Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG - Prose

 

Author: cecoola

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 18 chapters

Published: 25-11-03

Last update: 10-03-04

 

Comments: 57 reviews

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RomanceGeneral

 

Summary: Emeraude est rentrée au Japon, et les fêtes de fin d'années approchent. Une histoire où se développeront les sentiments de chacun.

 

Disclaimer: Les personnages de "Un voeu pour Noël" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un voeu pour Noël

 

Chapter 16 :: Chapitre 16 : Quand minuit sonne...

Published: 29-02-04 - Last update: 29-02-04

Comments: Hello. Comme j'ai mis pas mal de temps pour vous faire parvenir le chap 15, je me suis dit qu'il fallait que je me fasse pardonner. Voici donc le chap 16 que je n'ai pas baclé pour autant, rassurez-vous. Personnellement, je m'accroche fortement à cette histoire, et j'espère que vous aussi. J'espère aussi que je ne tombe pas dans la répétition pathétique (si c'est le cas, signalez-le moi ! ). Au plaisir de bientôt lire tous vos commentaires, je vous souhaite une bonne lecture.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18


 

La soirée se déroule parfaitement bien pour l’instant. Il doit être environ 22 heures et nos amis se sont suffisamment rassasiés. Encore heureux qu’ils sont là d’ailleurs, ou sinon le restaurateur aurait vu tout ses bons petits plats finir à la poubelle. N’oublions tout de même pas qu’il y a une dizaine de mercenaires dans la bande, avec un estomac grand ouvert à la haute gastronomie (vous voyez où je veux en venir, n’est-ce pas ?). Quelques personnes, qui avaient la joie d’être installées aux côtés de la troupe, en ont eu le cœur retourné en constatant qu’ils mangeaient comme des ogres affamés. D’ailleurs, la jolie Miss Papillon n’est pas passée inaperçue non plus… Trois trajets pour le bar des entrées, quatre assiettes bien remplies pour le plat consistant, sans oublier les grappes de fruits qu’elle a déjà avalé en attendant le véritable dessert qui arrivera après les douze coups de minuit. Quoique tout le monde lui a demandé si elle n’était pas malade parce que Ryô a mangé autant qu’elle tandis que les soldats de la légion étrangère ont goûté beaucoup de tout. Bref, à eux sept, ils ont du vider la moitié du banquet. A moitié rien, quoi (c’est le cas de le dire) ! Enfin, quoi, ils ont payé pour un buffet à volonté, non ? Pour eux la traduction est simple : A TABLE !  

Et puis, ne vous figurez tout de même pas qu’ils soient les seuls à en être arrivés là. Kaori ne s’est absolument pas privée elle non plus. Fred lui a aimablement fait remarqué qu’elle serait presque aussi douée qu’eux si elle était à la légion. Miki a bon appétit, mais sans plus. Quant à Kazue et Saeko, c’est à croire qu’elles se sont privées pour nourrir leurs conjoints. Carol et Toya, de simples êtres humains tout ce qu’il y a de plus banal, se sont servis une fois pour chaque service.  

- Tu es certain d’en avoir mangé assez ? s’inquiète Emeraude à côté de lui. J’ai l’impression que tu as mangé trois fois moins que d’habitude.  

- C’est sans doute parce que tu me compares à toi qui a mangé trois fois PLUS que d’habitude, se moque le garçon.  

Carol rigole dans son coin. Hier, elle pensait que son fils n’avait rien changé dans sa timidité, mais elle s’est trompée. Il a tout simplement gardé le respect qu’il lui voue. La mère est heureuse de constater que son fils attrape un peu de répondant, même si ce n’est pas avec n’importe qui.  

A 22 heures pile sur l’horloge, les serveurs viennent ramasser les assiettes et vident les tables tandis que des grooms apportent d’immenses sofas qu’ils installent un peu partout dans la salle, laissant un cœur libre. Sans doute que celui-ci sera utile pour la piste de danse. En à peine dix minutes, toutes les tables ont disparues, laissant place à d’immense fauteuil blancs nacrés et à des petites tables basses en verre et en cristal.  

 

Cela fait déjà un bon bout de temps que le DJ s’est mis en route, entraînant de temps à autres quelques personnes sur la piste. Mais, à présent que tout le monde a déjà digéré une bonne partie de son repas – mis à part un certain groupe qui a avalé jusqu’à explosion ventrale –, la véritable ambiance musicale peut enfin s’installer.  

