Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 25-11-03

Last update: 10-03-04

 

Comments: 57 reviews

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RomanceGeneral

 

Summary: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapter 14 :: Chapitre 14 : Un cadeau par excellence

Published: 08-02-04 - Last update: 08-02-04

Comments: Hello. Je suis vraiment navrée, mais apparemment je commence à ralentir mon allure en ce qui concerne mes MAJ. Ce n'est pas de la mauvaise volonté, je vous jure (j'ai tellement de travail pour l'école ces derniers temps que je ne m'en sors plus). Je vous promets de faire de mon mieux et d'être la plus rapide possible. En attendant, je tenais à vous remercier du fond du coeur pour toutes vos reviews et je suis ravie de savoir que mon histoire vous plait. Surtout n'hésitez pas à m'écrire encore ! Bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

- PAPA ! Attends-moi, bon sang !  

- Mais dépêche-toi un peu, Emeraude. On va être en retard !!!  

- Mais il ne part que dans une demi-heure. On a le temps.  

- Il faut encore prendre les tickets. Si ça tombe, il y a une file monstrueuse. Accélère un peu la cadence !  

Emeraude rigole tout en esquivant le plus possible les passants qui circulent en sens inverses. Elle et son père doivent prendre le train direct pour Kyoto à 15h03. Rien que tous les deux. Autant avouer que la jeune fille n’a même pas eu le temps de se remettre de cette surprise qu’elle courrait déjà comme une folle derrière son père dans les rues de Shinjuku.  

 

Une demi-heure plus tôt…  

Le café est animé d’une bonne humeur et on entend des rires et des verres qui s’entrechoquent.  

- Félicitation à tous les deux, claironne Miki. Je lève mon verre à votre réussite. Emeraude dans toutes les branches, Toya également mais avec un bravo remarquable pour ses résultats mathématiques.  

Quelques clients en profitent également pour applaudir les deux jeunes installés au cœur de tout. Gênés, ils ont préféré laisser leurs bulletins passer de mains en mains plutôt que de s’esquinter la voix à répéter toujours la même chose.  

Des « ohh » et des « wouaw » raisonnent à chaque fois qu’une nouvelle personne découvre ces notes presque paranormales.  

- La prochaine fois, on ferait mieux de ne pas travailler autant, fait Emeraude en un clin d’œil en direction de son compagnon. Au moins, on sera tranquille en venant dîner ici.  

Ce dernier rigole et avale le reste de son verre.  

- Olala. Je sens que je ne vais pas pouvoir rentrer à la maison en ligne droite, dit-il en remarquant le nombre de verres qu’il a déjà entamés.  

- Tu ne vas quand même pas rester sobre une telle journée, ronchonne sa mère qui avait pu se libérer l’après-midi pour se rendre au Cat’s Eye. Aller, goûte celui-là, c’est du bon.  

Rien qu’à voir l’aspect de la liqueur, Toya ne doute pas une seconde qu’il s’agisse d’un Scotch extra-fort comme sa mère les aime tant.  

- Ne vous en faites pas, je vous raccompagnerai à la maison moi-même, encourage la mère. Emeraude, tu en prendras bien un verre toi aussi, n’est-ce pas ?  

- Si vous me le proposer si gentiment, Carol. Je crois que j’aurai du mal à résister…  

- Aaah ! Enfin une fille qui encaisse. Ca devient rare chez les jeunes de nos jours. Ils ne boivent que des saloperies et sont KO après une dizaine de bières. C’est vraiment tragique.  

A cet instant, le jeune garçon se demande combien de mères remplissent autant le verre de leur enfant, en les incitant à en prendre toujours plus… Décidément, elle est différente des autres, sa maman. C’est sans doute une des raisons supplémentaires qui font qu’ils s’entendent si bien tous les deux… Ils sont tellement différents qu’à la fin, ils se rapprochent. Pour Emeraude et son père, c’est complètement l’inverse. Ils se ressemblent tellement, que c’est une grande complicité qui se crée jour après jour entre eux. Ca revient peut-être au même, mais bon...  

Soudain, un tintamarre incroyable perturbe la petite assemblée et c’est un Ryô tout essoufflé qui pénètre dans le Cat’s Eye.  

- Ryô ? s’affole Miki. Il est arrivé quelque chose à Kaori ?  

- Elle va bien, souffle celui-ci. Emeraude !  

- Je te suis, sourit la jeune fille qui enfile déjà son manteau.  

