits rayons, ouvre lentement les yeux.  

Elle sourit.  

Le ciel semble vouloir s’accorder avec elle, avec son humeur, avec son cœur. Ce matin, ils sont tout deux en parfaite harmonie.  

Elle sent le bras de son partenaire autour de sa taille ainsi que son souffle dans son cou. Leurs jambes sont entremêlées et ce serait difficile de bouger sans éveiller l’autre dans une telle position. Mais pour une fois, Kaori n’est pas vraiment pressée pour se lever.  

Elle a encore du mal à le réaliser, mais elle ne le cache pas ni le craint : elle est nue dans ce lit, tout comme son partenaire. Et cette nuit fut encore plus merveilleuse que la première, car cette fois aucun des deux ne l’aura  

oubliée.  

Elle sourit.  

Ryô dort encore profondément derrière elle et ne se pose pas encore toutes les questions qui traversent déjà l’esprit de sa partenaire.  

Elle aimerait tant se retourner, le contempler durant des heures entières. Mais pour cela, il faudrait le réveiller à tous les coups, ce qu’elle ne souhaite pas pour l’instant.  

Elle préfère se contenter de cette agréable chaleur que dégage le corps du nettoyeur. Elle peut à peu près dessiner chaque parcelle de ce corps parfait lové contre le sien.  

Elle sourit, ferme les yeux et retombe dans le sommeil le plus doux qu’elle n’ait eu depuis des années.  

- Tu dors ?  

- Pas plus que toi apparemment.  

Ryô était resté là sans bouger, jouant l’endormi encore quelques minutes.  

Le réveil de sa partenaire indique à présent 10:23. Autant dire qu’ils étaient plus qu’en retard par rapport à leur journée quotidienne. En plus, il avait promis à Emeraude qu’il la retrouverait en ville à 11 heures, il sera très en retard. Il rigole tout seul en s’imaginant le visage en colère de cette fille si explosive. Enfin… encore heureux qu’il l’a et qu’elle soit venue à son aide cette nuit.  

- Quelque chose ne va pas ? demande Kaori en se retournant.  

- Non, non. Ca va, sourie-t-il.  

Ils sont face à face, tout comme cette nuit. Un silence gêné s’installe entre eux avant que Ryô ne se décide à l’embrasser.  

- Bonjour, Sugar Boy.  

- Pourquoi rigolais-tu bêtement tout à l’heure ? demande la jeune femme une fois que son partenaire fut quelque peu rassasier de baisers.  

- Oh rien de grave. J’essayais simplement de voir la tête que fera Emeraude quand j’arriverai en retard à notre rendez-vous.  

- A quelle heure ?  

- 11 heures.  

- Mais dépêche-toi de t’apprêter alors, dit Kaori sans pour cela élever la voix. Ce n’est pas bien de faire attendre une jeune fille.  

- J’ai d’autres priorités, explique Ryô en replongeant ses lèvres sur celles de sa partenaire.  

Emeraude ne se rend même pas au clocher, là où son père lui avait demandé de la rejoindre la veille. Elle sait parfaitement qu’il ne sortira pas de chez lui avant que la journée ne soit bien avancée.  

La jeune fille lève les yeux au ciel bleu.  

- Qu’ils en profitent seulement, murmure-t-elle alors qu’une brise glacée fouette gentiment ton visage.  

- Tu me disais quelque chose ?  

- Non, rien, Toya. Bon, on entre ?  

- T’es sûre qu’il le faut ? supplie son ami soudain très pâle.  

- Aller, t’en fais pas. Tu as sûrement droit à la cote maximale dans chaque branche avec les félicitations de tous les professeurs.  

- Je suppose que tu parles de toi là.  

Emeraude soupire. Elle empoigne le bras de son ami et ils franchissent ensemble la grille de l’école.  

Une grande pancarte affiche la classe où chaque élève est censé se rendre pour obtenir les résultats de ses examens.  

Ryô a aperçu une lueur de tristesse dans le regard de sa partenaire. Il lui a demandé ce qui se passait, mais elle tarde avant de lui répondre.  

- Dis-moi Ryô. J’ai une question à te poser.  

Il ne dit rien et la regarde. Il l’écoute attentivement et est prêt à lui répondre honnêtement.  

- Entre Aya et moi, il y a sans doute eu beaucoup d’autres femmes, n’est-ce pas ?  