- Allons-y, mesdames et messieurs, c’est maintenant que la vraie soirée commence. Au programme, tout ce que vous aimez, depuis les années cinquante aux derniers tubes récemment sortis. Nous allons y aller mollo au début avec un peu de rock. En piste les couples !  

- Ah, ça commence bien, sourit Emeraude. En piste, mon grand. Va pas croire que tu auras le temps de rester assis bien longtemps avec moi.  

- Je n’en attendais pas moins de toi, rétorque le garçon déjà debout.  

Et il l’entraîne lui-même sur la piste. Apparemment, ils sont très bons danseurs tous les deux, et le rock semble leur convenir parfaitement. Et puis, même si la timidité maladive de Toya l’aurait fait patienter que la scène soit bien bourrée de monde, avec une cavalière comme Emeraude, il n’aura d’autre choix que de danser en toutes circonstances.  

- Ah, ces jeunes, soupire Ryô.  

- C’est sûr qu’il faudra bientôt qu’on pense à notre retraite, se moque Mick. Mais moi plus tard que toi !  

Et sur ce, Mick emmène sa femme sur la piste devant le regard éberlué des autres.  

- Je ne savais pas que Mick savait danser, murmure Miki.  

- Il a pris des cours avant son mariage, répond Saeko.  

- Ce n’est pas très drôle de se moquer comme ça des gens.  

- Mais je ne me moque pas, Miki, soupire l’inspectrice en levant les mains au ciel. Pourquoi faut-il toujours que tu croies que je te mens ??? Je le sais simplement parce que je l’ai vu au cours de danse un soir que je faisais de l’acrogym, c’est tout. Je l’ai pris la main dans le sac et il m’a supplié de ne rien dire à personne. En échange, il m’a rendu un petit service quelques jours après.  

- Evidemment, toujours le shoobiz en tête, plaisante Ryô. Mon pauvre Robin, j’espère que tu as la tête assez froide pour supporter ce sal caractère…  

Outrée, Saeko se lève pour donner au nettoyeur la raclée qu’il mérite, mais Robin en profite pour traîner sa partenaire sur la piste de danse.  

- Mais, ça suffit Robin ! Je n’ai pas envie de danser maintenant moi !  

- Merci pour le coup de main, crie le soldat avec un clin d’œil à Ryô.  

Si la vue d’un Mick dansant le rock avait surpris tout le monde, il n’en est pas moins de voir la charmante inspectrice se déhancher dans sa robe violette, dans les bras d’un homme qui plus est. Les autres soldats rigolent bien en expliquant que derrière ses airs d’indifférence, Robin est du genre tête brûlée qui obtient toujours ce qu’il désire. Notre inspectrice aurait-elle trouvé plus forte qu’elle à ce petit jeu ?  

Et déjà la musique se termine. Mais bon, puisque la première chanson ne satisfait pas vraiment le public – il n’y a pas que nos amis qui dansent tout de même – l’homme derrière son écran d’ordinateur relance le rock une nouvelle fois.  

C’est avec un grand plaisir que Ryô regarde le spectacle que lui offre sa fille. Il l’ignore sans doute, mais son cœur réagit exactement comme tout père en se bas monde. Il s’émerveille devant tant de joie que dégage son enfant et que rien ne semble pouvoir surpasser. Il se sent fier aussi de constater que la chair de sa chair est heureuse en ce moment, alors qu’elle est tout près de lui. Mais il est tout de même un peu jaloux en pensant que c’est dans les bras d’un jeune garçon – fort séduisant et sympathique – qu’elle rie et s’éclate ce soir. Enfin, tous ces sentiments se mélangent dans une soupe et forment un nouveau sentiment de bien être. Il est peut-être jaloux, c’est vrai et il ne le dément pas. Mais si un père est heureux de voir que son enfant nage en plein bonheur, lui n’en est que plus réjouit. Car ça signifie tout simplement qu’Emeraude se détache inexorablement de leur monde cruel et fourbe.  

- Ah quoi penses-tu ? demande Kaori à son oreille.  

- Rien de spécial. Je me dis qu’Emeraude tient mieux son pari que moi.  

- Quel pari ?  

- Ce n’est pas important. On danse ?  