- Que… s’étonne Ryô.  

- Quoi ? On ne part pas ?  

- Si si. Dépêche-toi.  

Emeraude, bien que pressée par son père, prend tout son temps pour embrasser son camarade (sur la joue, ils sont en public).  

- On va faire les courses. On se retrouve ce soir ? murmure-t-elle à l’oreille de son compagnon.  

- Entendu. On pourra peut-être remettre notre soirée d’hier, non ?  

- C’est une excellente idée.  

- EMERAUDE !!! tonne Ryô qui trépigne d’impatience.  

- J’arrive. (Punaise) Au revoir tout le monde !  

 

Et voilà comment la jeune fille s’est retrouvée embarquée en quatrième vitesse dans un train à destination de Kyoto. Enfin assise, elle peut reprendre son souffle et entendre les explications de son père. Quoiqu’elle n’en a pas vraiment besoin. Elle a deviné la plupart des réponses aux questions qu’elle aurait pu se poser.  

- Alors ? Qu’est-ce qu’on va faire à Kyoto ?  

- On s’en va fouiller le moindre magasin, le moindre marchant à la recherche d’un cadeau.  

- Et devions-nous spécialement nous rendre à Kyoto pour cela ? sourit la jeune fille qui a déjà compris depuis bien longtemps les intentions de Ryô.  

Pour toute explication, le nettoyeur retire de la poche de sa veste un fascicule plié en trois.  

« La Caverne d’Alibaba. Le nouveau magasin d’orfèvrerie de Kyoto ouvre ses portes le 20 décembre. En l’honneur des fêtes de fin d’années et de la première semaine d’ouverture, des remises très intéressantes seront offertes à tous clients du 20 au 23 décembre inclus. »  

- Je vois. Un bijou… J’espère que tu as pris ta carte bancaire avec. Ils ne se paient pas en dettes ces gars-là.  

- Je sais, t’en fais pas pour ça.  

- Et puis-je savoir ce que je viens faire dans l’histoire ?  

- Tu l’as déjà compris, non ?  

- Hum… J’aimerais plutôt te l’entendre dire…  

- Primo, je souhaite trouver la perle rare, le bijou qui lui ira le mieux. Et ça, je suis persuadée que tu peux m’aider.  

- Secundo ?  

- On avait dit qu’on en parlerait, non ?  

- Très bien, sourit la jeune fille. Commençons par le commencement.  

Elle se lève de son siège et caresse la joue gauche de son père par un chaste baiser en murmurant « Félicitation ». Avec un clin d’œil de sa part, Ryô n’a pas besoin de plus pour saisir la bonne humeur de sa fille.  

 

Ryô lui raconte tout. Aussi longtemps que dure le trajet jusqu’à Kyoto, il parle.  

Il en arrive même à raconter cette nuit torride, suivie d’une matinée tout aussi passionnelle et érotique.  

Oh, ce n’est nullement pour se vanter qu’il dévoile tant de secrets à sa fille. Mais c’est plutôt pour tenter de trouver une explication à un point noir qui obscurcit encore son cœur.  

- A ton avis… Pourquoi est-ce que je… envers Kaori…  

- Pourquoi est-ce que tu l’aimes plus que tu n’as aimé maman ?  

Ryô dévisage aussitôt Emeraude. Celle-ci secoue nonchalamment la tête avant de donner une explication. Ses cheveux soyeux, aujourd’hui noués par un magnifique ruban saphir, retombent sur son épaule droite avec légèreté.  

- Cela fait très longtemps que je me suis souvent rendue compte que tu aimes Kaori d’une façon très différente… Ton regard, dévore totalement ta partenaire. Et je ne me souviens absolument pas avoir jamais vu un regard aussi passionné pour maman.  

- Mais, je… j’aimais sincèrement Aya, Emeraude.  

- Je le sais papa, reprend la jeune fille en souriant. Et je ne mets pas ton amour en doute, que du contraire. Mais, tu l’aimais plutôt comme une sœur, je crois.  

Le nettoyeur a du mal à avaler cette réponse. Une sœur ? C’est impossible. On aime une sœur, c’est vrai. Mais on ne va tout de même pas jusque là pour elle.  

- Je sais ce que tu es en train de penser papa. Aucun homme normal n’épouse sa sœur, ni ne fait l’amour avec elle. Et encore moins n’a d’enfant avec elle. Mais n’oublie pas que vous n’êtes pas liés par le sang. De plus, j’ai bien dit que tu l’aimais COMME une sœur.  