Il ne réplique pas. De toute façon, ça partenaire ne semble pas attendre de réponse à cette question là.  

- Est-ce qu’il ne t’est jamais passé à l’esprit que… qu’une d’entre elle pouvait tomber enceinte de toi ?  

- Je ne comprends pas vraiment.  

- Je me suis posé la question quand on a retrouvé Emeraude. Tu ignorais que tu avais une fille, et même si tu avais fait l’amour si souvent à Aya, cette idée n’avait pas semblé t’avoir jamais traverser l’esprit.  

- En effet.  

- Et qu’en est-il pour toutes ces autres femmes ?  

Ryô marque une pause, comme pour bien réfléchir et formuler des phrases correctes lorsqu’il parlera.  

- En fait, ça ne m’a pas plus traversé l’esprit que l’idée que je pouvais être père après avoir laissé Aya seule en Amérique.  

- Donc… c’est non.  

- Non ? Je ne sais pas si je peux être aussi catégorique. Mais je ne crois pas que l’on puisse faire un enfant aussi facilement. Après tout, ces autres comme tu le dis, quand je couchais avec elles, c’était souvent une histoire d’une nuit ou deux. Jamais plus.  

- Je vois.  

- Et pourquoi m’as-tu poser une telle question ?  

Kaori se rend soudain compte qu’elle s’est fait prendre à son propre piège.  

Hier, elle lui a rappelé cette nuit torride bien alcoolisée, mais il s’était enfui avant même d’entendre la vraie raison de cette conversation. Il ignore encore complètement pourquoi elle lui a finalement parlé de cette histoire.  

- Kaori ? Est-ce que tu… ?  

Il se place sur elle et la fixe droit dans les yeux. Regard qu’elle ne supporte pas très longtemps avant de détourner le sien.  

La main droite de Ryô est plaquée contre son ventre, là où leur enfant se développe jours après jours.  

- Je… J’ai...  

Mais les mots ne sortent pas et des larmes viennent mouiller ses joues rosies.  

- Toi et moi… moi là où tu as mis ta main…  

- Tu es enceinte ?  

Apparemment, Ryô semble avoir compris la situation. Pourtant, il a l’impression que ce ne peut être vrai, qu’il s’agit sans doute d’une erreur de sa part. Mais non, la jeune femme hoche la tête de haut en bas.  

- Tu as… un bébé… là ? souffle-t-il en appuyant légèrement sur ce petit ventre.  

Kaori acquiesce à nouveau.  

- Ca veut dire que… je vais être… papa… et toi… ?  

- Je vais être maman et toi papa, murmure Kaori. Ryô ? Toi et moi, on va avoir un enfant…  

- Toi et moi.  

- Si tu veux qu’on le garde…  

- Tu veux avorter ? hurle presque le nettoyeur.  

- Non. Seulement si tu ne veux pas de cet enfant. Tu sais, je peux comprendre. C’est très tôt et je…  

- Oublie ça.  

- Hein ?  

- Je VEUX être papa ! Je veux ma seconde chance. Je promets que tout sera différent.  

L’allusion à Emeraude est évidente. Ryô a toujours gardé une énorme séquelle malgré les mois écoulés.  

- Toi et moi, Ryô, on sera toujours là pour lui, n’est-ce pas ? Et avec Emeraude, à nous quatre, on formera une famille unie. D’accord ?  

- Une famille.  

- Oui. Pas une bande de copains, une famille. Juste toi, moi, Emeraude et lui.  

- A nous quatre…  

- Qu’en dis-tu ?  

Pour toute réponse, il l’embrasse encore plus tendrement que jamais.  

Ce matin, alors qu’il pénètre à nouveau le corps de Kaori, Ryô ne se rend pas vraiment compte à quel point sa vie réclamait tout cet amour depuis tant d’années. Avec douceur et pudeur cette fois, il redécouvre ce corps merveilleux qui l’a si bien comblé.  

Après avoir fait l’amour encore une fois, ils s’allongent l’un contre l’autre, récupérant petit à petit leur souffle.  

- Au fait, Kaori. Tu crois que notre petite famille pourrait inviter un membre supplémentaire ?  

- Qui ça ? s’étonne la jeune femme.  

- Je crois qu’on connaît déjà l’identité de mon futur gendre…  

Kaori sourit après avoir répondu un « Bien sûr » chaleureux.  

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