Kaori, premièrement choquée de ne pas pouvoir partager le secret de son partenaire, est bien plus surprise en entendant l’invitation qu’il vient de lui faire. L’information se répète en écho et le cerveau l’analyse très lentement. Ce temps de pause fait rire le nettoyeur.  

- Je t’ai simplement demandé si tu voulais danser avec moi. Sans arrière pensée, crois-moi.  

- Tu as bu combien de verres jusqu’à présent ?  

- Oh, pas tellement. La soirée ne fait que commencer !  

Et ce disant, Ryô se lève et entraîne de force sa cavalière sur la piste. C’est là qu’il démontre un talent que personne ne lui connaissait.  

Pendant qu’il danse, le père croise le regard de la fille. Tous deux s’adressent un rapide clin d’œil. Ce soir, il rattrapera sa fille et ils seront enfin à égalité dans l’évolution de leur pari. Ce dernier est très simple : pour elle, faire en sorte que le monde de la guerre ne soit qu’un mauvais souvenir passé et qu’elle puisse s’épanouir entièrement dans le « vrai » monde en compagnie de celui qu’elle aime ; pour lui, enfin tenter le premier pas et offrir à sa partenaire – ainsi qu’à lui par la même occasion – une vie bien plus belle. Quitter ce monde est une chose impensable pour lui, mais comme lui a fait remarqué un ange aux yeux précieux, rien ne l’empêche d’allumer une bougie dans cet univers noir.  

Pour la première fois depuis bien longtemps, Ryô ne s’est jamais senti aussi prêt d’un but, d’un rêve qui lui paraissait irréalisable. Tout basculera ce soir… oui, ce soir. Il doit tenir bon.  

 

Tout le monde y est passé, chacun a pris part à la scène quand le rythme l’a pris. Les danses en couple ne sont pas obligatoires et voilà déjà quelques minutes que le DJ passent des chansons entraînantes, mais qui se dansent plutôt seules ou par grands groupes. Si on n’aurait pu prédire un jour que la bande au grand complet s’amuserait à défiler dans toute la salle avec les autres festoyeurs, en chantant à tue tête « A… à… à la queuleuleu… » (Enfin bref, vous voyez le tableau), tout le monde se serait moqué de lui. Il n’empêche que tout le monde s’est pris au jeu. Et des rondes où les hommes vont quérir des femmes pour les embrasser, et des chaînes bien masculines qui consistent à avancer dans le rythme à califourchon sur une chaise, et des folklores où les femmes se dandinent en se marchant presque sur les pieds, et les petites chansonnettes infantiles où les enfants participent en riant aux éclats. Croyez-le ou non, la bande a participé à tout ! Il faut avouer qu’avec une fille aussi déjantée qu’Emeraude, Ryô n’a pas trop le choix. Et comme il y va, pour ne pas paraître ridicule, Mick s’y met. A force d’espiègleries, les deux nettoyeurs parviennent à blesser la fierté de Falcon qui s’y met un peu. Tordues de rire, les femmes accompagnent néanmoins leurs maris – autant en profité tant qu’ils sont dans l’ambiance. Du côté des soldats, il n’y a aucun problème. Trop contents de se défouler depuis bien longtemps, ils n’opposent pas une trop grande résistance à la honte de se mouvoir devant deux cents inconnus. Quant à Carol, son esprit emprisonné dans l’âge de l’adolescence colle parfaitement avec celui d’Emeraude. Elle est entrée sur scène en même temps que la jeune fille – c'est-à-dire quand le DJ a commencé son boulot de chauffeur d’ambiance – et ni une ni l’autre ne s’est rassise depuis…  

- Mais comment fait-elle, soupire Kaori en s’asseyant dans un des sofas où tous ses amis s’étaient déjà installés. Ce n’est pas une fille que tu as, Ryô, c’est une batterie survoltée !  

Tous les soldats se mettent à rire.  

- Croyez-moi, Kaori, la soirée n’est quand dans son échauffement pour elle, plaisante Julian. C’est des nuits entières qu’elle peut passer à s’éclater comme ça.  

- Vous avez l’air d’en savoir un bout, rétorque Ryô suspicieux.  

- Disons qu’on a déjà eu droit à des nuits entières de sorties discos, rigole Frédéric.  

- Dès qu’il s’agit de s’éclater, le capitaine devient infatigable, sourit Carl.  