- Emeraude. Aya, je l’ai aimé. Bien plus qu’on aime une sœur.  

- Qu’en sais-tu au juste ?  

- Hein ?  

Ryô reste consterné par cette question. En fait, il ne la comprend même pas. Les mots, ajoutés un à un, forment une phrase existante, mais dépourvue de sens dans un tel contexte.  

Emeraude pose son front sur la fenêtre du train, regardant le paysage qui défile à toute vitesse sans même l’apercevoir. Ses cheveux suivent encore le mouvement et quelques longues mèches viennent cacher son cou.  

- Toi qui a grandi au milieu de la guérilla, toi qui n’avait jamais rien appris d’autre que le combat et la survie, toi dont le cœur avait été épargné de tous sentiments, qu’ils soient bons ou mauvais. Peux-tu vraiment discerner la différence entre aimer une femme et aimer une sœur ?  

- …  

- Je ne te cacherai pas que quand Kaori m’a appris qu’elle était enceinte, j’étais partagée entre deux sentiments. Le bonheur fou, car vous méritez tous deux cette joie. Mais je pleurais et me déchirais intérieurement. Je ne comprenais pas vraiment comment un homme pouvait aimer à la folie deux femmes dans sa vie. Qui plus est quand il a déjà un enfant avec sa première épouse. J’en ai parlé à Toya il n’y a pas si longtemps, tu sais. Ces larmes étaient tout simplement ma jalousie qui s’échappait de mon corps pour ne me laisser plus qu’une seule décision ; celle de vous faire tomber tous les deux dans les bras de l’autre. Et depuis ce soir-là, j’ai tenté de comprendre votre relation. Voilà comment j’en suis arrivée à cette conclusion.  

- Donc, je n’aurais jamais pu rendre heureux Aya, c’est ça ? s’énerve Ryô.  

- Non, répond sincèrement Emeraude. Pas comme elle aurait pu l’être si elle avait trouvé sa véritable âme sœur. Mais elle n’en aurait probablement pas eu le temps, tu sais. C’est sans doute pour ça que son dernier vœu fut pour ton bonheur. Elle l’avait certainement compris depuis bien longtemps.  

Ryô baisse la tête. Alors, depuis le début, il n’était pas destiné à aimer Aya. Mais il a vraiment du mal à saisir la profondeur de cette discussion. Il est persuadé qu’Emeraude ne le charrie pas et lui dit toute la vérité. Cependant, comment pourrait-il admettre un jour qu’Aya n’était qu’une femme de passage comme les autres. La différence serait uniquement dans le fait qu’il serait resté plus d’une nuit avec une même femme.  

Il lève la tête et pénètre dans le regard d’Emeraude. Elle est mal à l’aise elle aussi de lui avoir dit tout ça. Il n’y a pourtant aucun remord dans ses yeux. Elle aurait tord, d’ailleurs.  

- Dis-moi, souffle-t-il. Est-ce qu’on ne retournerait pas un jour en Amérique, toi, moi et Kaori. On retournerait là-bas.  

- Hum… est la seule réponse qu’il eut le temps d’entendre.  

« Kyoto. Gare de Kyoto. Arrêt de 3 minutes. »  

 

Toya n’en peut vraiment plus. Sa mère l’a trimbalé dans tous les magasins du centre de la ville, à quelques exceptions près. Voilà plus de trois heures qu’il court derrière elle dans les rues surpeuplées de la capitale nippone.  

Trop heureux de pouvoir enfin s’asseoir et souffler un peu, il se laisse tomber sur le sofa du café où ils sont entrés.  

Carol, toujours aussi active, a décidé de faire ses courses le vendredi 23 décembre, c'est-à-dire à la dernière minute. Non, mais quelle idée !  

- Bon, je crois que j’ai tous mes cadeaux.  

- Mais tu peux me dire à qui tu vas offrir tous ces cadeaux ?  

- A tout le monde… A personne en particulier, sourit sa mère.  

Toya ronchonne à l’entende de cette réponse qu’il a lui-même surnommé « utilisation de secours ». En bref, ça signifie que sa mère a encore acheté tout ce qui lui passait sous la main même si elle ne sait pas trop comment elle pourra s’en débarrasser par après.  

Enfin, c’est la seule extravagance qu’il peut réellement lui reprocher, et il s’en voudrait d’effacer ce sourire qui illumine toujours le visage de sa mère lorsqu’elle achète quelque chose pour quelqu’un d’autre.  

- A quoi penses-tu donc ? lui demande-t-elle étonnée.  

- A toi.  

- Très drôle.  

- Crois-moi ou non, je ne mens jamais et tu le sais.  

Carol lui transmet son plus merveilleux sourire, celui qui la rend si jeune et innocente et qui fait craqué bien des cœurs de pierre.  

- Dis-moi, tu n’as jamais songé à te remarier ?  

La question était venue soudainement alors qu’il revoyait une jeune femme de vingt ans à travers le visage de Carol. Toya se mort la lèvre inférieur et rougit.  

- Tu devrais apprendre à imposer plus tes questions, tu sais, rigole sa mère. Et pour répondre à celle-ci : bien sûr que non. Ton père fut, est et restera le seul homme de ma vie…  

La fin de la phrase signifie tout simplement « et le seul homme de mon lit ». Toya soupire et s’excuse de lui avoir posé une question aussi insignifiante et stupide.  

Carol soupire. Elle pensait qu’il avait gagné un peu plus de confiance en ses opinions ces derniers temps, mais apparemment, elle se trompait. Néanmoins, elle change le fil de la conversation pour soulager un peu son fils. Quoique…  

- Alors ? Qu’as-tu acheté pour ta dulcinée ? l’interroge-t-elle les yeux malicieux.  

- Dulcinée ?  

- Tu sais parfaitement de qui je parle, ne joue pas les timides avec moi. Tu sais que tu peux tout me dire. Alors ? Tu as trouvé ?  

- Non, murmure Toya à mi-voix.  

- NON !?!  

- C’est que… je ne sais pas quoi lui offrir.  

- Mais enfin ! Ce n’est pas les magasins qui manquent à Tokyo tout de même. Et même si tu n’avais rien trouvé auparavant, nous avons fait assez de boutiques pour que tu puisses au moins avoir une idée.  

- Je le sais parfaitement, maman. Mais je… Je n’ai pas trouvé. En fait, je…  

- Tu recherches le cadeau idéal. Le cadeau par excellence qui lui prouvera tout ton amour.  

Toya est surpris. Mais bon, il doit se soumettre. Sa mère le connaît par cœur.  

Il hoche la tête et soupire de dépit.  

- Enfin, Toya. Cela fait quatre mois que vous cohabiter à présent. Tu dois tout de même bien savoir ce qui lui ferait plaisir, non ?  

- Justement. Je n’en sais absolument rien, maman. Emeraude n’est pas le genre de fille que l’on peut discerner très facilement. Je crois que même si je pouvais vivre des siècles à ses côtés, je ne pourrais pas encore la définir parfaitement.  

- Alala, c’est le même cas que ton père, à ce que je comprends.  

- Hein ?  

- Andrew ne laissait jamais rien paraître. Et quand il s’agissait de lui faire plaisir, c’était encore plus difficile de savoir ce qu’il désirait vraiment.  

A cette conversation, Toya se souvient de celle qu’il avait eu avec Emeraude deux jours plus tôt. Stoppant sa mère en pleine explication, il se met à fouiller dans son sac à la recherche d’un petit écrin.  

Fortement surprise, Carol l’est encore plus quand elle découvre le bijou que cette boite renferme.  

- Mais comment est-ce possible ? souffle-t-elle les larmes aux yeux.  

- Emeraude fait partie du même monde que papa, explique simplement Toya. Elle m’a dit que c’est dans ses bras qu’il est mort, et que c’est vers toi que sont parties ses dernières pensées.  

Carol ressert l’étreinte autour du bijou.  

- Surtout, rappelle-moi de te gifler le jour où je t’entendrais prononcer ne serait-ce que la plus petite injure envers cette fille, murmure-t-elle sur un ton faussement agressif.  

- Je n’y manquerais pas, maman. Je te supplierai moi-même de me tordre le cou si ce jour devait arriver.  

Le sourire gêné de son fils ne ment pas. Bien plus que sous le charme, il est vraiment amoureux de cette jeune fille aux yeux émeraude. Lui, son fils si introverti, voilà qu’il commençait à sourire et à rire sans se forcer, à aimer de tout son cœur. Mais comme toute mère, elle n’en reste pas moins inquiète. Car Toya ressemble énormément son père, et ce dernier n’aima jamais qu’une seule femme.  