- Vous avez droit à beaucoup de sorties à la légion étrangère ? s’étonne Miki.  

- Seulement avec un capitaine comme celui-ci, explique Abel.  

- Et qu’est-ce que vous croyez ? Qu’on vous apprend à danser à la légion étrangère ? ajoute Matt. Comment pensez-vous qu’on connaisse aussi bien toutes les danses ?  

- Ca c’est vrai que j’ai trouvé un merveilleux cavalier ce soir, glousse Carol qui vient de débarquer derrière le groupe.  

- Tiens ? Tu t’arrêtes enfin ? dit Kaori.  

- Oh, non, j’ai juste la gorge sèche. C’est lequel mon verre ?  

- Serre-toi, personne n’est encore pestiféré parmi nous, sourit Matt.  

La femme avale d’une traite le premier alcool qui lui tombe sur la main et retourne aussitôt sur la piste de danse. Mais juste avant cela, elle se retourne, invitant son cavalier à la suivre. Apparemment pas trop pour, c’est Abel qui se propose pour la suivre. Six hommes pour une femme, c’est un bon nombre pour une femme aussi spitante que Carol. Quoique même les mercenaires éprouvent quelques difficultés pour suivre un tel rythme effréné.  

Toya vient se reposer quelques minutes auprès de ses amis, complètement vidé.  

- Alors le jeune, se moque Julian. Pas évident de suivre un capitaine d’armée.  

- Ca, je dois l’avouer qu’elle a bien plus d’endurance que moi, sourit Toya.  

- Plus d’endurance et plus d’expérience aussi, ajoute Frédéric. Ce qu’on s’en est fait des soirées quand on était sous son commandement. Hahaha…  

- Excusez-moi de me répéter, interrompt Miki, mais vous avez l’air de sortir souvent pour des soldats de la dernière chance.  

- Disons que lorsqu’on accomplit correctement une mission, nous avons droit à une petite liberté, explique Matt. Et comme c’est au capitaine de troupe de décider, elle nous emmenait toujours dans une discothèque pour nous défouler.  

- On doit tout de même avouer que ça marchait super, admet Carl. Je crois qu’on faisait partie des seuls à avoir autant d’entrain !  

- Et c’est quoi cet attirail de retraités ? s’exclame Emeraude qui vient de surgir dans la conversation. Ne venez pas me dire que vous êtes tous fatigués ! Allez soldats, en scène !  

- Est-ce qu’on a le choix ?  

- Non car c’est un ordre ! Il ne vous reste plus que vingt petites minutes, défoulez-vous avant le dessert.  

Kaori jette un coup d’œil à l’horloge. Emeraude a parfaitement raison. A peine vingt minutes et minuit sonnera.  

Soumis à leur capitaine, les soldats n’ont autre choix que de se lever de leur chaise, bien qu’ils ne le fassent pas avec tant de rancœur. Kaori se lève également et accompagne la jeune fille qui l’accueille avec un grand sourire.  

Miki regarde sa meilleure amie se déhancher sur la piste, elle semble très heureuse. Tous les hommes ont d’ailleurs les yeux rivés sur elle, comme à chaque fois qu’elle se pavane au cœur de la salle. Pourtant, un seul regard importe pour Miki ; celui d’un grand homme ténébreux qui transit au fur et à mesure que l’heure avance. Il essaie bien sûr de ne rien laisser paraître, mais c’est peine perdue face à l’œil de lynx de cette chère Miki. Amusée par ce spectacle, la jeune femme se lève et s’en va rejoindre ses deux amies.  

De son côté, Toya ne lâche pas d’un regard sa compagne. Elle semble très heureuse ce soir, même si elle danse avec un autre que lui. Boh, il n’est pas jaloux, simplement qu’il se demande pourquoi Emeraude prend un tel plaisir à se mouvoir sur des rythmes très différents. Elle n’a pas de préférence et connaît tous les pas. Rien ne peut perturber ce papillon, et c’est tant mieux. Ils ne sont pas ici pour rester assis tout de même ! Bien décidé, le garçon se relève d’un bon sec – qui fait d’ailleurs sursauter Ryô à côté de lui – et entraîne le nettoyeur sur la piste avec lui.  