- Puisse les dieux t’apporter le bonheur que tu mérites, mon grand, songe-t-elle. Et fassent-ils que vos sentiments soient respectifs et d’une profondeur infinie.  

 

 

 

Quelques heures plus tard, quand la nuit est tombée sur le pays, les deux ados se retrouvent dans leur appartement. Ils sont heureux, et ne le cachent presque pas.  

Après avoir aidé son père, Emeraude a elle aussi regardé après un cadeau pour son compagnon. Ryô l’a accompagné le reste de la journée dans la ville de Kyoto. La jeune fille fut surprise de découvrir un père sérieux et très profond. Elle a réussi à lui décrire les sentiments, ou plutôt les impressions, qu’elle ressent dès qu’elle est proche de Toya. Et au lieu de se moquer d’elle comme elle s’y était attendue, son père lui a souri sincèrement et l’a aidé à trouver un cadeau. Emeraude n’aurait jamais pensé qu’il garderait ainsi son sérieux, vu la scène qu’il avait faite quand il l’avait vue embrasser Toya pour la première fois. Enfin, elle est tout de même ravie de constater que son père peut prendre ses responsabilités paternelles très sérieusement.  

Quant à Toya, il a découvert lui aussi le cadeau qu’il offrirait à celle qu’il aime le lendemain soir. Sa mère a d’ailleurs décidé de lui apporter son aide pour que ce cadeau puisse être parfait. Demain, il espère de tout cœur découvrir un regard rayonnant sur le visage d’Emeraude. Demain, c’est quand même tôt, et pourtant ça semble une éternité.  

Les deux ados se sont préparés en vitesse et sortent main dans la main en direction du centre de Shinjuku.  

 

Carol est elle aussi revenue dans sa grande maison solitaire. C’est sans doute pour cela qu’elle avait hésité de laisser son fils cohabiter avec Emeraude. Non pas par peur de ce qui pourrait lui arriver, mais plutôt par égoïsme. Elle n’avait pas vraiment envie de vivre dans cette grande maison toute seule.  

Mais à présent, tout ira mieux. Son mari est de retour près d’elle.  

Carol pose la broche sur la cheminée du salon, à côté d’une merveilleuse photo où son mari lui sourit tendrement.  

Désormais, elle n’est plus seule dans cette maison.  

 

Ryô pousse doucement la porte de l’appartement et une délicieuse odeur pénètre ses narines. C’est celle de Kaori. Il la reconnaît sans l’ombre d’une hésitation. Ce parfum doux et charmeur, au goût frais et léger qui resterait certainement imperceptible au nez le plus fin, enivre délicieusement les narines de Ryô.  

Il cache dans la poche de son manteau le précieux qu’il lui offrira demain. L’aimera-t-elle ? Difficile à dire. En tout cas, il faudra qu’il fasse bonne impression. Car, le cadeau n’est pas tout, il faut encore le donner. Et dire qu’il y aura des centaines de personnes autour d’eux quand sonnera minuit. L’idiote d’Emeraude, pourquoi le lui a-t-elle rappelé ? Si elle ne lui avait rien dit, il n’aurait même pas songé que toute la bande allait voir ce bijou qu’il donnerait à Kaori. Rien qu’imaginer la tête de Mick, les questions mielleuses de Miki et tout le tralala… Autant dire que le nettoyeur n°1 du Japon ne se sent pas à l’aise.  

En entendant la porte s’ouvrir, Kaori accourt dans le petit salon et saute au cou de son partenaire. Ils s’embrassent amoureusement avant de rejoindre la cuisine. La jeune femme s’est surpassée ce soir pour lui concocter un festin de roi. Ryô est quand même un peu inquiet. Ne devrait-elle pas se reposer ? Dès qu’il aborde le sujet, elle gronde dessus en prétextant qu’elle n’est ni malade, ni handicapée, seulement enceinte d’à peine deux mois. Et que si elle veut faire plaisir à l’homme qu’il aime, rien ne pourra l’en empêcher. Pour la première fois, Ryô rougit. Cette jeune femme si belle et si douce, qui prend soin de lui comme jamais personne ne le fit auparavant. La mérite-t-il vraiment ?  

Il la remercie pour ces paroles qui réchauffent son cœur, et remercie le destin de lui avoir permis d’être aimé par une femme aussi merveilleuse.  

 

 


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