 

Curieuse coïncidence, le rythme déhanché de la techno passe soudain à la douceur du slow. Avant que quiconque ne saute sur l’occasion, Toya se précipite sur Emeraude. Celle-ci lui sourit en avouant qu’elle n’aurait accepté aucun autre cavalier de toute façon. Quant à Ryô, maintenant que le jeune garçon l’a abandonné seul au milieu de la piste, a-t-il un autre choix que de tendre la main à sa partenaire qui le regarde en se demandant ce qu’il va faire. Le sourire au lèvre, Kaori accepte cette danse (je n’ai pas envie d’être sadique cette fois-ci) et pose sa tête tout contre le torse de son partenaire. C’est l’idéal d’avoir un cavalier beaucoup plus grand que soi quand on danse ainsi l’un contre l’autre, on peut entendre son cœur battre, on peut mieux ressentir toute cette chaleur que dégage son corps. Ou on peut aussi savourer ce doux moment, tout simplement.  

Pour Ryô aussi, c’est le paradis. D’accord, ce n’est pas la première danse qu’il partage avec sa Kaori ce soir, mais un rock, un twist ou n’importe quelle autre danse, ce n’est pas pareil. On se tient main dans la main, on gigote ensemble, et après ? L’avantage dans le slow, c’est que ce n’est pas difficile. Il n’y a pas de pas précis à retenir, simplement se laisser guider par l’air calme et enchanteur. Mais le plus gros avantage est qu’il est tout à fait normal d’entraîner sa partenaire encore plus près de soi, de l’emmener bien loin avec soi.  

Pour Emeraude et Toya, étant pratiquement de la même taille, l’instant se prête plus à la discussion. On se demande bien ce qu’ils peuvent encore se raconter, d’ailleurs. Ils se voient toute la journée, pourtant dès qu’on les aperçoit, ils parlent toujours. Enfin, ils ont l’air très heureux comme ça, et puis ce sont encore des enfants. Ils ne sont pas fait pour comprendre le slow dans sa juste valeur. Ryô sourit en pensant à cela, et comme si sa fille avait lu dans ses pensées une fois de plus, elle lui lance un regard ironique et moqueur. Celui que Ryô lui rend semble dire « Mais non, je ne suis pas un obsédé ! ».  

 

La musique douce remporte un franc succès, tout comme la musique entraînante de toute façon. Mais l’heure avance et les maîtres d’hôtel invitent les personnes présentes à s’installer dans les sofas pour qu’on les serve de champagne. Plus que cinq minutes, 289 secondes pour être exact, et tout le monde lèvera enfin son verre. Pendant que l’alcool pétillant coule encore à flot, les grooms apportent des charrettes entières de cadeaux, les installant auprès des groupes adéquats. Une libellule passe derrière la tête de Toya lorsque celui-ci aperçoit l’attirail de sa mère. Tout compte fait, elle a trouvé la meilleure manière pour s’en débarrasser… Lorsque ses propres cadeaux arrivent, son cœur s’emballe. Il en manque un, et c’est le plus précieux en plus ! Affolé, il commence à regarder toutes les charrettes voisines quand sa mère vient lui murmurer à l’oreille.  

- Ne t’en fais pas, j’ai fait en sorte qu’il parvienne à la dernière minute.  

- Comment as-tu fait pour… ?  

- Un bon pour boire et tout s’arrange, le coupe Carol avec un clin d’œil.  

- Merci. Du fond du cœur, merci.  

- Et ce n’est pas le moment d’être distrait vous deux, rugit Miki toute excitée. Plus que quelques secondes…  

 

- Mesdames et messieurs, il ne reste plus qu’une dizaine de seconde. Alors avec moi le décompte…  

 

Dix. Neuf. Huit. Sept. Six. Cinq. Quatre. Trois. Deux. Un…  

- JOYEUX NOEL !  

Et tous lèvent leurs verres. Le champagne s’entrechoque dans cette douce ambiance de fête, de danse, d’alcool… et de bonheur. La chaleur du cœur fait fondre le froid de l’extérieur, et les éclats de rire vont bon train.  

Le tout forme un merveilleux mélange savoureux que l’on appelle : Noël.  

Mais que serait cette soirée sans le gui, sans le baiser. Et aussi étonnant que cela reste, devant tous ses amis, devant une bonne centaine d’inconnus, Ryô embrasse sa bien aimée… Bon, ça reste Noël, mais on nomme ça plutôt : La magie de Noël. Et cette magie peut créer bien des miracles en ce soir d’hivers.  

 

 


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